Facebook, Jorge Lomar en français |
Drôle de
journée que celle d’hier ! J’avais rendez-vous chez le médecin pour le
renouvellement de mon ordonnance et j’ai pu constater la progression survenue
depuis que je dialogue avec ces voix qu’avant je qualifiais de dictateur, juge,
critique...L’amour guérit tout et quand on vit à partir de son cœur, les règles
du jeu changent totalement. Finalement, je me dis que ces personnages sont au
moins 7 qui se partagent la gestion des corps, qui assument la cohérence entre
ces différentes dimensions. 7 façons de percevoir le monde, 7 chakra, 7
couleurs, tonalités, 7 façon de gérer les énergies...
Lorsqu’on décide de vivre à partir du
cœur, c’est comme si celui-ci devenait le directeur du monde intérieur et
organisait les choses selon sa vision. Comme il ne rejette rien, tout alors est pacifié. En lisant un texte qui parle des
chakras, je me suis dit que ces centres avaient chacun leur propre perception de
la vie et qu’à ce titre, on peut les considérer comme des entités intérieures
qui une fois connectées entre elles consciemment peuvent produire des
merveilles. Elles le sont naturellement mais lorsqu’on s’adresse à ces voix en
reconnaissant leur importance, leur fonction et qu’on les traite avec amour, au
lieu d’exprimer leurs peurs en revendiquant violemment leurs droits, elles
confient leur besoins, leurs rêves, leurs secrets, leurs craintes, tout en
douceur. Cette nouvelle approche change concrètement ma vie.
L’idée
de les voir comme des personnages qui sont là pour créer un ensemble harmonieux
pour peu qu’on les y invite, change totalement ma façon de vivre au quotidien.
Il n’y a plus de conflit mais des dialogues internes qui me permettent de mieux
me connaître, de mieux m’aimer, de savoir comment agir de façon appropriée.
L’une d’entre elles hier m’a confirmé qu’il était impossible qu’elle se confie
à une tierce personne. Puis à vrai dire, je la comprends, comme aucun humain n’est parfaitement
en paix avec son monde intérieur, ou très peu, et puisque je suis constituée de
façon a pouvoir être autonome, autant vivre cette rencontre intime et maintenir ma foi en l'auto-guérison. Il faut de beaucoup d'amour, de la patience et la foi au divin intérieur qui peut intervenir, éclairer,
pacifier, prendre en charge les carences de la personnalité humaine.
Je suis
arrivée à un point, dans cette écoute intérieure, où je m’identifiais tellement
à la voix qui me confiait ses peines, que j’ai fait appel au christ intérieur,
le médiateur parfait, afin qu’il prenne en charge la souffrance et apporte
sa lumière. J’ai déposé la douleur suscitée par les confidences de l’enfant
intérieur entre ses mains, après avoir essayé d’accueillir les émotions. La
tristesse ressentie était telle que j’ai dû lâcher prise, cesser de vouloir
comprendre et « régler » le problème par le dialogue, de vouloir
expliquer à cette voix pourquoi sa vision était obsolète. J’ai pu comprendre
pourquoi j’avais encore certaines réactions mais je n’arrivais pas à consoler
l’enfant intérieur, à le rassurer. J’ai alors parlé au divin intérieur, à mon
âme en leur faisant part des confidences de l’enfant et leur ai demandé de
prendre en charge ses peines.
Comment
comprendre ma difficulté à accueillir la joie ? Puisque la tristesse
finalement venait de ce constat. En allant à la poste chercher des timbres,
j’ai fait un retrait et j’ai constaté que mon compte était bien garni. Ma
première réaction fut la joie puis peu à peu, des peurs sont montées. Je n’ai
pas refoulé les pensées qui venaient et me suis contentée d’observer ce qui se
passait intérieurement. J’ai eu la surprise de constater que non seulement le
sentiment d’illégitimité remontait mais derrière ça, la peur d’être manipulée,
de ne pas savoir gérer cet argent et d’en mourir même, de tomber dans l’excès,
se cachait encore. J’avais déjà contacté ces croyances lorsque je résistais à
l’offre du voisin de me donner du bois l’année dernière mais comme je bloquais,
comme je jugeais cette croyance, comme je ne reconnaissais pas sa légitimité et n'avais qu'une envie, c'était de la voir s'en aller, je n’arrivais pas à entendre ce que ça
signifiait entièrement.
Tant
qu’on refoule ou qu’on juge une part de soi, on ne peut comprendre la raison de
cet état, on tourne en rond puisqu’on lutte face à quelque chose qu’on juge mauvais. Mais en partant du principe que tout en soi est non
seulement légitime mais porte aussi la clef de guérison, de compréhension, on
peut alors libérer la croyance, le comportement et inscrire de nouvelles croyances à partir de 'amour de soi
Tant
qu’on croit que tout s’oppose, on ne peut réaliser l’unité, on maintient le
conflit intérieur, le mal-être et on reste dans une impasse. L’amour de soi, la
certitude que l’entente est possible, que tout a sa raison d’être, amène la
paix, la possibilité de dialoguer, de trouver des solutions. Puisque tout est
énergétique, quand on est en cohérence intérieurement, l’énergie de vie circule
librement.
