samedi 21 décembre 2013

Auto-guérison


Facebook, Jorge Lomar en français


Drôle de journée que celle d’hier ! J’avais rendez-vous chez le médecin pour le renouvellement de mon ordonnance et j’ai pu constater la progression survenue depuis que je dialogue avec ces voix qu’avant je qualifiais de dictateur, juge, critique...L’amour guérit tout et quand on vit à partir de son cœur, les règles du jeu changent totalement. Finalement, je me dis que ces personnages sont au moins 7 qui se partagent la gestion des corps, qui assument la cohérence entre ces différentes dimensions. 7 façons de percevoir le monde, 7 chakra, 7 couleurs, tonalités, 7 façon de gérer les énergies...
Lorsqu’on décide de vivre à partir du cœur, c’est comme si celui-ci devenait le directeur du monde intérieur et organisait les choses selon sa vision. Comme il ne rejette rien, tout alors est pacifié. En lisant un texte qui parle des chakras, je me suis dit que ces centres avaient chacun leur propre perception de la vie et qu’à ce titre, on peut les considérer comme des entités intérieures qui une fois connectées entre elles consciemment peuvent produire des merveilles. Elles le sont naturellement mais lorsqu’on s’adresse à ces voix en reconnaissant leur importance, leur fonction et qu’on les traite avec amour, au lieu d’exprimer leurs peurs en revendiquant violemment leurs droits, elles confient leur besoins, leurs rêves, leurs secrets, leurs craintes, tout en douceur. Cette nouvelle approche change concrètement ma vie.


L’idée de les voir comme des personnages qui sont là pour créer un ensemble harmonieux pour peu qu’on les y invite, change totalement ma façon de vivre au quotidien. Il n’y a plus de conflit mais des dialogues internes qui me permettent de mieux me connaître, de mieux m’aimer, de savoir comment agir de façon appropriée. L’une d’entre elles hier m’a confirmé qu’il était impossible qu’elle se confie à une tierce personne. Puis à vrai dire, je la comprends, comme aucun humain n’est parfaitement en paix avec son monde intérieur, ou très peu, et puisque je suis constituée de façon a pouvoir être autonome, autant vivre cette rencontre intime et maintenir ma foi en l'auto-guérison. Il faut de beaucoup d'amour, de la patience et la foi au divin intérieur qui peut intervenir, éclairer, pacifier, prendre en charge les carences de la personnalité humaine.
Je suis arrivée à un point, dans cette écoute intérieure, où je m’identifiais tellement à la voix qui me confiait ses peines, que j’ai fait appel au christ intérieur, le médiateur parfait, afin qu’il prenne en charge la souffrance et apporte sa lumière. J’ai déposé la douleur suscitée par les confidences de l’enfant intérieur entre ses mains, après avoir essayé d’accueillir les émotions. La tristesse ressentie était telle que j’ai dû lâcher prise, cesser de vouloir comprendre et « régler » le problème par le dialogue, de vouloir expliquer à cette voix pourquoi sa vision était obsolète. J’ai pu comprendre pourquoi j’avais encore certaines réactions mais je n’arrivais pas à consoler l’enfant intérieur, à le rassurer. J’ai alors parlé au divin intérieur, à mon âme en leur faisant part des confidences de l’enfant et leur ai demandé de prendre en charge ses peines.
Comment comprendre ma difficulté à accueillir la joie ? Puisque la tristesse finalement venait de ce constat. En allant à la poste chercher des timbres, j’ai fait un retrait et j’ai constaté que mon compte était bien garni. Ma première réaction fut la joie puis peu à peu, des peurs sont montées. Je n’ai pas refoulé les pensées qui venaient et me suis contentée d’observer ce qui se passait intérieurement. J’ai eu la surprise de constater que non seulement le sentiment d’illégitimité remontait mais derrière ça, la peur d’être manipulée, de ne pas savoir gérer cet argent et d’en mourir même, de tomber dans l’excès, se cachait encore. J’avais déjà contacté ces croyances lorsque je résistais à l’offre du voisin de me donner du bois l’année dernière mais comme je bloquais, comme je jugeais cette croyance, comme je ne reconnaissais pas sa légitimité et n'avais qu'une envie, c'était de la voir s'en aller, je n’arrivais pas à entendre ce que ça signifiait entièrement.
Tant qu’on refoule ou qu’on juge une part de soi, on ne peut comprendre la raison de cet état, on tourne en rond puisqu’on lutte face à quelque chose qu’on juge mauvais. Mais en partant du principe que tout en soi est non seulement légitime mais porte aussi la clef de guérison, de compréhension, on peut alors libérer la croyance, le comportement et inscrire de nouvelles croyances à partir de 'amour de soi
Tant qu’on croit que tout s’oppose, on ne peut réaliser l’unité, on maintient le conflit intérieur, le mal-être et on reste dans une impasse. L’amour de soi, la certitude que l’entente est possible, que tout a sa raison d’être, amène la paix, la possibilité de dialoguer, de trouver des solutions. Puisque tout est énergétique, quand on est en cohérence intérieurement, l’énergie de vie circule librement. 


