"Taj Mahal" Facebook auteur non cité |
Voici le
texte de la conférence qu’elle a donnée en novembre. Si vous voulez écouter la
conférence, cliquez sur le lien, en bas de texte, qui vous amènera directement sur le site où vous
pourrez accéder à la page prévue à cet effet.
Je ne sais pas combien de temps
celle-ci sera disponible alors profitez de ce cadeau.
Je dois dire que j’ai
beaucoup appris sur les relations de couple et les blessures liées aux chakras.
Vous trouverez aussi, sur son site, le lien pour vous procurez le livre « Divine
sexualité », en version numérique que je vous recommande vivement.
C’est un
livre qui complète la théorie des blessures de l’âme de Lise Bourbeau. Véronique
Baudoux y ajoute deux autres blessures et leurs effets au niveau énergétique, au
niveau des chakras. C’est un parcours initiatique, de guérison que j’effectue
en ce moment et je peux dire que ça déménage ! Bien que le sujet soit
complexe, c’est expliqué clairement et des tableaux viennent en rappel à chaque
fin de chapitre.
Texte de la conférence donnée par Véronique Baudoux:
« Je suis toujours très étonnée de constater à quel point nous plaçons dans le couple des espérances énormes, sans avoir jamais réellement reçu de mode d’emploi.
« Je suis toujours très étonnée de constater à quel point nous plaçons dans le couple des espérances énormes, sans avoir jamais réellement reçu de mode d’emploi.
Autant
nous sommes outillés, formés, préparés pour la vie intellectuelle et
professionnelle (en théorie), autant, pour toutes les expériences essentielles
de la vie (la connaissance de soi-même, l’amour, les enfants…), nous nous
lançons dans l’aventure sans carte ni boussole.
Nous
apprenons sur le tas sans avoir aucune formation…Et que
disent les chiffres ?
En
France 44,7% des mariages se terminent par un divorce.
En
Belgique, la probabilité de divorcer est de 2 sur 3… (64,5%)
La Belgique est d’ailleurs citée comme
championne d’Europe en la matière (bon, au moins, on est champion dans un
domaine)
Ceci
explique peut-être pourquoi Nathalie a choisi une belge pour vous parler du
couple aujourd’hui : avec ce titre de championne d’Europe, nous avons beaucoup
de demandes pour travailler (et beaucoup de motivation pour trouver des
solutions)
D’après
mon expérience, il y a une erreur de base (que nous faisons tous) et qui est à
l’origine de nos échecs amoureux : je l’appelle « l’erreur qui tue »
Et si
aujourd’hui, je peux au moins vous faire découvrir à quel point cette erreur
est une erreur, je serai déjà très heureuse parce que c’est vraiment
l’essentiel.
(A noter
que nous faisons cette erreur dans tous les domaines de la vie et pas seulement
dans le domaine de la relation de couple)
L’erreur
qui tue, c’est celle-ci :
Nous
croyons tous que : les émotions et les sentiments existent en dehors de nous,
qu’ils sont ou qu’ils ne sont pas.
Les
expressions populaires transmettent cette croyance : on dit : tomber amoureux
(comme si c’était un accident incontrôlable) être envahi par le désir (comme si
on avait été possédé par un petit démon/alien), être aveuglé par la jalousie
(comme si la jalousie était quelqu’un qui mettrait ses mains sur nos yeux),
l’amour s’est enfui (comme si on avait à peine tourné le dos et que paf,
l’amour s’est enfui comme un chat qui saute par la fenêtre sans qu’on ait le
temps de réagir)…
On
imagine donc que nos émotions et nos sentiments sont des petits personnages
bien distincts qui vont et qui viennent selon leur propre volonté et que nous,
nous n’avons rien à dire.
