vendredi 4 octobre 2013

L'énergie sexuelle, notre pouvoir créateur


Image trouvée sur "The sacred of geometry"


Ce matin, je suis décidée à orienter ma journée avant de suivre mon désir, mon instinct, au fur et à mesure. Ce n’est pas facile de « changer », d’apprendre à s’écouter et à reconnaître ses vrais besoins. D’épuration en allégement, on sait mieux ce que sont ces besoins et la guidance de l’âme, du cœur, participe à cette redécouverte. La voie du juste milieu étant ma préférence, j’essaie de m’y situer le plus souvent possible. Entre la force de volonté et l’acceptation, pas toujours facile de se situer. Je ne suis pas du tout portée à me forcer, à me fixer une ligne de conduite motivée par « les faut que », « y’a qu’à » mais tout de même, je constate que suivre ses désirs, peut amener à la dérive quand l’émotionnel est surchargé. J’ai eu ce comportement hier, avec l’idée que l’acceptation est La solution à tout, mais comme tout en dedans n’est pas totalement aligné sur l’amour, j’ai eu l’impression de me trouver dans un cul de sac, d’avoir « gâché » ma journée. J’ai eu bien du mal à ne pas me laisser envahir par les idées négatives et c’est la libération de la charge émotionnelle qui l’a permis. L’impatience étant un de mes « défauts », bien que ça puise aussi être un  moteur, j’ai calmé le jeu en me disant « expérimente jusqu’au bout ». 
Finalement, j’ai bien fait puisque j’ai pu dialoguer avec mon enfant intérieur et le rassurer. Avec du recul, je me dis qu’une part de ce que je suis a été frustrée dans cette tentative de suivre mes désirs. Comme nous sommes créateurs et que la joie nait de la combinaison de l’impulsion et du mouvement, le désir amène à agir, mais il est indispensable de ne pas confondre émotion et impulsion. 

 
Image trouvée sur "Facebook TransLight"

Même si une phase de libération est nécessaire, il semble que la combinaison de l’intention et de l’écoute soit utile au bien-être. Il ne s’agit pas de contrôler les choses mais de se donner une direction afin d’obtenir un résultat qui nous satisfasse. J’ai donc décidé, aujourd’hui, de « planifier » ma journée. Comme j’ai comparé la journée de mercredi avec celle d’hier, j’ai pu constater que le fait d’avoir commencé la journée d’avant-hier par une balade dans la nature, avait permis de m’ancrer et m’avait préparée à la connexion à l’invisible. Hier par contre, j’ai démarré la journée collée à l’ordinateur et comme il a plu en fin de matinée, je suis restée enfermée toute la journée. J’étais un peu dégoûtée de vivre encore autant de contraste en 48 heures et je pense que la déception qui a entrainé un état d’esprit bougon est venue du fait d’attendre de revivre la même expérience que la veille, lors de la méditation quotidienne. On ne reçoit rien quand on est dans l'attente.
En plus, la veille au soir, j’ai réécouté la conférence de Lise Bourbeau qui parle du complexe d’œdipe et une fois de plus, mon mur à l’estomac s’est érigé. 
Beaucoup de gens contestent cette théorie mais je me méfie des croyances populaires surtout quand celles-ci sont exprimées avec véhémence et préfère me fier à mon ressenti qui ne s’exprime pas toujours de la même façon. Il y a peu de temps, la peine de mort était de rigueur et on parle même de la rétablir...Il est très facile de manipuler l’opinion générale en jouant sur l’émotionnel et l’affectif. Il suffit de mettre en avant l’horreur d’un crime perpétré sur des enfants pour que tout le monde réclame vengeance. Or il en va de même à l’échelle individuelle, si on se laisse embarquer par une émotion, on a vite fait de ne plus être objectif. Bien que je n’ai pas apprécié l’ensemble de la journée d’hier, j’ai tout de même était heureuse d’établir le contact avec l’enfant intérieur et le fait qu’il se livre. 
Plutôt que de croire que le mur était un signe de mon corps pour réfuter la théorie de Freud, je me suis fiée à mon instinct et en l’évidence que quelque chose d’inconscient est par nature inconnu. J’ai donc dialogué avec l’enfant intérieur afin de clarifier les choses. 
Oui, cet enfant avait des attentes, oui il espérait recevoir l’amour de ce père qui n’a pas su donner ce qu’il n’avait pas reçu. Oui la colère, la frustration, le déni de soi...ont été imprimés dans l’inconscient mais, en parlant à cet aspect de qui je suis, en lui expliquant qu’il était normal d’éprouver de l’amour pour ses parents même si ceux-ci n’y répondait pas ou s’ils le faisaient d’une façon horrible, une détente est venue et je me suis contentée de lui expliquer mon point de vue actuel confiante que j’étais entendue. 
Ce que j’ai « gagné » hier, c’est la confiance de cet aspect intérieur. Ceci m’a ouvert le cœur et je l’ai réconforté afin qu’il libère la culpabilité, la colère, la tristesse et puisse pardonner en comprenant que cette expérience nous avait amené là où nous en sommes aujourd’hui, à pouvoir faire circuler l’amour entre nous deux, par la compréhension mutuelle et ainsi créer notre propre guérison, trouver notre autonomie, notre souveraineté...

Image trouvée sur "The sacred of geometry"

Une fois que mon ventre s’est détendu, j’ai expliqué ce que je ressens comme vrai : La sexualité, c’est l’expression de la force de vie, c’est la recherche de l’état fusionnel connu avant la naissance cosmique, puis dans le ventre de la mère. Quand cette énergie se manifeste, le désir de fusion surgit alors et on se tourne naturellement vers le parent du sexe opposé, seule référence masculine de notre entourage proche. On se détache de la mère et on teste notre pouvoir de séduction auprès de celui qui représente un Dieu. On peut y voir l’illustration de ce que nous avons vécu lors de la naissance cosmique. On s’est séparé de la source et on recherche à séduire le Dieu, ce qui a faussé aussi notre relation au divin et entrainé une dévotion, une soumission à l’extérieur.
Evidemment, on ne pense pas à avoir des relations sexuelles avec ce parent mais ,le désir de fusion, est présent et c'est un moteur, une occasion de trouver la plénitude.
L’énergie de notre pouvoir créateur intérieur est activée mais comme notre mental ne sait pas ce qu’elle est, on sera poussé à chercher à exercer ce pouvoir au travers du jeu de séduction. L’adulte peut y voir de la perversion mais l’enfant le vit en toute innocence. Si le père est troublé par le comportement de sa fille, s’il n’est pas clair avec son propre désir, il peut se croire légitime, inconsciemment, et répondre d’une façon totalement bestiale. On entend souvent des pères incestueux dire : « l’enfant m‘a séduite ». J’avais été choquée d’entendre un père qui avait abusé de son bébé, dire une telle chose et le pire, c’est qu’il semblait sincère. L’enfant ne fait que répondre à l’énergie puissante qui est en lui. C’est à l’adulte de connaître et de poser ses limites. 
Les animaux se reproduisent sans aucune conscience et un veau devenu adulte peut monter sur sa mère sans « complexe » bien que je pense que leur instinct, pourra aussi les pousser à ne pas se reproduire avec un animal portant les mêmes gênes, ayant le même sang. Le parent qui se laissera soi-disant « séduire », utilisera cet argument pour se décharger de sa responsabilité tout en culpabilisant l’enfant qui ainsi sera tenu de se taire. C’est tout à fait pervers et ce comportement résulte, à mon avis, d’une confusion totale de ce qu’est la sexualité. Pour que l’enfant puisse intégrer cette énergie, il faut que le parent du sexe opposé soit clair et qu’il mette la distance sans rejeter l’enfant. L’idéal serait d’expliquer ce qu’est l’énergie sexuelle avant tout aux parents. C’est, selon ce que je crois, une énergie créatrice de vie, un principe qui par la fusion du masculin et du féminin, créé un nouvel élément. La pensée se manifeste en acte concret. Le désir nait de l’aspect féminin et l’aspect masculin le traduit en action, le met en mouvement. 
Cette phase que connaît l’enfant, lui permet de se détacher de la mère et ainsi de s’individualiser. Si les parents ont un amour inconditionnel pour l’enfant et s’ils ont eux-mêmes résolu leur complexe d’Œdipe, c'est-à-dire, s’ils ont vécu le détachement à la mère et en même temps l’impulsion d’aller vers une personne du sexe opposé, ils donneront alors à l’enfant le pouvoir de s’individualiser. 
 
source inconnue
L’énergie sexuelle nous rappelle notre besoin de fusion, elle éveille l’âme à travers le désir, au souvenir du foyer et peut nous amener à fusionner ultimement, l’âme avec la conscience. Nous sommes nées de la source afin de refusionner avec la source en nous, chargés de nos expériences qui nous permettent de nous connaître, de savoir ce qu’est l’amour divin et de le faire circuler afin d'être autonomes, entiers. L’évolution est cyclique et infinie. Nous naissons et renaissons sans cesse, nous élevant dans des sphères plus évoluées, dans une compréhension plus juste de ce que sont l’amour, la source, nos origines et notre véritable identité. 
Notre vision de la sexualité a été pervertie par le déni, la diabolisation du corps physique, de la femme qui suscitait le désir...Tout a été totalement faussé ! Quand on se libère de la notion de bien et de mal, on peut alors avoir une vision plus saine de la vie et de qui nous sommes. Evidemment, si on est persuadé d’être parfait, si on rejette nos ombres, on nie une part importante de soi.
En parlant à mon enfant intérieur et en lui expliquant ce que je crois maintenant, c'est-à-dire, que le désir est naturel, qu’il est la source de toute création, le poids de la culpabilité est libéré. Cette énergie nous pousse à nous extérioriser, à aller vers les autres et en la canalisant, nous pouvons l’utiliser pour nourrir notre créativité, l’humain en a fait un sujet tabou, par peur...
Apprendre à faire monter le désir dans le chakra du cœur puis jusqu’à la couronne, est à mon sens la meilleure façon de sublimer les énergies père mère qui veulent s’exprimer de façon divine. Là est notre pouvoir, dans la capacité à nous élever énergétiquement. La transmutation des émotions participe à notre élévation et nous restitue le pouvoir de création, de manifestation.
Il est clair qu’un enfant est très sensible à son entourage et qu’il a vite fait de repérer comment obtenir l’amour de celui-ci. Il voit aussi les jeux de pouvoirs entre adultes et quand il ressent la puissance de l’énergie sexuelle en lui, son besoin d’être aimé et sa clairvoyance dans la façon dont l’adulte l’exprime le pousseront à la séduction. Une petite fille voudra plaire à son père, non pour s’accoupler avec puisque c’est quelque chose d’inconnu pour elle mais l’adulte pourra l’interpréter de cette façon. Elle cherchera à attirer son attention, voudra s’interposer entre son père et sa mère. Si les parents sont clairs avec eux-mêmes  ils sauront faire comprendre à la petite fille qu’on n’épouse pas son père. De cette façon, la petite fille se tournera naturellement vers les petits garçons et s’identifiera à sa mère, voudra lui ressembler. Ainsi elle pourra exprimer sa féminité à l’âge adulte. Pour peu que les parents lui expliquent que la sexualité pour qu’elle soit épanouissante, doit se vivre avec le cœur, l’enfant n’aura pas peur de ce qu’il ressent. Ainsi, il évitera de se couper de son ressenti, de son intuition, de ses émotions. Je généralise peut-être un peu vite mais combien de femmes rejettent leur féminité, leurs émotions, combien ont privilégié l’aspect masculin intérieur ? 

J'exprime mon instinct maternel pour guérir l'enfant intérieur

Ce dont je suis certaine, c’est de ma propre expérience. En fait, le mur qui se créé quand je réfléchis à tout ça, illustre bien ce que j’ai vécu enfant, et continue de vivre, comment j’ai instinctivement construit cette protection pour me couper de mes émotions, comment j’ai associé l’amour, au risque d’être abusée, comment mon inconscient de petite fille a imprimé ce qu’il a conclu du trauma. Comment j'ai associé l'amour à la culpabilité et à l’abus qui m'ont fait craindre l'amour. La peur de mon propre ressenti, de mes émotions, tout ceci se libérant peu à peu, le mur érigé dans l'enfance et maintenu par la prise de cachets, sera dissout par l'intégration de l'amour, par le fait de le laisser circuler entre ma personnalité adulte et cet enfant intérieur. Je me réapproprie l'amour que je suis, retrouve son essence originelle.
Le dialogue avec l’enfant intérieur me permet de réactualiser mes croyances et à mesure que j’accepte mes peurs, je peux voir que c’est ce vécu qui m’a amené à me tourner vers le divin intérieur et à le trouver. C’était donc un « mal » pour un « bien ». J’ai le sentiment que cette théorie de Freud tient la route mais elle a besoin d’être située dans un contexte spirituel et considérée hors notion de bien et de mal, de culpabilité. Bien souvent les humains interprètent le monde au travers de leurs frustrations, de leurs peurs, c'est ce que j'ai fait aussi. 
Je ne prétends pas être dépourvue de peur mais j’apprends à les libérer une par une, à travers le pouvoir du cœur. Je suis aussi consciente que celui-ci porte des blessures qui peuvent brouiller la vision. De même que l’âme en « apprentissage » ne détient pas « la vérité » mais sa vérité, celle de son propre parcours. L’appel de la présence divine, l’émergence du Christ intérieur sont maintenant mon postulat puisque tout n’est pas nettoyé au niveau émotionnel et inconscient. Maintenant que l'âme est en voie de guérison, la lumière du Christ intérieur peut s'infiltrer, enfin, je peux l'appeler sans crainte puisque ma vision du divin et du masculin est pacifiée. Il y a déjà eu beaucoup de libération qui me permettent d’assimiler plus de lumière par l’amour de soi. 
Quand on libère des vieilles croyances et les émotions et pensées qui l’accompagnent on crée de l’espace pour recevoir de nouvelles connaissances et c’est ce que j’ai vécu ces dernières heures. 
J’ai bien l’impression que le fait d’apprendre à canaliser l’énergie sexuelle, l’énergie de création, est une immense clef de bien-être, d’autonomie, de connaissance de soi, de complétude par la fusion avec le monde intérieur, l’âme et la conscience mais aussi avec le tout, le monde extérieur. 
C’est comme s’il me fallait revivre tout le processus de croissance, sentir l’énergie sexuelle dans le chakra racine, l’intégrer, la laisser l’imprégner sans la bloquer par des peurs, des croyances et reconnaître ses « effets » puis faire de même dans chaque chakra, ressentir les émotions refoulées dans l’inconscient afin de purifier chaque centre, intégrer, accepter, vivre chacune de ces étapes dans le corps physique en toute conscience. Tout un voyage, une exploration magique de l’inconnu !
Encore une fois, je ne prétends pas avoir raison mais à être en cohérence à l’intérieur, je ne cherche pas non plus à être au-dessus de autres mais à m’installer confortablement au cœur de tout ce que je suis. 
Je vais aller embrasser le chêne malgré la brume poisseuse qui couvre la colline.