Katarina Stefanovic |
Les
confidences de l’enfant intérieure, bien qu’elles m’aient rendue triste m'ont
éclairée. Il me faut maintenant être capable d’accueillir la joie, d’apprendre
à recevoir les cadeaux venant de l’extérieur, sans y voir quelque chose de
négatif.
La peur
de me perdre en ayant de l’argent, de ne pas savoir le gérer, cache aussi des
vieilles croyances tenaces, des associations d’idées qui peuvent sembler
légitime mais qui au final constituent plutôt des blocages.
J’ai depuis un certain temps, accepté l’idée que l’argent est une énergie qui peut amener plus de
liberté, de confort de capacité d’agir mais il demeure tout de même des peurs
qui sont relatives à des vies passées où la richesse n’a pas toujours été un
cadeau. Même sans remonter si loin, les croyances de ma famille ont grandement
influencé ce que je pensais à propos de l’argent. Le fait d’associer les gens
riches à la corruption, d’y voir un outil de domination, de division, qui créé
des inégalités, des castes...est une réalité mais ça n’est pas une fatalité non
plus. Même si ma personnalité d’aujourd’hui comprend que cette énergie est
neutre, il demeure des schémas de pensée dans l’inconscient. Enfin, maintenant,
j’en suis consciente mais la compréhension ne suffit pas. Il faut accepter d’en
être là, sans juger, sans chercher à accuser qui que ce soit.
Quand
mon mental arrive dans une impasse, quand je m’identifie trop à un des
personnages intérieurs, que je n’ai plus de recul sur la situation, le fait
d’écrire, de vider mon sac, ou encore de parler au divin intérieur, à la
source, est en quelque sorte une façon de passer le relais aux parts les plus
éclairées, aimantes de tout ce que je suis. La lumière embrasse l’ombre et l’amour
déversé fait l’effet d’un baume. La paix retrouvée, je peux réfléchir avec neutralité.
C’est ça
l’amour véritable de soi, accepter tous les personnages intérieurs et avoir
l’assurance que l’amour et la lumière peuvent amener l’harmonie intérieure.
L’humain divin est constitué à l’image de la source est possède à ce titre tout
ce qu’il faut pour vivre de façon autonome et complète.
J’ai
constaté aussi que je continuais de me reprocher de dire ce que je pense. D’être
trop spontanée, authentique mais heureusement, cette auto-critique n’a pas duré
trop longtemps. Je suis même allée
jusqu’à imaginer un « méa culpa » pour demander pardon aux
gens que j’aurais pu blesser. Je suis responsable de ce que je dis certes mais
pas de la façon dont l’autre l’interprète. Je suis capable de demander pardon
mais encore faut-il que la personne soit suffisamment humble pour dire que je
l’ai blessée, qu’elle accepte de continuer le dialogue. Si elle se ferme, reste
dans sa bougonnerie, continue de se plaindre en m’accusant d’être "méchante",
c’est un problème entre son ego et son cœur.
J’en
venais à me dire que je devrais me taire parfois, éviter de dire ce que je
pense mais tant que je ne le fais dans le respect de l’autre, tant que ne
cherche pas à le dominer, à l’humilier et que je me contente de donner mon
opinion à propos de ce qu’il dit, où est le problème?
Sur Facebook, beaucoup de
gens affirment leur vérité comme si elle était universelle puis ils s’étonnent
qu’on puisse émettre des doutes ou avoir un avis différent, se sentant agressés
quand on n’est pas d’accord avec ce qu’ils disent. La possibilité de laisser
des commentaires et justement un moyen d’ouvrir le dialogue. La liberté
d’expression est valable pour tous et c’est justement l’échange de point de vue
qui permet de s’enrichir, d’avoir une meilleure compréhension sur certains
sujets. Mais très souvent c’est plus un besoin d’être approuvé qui s’exprime.
Il
est vrai que lorsqu’on nous contredit en critiquant, en rejetant notre point
de vue, ça n’est jamais agréable mais ça peut aussi être une occasion d’évoluer,
soit en validant nos croyances soit en les modifiant.
Neil Fifer |
Je ne
vais pas commencer à remettre en question mon droit à exprimer ce que je pense
sous prétexte que d’autres ne sont pas d’accord. Le dialogue permet d’argumenter,
de mieux comprendre le point de vue de chacun mais si l’autre se bloque ou
prend un avis différent du sien comme un déni de sa personne, le problème n’est
plus une question de croyance mais de manque d’estime et de confiance en
soi. Si on n'est pas sûr de soi, si on exprime une opinion pour être validé
par les autres, pour confirmer nos croyances, on prend le risque de souffrir, d’être rejeté. Mais si on s’exprime
seulement pour donner son point de vue sans que ça risque de démolir notre
estime de soi, on ne peut pas être blessé par l’opinion des autres.
