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Huit
heures trente de sommeil ! L’exploit ! Cela représente beaucoup, c’est
la preuve évidente que tout en moi se détend, que mon corps physique est
autorisé à fonctionner selon son propre rythme. La confiance et surtout l’amour
que je lui porte maintenant, sont des facteurs de guérison, d’équilibre et d’harmonie.
En prenant un peu de distance sur les dernières 24 heures, je peux établir un
petit processus qui m’a permis de rencontrer le Christ intérieur, enfin la
vibration christique parce qu’il ne s’agit pas d’un personnage à proprement
parler mais plutôt d’une énergie spécifique. Je la vois comme une fréquence
entre l’humain et le divin, un pont, un état qui permet la réunion de tout ce
que nous sommes. Cette vibration est en nous et son émergence ou sa
reconnaissance dépend du degré d’ouverture de notre cœur. Le mental bien que
possiblement témoin de l’aventure, n’a pas grand-chose à faire dans cette
rencontre.
Avant de
vivre ça, j’ai donc ouvert mon cœur par le lâcher prise, l’acceptation sans
condition de ce qui est, dans l’instant, mais j’ai aussi formulé des questions.
Enfin, ça n’était pas vraiment des questions mais plus des phrases laissées en
suspend. Je me suis demandé sincèrement et naïvement comment j’avais pu
ressentir l’amour pur, au moment où j’ai cru en Jésus Christ et pourquoi je ne
pouvais pas revivre cette sensation particulière. Il n’y avait pas de
lamentation, de sensation d’injustice, de réclamation ni d’attente particulière,
juste un espace ouvert. Puis des réponses sont venues spontanément sans que je
les aie attendues, provoquées ou même suscitées. Quand je m’interrogeais, je ne
cherchais pas à tout prix une réponse, je confiais juste mon cœur à l’invisible
avec la certitude qu’il m’entendait.
Quand je dis l’invisible c’est pour ne pas
nommer précisément une part de moi mais plutôt l’ensemble de ce qui porte les
fréquences du divin. Le cœur, l’âme, la présence christique...bien que chacun
ait un taux ou plutôt se trouve plus ou moins proche de la source, ces « parts »
vibrent à l’unisson. Elles sont reliées au niveau du cœur. C’est difficile de parler
de l’énergie en nommant, séparant puisque tout est en tout mais en même temps, le
mental a besoin de comprendre afin de se rassurer.
Donc, ce
qui a favorisé les réponses et la rencontre c’est le positionnement dans le cœur,
rien de nouveau mais c’est le "comment on s’y place" qui est important à relever.
On a du mal à comprendre et surtout accepter que les expériences avec le divin puissent
être « faciles », on suppose que la force de volonté, l’effort,
amènent à des résultats mais c’est exactement le contraire. Ce qui nous empêche
d’accéder à ce qui est en nous, ce qui est nous, c’est justement ces croyances
de devoir, de mérite, de sacrifice, d’obligation, de privations...
Le
mental est utile jusqu’à un certain point. Il nous permet de comprendre la base
de la foi, les processus de guérison, les concepts...mais quand arrive le
moment de vivre la rencontre ou l’expérience, celui-ci peut faire barrage et il
est nécessaire de s’abandonner en toute confiance à son cœur. Nous avons
développé ses facultés au point que celles-ci nous empêchent de goûter notre
véritable essence et dans ce parcours d’auto-guérison, de révélation à soi-même,
le pus gros « travail » est celui de lâcher les concepts, les
croyances, les conditionnements. La libération de la charge émotionnelle
est aussi une étape décisive qui permet de trouver la paix, qui elle-même nous
établit dans la sphère du cœur.
On parle
de redevenir un enfant dans le sens où celui-ci se situe en son cœur, dans le
moment présent, accueillant tout ce qui vient sans jugement, question (pourquoi
moi) ou commentaire. Avant l’âge de six ou sept ans, le mental ne le dirige
pas, il n’est pas encore trop actif. Le « problème », c’est que les
concepts vont s’inscrire dans l’inconscient, formant des croyances qui seront
la base de la personnalité. Alors le chemin spirituel commence par déconstruire
la personnalité, c’est à dire toutes les croyances imprimées dans l’inconscient.
Il ne s’agit pas de tuer, d’abaisser ou d’exclure le mental mais plutôt de l’alléger
de tout ce qui l’empêche de s’aligner sur la fréquence du cœur, d’être régit
par son intelligence.
Mais on
n’est pas obligé de souffrir pour ça ! On parle de la résistance de l’ego
mais il ne fait que jouer son rôle de protecteur. Plus on va laisser l’amour circuler
en soi et plus l’ego va comprendre son intérêt à le suivre, à se laisser guider
par lui. Notre ego est une création divine aussi, il est un degré de la
conscience de l’amour qui s’est construit selon les événements vécus au long de
la vie, selon son rôle de protecteur. Il n’est pas un ennemi au contraire et
lorsqu’il est accueilli sans conditions, il ne peut qu’être élevé à un degré de
conscience supérieur de l’amour. Tout en nous vit par l’amour (énergie), de l’amour
(reconnaissance) et pour l‘amour (objectif commun à toute expression de la vie)
Lorsque
je désigne une part de ce que je suis, comme coupable, responsable de mon mal être,
je me plante. C’est justement ce regard qui perverti l’amour que je suis et m’empêche
de le sentir circuler en moi.
