Tiens,
j’ai oublié de changer d’heure ! Peu importe, ce qui compte, c’est que je
sois à mon heure, en accord avec ce que je suis. D’ailleurs, la raison d’être
de la source, c’est la création harmonieuse, équilibrée, juste pour la joie d’être
et la beauté créée par la danse des énergies. Enfin, c’est la vision que j’aie.
Je ne précise pas création « évolutive » puisque ça va de soi et ça
implique aussi des phases involutives enfin disons plutôt une éternelle
respiration, un mouvement perpétuel que rien ne peut arrêter, à l’image de la
vie qui s’écoule en nous. Être accordé à ce mouvement intérieur éternel me
semble primordial. Il en va de même pour chaque individu,
« l’évolution » n’est pas linéaire, elle est faite d’élévation et de
redescente. Il est vrai que ça n’est pas facile à accepter parce que lorsqu’on
se trouve dans des vibrations élevées, on ne veut plus retomber. Cependant, les
rechutes nous apprennent beaucoup et apportent leur vertus telles que
l’humilité, le sentiment d’égalité entre tous qui mène peu à peu à la
réalisation concrète de l’unité. Dire l’humanité est UNE, bien qu’on puisse en
faire l’expérience et que le mental puisse le concevoir peu à peu, n’est pas
simplement une belle image, une phrase qui nous situe dans le cercle privilégié
de ceux qui ont « goûté la lumière ». Pour que ça devienne une
réalité, il est nécessaire d’intégrer des qualités divines telles que la patience,
l’égalité et la fraternité.
Je vois
bien au quotidien que plus je m’élève et plus j’ai tendance à m’éloigner du
monde. C’est une très bonne chose que de se détacher mais si c’est pour
s’isoler, ne plus tenir compte du reste de l’humanité, à quoi bon, d’autant que
ça créé un vide intérieur. Selon ce que je crois, la spiritualité est un chemin
qui nous permet de vivre notre humanité dans la paix et l’amour. D’être en
amour pour tous les aspects de la personnalité ce qui revient à pouvoir aimer
toute vie.
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Je vais encore parler d’Isabelle Padovani parce qu’elle participe
grandement à ma compréhension de l’humain et du divin me permettant de créer
des ponts, puis l’harmonie entre ces différents aspects créés pour cohabiter.
Ce que
je trouve souvent très dommageable, c’est de vouloir s’élever pour s’extraire
du quotidien et finir par adopter des postures arrogantes dans le monde. « Moi,
je sais » ! Comme si nous cherchions des privilèges auprès du divin. Alors
des groupes se créent amplifiant la division, les initiés se congratulent, se
reconnaissent créant une élite qui se distingue de la masse, se valide
mutuellement... Rebelote, les vieux schémas sont reproduits. La foi telle
qu’elle fut vécu pendant des millénaires, ressemblait à cela. Des individus qui
souffrent de manque d’amour, qui cherchent une raison d’être, se tournent vers
une puissance extérieure supérieure, pour se sentir aimé, pour se sentir
approuvés, légitimes dans leurs différences. L’enfant intérieur a tellement
besoin d’amour et d’attention qu’il cherche un amour exclusif. Malheureusement,
ce qui devrait combler un manque, créant l’équilibre, se transforme en condescendance
chez la plupart de ceux qui disent avoir "rencontré Dieu".
La vague
de lumière qui révèle des vérités éternelles telles que le Christ en soi et les
lois universelles, ramène la justice, donne la possibilité à chacun de
retrouver la connexion intime à la source, la souveraineté, afin de vivre dans
le respect de soi, tous et de chacun. La notion de privilège, bien qu’elle soit
légitime puisqu’une multitude d’enfants intérieurs souffre de manque d’amour et
de reconnaissance, ne fait que diviser l’humain à la mesure de celle qui se
créé en chaque individu. Quand on saisi ce que nous sommes en vérité, on ne
peut s’empêcher de se sentir "au-dessus" des autres, enfin du monde, mais la vie se charge alors
de nous ramener à la réalité. J’ai eu cette sensation plus d’une fois. Chaque
fois que j’entrais en relation avec le divin de façon claire, je regardais les
autres en me disant, « s’ils savaient ». J’avais ce sentiment d’être
privilégiée et ce n’est pas faux mais ce contact ne faisait pas de moi
quelqu’un de différent, de plus exceptionnel que les autres. Alors toutes les
« galères » que j’ai vécues quasiment en même temps que ces moments
de lucidité sur mes origines, m’ont amené à considérer les autres comme des
expressions de la source, exactement comme moi. Avec la même valeur, le même
potentiel, même s’ils n’en sont pas conscients, si leur comportement est opposé
à l’amour.
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En étant
honnête vis-à-vis de moi-même, j’ai pu constater que je n’étais pas plus
aimante que les autres, que je critiquais aussi, que j’avais de la colère, des
comportements issus de la peur. Même si j’ai des moments où j’ai envie
d’embrasser toute vie, il m’arrive aussi de vouloir rejeter tout ce qui est.
Les moments de la journée où je passe d’une dimension de paix et d’amour à
celle de la discorde, finissent par créer un genre d’équilibre, m’aident à me
situer au centre.
La
réalisation de l’humain divin que nous sommes tous, se vit en plusieurs étapes, dans un aller
retour permanent. Entre introspection et partage, acceptation et intention...,
tout s’équilibre au fur et à mesure que nous rencontrons et accueillons tout
autant nos ombres que notre lumière.
J’ai
parlé à mon enfant intérieur, une fois de plus hier et ses confidences m’ont
éclairée. J’ai utilisé le principe expliqué par Isabelle Padovani dans la vidéo
qui suit*, que j’avais zappée, alors qu’elle était dans ma boîte mail depuis
quelques jours. Quand j’ai demandé aux aspects intérieurs d’exprimer leur
aspiration profonde, je me suis retrouvée avec deux besoins majeurs ;
celui d’aimer et celui d’être aimée. Puis en cherchant comment répondre aux
besoins de l’enfant intérieur puis ceux de « l’adulte », j’en suis
venue à me dire que pour le moment, être en paix avec la contradiction
apparente, serait un premier pas bénéfique. Peu à peu les choses s’éclairent et
ce que mon enfant intérieur m’a confié, c’est qu’il voulait que je m’occupe de
lui avant toute autre chose. Il m’a un peu reproché de vouloir aider les autres,
ce qui m’a rappelé une histoire racontée par Pierre Bellemare à propos d’un
avocat dont le fils avait tué un flic pour être vu et considéré par son père
qui défendait des étrangers au lieu de s’occuper de son fils.
La
recherche de mes origines a été quelque chose de salvateur puisque je suis
convaincue d’être constituée d’amour et de lumière et éternelle. Beaucoup de
peurs ont été effacées, celle de la mort, du vide, du manque d’amour mais pour
le moment bien que ce soit une évidence, ça n’est pas encore totalement
intégré. La période actuelle est dédiée au pardon à soi et aux autres, à la libération des
devoirs et obligations afin de prendre en charge les besoins de l’enfant
intérieur.
Je suis celle qu’il attend tout comme le christ intérieur est le
bien aimé que mon âme souhaite embrasser. Pour relier tout ce que je suis dans
la paix et l’harmonie, ça commence par soigner le plus petit. C’est cette part
qui a été délaissée, qui souffre le plus et qui a besoin de guérison. La connaissance
que le divin cohabite avec l’humain doit servir avant tout à guérir, en
réalisant l’union de ces aspects apparemment opposés mais pourtant
complémentaires. C’est sûr que c’est plus facile à dire qu’à faire mais ce sont
des nouveaux réflexes à adopter. S’ouvrir au lieu de rejeter, refouler.
Admettre que l’enfant intérieur existe et que nous sommes les seuls à pouvoir
le guérir et le satisfaire par une acceptation, une attention permanente. Bien
sûr d’autres peuvent nous montrer comment le faire et il existe différentes
méthodes mais c’est à chacun de prendre en charge cette part essentielle de qui
nous sommes. C’est cet enfant qui représente notre unicité, notre potentiel
créatif, notre joie, notre légèreté. Il est la vie dans sa plus innocente expression.
Son immense besoin d’amour est le moteur de toutes nos actions. Lorsque nous le
prenons en charge comme l’expliquent Jeshua, Isabelle Padovani, tous ceux qui
parlent d’accueil inconditionnel, nous retrouvons l’unité intérieure qui est
notre raison d’être à l’image de la source qui coule en nous. Cette énergie
d’amour qui relie tout ce qui est.
Je
reviens sur la notion de privilège qui créé la division. Lorsque nous savons
que nous sommes constitués d’amour et qu’en le diffusant sur nos ombres, nos
blessures, nous retrouvons notre intégrité et le pouvoir de vivre à partir du
cœur, nous n’avons plus besoin de privilège puisqu’alors nous reconnaissons que
celui-ci n’est autre que la possibilité de devenir autonomes en tous points.
Non seulement nous trouvons l’autonomie affective mais nous sommes alors
capables de diffuser cette énergie depuis notre cœur, sans qu’elle passe par
notre mental et c’est là que nous nous situons où tout se rejoint. L’abondance
est alors une évidence puisque nous savons combler notre besoin essentiel
d’amour, la vie par la loi d’attraction nous renvoie tout ce qu’il nous faut
pour maintenir notre corps physique dans le bien-être, le confort matériel.
Quand
les besoins de tous ce que nous sommes, sont nourris, la vie devient paisible
et la gratitude nous permet de voir à quel point elle nous accorde de
privilèges au travers de la facilité qui vient du fait de suivre son cœur, de
faire confiance à la source qui coule en soi.
Lee Harris |
Cher
mental, essaie de mémoriser le fait que si nous perdons la sensation de
l’amour, la paix, ça veut dire que nous n’écoutons pas les besoins de certains
aspects intérieurs et qu’un conflit est en train de s’installer. Idem si les
autres nous renvoie quelque chose de désagréable ou de conflictuel. Hier soir,
des enfants criaient dehors. C’est quelque chose que j’ai encore du mal à
supporter parce que ça réveille les douleurs de l‘enfant intérieur et le fait
qu’il appelle au secours. Mais en sachant cela et surtout parce que j’apprends
à l’écouter, j’utilise ces cris extérieurs pour me tourner vers l’intérieur et
la paix revient.
Puis
l’extérieur me rappelle aussi que je ne suis pas seule sur terre et que la
nécessité d’être en lien est une réalité. L’enfant intérieur a besoin de
rencontres et d’ailleurs, comme la chatte venait se frotter à moi, je me suis
dit qu’il était fort possible qu’elle ait répondu à ce besoin en apparaissant
dans ma vie. J’ai encore beaucoup de difficulté avec le toucher que je ne peux
exprimer qu’avec les animaux, sans aucune peur, mais à mesure que je reprends
contact avec mon corps physique, en mettant mes deux mains sur mon ventre, par
exemple, peu à peu le geste devient naturel. Les mains sont des puissants
transmetteurs d’énergie d’amour, de guérison. Réapprendre le toucher, le don
d’amour dans le geste, est une forme de thérapie. Tiens, du coup, ça me donne
une idée, je vais tendre la main quand je croiserais quelqu’un. En ayant à
l’esprit que je donne de l’amour, plutôt que d’avoir peur d’être envahie dans
mon espace vital, ça peut être un jeu qui fortifie la confiance en soi et qui
nourris le besoin de reliance à l’extérieur. Je n’aimais pas ce geste que je
trouvais souvent trop machinal mais en agissant en conscience, ça peut devenir
un moyen de diffuser l’amour, en soi et autour. Une façon de goûter l’énergie
de l’autre et d’essayer de se relier au niveau du cœur.
C’est
dingue comme le fait d’envisager les choses à partir de la connaissance d’être
humain divin et d’agir à partir du cœur, bouleverse totalement et donne aux gestes
anodins du quotidien, une valeur sacrée. Bon, je vais sortir la chienne puis
aller au jardin retirer les fleur fanées et en même temps intégrer le
changement comme quelque chose de naturel, cyclique qui ouvre la porte au
nouveau.
pousse de haricot sec du jardin, en juin |
La peur
du changement, de la perte, conditionne le comportement et j’ai pu constater
que c’était un frein, un blocage de l’énergie de vie. Là encore, le lâcher
prise, l’acceptation de ce qui est, du caractère éphémère des choses, de la
vie, est équilibré par la connaissance du divin éternel intérieur.
En me
relisant, je me dis que la clarté totale n’est pas encore au rendez-vous !
Ne retombons pas dans le piège de la dévalorisation, il n’y a rien à
prouver ! Cet espace est un lieu d’expression personnelle, libre, ouvert
qui n’appelle pas l’approbation extérieure mais simplement une porte ouverte à
la rencontre par résonance. Un moyen d’affirmer son unicité tout en
reconnaissant l’unité.
Mon
petit déjeuner composé de fromage de chèvre, raisin et pain aux céréales, est
une belle façon de commencer la journée, de se centrer. J’adore le mélange
sucré salé dont le contraste magnifie chacun d’eux et qui en plus est une façon
d’intégrer jusqu’au cœur de mes cellules, mon désir d’union. La
« prière », remerciements pour les aliments, m’a donné le sourire et
un sentiment de complétude, une réponse magnifique au besoin qui semble vital
et commun à tous, de se sentir privilégié !
« Je
remercie la terre mère pour ces aliments et les bénis afin qu’ils soient du pur
amour, de la pure lumière, de la pure joie, du pur plaisir pour tous mes
corps », ça c’est le truc habituel qui me permet de reprendre conscience
de l‘essentiel, de ce que je suis en vérité, amour et lumière, de l’abondance
dans ma vie, puis d’affirmer mon besoin d’amplifier ces énergies, de nourrir
mes besoins vitaux, dans le plaisir et la joie de vire. Une façon de dire Oui à
l’incarnation, dans les meilleures conditions. Puis j’ai ajouté, ce qui
suit :
« Je
veux juste te dire, enfant intérieur chéri, que je suis là pour toi, que tu as
l’exclusivité de l’amour et de l’attention de parents divins. Qu’ils sont là
rien que pour toi, qu’ensemble, nous veillons à nourrir tes besoins
vitaux ; d’aimer et d’être aimé ». L’énergie de paix et de joie
ressenties me confirment la connexion établie et l’intimité qui se créée en
douceur. Je n’avais pas réalisé à ce point, le privilège que chacun possède en
lui, cette bienveillance, ce soutien divin, rien que pour soi !
*Vidéo d'Isabelle Padovani. Extrait des dialogues lors de la rencontre "au cœur de la présence", au Petit Mas.
Elle explique la méditation, issue de la communication non violente (C.N.V.) entre les multiples aspects intérieurs (M.A.I.)
Merci "Madame"!