Nous
nous contentons donc souvent de constater que l’amour, le désir, l’harmonie, la
tendresse existent ou n’existent pas, qu’ils sont là ou ne sont plus là…
Un peu
comme pour la météo : on constate qu’il y a du soleil ou qu’il n’y en n’a pas…
(et
d’ailleurs beaucoup d’expressions concernant l’amour sont un peu dérivées de la
météo : le coup de foudre, la tempête de la jalousie, la désertification des
sentiments, le tsunami du désir…)
Puisque
nous croyons que les émotions et les sentiments sont extérieurs à nous, nous ne
cherchons pas à apprendre comment les gérer/maîtriser…
Nous
subissons leurs marées hautes et leurs marées basses et sommes donc pareils à
des marionnettes, les jouets de nos émotions.
Ajoutez
à cette erreur qui tue le fait qu’en plus, nous plaçons dans l’autre une
espérance de guérison.
Que nous attendons de l’autre qu’il ou elle soit le
messie : celui ou celle qui aurait le pouvoir de réparer toutes nos blessures.
Dans les
débuts d’une belle rencontre, l’état d’euphorie que nous vivons est presque une
extase mystique : nous avons rencontré notre Sauveur/ notre Sauveuse et nous
pensons :
Je vais
recevoir l’amour (le «vrai») tel que j’ai toujours espéré le recevoir sans
jamais le recevoir et je vais donc pouvoir enfin être guéri(e) de mon manque
existentiel de reconnaissance et je vais donc enfin pouvoir déployer tous mes
potentiels.
Vous
commencez à entrevoir pourquoi cela ne peut pas marcher ?
1) nous
croyons que nous n’avons aucune maîtrise de nos émotions et de nos sentiments
(maîtrise = énergie de la sagesse du maître pas le contrôle)
2) en
même temps nous sommes dans l’attente, l’espérance de guérison de nos
blessures fondamentales
Donc,
nous sommes dans l’attente d’une guérison qui viendrait grâce à un sentiment
extérieur à nous et que nous ne maîtrisons pas.
Nous
sommes alors dans la position d’être en attente de l’absolu tout en étant d’une
totale impuissance ! Waouh : pas étonnant que nos relations de couple ne
fonctionnent pas : nous ne pouvons que nous planter!
Alors,
si vous croyez que vos sentiments et vos émotions sont extérieurs à vous et que
vous ne pouvez que les subir, aujourd’hui, au cours de cette conférence, je
vais vous démontrer que c’est faux.
Mais,
puisque nous n’avons reçu aucun mode d’emploi pour construire un couple, je
vais commencer par vous en expliquer les 4 piliers essentiels.
Pour que
vous puissiez facilement les mémoriser, je vais vous les présenter sous la
forme d’un acronyme et cet acronyme c’est :
CADO
Conscience,
Accueil,
Désir,
Objectif
Accueil,
Désir,
Objectif
1er pilier du couple : Prendre Conscience de ses blessures
Nous
sommes tous des ex-enfants blessés.
Quelle
que soit la bonne volonté de nos parents : nous avons tous vécu cette période
durant laquelle nous ressentons des manques, des souffrances, des frustrations,
parce que l’amour humain (et donc celui de nos parents) est conditionnel et
donc imparfait
Que ce
soit une blessure réelle ou une interprétation que nous avons faite.
Le fait
d’avoir des blessures est inhérent à la nature humaine et n’est pas réservé aux
«fous» (la plus grosse erreur que l’on puisse faire est de croire que nous,
nous ne sommes pas blessés et c’est une erreur parce que cela nous empêche de
voir que nombreuses de nos attitudes sont en fait des réactions à nos
blessures)
Et c’est
pour cela que j’insiste sur le mot «conscience»
Il est
donc «Normal» d’avoir des blessures (ouf, vous pouvez respirer : vous êtes
normaux»)
Mais, ce
qui n’est pas «normal», c’est de faire sa crise d’adolescence dans le couple et
de faire porter à notre partenaire le rôle du «mauvais parent» auquel on
s’oppose ou sur lequel on se venge inconsciemment. Ce qui n'est pas "normal", c'est d’attendre de l’autre qu'il joue le
rôle du parent parfait.