Katarina Stefanovic

Les confidences de l’enfant intérieure, bien qu’elles m’aient rendue triste m'ont éclairée. Il me faut maintenant être capable d’accueillir la joie, d’apprendre à recevoir les cadeaux venant de l’extérieur, sans y voir quelque chose de négatif.
La peur de me perdre en ayant de l’argent, de ne pas savoir le gérer, cache aussi des vieilles croyances tenaces, des associations d’idées qui peuvent sembler légitime mais qui au final constituent plutôt des blocages.
J’ai depuis un certain temps, accepté l’idée que l’argent est une énergie qui peut amener plus de liberté, de confort de capacité d’agir mais il demeure tout de même des peurs qui sont relatives à des vies passées où la richesse n’a pas toujours été un cadeau. Même sans remonter si loin, les croyances de ma famille ont grandement influencé ce que je pensais à propos de l’argent. Le fait d’associer les gens riches à la corruption, d’y voir un outil de domination, de division, qui créé des inégalités, des castes...est une réalité mais ça n’est pas une fatalité non plus. Même si ma personnalité d’aujourd’hui comprend que cette énergie est neutre, il demeure des schémas de pensée dans l’inconscient. Enfin, maintenant, j’en suis consciente mais la compréhension ne suffit pas. Il faut accepter d’en être là, sans juger, sans chercher à accuser qui que ce soit.
Quand mon mental arrive dans une impasse, quand je m’identifie trop à un des personnages intérieurs, que je n’ai plus de recul sur la situation, le fait d’écrire, de vider mon sac, ou encore de parler au divin intérieur, à la source, est en quelque sorte une façon de passer le relais aux parts les plus éclairées, aimantes de tout ce que je suis. La lumière embrasse l’ombre et l’amour déversé fait l’effet d’un baume. La paix retrouvée, je peux réfléchir avec neutralité.
C’est ça l’amour véritable de soi, accepter tous les personnages intérieurs et avoir l’assurance que l’amour et la lumière peuvent amener l’harmonie intérieure. L’humain divin est constitué à l’image de la source est possède à ce titre tout ce qu’il faut pour vivre de façon autonome et complète.

J’ai constaté aussi que je continuais de me reprocher de dire ce que je pense. D’être trop spontanée, authentique mais heureusement, cette auto-critique n’a pas duré trop longtemps. Je suis même allée  jusqu’à imaginer un « méa culpa » pour demander pardon aux gens que j’aurais pu blesser. Je suis responsable de ce que je dis certes mais pas de la façon dont l’autre l’interprète. Je suis capable de demander pardon mais encore faut-il que la personne soit suffisamment humble pour dire que je l’ai blessée, qu’elle accepte de continuer le dialogue. Si elle se ferme, reste dans sa bougonnerie, continue de se plaindre en m’accusant d’être "méchante", c’est un problème entre son ego et son cœur.
J’en venais à me dire que je devrais me taire parfois, éviter de dire ce que je pense mais tant que je ne le fais dans le respect de l’autre, tant que ne cherche pas à le dominer, à l’humilier et que je me contente de donner mon opinion à propos de ce qu’il dit, où est le problème?
Sur Facebook, beaucoup de gens affirment leur vérité comme si elle était universelle puis ils s’étonnent qu’on puisse émettre des doutes ou avoir un avis différent, se sentant agressés quand on n’est pas d’accord avec ce qu’ils disent. La possibilité de laisser des commentaires et justement un moyen d’ouvrir le dialogue. La liberté d’expression est valable pour tous et c’est justement l’échange de point de vue qui permet de s’enrichir, d’avoir une meilleure compréhension sur certains sujets. Mais très souvent c’est plus un besoin d’être approuvé qui s’exprime. 
Il est vrai que lorsqu’on nous contredit en critiquant, en rejetant notre point de vue, ça n’est jamais agréable mais ça peut aussi être une occasion d’évoluer, soit en validant nos croyances soit en les modifiant.