C’est
encore une question d’acceptation totale de soi. Si j’ai accueilli toutes les
voix intérieures sans les juger, je peux alors dialoguer sans peur ni besoin d’être
approuvé. Puis si quelqu’un me montre que je me plante dans mon raisonnement, je
peux changer mon opinion à la lumière de l’autre.
Encore faut-il que je croie
que chacun est capable d’être éclairé. C’est arrivé plus d’une fois que l’autre
me montre un aspect de moi-même que je n’avais pas vu ou qu’il me dise quelque chose de si éclairé que je n’ai eu aucun mal à changer mon point de
vue.
Il y a peu de temps, un vendeur de pneu, dans une simple phrase pleine de
bon sens, m’a montré que je courrais inutilement. J’ai réfléchi à ce qu’il
disait et j’ai effectivement constaté que j’agissais par peur, par manque d’amour
de soi. Mais plutôt que d’être vexée par ce constat, je l’ai utilisé pour
réviser ma façon d’être, pour réaffirmer mon choix de vivre à partir du cœur.
Les autres peuvent nous éclairer, qu’ils soient
jeunes, vieux, enfants...Quand on a le désir de s’aimer, qu’on est honnête
envers soi et que l’amour de soi ne se
base pas sur l’apparence, la nécessité de plaire ou d’être approuvé, on peut
entendre ce que dit l’autre sans être déstabilisé. Là encore, les autres sont l’écho
de mon monde intérieur, ma relation aux autres est le reflet de ma relation à
mon propre monde.
Si je
considère qu’en moi il y a des ennemis à chasser, j’aurais le même comportement
vis-à-vis de l’extérieur. Mais si je me dis que chaque aspect de ma
personnalité est légitime et que son point de vue peut enrichir tout ce que je
suis, il n’y a aucune raison pour que les autres me dérangent, au contraire.
Si je n’ai
pas le réflexe de voir ce qui a été chatouillé en moi, ce qui est en conflit en
dedans, je passe à côté de la possibilité de m’aimer encore mieux tout en accusant l'autre à tort. Je suis
consciente de porter autant d’ombre que de lumière, de sagesse que d’ignorance et
si je peux accepter ce fait, j’aurais la possibilité d’évoluer.
En voyant mes
aspects intérieurs comme des entités qui fonctionnent selon leur propre perception,
et en les aimant, celles-ci recevant la lumière, peuvent être embrassées par le
divin intérieur et leur vision pourra alors changer. Quand je vois qu’une d’elle
agit par peur, j’accueille cette peur puis je renouvelle mon choix de vivre
dans l’amour. La charge émotionnelle étant libérée, je peux alors voir la
croyance qui a suscité l’émotion et par le dialogue, je peux l’amener à réviser
son point de vue.
Une croyance s’imprime en général avec une émotion et ce
couple forme un blocage. Une fois l’émotion libérée, l’idée perd de son poids
et peut alors être modifiée. Il ne s’agit pas de convaincre en force mais de
suggérer une autre vision des choses. Puis, si la peur persiste, si la pensée
persiste, en ayant à chaque fois cet accueil, cette écoute, finalement la
croyance change.
Par
exemple en expliquant à la part de moi qui voit l’argent comme quelque chose de
mauvais, de dangereux, que cette énergie peut être au contraire l’occasion de
mieux vivre, d’avoir plus d’espace, de liberté, de confort, j’amène des idées
nouvelles qui permettent de changer le point de vue. En même temps, je demande
à cette part de mettre sa croyance au service de notre bien-être en étant vigilante
et en donnant l’alerte quand on tombe dans un des nombreux pièges que peut constituer
l’argent. Je ne nie pas le fait que cette énergie puisse être utilisée de façon
abusive, je ne rejette pas le point de vue de cette part intérieure, je fais en
sorte d’équilibrer les choses, d’utiliser l'idée derrière la peur comme un garde fou, un moyen
de ne pas tomber dans l’excès. Idem pour toute autre peur.
La peur
en soi n’est pas mauvaise, elle peut être utilisée. Elle a toujours un
message à délivrer. Par exemple lorsqu’on entreprend quelque chose de nouveau, elle
nous indique seulement que nous sortons de notre zône de confort, que nous
abordons l’inconnu. Plutôt que de la voir comme une barrière, nous pouvons l’utiliser
pour être vigilent, pour faire preuve de lucidité, de discernement, de prudence.
Une fois la charge émotionnelle libérée, nous pouvons la voir comme une aide.
Il me
reste à apprendre à accueillir la joie sans crainte, sans redouter que celle-ci
soit éphémère. Il semble que cette peur se cache derrière la difficulté de
vivre des émotions positives. Comme si la croyance bien/mal entretenue depuis
toujours me faisait redouter qu’un bonheur précède un malheur. Il est vrai que
j’ai souvent tendance à croire qu’un état joyeux ne durera pas mais en même
temps, ça n’est pas négatif ni totalement faux. S’attacher à ses joies tout
autant qu’à ses peurs, c’est risqué d’être malheureux puisqu’effectivement,
tout est éphémère. Puis ce fait peut aider à apprendre le détachement...