Jardin l'été dernier |
Dès le
réveil, une voix intérieure répétait : comment peux-tu être aussi
naïve ! Au bout d’un moment, je l’ai remercié d’être là, de rester
vigilante. Plutôt que de la considérer comme une ennemie, une voix critique, j’ai
choisi de la voir comme une qualité indispensable à ma capacité de discerner.
Dans la mesure où je l’autorise à « m’avertir » lorsque je tombe dans
l’aveuglement. Mon « erreur » est d’identifier la voix qui rêve d’un
monde pacifiste où l’amour règne, comme celle de ma présence divine. Or toutes
les voix intérieures viennent pratiquement toujours du mental qu’il soit
« inférieur » ou « supérieur ». La présence ne se manifeste
pas par une voix la plupart du temps mais par une vibration. Même les voix qui sont
« spirituelles » ne sont pas l’expression de la présence qui est
« essence pure ». Certaines paroles de sagesse peuvent être
inspirées par l’âme, les anges, les archanges, les guides...mais la présence
divine est plus une sensation, un état d’être, une perception.
Après
avoir connecté mon âme et appelé la vibration de ma présence à se manifester
afin que je me sente guidée, j’ai pu voir clairement que ces voix qui se
manifestent depuis hier, ne sont pas « négatives », bien au
contraire, elles sont justement celles que j’ai le plus besoin d’entendre en ce
moment, pour redescendre de mon petit nuage, pour arriver à vivre sur terre
tout en étant conscient du divin.
Jardin début d'été 2012 |
Je me
fais encore beaucoup de fausses idées à propos de l’amour, de la façon de le
vivre. Premièrement, c’est en soi qu’il faut le faire circuler, c’est pour
toutes les voix intérieures qu’il faut avoir de la tendresse et surtout les
prendre au sérieux. Elles délivrent des messages importants. Elles sont
appelées gardiennes de l’enfant moi par Isabelle Padovani et ça n’est pas par
hasard ! Oui je le cite beaucoup parce qu’elle m’aide à y voir clair, à
comprendre l’humain et le divin avec une certaine lucidité, contrairement aux
messages spirituels qui circulent sur la toile, qui ont tendance à m’éloigner
de ce que je suis. Evidemment parce que ma vision de l’amour et du service sont
distorsionnés. Maintenant que j’ai pris conscience que je me laisse envahir, ce
n’est pas nouveau non plus mais je remarque que je réagi à chaque fois de la
même manière à ce constat, en me critiquant, en ayant de la colère envers
moi-même. Donc, tout le « travail », l’objectif du jour sera de ne
pas retomber dans le rejet de soi, de ses parts vulnérables, enfantines,
naïves, qui ont une vision « bisounours » du monde. Une fois je
rejette l’aspect trop dur et une autre fois, c’est celui qui est trop
« mou » qui se voit accusé ! Là encore, le juste milieu, l’amour
de soi m’amène à penser que ce va et vient, n’a d’autre but que de m’aider à
trouver l’équilibre.
Alors
voix intérieures qui veille à me garder lucide, voix intérieures qui aspirent à
aimer, qui rêvent d’un monde idéal de paix et d’amour, merci de tenter de vous
accepter mutuellement. Je suis certaine qu’il est possible de satisfaire tout
le monde. Par la seule reconnaissance et l’acceptation de vos manifestations au
lieu de voir l’incohérence et l’opposition, je peux voir que vos qualités
respectives forment une entité qui peut être entière pourvu que la paix soit
sont objectif. Alors, une fois de plus, je réitère mon désir de vivre dans
l’amour, la paix, la joie et la liberté. Cette sensation d’être privé de mon
espace vital, je devrais plutôt dire ce temps où j’ai réellement été privée de
celui-ci, n’est autre que le reflet de ce que je vis à l’intérieur quand je nie
le droit d’être, à tous ces aspects essentiels de ma personnalité. Quand je me
refuse cette liberté intérieure. Je sentais bien qu’en accusant l’autre, je
tombais dans la voie de la peur mais je ne voyais pas bien ce qu’il fallait
retenir de tout ça. Tant que je rejetais cette voix qui me disait mon manque de
lucidité, tant que je la voyais comme une vilaine critique, j’amplifiais la
distance et m’éloignait de l’amour véritable de soi ? C’est parce que je
dois appeler ma mère dans la journée puisque je n’ai pas pu le faire dimanche,
que ces voix se sont manifestées. Comme ce sont certainement les réflexions que
ma mère m’auraient faites si j’avais eu le malheur de me plaindre, je me
sentais coincée ! D’un côté je sais qu’elle aurait eu « raison »
et c’est certainement ça qui m’agaçait le plus. Maintenant que j’ai fait la
paix en dedans, je vais pourvoir l’appeler sans risquer de retomber dans la
déresponsabilisation, la plainte ou l’accusation. Parce que c’est un reflexe
naturel de se plaindre quand on ne trouve pas la solution intérieure. Les
différentes voix intérieures qui s’expriment ont toutes raisons. Chacune défend
son point de vue et ce n’est qu’en les harmonisant qu’on trouve la paix et la
compréhension, le sens de tout ce brouhaha interne.