Neil Fifer
  
Je ne vais pas commencer à remettre en question mon droit à exprimer ce que je pense sous prétexte que d’autres ne sont pas d’accord. Le dialogue permet d’argumenter, de mieux comprendre le point de vue de chacun mais si l’autre se bloque ou prend un avis différent du sien comme un déni de sa personne, le problème n’est plus une question de croyance mais de manque d’estime et de confiance en soi. Si on n'est pas sûr de soi, si on exprime une opinion pour être validé par les autres, pour confirmer nos croyances, on prend le risque de souffrir, d’être rejeté. Mais si on s’exprime seulement pour donner son point de vue sans que ça risque de démolir notre estime de soi, on ne peut pas être blessé par l’opinion des autres.
C’est encore une question d’acceptation totale de soi. Si j’ai accueilli toutes les voix intérieures sans les juger, je peux alors dialoguer sans peur ni besoin d’être approuvé. Puis si quelqu’un me montre que je me plante dans mon raisonnement, je peux changer mon opinion à la lumière de l’autre. 
Encore faut-il que je croie que chacun est capable d’être éclairé. C’est arrivé plus d’une fois que l’autre me montre un aspect de moi-même que je n’avais pas vu ou qu’il me dise quelque chose de si éclairé que je n’ai eu aucun mal à changer mon point de vue. 
Il y a peu de temps, un vendeur de pneu, dans une simple phrase pleine de bon sens, m’a montré que je courrais inutilement. J’ai réfléchi à ce qu’il disait et j’ai effectivement constaté que j’agissais par peur, par manque d’amour de soi. Mais plutôt que d’être vexée par ce constat, je l’ai utilisé pour réviser ma façon d’être, pour réaffirmer mon choix de vivre à partir du cœur. 
Les autres peuvent nous éclairer, qu’ils soient jeunes, vieux, enfants...Quand on a le désir de s’aimer, qu’on est honnête envers soi et que l’amour de soi ne  se base pas sur l’apparence, la nécessité de plaire ou d’être approuvé, on peut entendre ce que dit l’autre sans être déstabilisé. Là encore, les autres sont l’écho de mon monde intérieur, ma relation aux autres est le reflet de ma relation à mon propre monde.  
Si je considère qu’en moi il y a des ennemis à chasser, j’aurais le même comportement vis-à-vis de l’extérieur. Mais si je me dis que chaque aspect de ma personnalité est légitime et que son point de vue peut enrichir tout ce que je suis, il n’y a aucune raison pour que les autres me dérangent, au contraire.
Si je n’ai pas le réflexe de voir ce qui a été chatouillé en moi, ce qui est en conflit en dedans, je passe à côté de la possibilité de m’aimer encore mieux tout en accusant l'autre à tort. Je suis consciente de porter autant d’ombre que de lumière, de sagesse que d’ignorance et si je peux accepter ce fait, j’aurais la possibilité d’évoluer. 
En voyant mes aspects intérieurs comme des entités qui fonctionnent selon leur propre perception, et en les aimant, celles-ci recevant la lumière, peuvent être embrassées par le divin intérieur et leur vision pourra alors changer. Quand je vois qu’une d’elle agit par peur, j’accueille cette peur puis je renouvelle mon choix de vivre dans l’amour. La charge émotionnelle étant libérée, je peux alors voir la croyance qui a suscité l’émotion et par le dialogue, je peux l’amener à réviser son point de vue. 
Une croyance s’imprime en général avec une émotion et ce couple forme un blocage. Une fois l’émotion libérée, l’idée perd de son poids et peut alors être modifiée. Il ne s’agit pas de convaincre en force mais de suggérer une autre vision des choses. Puis, si la peur persiste, si la pensée persiste, en ayant à chaque fois cet accueil, cette écoute, finalement la croyance change.
Par exemple en expliquant à la part de moi qui voit l’argent comme quelque chose de mauvais, de dangereux, que cette énergie peut être au contraire l’occasion de mieux vivre, d’avoir plus d’espace, de liberté, de confort, j’amène des idées nouvelles qui permettent de changer le point de vue. En même temps, je demande à cette part de mettre sa croyance au service de notre bien-être en étant vigilante et en donnant l’alerte quand on tombe dans un des nombreux pièges que peut constituer l’argent. Je ne nie pas le fait que cette énergie puisse être utilisée de façon abusive, je ne rejette pas le point de vue de cette part intérieure, je fais en sorte d’équilibrer les choses, d’utiliser l'idée derrière la peur comme un garde fou, un moyen de ne pas tomber dans l’excès. Idem pour toute autre peur.

La peur en soi n’est pas mauvaise, elle peut être utilisée. Elle a toujours un message à délivrer. Par exemple lorsqu’on entreprend quelque chose de nouveau, elle nous indique seulement que nous sortons de notre zône de confort, que nous abordons l’inconnu. Plutôt que de la voir comme une barrière, nous pouvons l’utiliser pour être vigilent, pour faire preuve de lucidité, de discernement, de prudence. Une fois la charge émotionnelle libérée, nous pouvons la voir comme une aide.

Il me reste à apprendre à accueillir la joie sans crainte, sans redouter que celle-ci soit éphémère. Il semble que cette peur se cache derrière la difficulté de vivre des émotions positives. Comme si la croyance bien/mal entretenue depuis toujours me faisait redouter qu’un bonheur précède un malheur. Il est vrai que j’ai souvent tendance à croire qu’un état joyeux ne durera pas mais en même temps, ça n’est pas négatif ni totalement faux. S’attacher à ses joies tout autant qu’à ses peurs, c’est risqué d’être malheureux puisqu’effectivement, tout est éphémère. Puis ce fait peut aider à apprendre le détachement...