F. Hampton Bumgarner "explore the beauty of Iran" |
On a
banni le corps physique pendant des siècles pensant qu’il était notre côté
bestial, mauvais. Mais ce corps est le temple de l’esprit, les innombrables
portes qu’il contient nous permettent d’accéder à notre âme, notre esprit...On accuse
maintenant le mental de nous induire en erreur, mais sans lui, nous ne serions pas
ce que nous sommes. Nous l’avons porté sur un trône pendant des millénaires,
croyant que par sa puissance, ses croyances, nous nous élèverions au-delà de La
source de toute vie. Nous avons cru pouvoir nous passer du cœur, de son
intelligence, des émotions et du ressenti. Mais à chaque fois que nous excluons
une part de ce que nous sommes, nous nous amputons d’un aspect important et
marchons de travers.
Seule l’acceptation
de TOUT ce que je suis, de TOUT ce qui s’exprime en moi, délivre, libère et
rend autonome, souverain.
Le
jugement, la division, le bien et le mal, sont à libérer totalement. Il m’a
fallu un certain temps pour accepter cette idée parce qu’elle soulève bon
nombre de peurs. Mais à mesure que j’ai laissé l’amour grandir en moi, les
fausses croyances sont devenues obsolètes.
On n’avance
pas avec la volonté, par la peur, seul l’amour nous élève, nous révèle à notre
vraie nature qui émerge alors tout naturellement. L’acceptation, c’est l’amour
dans sa plus haute forme d’expression. Plus on rejette quelque chose et plus
celle-ci se défend. Tout ce que nous sommes est pertinent, participe à notre
évolution et c’est le divin intérieur qui non seulement l’a créée mais qui l’anime
aussi. Les croyances du mental nous permettent de grandir, d’avancer vers notre
cœur, le centre vital de notre être. Il reçoit les inspirations, les directives
de l’énergie d’amour et nous préserve de toutes souffrances jusqu’à ce que nous
décidions d’agir à partir du cœur. Quand
on croit qu’il n’est pas d’accord avec ce choix, on ne voit pas les choses de
la bonne façon. Si au contraire, on est convaincu qu’il agit par amour, pour
notre progression on verra que l’opposition apparente qu’il manifeste, nous
amène à fortifier, à ancrer notre choix initial ou au contraire à suivre les
peurs. Ces mêmes peurs nous coupant de l’amour, nous serons amenés à pouvoir
choisir, à nouveau, de les suivre ou de les délaisser.
Et c’est
ainsi que nous avançons, en choisissant entre les deux voies ; la peur ou
l’amour. Tout en nous, se conformera à l’énergie choisie. Si nous choisissons
la peur, notre corps physique produira des pensées et des émotions qui
déverseront les produits chimiques correspondant, créant un désagrément
intérieur afin de nous montrer les conséquences de notre choix et ainsi de pouvoir
rectifier, de choisir l’amour. Notre cœur se ferme, nous ne ressentons plus la
connexion à nos parts subtiles et la sensation de vide intérieur nous donnera
encore l’occasion de nous rendre à l’amour. En ayant un regard neutre sur ce
que nous vivons, en pensant que tout nous conduit vers l’amour, on peut alors s’abandonner
en toute confiance à la vie.
Nous
nous sommes créés par amour, avec l’amour et pour l’amour, c’est la seule
vérité. C’est celle que j’embrasse avec reconnaissance et qui m’apporte la
paix, le bien-être, l’équilibre, l’harmonie, la liberté, la puissance
créatrice...
Tous les
chemins mènent au cœur, à l’amour et nous avons le choix. Soit la facilité par
le lâcher prise, soit la souffrance par la résistance. La résistance à suivre
le mouvement de la vie, la source éternelle qui par nature est fluide,
englobante, généreuse...
Je
remercie mon mental, mon ego de s’accorder à l’énergie du cœur, de répondre à l’amour,
la reconnaissance que je lui porte. Merci à tout ce que je suis de s’harmoniser
aux fréquences du cœur et de rayonner l’amour et la paix que je suis. Merci mon
âme de m’avoir indiqué ma « mission » qui consiste à aimer et à être
aimée. Je reconnais avoir encore quelques peurs à ce sujet, je les accepte dans
la confiance que tout a sa raison d’être.
Josephine Wall |
Les
réponses viennent toujours au moment opportun et l’intégration de l’amour se
réalise par paliers. Le cœur s’ouvre à mesure que nous choisissons l’amour et
la sensation éprouvée correspond à la « quantité » de cette énergie
que nous pouvons absorber et à notre capacité à la faire circuler en tout ce
que nous sommes, sans rien n’exclure. Ainsi, la sensation forte ressentie quand
j’ai eu foi au christ était à la mesure de la force du contraste. Nous ne
pouvons pas recevoir cette énergie qui construit si celle-ci ne peut être
accueillie partout, elle risquerait de nous déstabiliser. Nous sommes
constitués pour exprimer l’amour de façon unique et ça nécessite que le cœur et
l’ego s’associent. Nous sommes les seuls à pouvoir décider d’accueillir cet
amour qui ne s’impose jamais. Cette énergie éternelle qui est en toute chose ne
peut être révélée que par la conscience.
Bon, j’ai
l’impression d’enfoncer des portes ouvertes. Il est normal d’avoir le sentiment
de répéter puisque c’est ce que l’humanité fait depuis toujours. Nous ne
faisons qu’intégrer l’amour et la lumière et la digérer afin de la restituer
sous la forme de ce que nous sommes en particulier. La lumière, c’est de l’information
que nous traitons mais sa nature est immuable, éternelle, seule notre
interprétation diffère et c’est quand nous sommes d’accord, quand nous avons la
même vision que l’on se rend compte que nous n’inventons rien, nous ne faisons
que reconnaitre que nous sommes UN.