Balsamines et framboises, entre autres |
Personnage
intérieur « hyper-lucide » et baba cool peace & love peuvent tout
à fait cohabiter, vivre en paix, s’entendre et trouver des
« stratégies » qui permettent de nourrir les aspirations de chacune
d’elles. Être centré, c’est ça, c’est trouver le point d’entente intérieur. Et
oui, encore une répétition ! D’un autre côté, la mélodie du bonheur ne se
joue pas en un jour à moins d’apprendre à pratiquer, à se réajuster, à
réaccorder son instrument. Trouver de nouvelles formules, de nouvelles phrases pour
exprimer la même chose est devenu un jeu !
Bon, il
est important que je m’occupe du système de chauffage, de mon confort et pour
ça, il va falloir réunir tout les personnages intérieurs afin de se mettre
d’accord. Idem pour la préparation de mon rendez-vous à la chambre des métiers
parce que je me demande si ma façon d’accepter d’accueillir mon amie n’était
pas une façon inconsciente d’esquiver le truc ! Les nombreuses peurs
cachées derrière mon puissant désir d’être autonome en faisant quelque chose que
j’aime, ont certainement semé la confusion et j’ai préféré ignorer ce conflit
intérieur, procrastiner ! En fait, en apprenant à trouver la paix en
dedans avant d’aborder un thème qui suscite des peurs, les choses sont plus
claires et les peurs deviennent alors des garde fou, des balises qui indiquent
la voie à suivre.
Une fois
la charge émotionnelle allégée par la respiration profonde et calme, je peux
aborder les choses sereinement et avec le seul bon sens. La première chose à
prendre en compte, est la suivante, ce n’est qu’une voie à explorer, il n’y a
aucune obligation de réussite, il s’agit d’avoir un regard objectif sur la
situation. De voir les choses étape par étape en mettant tout à plat.
D’utiliser le ressenti tout autant que le discernement et de tout passer à
travers ces deux « filtres ».
Qu’est-ce
qui me motive dans le fait de vouloir proposer un accompagnement, les aspects
positifs que ça entraine, les aspects moins « joyeux », les peurs que
ça peut susciter. Le fait de regarder objectivement les peurs permet de les
évaluer plus justement et de trouver des solutions pour les libérer ou les
relativiser.
En
examinant les choses de la sorte, je pourrais vérifier la profondeur de mon
désir. Il se peut tout à fait que l’objectif change totalement. Puisque
finalement, ce qui me motive, c’est de partager ma foi en l’humain divin, c’est
quand je l’exprime que je me sens bien en dedans, que la joie est là mais il
n’est nul besoin de se placer en aidant. En définissant ce que je veux vivre,
dans quelle conditions je veux transmettre ma foi, il me sera plus facile de
m’orienter vers ce qui me correspond réellement plutôt que de vouloir me coller
dans une case prédéfinie.
Arunas Miliukas |
Le problème est aussi là, les étiquettes ou
casquettes qui existent dans ce domaine, ne me correspondent pas du tout. Alors
soit j’ai les épaules pour créer un nouveau mode de soutien soit je fais
carrément autre chose. Je vais avoir besoin de toi, ami intérieur dont la
lucidité est le flambeau ! De toi aussi rêveuse naïve et enfantine parce
que la joie et la légèreté doivent être au rendez-vous. La liberté est aussi
indispensable mais ça ne veut pas dire seulement de ne pas avoir un
« patron » sur le dos puisqu’en tant qu’indépendant, le
« patron » c’est tout simplement la personne en demande d’aide, tout
comme au niveau du planning, ça n’est pas forcément un cadeau de devoir
organiser son temps. Bien souvent, le fait de disposer de son temps amène à la
procrastination et il faut redoubler de rigueur pour s’organiser. Enfin comme
la rigueur côtoie la rigidité, il me faut trouver quelque chose qui me plaise
vraiment pour que la motivation à m’y mettre soit grande et enthousiasmante.
