mardi 5 novembre 2013

Douce chaleur intérieure et extérieure





Alors que je revoyais certains moments passés ces derniers jours, je me disais que finalement, le miroir avait été plutôt équilibré et « positif » dans l’ensemble. 
Oui il y a toujours le côté enfant qui a souffert et qui a du mal à devenir adulte mais je n’ai plus trop la fâcheuse tendance à jouer les Caliméro, à me plaindre de mon sort, même si je l’exprime intérieurement, une autre voix vient la consoler. Je ne parle pas non plus de ce blog puisqu’il est un témoignage fidèle du parcours d’un humain conscient de sa vraie nature et qui tente de faire cohabiter ces deux réalités, au quotidien.

J’ai croisé au supermarché, avec mon amie, une femme qui est championne dans l’art de jouer la pauvre victime, mais comme le « tableau » était plutôt comique, ça ne m’a pas affectée. Sa façon de débiter ses plaintes sans interruptions, un monologue chanté sur le même ton, me laissait souriante. Elle maitrise mal le français et je ne comprenais pas tout ce qu’elle me disait et d’ailleurs on aurait pu croire que son discours était joyeux puisqu’elle a eu le sourire aux lèvres, du début à la fin. Les asiatiques ont cette habitude de sourire en permanence, comme si tout était idéal. Du coup, ce miroir m’a plutôt réjouie d’autant plus qu’elle a déménagé et n’habite plus mon voisinage. 

Là aussi, je peux voir l’efficacité dans l’accueil de l’enfant intérieur, la façon dont l’extérieur se conforme à mon état d’être. Disons plutôt que ma vision change selon mon état intérieur. Quoique, le voisin chiant d'en haut n'est toujours pas revenu!


J’avais quelques doutes quant à ma progression, enfin disons plutôt la guérison de mes aspects traumatisés, mais en fait, les choses vont beaucoup mieux. Même si je me trouve face à des personnes qui me ressemblent, ma façon de vivre la situation, de réagir à ces reflets, montre qu’en dedans, il y a plus de paix, de joie et d’harmonie. Je ne vois plus uniquement leurs côtés sombres et prends les choses avec plus de recul, de légèreté, malgré tout. J’ai aussi beaucoup moins peur d’aller vers l’extérieur. 
Puis la guérison, qu’est-ce c’est ?  Si je me créé un modèle, si je projette une image de ce que je serais une fois guérie, je risque de passer à côté de la réalité et d’être frustrée à vouloir poursuivre un fantôme. La guérison se réalise pas à pas, et nous la constatons lorsque notre comportement face à une situation récurrente change. 

Être en paix avec qui je suis en totalité, c’est être guéri. Se fixer un idéal obligerait à occulter des aspects de soi qui sont importants. Il n’y a donc aucune projection à faire mais simplement aimer ce que les autres me reflètent. Même si je suis plus en paix, il y aura toujours des gens qui me déplairont. Tant que je ne cherche pas à plaire ou à aimer tout le monde, tant que je n’en fais pas une obligation, je n’ai plus à craindre ce que l’autre révèlera.
Je rigolais en entendant le petit dialogue intérieur qui est venu à propos de ce que je vis en ce moment. En faisant la liste de ce que j’aime dans ma vie et en constant que ce que je vis s’accorde de plus en plus à ce que je veux, j’en suis venue une fois de plus à me dire qu’il manque un élément important, un acteur essentiel à cette histoire ; Un homme, la possibilité d’aimer de façon intime et de vivre une relation sexuelle. Je ne suis pas certaine d’être prête et ce qui suit me l’a confirmé :

Si tu passes ta vie enfermée dans l’appart et sors uniquement pour faire des courses, tu ne risques pas de rencontrer grand monde ! Tu t’imagines peut-être qu’un prince va débouler sur son cheval ? Cette voix se manifeste dès que je réfléchis à la question, de plus en plus souvent !
Je n’en suis plus à vouloir qu’un homme satisfasse tous mes besoins affectifs et vitaux ou encore les deux mais j’envisage de plus en plus sérieusement l'éventualité d'une rencontre. Tout au long de ma vie, la relation aux hommes a évolué progressivement. Les attentes ont changé au fil du temps, selon ma perception du monde et de moi-même. C’était toujours pour combler un manque même si le cœur parlait avant tout, si j’ai suivi l’élan intérieur, un travail au niveau inconscient se réalisait. Je ne le voyais pas sur le moment mais avec du recul je peux constater une forme d’évolution dans les relations. 




Je commence à me demander si cette envie de vivre quelque chose avec un homme est liée ou du moins amplifiée par ma difficulté à allumer le poêle. Là encore, un dialogue émerge : "il va falloir s’occuper du chauffage", "oui mais j’ai peur que ça ne marche pas". "Tu as déjà allumé un feu, tu sais le faire, ça fait trois ans que tu chauffe au bois!". "Oui mais comme c’était compliqué, je doute d’y arriver, j’ai peur que ça fume, que ça coule, que ça ne marche pas bien". "Tant que tu te réfères au passé, ça ne va pas le faire puis la peur va attirer la merde". 
Evidemment, la part qui cherche à comprendre ce qui se cache derrière tout ça, se manifeste :
On dirait que j’ai encore du mal à accepter de m’assumer en totalité, de m’accorder le droit au confort. Comme si la peur me paralysait à nouveau. Comme si j’avais peur de ne pas être à la hauteur, de mériter cette chaleur, ce confort. Comme si je ne pouvais l’obtenir qu’avec l’aide de quelqu’un d’autre.
Une autre voix : il n’y a pas de honte à demander de l’aide.
Une autre encore plus agressive, tu serais prête à te « prostituer » pour avoir chaud ? J’explique pour ceux qui arriveraient sur ce blog pour la première fois. Inconsciemment, j’associe la chaleur à l’amour et derrière ces interrogations et affirmations, il y a l’idée que l’amour ne peut venir que de l’extérieur. Consciemment, je crois que cet amour vient de l’intérieur. Mais tout se mélange et créé la confusion.

L’équilibre serait de dissocier les choses. L’amour énergie ; chaleur intérieure et fusion avec le divin & l'amour extérieur, chaleur extérieure, rencontre avec un humain. Encore une illustration de la difficulté à concilier la réalité du monde matériel et la foi en l’humain divin, capable de tout. 
Mais capable de quoi ? D’allumer un feu, de s’accorder le droit au confort ? Ce n’est pas ma présence divine qui peut le faire concrètement cependant elle peut me donner l’assurance que j’en suis capable. Une fois de plus, pour ceux qui n’auraient pas lu les textes écrits cet hiver, le système de chauffage soulève beaucoup de peurs et d’interrogations auxquelles je n’ai toujours pas répondu, préférant me geler et arrêter de chauffer le 8 février plutôt que d’affronter les peurs et de résoudre le problème concrètement. Je suis tentée d’appeler Jérôme à l’aide mais je bloque... 

Finalement, j’ai décidé de me faire confiance et suis passée à l’action. Comme des peurs montaient, je me suis assise pour respirer profondément en demandant le soutien de ma présence divine. Je suis épatée d’avoir allumé le feu du premier coup sans fumée, sans incident, et surtout sans peur ! C'était presque trop facile! Il y a bien celle d’inhaler du monoxyde de carbone puisque c’est invisible et sans odeur mais là, comme je ne vois pas de fuite, si ça doit être la façon dont mon âme choisit de terminer ce cycle, je n’ai pas d’autre choix que d’accepter ! Donc, aucune raison de s’en faire plus que ça. Je lui ai quand même dit que j’aimerais goûter au moins une fois dans ma vie, une relation amoureuse basée sur le respect mutuel, l’amour vrai, l'échange, plutôt que la peur et le besoin.
Apparemment tout va bien ! Je n’en reviens pas !

Plus l’heure de la réunion à la chambre des métiers approche et plus je me dis que je n’irai pas. Je ne sais pas si c’est la peur qui me freine ou la lucidité. Je laisse venir les sensations, l’inspiration...
En attendant, je commence à sentir la douce chaleur du poêle. Dire que je me suis encore laissée impressionnée par la peur. Chaque fois que je surmonte une émotion de ce genre, je me dis que je me suis bien angoissé pour pas grand-chose !
Bilan de la journée, et même de l’année, je sais mieux gérer les peurs qui sont beaucoup moins nombreuses et effrayantes. Et je me contente de ce constat !
Wouah ! Les flammes visibles sont magnifiques ! L’autre poêle n’avait pas d’insert et chauffait beaucoup moins que celui-là !




Le ciel est étrange ce soir ! Des nuages viennent du nord alors que le vent vient du sud ! C’est un tableau magnifique que mon appareil ne restitue pas très bien. Le poêle chauffe bien mais il fait aussi chaud dehors que dedans. La chaleur extérieure est montée au fil de l’après midi. C’est à se demander s’il n’y a pas eu une explosion quelque part ! Il fait 20° à 18h30 ! C’était bien la peine que j’allume le poêle ! Au moins, je sais que ça marche, j’ai surmonté ma peur et puis je peux ouvrir les fenêtres.  

Je viens de me faire une séance tri de paperasse, j’adore ! Comme je suis assez organisée, ce n’était qu’un allégement, un classement de factures de l’année dernière. Je ne sais pas pourquoi je les garde...J’ai eu l’impression là aussi de boucler une boucle, comme une façon de préparer l’avenir en laissant le passé derrière. C’est dingue comme de petites choses peuvent réjouir, élever la fréquence vibratoire !
J'ai reçu un mail de mon amie, hier, qui n’a pas pu acheter son billet mais finalement, tout s’est bien passé, et elle a pu arriver à destination. Moi qui pensais la laisser au guichet en toute sécurité pour acheter son billet, elle a dû aller à la "machine", qu’elle redoutait d’avoir a utiliser mais elle a reçu de l’aide tout au long de son parcours, des anges humains sont intervenus. Quand on se laisse guider par la foi, l’amour, quand on libère ses peurs, tout se déroule de façon magique ! Nous avons en commun ce besoin de faire confiance à l’humain, de nous ouvrir aux autres tout comme nous le faisons avec le divin.

Je viens de lire une réponse au commentaire que j’ai laissé sur la page Facebook d’Isabelle Padovani et j’avoue que je suis toujours perplexe quant à sa réponse. Je vais copie-colle sa réponse afin d’être précise : « Lorsque je dis à l'Enfant-Moi que, dans cette expérience directe, "tu n'étais pas là", c'est simplement une façon de dire qu'il était totalement absorbé dans la Conscience du Père... C'est une façon de dire que, lorsque j'ai Conscience d'être l'Océan, je ne suis plus identifiée du tout à la pensée "je suis la vague"... et que lorsque la vague revient me parler en me disant "j'ai vécu l'expérience d'être l'Océan", je lui réponds avec tendresse "mais non ma Chouchou... TU (en tant que vague) n'as pas vécu l'expérience d'être l'Océan, car si TU te prenais pour la vague, si tu étais présente-consciente en tant que vague, l'expérience de ma nature océanesque ne pourrait justement pas se vivre..." Ce qui ne veut évidemment pas dire que la vague n'existait plus à ce moment-là dans l'océan, mais simplement que ce n'est pas ELLE qui a fait l'expérience de la conscience océanesque... Est-ce plus clair ainsi ? »

Là où je ne suis pas tout à fait d’accord c’est qu’il faut bien qu’à un moment ne serait-ce qu’infime, la vague ait conscience de vivre l’unité et même si au moment où elle le vit, elle ne s’identifie pas à la vague, elle en garde le souvenir. Alors qui fait l’expérience ? Qui est ce « JE » ?
Autant « diviser » ou personnifier les différents aspects de la personnalité peut aider à ne plus s’identifier à un seul, autant ça peut créer de confusions, de tergiversations. J’hésite à répondre sur sa page pour ne pas rentrer dans une « bataille », pour ne pas donner l’impression de chercher à avoir raison. 




Finalement, il est plus simple de revenir à l’essentiel, tout est divin puisque mu par la même énergie. Les différents aspects de la personnalité sont seulement moins éclairés mais je reste persuadé qu’ils peuvent être « élevés ». Les voix enfantines en souffrance une fois totalement aimées et acceptées, ne se manifestent plus de la même façon. Lorsqu’elles sont reconnues, elles n’ont plus à se rebeller. Lorsqu’elles sont guéries, elles peuvent aussi exprimer les qualités de la source. C’est mon humble point de vue, ce qui me porte, me fait croire à l’élévation de l’humain, en sa capacité à intégrer la lumière, à évoluer. Mais peut-être que je rêve. Je préfère ce rêve plutôt que le cauchemar dans lequel j’ai vécu les trois quarts de ma vie. Et une fois de plus, je choisis l’amour, je choisis la paix, la joie et la liberté. Je ne dis plus amen à la fin de mes choix parce que je n’en connais pas la « valeur » énergétique bien que j’en connaisse le sens.

Finalement, j’ai suivi mon élan à répondre. Mon enfant intérieur a dû être frustré de se sentir exclu de la fête. Je continue de me fier à ce que je ressens même si c’est du domaine du « rêve », si ça ne fait pas l’unanimité et si je ne suis pas tout à fait d’accord avec ceux qui pourtant participent à ma guérison. Quitte à me planter de toute façon il n’est pas question d’avoir raison par rapport aux autres mais d’être cohérent avec soi-même. Ce qui n'est pas toujours facile! 
Je ne sais pas si c'est le temps un peu fou dehors qui me contamine mais j'éclate de rire à mes propres contradictions, questions et réponses. La fenêtre est grande ouverte et il fait toujours 20° à 21h, le vent souffle en rafales chaudes et violentes!