Tant que
nos blessures ne sont pas parvenues à notre conscience et tant que nous ne les
avons pas un peu soignées nous-mêmes, nous allons réclamer ce soin (et la
guérison) dans notre couple… Nous allons re-faire nos crises d’adolescence dans
le couple (et dans les relations en général). Et ces crises d’adolescence nourrissent
les jeux de pouvoir : elles sont toujours la manifestation de l’enfant qui
réclame ce dont il a besoin.
Les
blessures de base sont celles-ci (je ne m’étendrai pas sur le descriptif de
chacune des blessures : de nombreux auteurs ont écrit sur le sujet)
(Rejet,
Privation, Humiliation/Abus, Abandon/ Négation / Dévalorisation / Trahison)
Nos
blessures déterminent notre fonctionnement relationnel ET sont à l’origine de
nos attirances.
-1)
Pourquoi nos blessures déterminent-elles notre fonctionnement relationnel ?
Quel est
le processus ?
Nos
blessures ont généré des croyances
Et ces
croyances ont forgé nos lunettes déformantes au travers desquelles nous
décodons les événements.
En
regardant les événements avec ces lunettes déformantes, nous décodons la réalité
non pas telle qu’elle est mais telle que nous l’interprétons. Et nous avons
donc une réaction (notez bien que j’utilise le mot réaction pour sa connotation
passive et non active, non choix). Auto-défense.
C’est
devenu un chemin automatique (comme des traces de ski que l’on suit
automatiquement : plus facile)
Cette
réaction va créer des conséquences (de la part de l’autre) et ces conséquences
vont bien souvent renforcer notre croyance (prophéties auto-réalisatrices)
Exemple
: rejet : fille dont le père a quitté la mère et n’a plus cherché à avoir de
contact : s’est sentie rejetée.
Mais,
avec les années, nos blessures et nos réactions vont finir par être assimilés à
notre identité (de notre part et de la part de nos familles : étiquettes) : «Je
suis….» «Il/elle est… « Exemple pour la femme blessure de rejet : «Je suis
méfiante; Je suis
prudente : je ne me lie pas facilement…»
On passe
donc de l’habitude, du rôle, de la réaction de défense à une identité, on
s’assimile à cette réaction. On croit que c’est qui nous sommes… Et on finit
par s’accrocher à cette identité : Qui suis-je si je ne suis pas cela ?
Mais
cela empêche de vivre autre chose, même si cela ne me sert plus (et même me
fait souffrir) (Moi, je suis méfiante et même si je sais que cela me rend rébarbative
et que les gens ne viennent pas facilement vers moi à cause de cela, je préfère
rester qui je suis, je ne vais pas me transformer pour les autres, je préfère
rester moi-même)
Sans
voir que c’est précisément nos réactions qui créent des conséquences qui vont
renforcer notre blessure et notre croyance.
- 2)
Pourquoi nos blessures sont-elles à l’origine de nos attirances ?
Avec la
motivation inconsciente de guérir de nos blessures, nous choisissons le type de
personne qui est le plus susceptible de venir réveiller nos blessures. On
choisit l’acteur ou l’actrice parfaite pour rejouer le film dans l’espoir que,
cette fois-ci, la fin sera différente…
Exemple
: Femme abandon : va choisir un homme hyper occupé, hyper investi dans son
travail et qui semble donc ne pas lui donner la priorité à elle (ne
choisira pas un homme qui est à ses pieds parce qu’il ne pourra pas rejouer le
rôle blessant et donc, cela n’a pas d’intérêt) puis, se sentira abandonnée à
chaque fois qu’il sera absent (ou tombera folle amoureuse d’un homme marié)
Bénédicte
Ann parle d’erreurs de casting…
Moi, je
dirais plutôt que le casting est parfait puisqu’il nous permet de rejouer le
film…
Mais
l’acteur parfait joue son rôle parfaitement et la fin du film est toujours la
même et réactive nos blessures.
Première
chose à faire :
Prenez
conscience de votre ou de vos blessures de base
Identifiez
vos croyances
Voyez
comment vos lunettes déformantes vous font interpréter les événements de
manière erronée
Voyez
comment vous avez une réaction de défense à chaque fois que l’autre touche
votre bouton déclencheur sur la page « outils » : document pdf
(exercice pour identifier votre blessure principale) voir le lien en fin d'article pour accéder au site
2ème pilier du couple : Accueillir
les blessures de l’autre
A partir
du moment où vous avez conscience que vous abritez toujours en vous un petit
enfant blessé, vous pouvez également imaginer que l’autre, votre partenaire,
abrite lui /elle aussi un petit enfant blessé.
Déjà,
sachant cela, vous pouvez quitter la position qui est celle d’attendre de
l’autre qu’il ou elle soit le «bon parent» qui va vous combler et au lieu de
prendre cette position d’enfant en demande face à un adulte, vous pourrez vous
positionner au même «niveau» que l’autre.
L’autre
n’est plus «le mauvais qui ne peut pas/ne veut pas me donner ce dont j’ai
besoin» mais une personne qui, comme moi, a été blessée mais qui peut retrouver
tous ses potentiels positifs grâce à la sécurité que je peux lui offrir avec ma
compassion.
Là, tout
de suite, je peux presque entendre vos objections :
«Comment
pourrais-je manifester de l’empathie, de la compassion, face à l’autre qui est
si énervant, si irritant, qui me fait souffrir ? Quand, depuis des mois, des
années, l’autre me blesse, comment pourrais-je l’accueillir, l’entendre, le
comprendre alors que j’ai juste envie de lui hurler dessus et de le/la blesser
pour me venger ?
Et c’est
maintenant que je vais vous prouver que vous n’êtes pas condamnés, obligés de
subir vos émotions (ici, la colère, par exemple)
Quelques
explications scientifiques d’abord
Les
neurosciences nous aident à comprendre comment fonctionne notre cerveau
émotionnel : (cerveau limbique)
Cerveau
émotionnel = ensemble de circuits électriques qui provoquent la sécrétion de
certaines hormones (neuro-transmetteurs) Exemples : sérotonine:
anti-dépressive, adrénaline: hormone du stress, dopamine: hormone du
bien-être, ocytocine: hormone de l’attachement, acétylcholine: détente...
Parmi
tous les circuits électriques, certains sont activés et d’autres ne le sont pas
Ainsi,
nous avons tous nos circuits faciles/préférés et d’autres circuits qui sont
comme des pistes de ski non encore damées (hors piste) fort difficiles
(où il faut plus d’énergie) (certains : tristesse, d’autres la colère…)
Nous sommes
donc en quelque sorte, accros à certaines émotions : nous sommes embarqués par
elles en une fraction de seconde.
D’autre
part, le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire.
Faites
ce petit test
Fermez
les yeux et imaginez que, dans une heure, vous devrez sauter en élastique.
Que
ressentez-vous ? La peur ? L’enthousiasme ?
Comment
réagit votre corps ? Rythme cardiaque, respiration ?
Vous
avez constaté : ce n’est pas la réalité et pourtant, les ressentis sont là (et
si on faisait une prise de sang, on pourrait constater l’augmentation de
l’adrénaline si c’est la peur que vous avez ressentie)
Vous
voyez où je veux en venir ?
Vous
pouvez créer une émotion en quelques secondes…
Et vous
pouvez aussi «muscler» certains circuits émotionnels qui vous manquent.
L’idée,
c’est de créer une voie pour aller par là de plus en plus facilement
La plasticité
neuronale permet donc de créer de nouveaux circuits qui, une fois qu’ils sont
activés, peuvent être empruntés plus facilement.
Si vous
êtes accro à l’émotion de colère (et que c’est ce qui vous empêche de
manifester de l’empathie à votre partenaire), vous pouvez, avec un peu
d’entraînement, créer et muscler le circuit de la sérénité et de la
compréhension.
Si vous êtes accro
à la tristesse : musclez la joie
Quand
vous êtes embarqué dans une émotion négative, votre cerveau limbique prend le
dessus et il déconnecte votre cortex, votre cerveau logique plus «rationnel» et
là, honnêtement, vous n’êtes pas au meilleur de vous-même (partir en tsunami)
Je ne
dis pas que c’est mauvais d’être en colère : la colère peut-être adéquate
(empêcher l’abus et faire respecter ses limites) mais ce qui n’est pas adéquat,
c’est de rester en colère pendant 5 ans parce que votre partenaire a oublié de
vous souhaiter un bon anniversaire.
Exemple: patiente qui dit qu’elle ne
parvient pas à pardonner à son compagnon le fait qu’au moment de sa première
grossesse, il est allé faire la fête un soir avec son cousin et elle a eu des
contractions : hôpital sans lui : depuis lors, ce couple a déjà consulté
plusieurs thérapeutes de couple : rien ne s’arrange parce qu’elle dit qu’elle ne parvient pas à pardonner : ardoise jamais payée malgré tout ce qu’il a déjà
pu faire.
Vous ne pouvez pas ? Non, vous n’avez pas fait le choix de
pardonner.
Quand il
s‘agit d’accueillir l’autre et de lui manifester l’empathie indispensable
(comme on le ferait pour un enfant), vous avez le pouvoir de choisir l’émotion
que vous ressentez (quitte à prendre quelques minutes avant la discussion : si
vous avez créé la voie neuronale de la sérénité et que vous vous êtes un peu
exercés, vous pourrez retrouver cette voie facilement lorsque cela sera
nécessaire)
Je vous
le démontre tout de suite : Faites l’exercice que je vous propose durant la
conférence (à la 31ème minute) voir le lien en fin d'article
Biochimiquement,
il est impossible d’être à la fois dans l’émotion de la gratitude et une
émotion négative (gratitude = endorphines : comme en jogging prolongé = hormone
du bonheur et le cerveau ne sait pas provoquer la fabrication en même temps, d'adrénaline et d'endorphines.
Rester
la victime de ses émotions/sentiments ou en être le créateur, la créatrice,
c’est une question de choix conscient.
Vous
l’avez expérimenté : vous n’êtes PAS le jouet de vos émotions, c’est à vous de
jouer avec elles et d’apprendre à les créer selon les objectifs que vous
poursuivez au sein du couple : si votre objectif est de prolonger le
conflit ou de faire preuve d’empathie par rapport à votre partenaire.
Quand
vous vous sentez vous-même blessé(e) dans vos propres blessures, vous pouvez
choisir entre l’émotion de la tristesse (ou de la colère) qui vous placera dans
une énergie de demande de réparation de la part de votre partenaire (et si
lui-même est dans cette demande de réparation, vous allez alors entrer dans le
cercle vicieux : d’abord tu dois réparer la blessure que tu m’as infligée avant
que je puisse réparer la blessure que je t’ai infligée : cela va durer
longtemps, voire éternellement )
OU
Vous
pouvez choisir consciemment d’activer en vous toutes des émotions positives
(comme nous l’avons fait dans l’exercice) et cela vous donnera accès à toute la
compassion dont votre partenaire a besoin pour se sentir entendu dans ses
blessures. Cercle vertueux : l’autre pourra alors aussi manifester de la
compassion par rapport à vos blessures.
De
nombreuses personnes voient cela comme être « perdant » : je ne vais
pas être le premier ou la première à manifester de la compassion alors que
l’autre m’a blessé(e). Mais on n’est jamais perdant d’être le premier ou
la première à offrir à l’autre l’énergie de la compassion. Si le couple est
envisagé dans la lutte de pouvoir, vous allez droit dans le mur avec certitude.
3ème pilier du couple : Entretenir
l’énergie du Désir
Dans un
de ses livres, Paule Salomon écrivait : «Avez-vous besoin d’être allumé ou
êtes-vous le créateur de votre propre désir ?»
A
nouveau, nous croyons souvent que le désir est quelque chose d’extérieur à
nous, qui nous envahit ou pas, qui reste vivant ou pas… Comme si nous ne
pouvions que constater sa présence ou son absence tout en étant impuissant à y
faire quelque chose. Comme si notre désir ne nous appartenait pas.
Les
mythes au sujet du désir entretiennent d’ailleurs cette fausse croyance : les
expressions courantes évoquent l’envoûtement, la perte de la raison… être
aveuglé par le désir…
Toutes
ces expressions semblent signifier que le désir est une entité vivante qui nous
envahit (ou pas) sans que nous en soyons maîtres.
Et si
c’est vrai que nous ne choisissons pas les situations qui vont éveiller ce
désir, (les boutons déclencheurs) (certaines situations/personnes éveillent
notre désir ou pas) (pourquoi aimons-nous les hommes grands plutôt que les
hommes petits, ou les femmes brunes plutôt que les blondes), le désir n’est
cependant pas une force extérieure à nous et que nous subissons (ou dont nous
subissons l’absence)
Croire
que le désir est à l'extérieur de nous, c’est croire qu’il dépend de ce que l’autre
est ou de ce que l’autre fait.
Dès
lors, et cela concerne surtout les femmes, c’est un peu un système de punition
récompense qui va s’installer dans le couple : si tu es «gentil» on fait
l’amour, si tu n’es pas «gentil», on ne fait pas l’amour.
Ce
système est infantilisant mais ce système installe aussi une sorte de pouvoir.
Et, ce que nous voulons, ce n’est pas que le couple soit une lutte de pouvoir.
(ni dans un sens, ni dans l’autre)
Alors
qu’en fait, l’origine de notre désir est en nous : je suis une personne
désirante ou pas.
Être
capable de désirer (et je parle surtout pour les femmes), c’est une aptitude
que nous construisons en nous. Pour nous-même avant tout… Avant que cela ne
soit important pour le couple, c’est d’abord important pour soi-même de
ressentir le désir parce que le désir, c’est la vie.
Le
désir, c’est un feu qui demande à être allumé et entretenu.
Une fausse
croyance que la biologie fait: "les femmes sont moins désirantes".
Oui, les
hormones (œstrogènes) sont plus élevées au moment de l’ovulation (attention : pilule)
et cela augmente les pulsions, la libido spontanée.
Mais
nous ne sommes pas que des êtres biologiques. Nous pouvons cultiver en nous l’art d’être
désirantes.
Parce
que le désir, c'est l'expression de la vie, c'est sentir la vie qui circule en nous.
Le désir
est très faible quand nous ne sommes pas présentes à nos corps (quand nous nous
perdons dans un mental hyperactif)
Les
femmes disent parfois que leur désir est plus fort en vacances : parce que là,
leur mental est mis au repos et qu’elles sont plus présentes à leur corps
(soleil, piscine…)
C’est
notre responsabilité de femme que de développer en nous cette aptitude à sentir
la vie qui circule en nous.
De
manière beaucoup plus large, pas uniquement le désir sexuel.
Se
sentir vivante demande que l’on y travaille.
Ce n’est
pas une aptitude que l’on a ou pas de manière définitive.
Les femmes
ont besoin de devenir désirantes (et pas uniquement se concentrer sur le fait
d’être désirables)
Chez les hommes, le désir est plus présent mais souvent dissocié de la notion de respect : ils ont recours à
la pornographie ou à des fantasmes où les femmes sont dans un rôle dégradant.
Pourquoi
: et bien c’est la conséquence de ce système infantilisant punition/récompense.
Comme le pouvoir est pris par la femme qui autorise la sexualité si l’homme a
été gentil, l’homme se retrouve dans le rôle du petit garçon récompensé ou
puni. C’est radical pour éteindre la libido.
L’énergie
sexuelle de l’homme est une énergie de conquérant… et ne pourra donc être
réveillée qu’en imaginant qu’il renverse le pouvoir.
Mais
l’homme est un lion que la femme a transformé en « gentil », et
ensuite, elle ne désire plus son compagnon et fantasme sur le macho du coin
(prof de gym, plombier, …)
La
boucle énergétique cœur-sexe est une boucle qui s’auto-alimente si chacun
fait son job
C’est de
la responsabilité de chacun de faire tourner la boucle
Femmes :
s’occuper de leurs blessures pour permettre à l’énergie de circuler
Hommes :
entretenir le contact sexe-cœur
4ème pilier du couple : Connaître
le réel Objectif du couple.
Les
contes de fées (ou les films romantiques qui sont les contes de fées modernes)
se terminent par : « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants » Cela
semble signifier qu’une fois que le couple est constitué, la vie amoureuse ne
sera plus qu’un long fleuve tranquille.
Nous
grandissons donc avec la fausse croyance que former un couple est l’objectif
final puis, que nous pourrons nous reposer, que nous ne devrons plus faire
d’effort, que nous serons à l’abri des remous émotionnels.
Et rien
n’est plus faux que cela, évidemment… Car, dans le couple comme dans la Vie, tout change tout le
temps.
Être en
couple ne signifie pas devenir un gardien de musée qui surveille une momie…
Vous
n’êtes pas une momie… l’autre n’est pas une momie…
Le but
de la vie, c’est d’évoluer et le couple sert à mettre en évidence les
déséquilibres afin de les rééquilibrer.
Nous
nous construisons psychologiquement sur la base d’un déséquilibre entre notre
Ombre et notre Lumière…
Et, bien
souvent, comme nous en sommes inconscients, nous choisissons notre partenaire
pour pouvoir maintenir notre Lumière.
Exemple
: Une femme, fille aînée d’une famille nombreuse, devait prendre ses
frères et sœurs en charge et aider ses parents dans la logistique quotidienne :
à ce moment là, elle était félicitée : pour recevoir l’amour de ses parents, elle a
mis en lumière le fait de prendre soin de l’autre, de prendre l’autre en
charge (sacrificiel/maternant). Dans l’ombre : elle met son besoin d’être prise
en charge, d’être suiveuse.
Elle
choisit un homme qui, pour ne pas être considéré comme un macho, un salaud
comme tous les hommes (blessure de rejet de son masculin par sa mère), a mis en
lumière son côté soumis, suiveur.
Le
couple fonctionne bien : elle prend tout en charge, organise tout, est la
dominante… Lui accepte, se soumet, suit.
A un moment
ou une autre, il va se passer ceci :
- soit
l’homme aura besoin de réintégrer son côté masculin et sa dominance
- soit
la femme aura besoin de lâcher-prise, de s’en remettre à l’autre, d’être prise
en charge, d’être suiveuse
Concrètement,
dans mon exemple l’homme a rencontré une femme enfant avec laquelle il peut
être dominant.
Ils se
séparent… Pendant un certain temps, il savoure le fait de pouvoir être le
meneur dans son nouveau couple… mais progressivement, un nouveau déséquilibre
parce que sa nouvelle partenaire est toujours dans sa propre lumière (avoir besoin
de l’autre)
Son
ex-femme devient sa maîtresse
Il peut
manifester sa lumière avec elle (être suiveur/être pris en charge) et son ombre
avec sa nouvelle compagne (être meneur/prendre l’autre en charge)
Il a
besoin du triangle pour être en équilibre Ombre-Lumière.
Le
but de la vie est d’avancer vers plus de complétude, c’est le but du
cheminement personnel d’évoluer de manière à intégrer dans notre personnalité
le plus de facettes possibles, c’est le but de notre âme que de réunifier
l’ombre et la lumière.
A un
moment de la vie de couple, l’un ou l’autre éprouve toujours le besoin
irrésistible de sortir de la prison que représente le fait de n’utiliser que sa
lumière.
Et cela
débouche sur une crise (aventure, changement professionnel complètement
bousculant)
Le but
de cela, est en fait que chacun puisse utiliser tout à tour son ombre et
sa lumière selon les circonstances mais sans avoir besoin d’un triangle.
Le but
du couple n’est PAS que ce soit le couple qui forme un tout complet, nous ne
sommes pas la moitié d’un tout.
Le but
du couple est que chacun avance vers le fait d’être complet en lui-même.
Si on
sait que le véritable but du couple est cette réunification ombre lumière pour
rééquilibrer les déséquilibres qui finissent par surgir lorsque chacun
n’utilise que sa lumière, cela donne un tout autre sens aux crises inévitables.
Au lieu
de les vivre comme des fléaux à éviter, on les vit comme des cadeaux, des occasions
de grandir pour soi et pour l’autre, des occasions de devenir plus soi-même, de
devenir plus riches intérieurement.
Nos
pouvons alors accompagner l’autre dans son besoin d’évolution (même si la crise
= infidélité) et en profiter pour voir ce que nous avons besoin de réintégrer
en nous-même.
Ou, si
nous sommes celui ou celle qui vit ce besoin intérieur d’évolution, de pouvoir
expliquer à l’autre que cela n’est pas dirigé contre le couple mais bien dans
le but d’être fidèle à soi-même.
(Quand
on est conscient que, derrière l’attirance que l’on peut ressentir pour une
autre personne, il y a ce besoin de réintégrer une facette de notre ombre, il
n’y a pas toujours besoin d’aller jusqu’à concrétisation d’une relation à
l’extérieur du couple : on peut comprendre le message sans passer à l’acte)
Vous
pourrez trouver la description de ce processus de réintégration Ombre Lumière
dans mon live « Divine sexualité ».
Vous y
trouverez aussi la description de la boucle énergétique cœur-sexe.
La
version numérique est disponible sur le site dont vous trouverez le lien en fin d'article.
Conclusion
L’erreur qui tue :
Non, les
émotions et les sentiments ne sont pas des personnages qui ont une volonté
propre et face auxquels vous seriez impuissants : vous pouvez (et vous l’avez
constaté vous-même lors des exercices) faire naître en vous les émotions que
vous désirez. C’est juste une question de choix.
Les 4 piliers : C A D O
C : prenez conscience de vos
blessures et comprenez bien que vous décodez la réalité avec des lunettes
déformantes qui vous font vivre les actions de l’autre comme des réactivations
de ces blessures. Vos blessures vous appartiennent : ce n’est pas à l’autre de
les réparer (même s’il faut parler de vos blessures à l’autre).
A : accueillez les blessures de
l’autre (celles du passé mais aussi celles qu’inévitablement, vous pouvez lui
infliger au quotidien) dans l’énergie de la compassion. Faites le choix
conscient d’activer cette énergie positive en vous.
D : entretenez l’énergie du désir
en vous. Ne le considérez pas comme une émotion qui va ou vient en dehors de
votre propre volonté. Mesdames, apprenez à devenir désirant(e)s : votre désir,
c’est le reflet de votre connexion à la vie. Messieurs, veillez à relier désir
et cœur
O : rappelez-vous que l’objectif
du couple n’est pas que vous soyez chacun la moitié d’un tout mais que vous
soyez chacun un tout complet. Accueillez donc les crises comme des occasions
d’avancer vers cette complétude intérieure.
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Malgré la longueur du texte et le fait que j'ai déjà assisté à la conférence, j'ai encore apprécié cet éclairage, la clef d'une vie de couple réussie me semble être là!
Merci Véronique!