Plus ça va et plus je me dis que la confection de « cartes mémoire »
serait un moyen plaisant, facile qui me permettrait de gagner ma vie en faisant
quelque chose qui me plait de A à Z, qui me permet d’être libre de minimiser le
risque de me sentir responsable de l’autre. Parce que le gros piège, entre
autres, dans le fait de vouloir aider, c’est de croire qu’il faille porter
l’autre ! Et j’ai pu voir que je ne suis pas du tout claire à ce niveau
là ! Je retombe trop facilement dans le rôle du sauveur, je fais tout pour
l’autre, tombe dans l’obligation de sacrifice...Je dois avant tout apprendre à
créer des limites avec l’extérieur. Ce qui me fout dedans c’est la certitude
que nous sommes UN et j’oublie que nous sommes avant tout unique et entièrement
responsable uniquement de nos choix, de notre vie. Le fait que je laisse mon
lit dès que j’ai un invité, n’est pas du tout légitime, logique. En plus, c’est
offrir son espace vital, intime et ouvrir la porte à tous les abus ! Je me
disais que pour recevoir un mai, ne devais faire en sorte qu’il se sente bien
mais il y a une confusion dès le départ ! Quelqu’un qui vient chez moi,
logiquement, c’est parce qu’il m’apprécie, il ne vient pas squatter mon
appartement. En laissant mon lit, c’est somme si je disais implicitement, tu as
plus de valeur que moi, je suis flattée que tu daignes me visiter, je suis
honorée de ta présence. Or, consciemment, je ne considère pas l’autre au-dessus
d moi, je n’ai jamais été fan de qui que ce soit mis à part Jésus et
encore...sans en faire non plus une idole. Cette façon de me dévaloriser est
donc inconsciente, enfin elle ne l’est plus, je t’ai reconnue, vilaine
tendance ! Vilain petit canard ! Mais dans l’histoire, le conte, tout
comme dans la mienne, cet animal au départ rejeté par son entourage, devient un
magnifique cygne !
Là
encore, l’amour de soi, de toutes ces parts intérieures permet de changer son
regard sur soi-même et en même temps de perspective.
Bon,
tape par étape, donc, aujourd’hui, chauffage. La chaleur symbolisant l’amour de
la source, la détente, la paix, le confort, en ayant de la tendresse pour les
parts qui ont peur de s’assumer dans la vie, de ne pas être à la hauteur, en
laissant les aspects plus fonceurs, costaud et même culottés, se joindre à
elles, ça devrait me donner les moyens de résoudre toute situation dans la
paix, la légèreté et la joie. De cette association naitra la confiance en soi,
l’amour de soi amplifiera...
C’est
sûr que le côté naïf de ce que je suis peut me souler parfois mais en même
temps, ces qualités apportent beaucoup dans la réalisation de quoi que ce soit.
La légèreté, la douceur, le désir de paix, la joie....
Rachel Clearfield |
Rebelote,
je radote ! Objectif premier : harmonie intérieure.
J’appelle
donc la paix et l’amour de mon âme et de ma présence divine à rayonner sur tous
ces personnages qui me composent afin que nous agissions ensemble dans la paix
et la joie. Et une fois de plus comme chaque jour, je choisis la paix, je
choisis l’amour, je choisis la joie et la liberté ! Liberté d’être de
faire et avant tout de m’aimer, donc de poser des limites afin de préserver mon
espace vital. Parce que même si je crois qu’il est possible de vivre
extérieurement dans la paix sans être obligée de mettre des barrières, nous
vivons dans un monde où le discernement,
la capacité à se préserver, sont indispensables. La réalité est là, on est loin
d’être sur un monde idéal. Même si nous tendons à vivre la vérité de ce que
nous sommes, celle-ci doit premièrement s’appliquer à notre monde intérieur. Allez,
radotage ! La faim qui s’en vient me rappelle la réalité de l’incarnation,
nous avons un corps physique à entretenir, à aimer même si notre être essentiel
est constitué d’énergie d’amour et de lumière, il s’agit de faire cohabiter les
deux réalités.
Chaque
être est unique de par cette combinaison particulière et ce que j’ai à
apprendre de la vie n’est pas ce que mon voisin doit comprendre. Au niveau de la personnalité humaine, nous avons
tous des leçons spécifiques à vivre. Dans les grandes lignes, ce qui amène le
bien-être c’est l’équilibre mais nous n’y parvenons pas tous de la même
manière, nous n’avons pas tous les mêmes acquis.
"Je me pardonne d’avoir piétiné
ma liberté, ces derniers jours, d’avoir fait passer l’autre avant moi. D'avoir augmenté les doses de médicaments. Je reconnais que c'était ma solution du moment, même si je sais qu'il y a d'autre voies plus aimantes, douces et respectueuses. Pardon mon corps physique de faire confiance à ces produits plutôt qu'en ta capacité à réguler naturellement tout ce qui te compose et merci de limiter les "dégâts". Pardon à toutes ces voix intérieures pour ma surdité, mon incompréhension et surtout pardon à toi mon enfant intérieur pour ma négligence".
Non
seulement faire passer l'autre avant soi est illégitime mais en plus ça a créé le conflit intérieur que j’ai
encore bien du mal à dissiper. Mais j’ai confiance en mes capacités, en mon être
essentiel qui me guide constamment pour peu que je veuille l’écouter ! Sachons apprécier la liberté dont nous pouvons jouir, ici et maintenant, dans cet espace qui correspond à ce que j'aime. Ce constat amplifie la gratitude tant envers mon âme que ma personnalité humaine. Bien que j'ai vite fait de me critiquer et de voir premièrement ce qui cloche, apprendre à voir ce qui est bon dans sa vie, amène le divin à se manifester ou plutôt permet de reconnaitre la présence, l'âme et leur bienveillance.
Photos du jardin de ma confection. Si vous les utilisez, merci d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr