mardi 5 novembre 2013

Objectif premier: harmonie intérieure


Jardin l'été dernier


Dès le réveil, une voix intérieure répétait : comment peux-tu être aussi naïve ! Au bout d’un moment, je l’ai remercié d’être là, de rester vigilante. Plutôt que de la considérer comme une ennemie, une voix critique, j’ai choisi de la voir comme une qualité indispensable à ma capacité de discerner. Dans la mesure où je l’autorise à « m’avertir » lorsque je tombe dans l’aveuglement. Mon « erreur » est d’identifier la voix qui rêve d’un monde pacifiste où l’amour règne, comme celle de ma présence divine. Or toutes les voix intérieures viennent pratiquement toujours du mental qu’il soit « inférieur » ou « supérieur ». La présence ne se manifeste pas par une voix la plupart du temps mais par une vibration. Même les voix qui sont « spirituelles » ne sont pas l’expression de la présence qui est « essence pure ». Certaines paroles de sagesse peuvent être inspirées par l’âme, les anges, les archanges, les guides...mais la présence divine est plus une sensation, un état d’être, une perception.
Après avoir connecté mon âme et appelé la vibration de ma présence à se manifester afin que je me sente guidée, j’ai pu voir clairement que ces voix qui se manifestent depuis hier, ne sont pas « négatives », bien au contraire, elles sont justement celles que j’ai le plus besoin d’entendre en ce moment, pour redescendre de mon petit nuage, pour arriver à vivre sur terre tout en étant conscient du divin.

Jardin début d'été 2012

Je me fais encore beaucoup de fausses idées à propos de l’amour, de la façon de le vivre. Premièrement, c’est en soi qu’il faut le faire circuler, c’est pour toutes les voix intérieures qu’il faut avoir de la tendresse et surtout les prendre au sérieux. Elles délivrent des messages importants. Elles sont appelées gardiennes de l’enfant moi par Isabelle Padovani et ça n’est pas par hasard ! Oui je le cite beaucoup parce qu’elle m’aide à y voir clair, à comprendre l’humain et le divin avec une certaine lucidité, contrairement aux messages spirituels qui circulent sur la toile, qui ont tendance à m’éloigner de ce que je suis. Evidemment parce que ma vision de l’amour et du service sont distorsionnés. Maintenant que j’ai pris conscience que je me laisse envahir, ce n’est pas nouveau non plus mais je remarque que je réagi à chaque fois de la même manière à ce constat, en me critiquant, en ayant de la colère envers moi-même. Donc, tout le « travail », l’objectif du jour sera de ne pas retomber dans le rejet de soi, de ses parts vulnérables, enfantines, naïves, qui ont une vision « bisounours » du monde. Une fois je rejette l’aspect trop dur et une autre fois, c’est celui qui est trop « mou » qui se voit accusé ! Là encore, le juste milieu, l’amour de soi m’amène à penser que ce va et vient, n’a d’autre but que de m’aider à trouver l’équilibre.
Alors voix intérieures qui veille à me garder lucide, voix intérieures qui aspirent à aimer, qui rêvent d’un monde idéal de paix et d’amour, merci de tenter de vous accepter mutuellement. Je suis certaine qu’il est possible de satisfaire tout le monde. Par la seule reconnaissance et l’acceptation de vos manifestations au lieu de voir l’incohérence et l’opposition, je peux voir que vos qualités respectives forment une entité qui peut être entière pourvu que la paix soit sont objectif. Alors, une fois de plus, je réitère mon désir de vivre dans l’amour, la paix, la joie et la liberté. Cette sensation d’être privé de mon espace vital, je devrais plutôt dire ce temps où j’ai réellement été privée de celui-ci, n’est autre que le reflet de ce que je vis à l’intérieur quand je nie le droit d’être, à tous ces aspects essentiels de ma personnalité. Quand je me refuse cette liberté intérieure. Je sentais bien qu’en accusant l’autre, je tombais dans la voie de la peur mais je ne voyais pas bien ce qu’il fallait retenir de tout ça. Tant que je rejetais cette voix qui me disait mon manque de lucidité, tant que je la voyais comme une vilaine critique, j’amplifiais la distance et m’éloignait de l’amour véritable de soi ? C’est parce que je dois appeler ma mère dans la journée puisque je n’ai pas pu le faire dimanche, que ces voix se sont manifestées. Comme ce sont certainement les réflexions que ma mère m’auraient faites si j’avais eu le malheur de me plaindre, je me sentais coincée ! D’un côté je sais qu’elle aurait eu « raison » et c’est certainement ça qui m’agaçait le plus. Maintenant que j’ai fait la paix en dedans, je vais pourvoir l’appeler sans risquer de retomber dans la déresponsabilisation, la plainte ou l’accusation. Parce que c’est un reflexe naturel de se plaindre quand on ne trouve pas la solution intérieure. Les différentes voix intérieures qui s’expriment ont toutes raisons. Chacune défend son point de vue et ce n’est qu’en les harmonisant qu’on trouve la paix et la compréhension, le sens de tout ce brouhaha interne. 

Balsamines et framboises, entre autres

Personnage intérieur « hyper-lucide » et baba cool peace & love peuvent tout à fait cohabiter, vivre en paix, s’entendre et trouver des « stratégies » qui permettent de nourrir les aspirations de chacune d’elles. Être centré, c’est ça, c’est trouver le point d’entente intérieur. Et oui, encore une répétition ! D’un autre côté, la mélodie du bonheur ne se joue pas en un jour à moins d’apprendre à pratiquer, à se réajuster, à réaccorder son instrument. Trouver de nouvelles formules, de nouvelles phrases pour exprimer la même chose est devenu un jeu !
Bon, il est important que je m’occupe du système de chauffage, de mon confort et pour ça, il va falloir réunir tout les personnages intérieurs afin de se mettre d’accord. Idem pour la préparation de mon rendez-vous à la chambre des métiers parce que je me demande si ma façon d’accepter d’accueillir mon amie n’était pas une façon inconsciente d’esquiver le truc ! Les nombreuses peurs cachées derrière mon puissant désir d’être autonome en faisant quelque chose que j’aime, ont certainement semé la confusion et j’ai préféré ignorer ce conflit intérieur, procrastiner ! En fait, en apprenant à trouver la paix en dedans avant d’aborder un thème qui suscite des peurs, les choses sont plus claires et les peurs deviennent alors des garde fou, des balises qui indiquent la voie à suivre. 
Une fois la charge émotionnelle allégée par la respiration profonde et calme, je peux aborder les choses sereinement et avec le seul bon sens. La première chose à prendre en compte, est la suivante, ce n’est qu’une voie à explorer, il n’y a aucune obligation de réussite, il s’agit d’avoir un regard objectif sur la situation. De voir les choses étape par étape en mettant tout à plat. D’utiliser le ressenti tout autant que le discernement et de tout passer à travers ces deux « filtres ».
Qu’est-ce qui me motive dans le fait de vouloir proposer un accompagnement, les aspects positifs que ça entraine, les aspects moins « joyeux », les peurs que ça peut susciter. Le fait de regarder objectivement les peurs permet de les évaluer plus justement et de trouver des solutions pour les libérer ou les relativiser.
En examinant les choses de la sorte, je pourrais vérifier la profondeur de mon désir. Il se peut tout à fait que l’objectif change totalement. Puisque finalement, ce qui me motive, c’est de partager ma foi en l’humain divin, c’est quand je l’exprime que je me sens bien en dedans, que la joie est là mais il n’est nul besoin de se placer en aidant. En définissant ce que je veux vivre, dans quelle conditions je veux transmettre ma foi, il me sera plus facile de m’orienter vers ce qui me correspond réellement plutôt que de vouloir me coller dans une case prédéfinie. 

Arunas Miliukas

Le problème est aussi là, les étiquettes ou casquettes qui existent dans ce domaine, ne me correspondent pas du tout. Alors soit j’ai les épaules pour créer un nouveau mode de soutien soit je fais carrément autre chose. Je vais avoir besoin de toi, ami intérieur dont la lucidité est le flambeau ! De toi aussi rêveuse naïve et enfantine parce que la joie et la légèreté doivent être au rendez-vous. La liberté est aussi indispensable mais ça ne veut pas dire seulement de ne pas avoir un « patron » sur le dos puisqu’en tant qu’indépendant, le « patron » c’est tout simplement la personne en demande d’aide, tout comme au niveau du planning, ça n’est pas forcément un cadeau de devoir organiser son temps. Bien souvent, le fait de disposer de son temps amène à la procrastination et il faut redoubler de rigueur pour s’organiser. Enfin comme la rigueur côtoie la rigidité, il me faut trouver quelque chose qui me plaise vraiment pour que la motivation à m’y mettre soit grande et enthousiasmante. Plus ça va et plus je me dis que la confection de « cartes mémoire » serait un moyen plaisant, facile qui me permettrait de gagner ma vie en faisant quelque chose qui me plait de A à Z, qui me permet d’être libre de minimiser le risque de me sentir responsable de l’autre. Parce que le gros piège, entre autres, dans le fait de vouloir aider, c’est de croire qu’il faille porter l’autre ! Et j’ai pu voir que je ne suis pas du tout claire à ce niveau là ! Je retombe trop facilement dans le rôle du sauveur, je fais tout pour l’autre, tombe dans l’obligation de sacrifice...Je dois avant tout apprendre à créer des limites avec l’extérieur. Ce qui me fout dedans c’est la certitude que nous sommes UN et j’oublie que nous sommes avant tout unique et entièrement responsable uniquement de nos choix, de notre vie. Le fait que je laisse mon lit dès que j’ai un invité, n’est pas du tout légitime, logique. En plus, c’est offrir son espace vital, intime et ouvrir la porte à tous les abus ! Je me disais que pour recevoir un mai, ne devais faire en sorte qu’il se sente bien mais il y a une confusion dès le départ ! Quelqu’un qui vient chez moi, logiquement, c’est parce qu’il m’apprécie, il ne vient pas squatter mon appartement. En laissant mon lit, c’est somme si je disais implicitement, tu as plus de valeur que moi, je suis flattée que tu daignes me visiter, je suis honorée de ta présence. Or, consciemment, je ne considère pas l’autre au-dessus d moi, je n’ai jamais été fan de qui que ce soit mis à part Jésus et encore...sans en faire non plus une idole. Cette façon de me dévaloriser est donc inconsciente, enfin elle ne l’est plus, je t’ai reconnue, vilaine tendance ! Vilain petit canard ! Mais dans l’histoire, le conte, tout comme dans la mienne, cet animal au départ rejeté par son entourage, devient un magnifique cygne !
Là encore, l’amour de soi, de toutes ces parts intérieures permet de changer son regard sur soi-même et en même temps de perspective.
Bon, tape par étape, donc, aujourd’hui, chauffage. La chaleur symbolisant l’amour de la source, la détente, la paix, le confort, en ayant de la tendresse pour les parts qui ont peur de s’assumer dans la vie, de ne pas être à la hauteur, en laissant les aspects plus fonceurs, costaud et même culottés, se joindre à elles, ça devrait me donner les moyens de résoudre toute situation dans la paix, la légèreté et la joie. De cette association naitra la confiance en soi, l’amour de soi amplifiera...
C’est sûr que le côté naïf de ce que je suis peut me souler parfois mais en même temps, ces qualités apportent beaucoup dans la réalisation de quoi que ce soit. La légèreté, la douceur, le désir de paix, la joie....

Rachel Clearfield

Rebelote, je radote ! Objectif premier : harmonie intérieure.
J’appelle donc la paix et l’amour de mon âme et de ma présence divine à rayonner sur tous ces personnages qui me composent afin que nous agissions ensemble dans la paix et la joie. Et une fois de plus comme chaque jour, je choisis la paix, je choisis l’amour, je choisis la joie et la liberté ! Liberté d’être de faire et avant tout de m’aimer, donc de poser des limites afin de préserver mon espace vital. Parce que même si je crois qu’il est possible de vivre extérieurement dans la paix sans être obligée de mettre des barrières, nous vivons dans un  monde où le discernement, la capacité à se préserver, sont indispensables. La réalité est là, on est loin d’être sur un monde idéal. Même si nous tendons à vivre la vérité de ce que nous sommes, celle-ci doit premièrement s’appliquer à notre monde intérieur. Allez, radotage ! La faim qui s’en vient me rappelle la réalité de l’incarnation, nous avons un corps physique à entretenir, à aimer même si notre être essentiel est constitué d’énergie d’amour et de lumière, il s’agit de faire cohabiter les deux réalités.
Chaque être est unique de par cette combinaison particulière et ce que j’ai à apprendre de la vie n’est pas ce que mon voisin doit comprendre. Au  niveau de la personnalité humaine, nous avons tous des leçons spécifiques à vivre. Dans les grandes lignes, ce qui amène le bien-être c’est l’équilibre mais nous n’y parvenons pas tous de la même manière, nous n’avons pas tous les mêmes acquis.
"Je me pardonne d’avoir piétiné ma liberté, ces derniers jours, d’avoir fait passer l’autre avant moi. D'avoir augmenté les doses de médicaments. Je reconnais que c'était ma solution du moment, même si je sais qu'il y a d'autre voies plus aimantes, douces et respectueuses. Pardon mon corps physique de faire confiance à ces produits plutôt qu'en ta capacité à réguler naturellement tout ce qui te compose et merci de limiter les "dégâts". Pardon à toutes ces voix intérieures pour ma surdité, mon incompréhension et surtout pardon à toi mon enfant intérieur pour ma négligence".
Non seulement faire passer l'autre avant soi est illégitime mais en plus ça a créé le conflit intérieur que j’ai encore bien du mal à dissiper. Mais j’ai confiance en mes capacités, en mon être essentiel qui me guide constamment pour peu que je veuille l’écouter ! Sachons apprécier la liberté dont nous pouvons jouir, ici et maintenant, dans cet espace qui correspond à ce que j'aime. Ce constat amplifie la gratitude tant envers mon âme que ma personnalité humaine. Bien que j'ai vite fait de me critiquer et de voir premièrement ce qui cloche, apprendre à voir ce qui est bon dans sa vie, amène le divin à se manifester ou plutôt permet de reconnaitre la présence, l'âme et leur bienveillance. 

Photos du jardin de ma confection. Si vous les utilisez, merci d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr