La nuit
a été très agitée à cause de la chaleur. Je devrais me réjouir de ne pas avoir
à allumer le poêle mais quand je vois l’état du jardin...Ce n’est pas tant le
soleil qui dérange mais le vent de sud. Chaque fois, j’ai remarqué qu’il
amenait de la nervosité comme si toutes les énergies de l’Espagne nous
remontaient en pleine face. Je ne sais pas si ces impressions sont liées à mes
origines, au fait que mon père soit espagnol, bien que né en France, mais ça me
semble être le cas. L’adulte que je suis a pardonné, la raison, la réflexion,
le constat de la délivrance qu’il procure on facilité cet acte, j’en suis même
à me dire par moments que ce drame a été la voie d’une certaine forme d’éveil. La
découverte de mon monde intérieur et surtout mon essence, mais pour l’enfant ?
Cette part restée bloquée, comme figée par le trauma a bien du mal à digérer,
encaisser l’injustice ressentie alors. Même si enfant je sentais qu’il y avait
une forme de logique dans cette histoire puisque je ressentais fortement le
mal-être de mon père. Plus tard, j’ai pensé que des souvenirs de vie antérieure
devaient influencer les pensées de cet enfant mais il m’apparaît que c’est plutôt
le sentiment d’être coincée dans cette histoire et de se dire, "je n’ai pas d'autre choix que de subir", qui m’a donné l’impression que cet enfant était dans l’acceptation.
Comme si
je pouvais créer un transfert entre mon raisonnement d’adulte et les croyances de l’enfant
que j’étais, qui vit encore au fond de moi. Il m'apparait qu'il soit plus judicieux de créer un pont, d'établir un dialogue. En fait, cet aspect enfantin de ma
personnalité, continue de souffrir d’injustice et d’incompréhension. Je libère
ses croyances erronées comme celle de ne pas être aimable, d’être coupable, d’avoir
mérité ça...en étant patiente quand des émotions négatives relatives au passé
surgissent mais il est aussi nécessaire que je lui explique certaines choses et
le laisse exprimer ces rêves.
Hier
soir, je lui ai parlé en posant mes mains sur mon ventre. Je lui ai redit qu’il
pouvait compter sur la présence divine, sur l’amour de la source, le mien, la
bienveillance de l’âme, sur tous ces aspects intérieurs remplis d’amour et de
sagesse. Mais le plus efficace pour l’aider à se libérer du passé, c’est encore
cette patience au moment où il se manifeste, cette connaissance que malgré mes
48 ans, cet aspect est resté bloqué à 6 ou 7 ans, voire plus jeune. Là encore,
les vidéos d’Isabelle Padovani m’ont bien éclairée sur le sujet enfin elles m‘ont
aidé à préciser les choses. J’avais compris que cette part avait besoin de
reconnaissance et de guérison mais je mélangeais un peu trop, à cause de la
notion de bien et de mal, toutes les voix intérieures. Disons plutôt que je les
diabolisais. Peu à peu, je me suis dit que puisque la fondation de ce que je
suis, c’est l’amour, en fait, ces personnages, que je réduisais à l’ego, n’ont
qu’un seul but, protéger et rassurer l’enfant intérieur et leur façon de faire
est motivée par l’amour. Le seul hic, c’est que leur conception de celui-ci est
défini par la notion dualiste, et leur comportement est très souvent impulsé
par l’instinct de survie.
Toute la difficulté est là, le fait d’être constitué
de « deux dimensions », une qui agit à partir du cœur et l’autre à
partir de la peur mais malgré tout, c’est toujours l’amour le moteur. Bien que
ça puisse sembler contradictoire, ça ne l‘est pas vraiment. Le cœur a une
compréhension de l’amour beaucoup plus élevée, englobante alors que l’inconscient,
le mental se réfèrent au passé, aux expériences vécues que ce soit dans cette
vie ou dans d’autres. Comme ils sont limités par un cadre défini au travers de
la vision dualiste, ils reproduisent toujours les mêmes schémas de défense et d’attaque.
En libérant du mental, la notion de bien et de mal, son cadre de références s’élargit
et bien que ce soit difficile à réaliser par la raison, que ça prenne du temps,
il y a une solution plus rapide et efficace, c’est de laisser la présence
divine et l’âme faire leur œuvre.
En accueillant les émotions de façon neutre,
l’essence de vie est libérée et restaure ce qui a besoin de l’être, ainsi, le
mental est « éduqué » par l’énergie d’amour, il est épuré et peut
alors élargir son cadre de référence. Il semble que ce soit un genre d’illumination.
J’essaie de faire attention aux mots que j’utilise parce qu’ils sont tellement
chargés de croyances, d’idées inconscientes qu’on peut être compris de travers.
Là encore, merci Isabelle Padovani pour les enseignements à propos de la communication
non violente qui insiste sur la nécessité de préciser puis de vérifier si l’autre
entend ce que l’on dit. Même si je n’ai pas toujours un retour sur votre façon
de me lire, s’il n’y a pas de dialogue et donc de moyen de vérifier, je tente d’être
plus précise et surtout de simplifier mon langage pour exprimer ce que je sens.
Quand je
parle d’illumination, j’évoque le moment où le mental, l’intellect réalise qu’à
l’intérieur, il y a quelque chose de plus grand, lumineux et amoureux, qu’il
cohabite avec le divin. Cette compréhension est vécue par la sensation d’amour
immense qui envahit tout le corps, par le cœur qui s’ouvre et rayonne. C’est
difficile de mettre des mots sur quelque chose de l’ordre du ressenti, du
sentiment. Toujours est-il que c’est la forte sensation que j’ai vécue à
plusieurs reprises en lisant les enseignements du Christ puis ceux de Jeshua. Quand
le cœur et le mental sont sur la même longueur d’onde, les choses deviennent
claires, comme évidentes et tous les concepts espérés, deviennent vivants, on
ne peut plus douter de leur véracité bien qu’on ne sache pas bien le traduire
en mots. C’est un peu logique puisque ce genre d’expériences n’est pas une
création du mental mais un sentiment qui rempli l’être entier et au-delà.
J’écoute
un livre audio de Jacques Salomé, depuis deux jours, « l’enfant Bouddha »
et je suis épatée de constater une fois de plus, que la sagesse est universelle et qu’elle existe
en tous. J’ai très peu de références littéraires parce que j’ai vite compris
que le mental humain pouvait avoir mille façons d’interpréter un même écrit et
que les gens soi-disant plus intelligents que la masse l’utilisait pour dominer.
Bref, je me suis très souvent référé à mon cœur et en l’ouvrant, j’ai pu
comprendre certaines choses que des humains considérés comme des maitres ont enseignées.
Même si je connaissais les enseignements de Christ, je ne connaissais rien de
Bouddha et en écoutant ce qu’en dit Jacques Salomé, j’ai retrouvé beaucoup de
similitude dans ma façon de voir les choses. C’est comme si une certaine
connaissance, celle liée à l’amour universel, était inscrite profondément en
moi et émergeait au fur et à mesure que mon cœur s’ouvre.
Là encore, je ne
suis pas certaine de trouver les mots adéquats pour expliquer cette certitude
que le cœur possède sa propre intelligence qui se situe au-delà du mental. Ce
dernier a une compréhension limitée et si on cherche à développer ses capacités
sans ouvrir son cœur en même temps, on peut s’égarer et s’attacher à de fausses
vérités. Puis finalement, je constate que j’apprends beaucoup plus en m’ouvrant
à l’amour qu’en essayant de saisir quelque chose par l’intellect.
Hier, j’ai
entendu la voisine dans le couloir, celle qui m’énerve à jouer le rôle de
victime et comme je me disais intérieurement, quelque chose comme : « co..... »,
je me suis fait la réflexion suivante : « tu te rends compte que ce
que tu dis s’adresse à ton enfant intérieur, à cette part de toi qui souffre
encore d’injustice ? » Oh oh, je n’avais pas vraiment vu les choses
sous cet angle. J’ai soudain était remplie de tendresse et me suis dit que
dorénavant, j’essaierais de me souvenir de cette vérité. Là encore, ça n’est pas
nouveau, en théorie ; celui qui m’agace me révèle une part intérieur que
je voudrais éliminer.
Ce qui change c’est que je l’ai ressenti dans le cœur, en
« direct-live ». Heureusement, je ne culpabilise plus systématiquement,
j’arrive à lâcher l’idée que je doive être parfaite, la peur de la punition et
aussi l’attente de récompense, ce qui revient au même. Ces raisonnements issus
de la dualité sont tenaces mais en étant vigilant et persévérant, ça fini par s’évaporer !
Je
reviens au mental, à l’intellect et aux références intellectuelles. Depuis l’adolescence,
j’ai compris que cet outil fort utile par ailleurs, n’était utilisé que pour
diviser l’humain, que les gens se regroupaient derrière des croyances, des
connaissances et se valorisaient ainsi en affirmant détenir la vérité. Même la musique
divisait les jeunes, définissait le style vestimentaire et créait des clans,
des tribus regroupées autour d’un Totem. La différence c’est qu'un livre, une vedette, une idole
remplace la massue. Je me souviens très bien m’être dit, "on se casse de là"! Puis
j’ai cessé d’aller aux cours pour me livrer au plaisir, à l’évasion avec tous
les produits qui le permettait. Comme si le décalage entre mon ressenti
profond, mon besoin d’amour, celui de le vivre, et la réalité du monde me
rendait inapte à vivre sur cette planète. Pourtant au fond de moi et même en
regardant les autres, je savais qu’eux aussi voulaient l’amour, qu’ils étaient
capable d’en donner, je gardais espoir en l’humanité, (en moi surtout, en cette capacité d'aimer).
Puis Jésus Christ est
venu me rappeler la vérité du cœur, de l’amour, là, mon cerveau a fait un tour
sur lui-même ou plutôt, c'est comme si les deux hémisphères se reliaient !
Maintenant,
le fond est toujours le même et par l’acceptation des parts plus instinctives,
bestiales, ignorantes ou tout simplement souffrantes, l’amour se répand plus en
profondeur. Puis en apprenant à le donner, à l’offrir, il grandit encore plus. Enfin
en le donnent gratuitement, c'est-à-dire sans attentes. Dès que je donne avec l’espoir
de recevoir, de la reconnaissance, des compliments envers moi-même, genre « tu
es quelqu’un de bien », ça n’est pas vraiment de l’amour et le retour se
limite à une petite satisfaction sur le moment mais qui laisse un vide une fois
qu’elle s’efface. Quand je donne sans « calcul », d’un pur élan, il y
a un retour obligatoire, par la loi d’attraction mais ça n’est pas non plus
quand j’agis selon cette connaissance que je reçois. Il m’apparait encore et
toujours que le plus beau don qu’on puisse faire à l’autre, c’est celui d’être
soi-même, sans occulter ses parts « faibles », d’être authentique
sans sélectionner ce que l’on juge correct histoire de s’afficher sous son
meilleur jour. Sans même tenter d’ignorer ses ombres. J’ai remarqué qu’il est
beaucoup plus sain dans une relation d’exprimer une colère puis de demander
pardon ensuite plutôt que de refouler, de feindre. L’autre s’il est sensible, sent
le faux, le rôle, la tricherie. Evidemment, il ne s’agit pas non plus d’exploser
sans arrêt mais de prévenir qu’on est dans une phase de guérison et qu’il y a
des risques de remontées émotionnelles dérangeantes. Si on explique à l’autre
que toutes les émotions négatives qui pourraient sortir ne lui sont pas
vraiment adressées mais qu’elles ont juste besoin d’être libérées, si on prend
le temps de faire la part des choses, de prendre la responsabilité de ses
réactions, l’autre ne peut pas être blessé. Encore moins si on lui demande pardon.
Dès qu’on est sincère et humble, celui qui est face à nous ayant aussi un cœur,
s’ouvre et reconnaît qu’on lui témoigne du respect. La relation n’est pas
affectée et peut même gagner en profondeur.
Des
douleurs au ventre dues au règles m’appellent à embrasser le féminin intérieur.
Le manque d’eau au jardin me semble aussi illustrer ce besoin de réconciliation
avec mes parts sensibles trop souvent considérées comme de la vulnérabilité qui
induit un comportement de défense.
Alors une fois de plus, je choisis la paix et l’amour
en toutes circonstances sachant que c’est le seul pouvoir que je puisse activer
intérieurement, qui soit utile à ma progression, ma guérison, mon bien-être et dans ma relation à l'autre.
Je précise en repensant au texte écrit hier, qui parlait de l'urgence de retrouver des rapports de confiance entre humain, qu'il est clair que ça concerne des gens sur la même longueur d'onde. Ceux qui veulent agir à partir du cœur. Le discernement est nécessaire et vouloir offrir son cœur à quelqu'un qui "marche" à partir de l'ego c'est prendre le risque de nourrir la victime intérieure, de se faire manger ou de se prendre une claque. Là, l'intuition, le ressenti peuvent aider aussi à discerner si on peut donner. Mais il m'apparait que l'élan du cœur porte toujours ses fruits et quand on a du respect pour toutes nos parts intérieures, il est rare qu'on ait à subir un retour douloureux. Si c'est le cas, on peut se dire que certains de nos aspects ont besoin d'attention, de reconnaissance et d'amour.
J’appelle
mes aspects divins amoureux et lumineux à embrasser les personnages intérieurs,
gardiens de l’enfant, afin de les soulager dans leur rôle et pour qu’ils
acceptent de lâcher la garde, que leur conception de l’amour s’élargisse et qu’ensemble,
nous prenions soin des parts blessées, avec tendresse.
J’appelle
le féminin intérieur à se laisser aimer par le masculin afin qu’ils prennent en
charge l’enfant intérieur et l’aide à grandir, à s’épanouir en toute sécurité.
J’appelle
la source à diviniser ce couple intérieur afin qu’il s’exprime dans sa pureté
originelle et que la dualité devienne complémentarité.
Rien de
prévu aujourd’hui mis à part l’arrosage du jardin. Pour le reste, à l’envie,
selon les élans du cœur afin d’activer la joie, le moteur idéal de toute
action.
Photos de ma confection que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr
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