samedi 26 octobre 2013

Relier, reconnecter par l'amour




La nuit a été très agitée à cause de la chaleur. Je devrais me réjouir de ne pas avoir à allumer le poêle mais quand je vois l’état du jardin...Ce n’est pas tant le soleil qui dérange mais le vent de sud. Chaque fois, j’ai remarqué qu’il amenait de la nervosité comme si toutes les énergies de l’Espagne nous remontaient en pleine face. Je ne sais pas si ces impressions sont liées à mes origines, au fait que mon père soit espagnol, bien que né en France, mais ça me semble être le cas. L’adulte que je suis a pardonné, la raison, la réflexion, le constat de la délivrance qu’il procure on facilité cet acte, j’en suis même à me dire par moments que ce drame a été la voie d’une certaine forme d’éveil. La découverte de mon monde intérieur et surtout mon essence, mais pour l’enfant ? Cette part restée bloquée, comme figée par le trauma a bien du mal à digérer, encaisser l’injustice ressentie alors. Même si enfant je sentais qu’il y avait une forme de logique dans cette histoire puisque je ressentais fortement le mal-être de mon père. Plus tard, j’ai pensé que des souvenirs de vie antérieure devaient influencer les pensées de cet enfant mais il m’apparaît que c’est plutôt le sentiment d’être coincée dans cette histoire et de se dire, "je n’ai pas d'autre choix que de subir", qui m’a donné l’impression que cet enfant était dans l’acceptation.
Comme si je pouvais créer un transfert entre mon raisonnement d’adulte et les croyances de l’enfant que j’étais, qui vit encore au fond de moi. Il m'apparait qu'il soit plus judicieux de créer un pont, d'établir un dialogue. En fait, cet aspect enfantin de ma personnalité, continue de souffrir d’injustice et d’incompréhension. Je libère ses croyances erronées comme celle de ne pas être aimable, d’être coupable, d’avoir mérité ça...en étant patiente quand des émotions négatives relatives au passé surgissent mais il est aussi nécessaire que je lui explique certaines choses et le laisse exprimer ces rêves.


Hier soir, je lui ai parlé en posant mes mains sur mon ventre. Je lui ai redit qu’il pouvait compter sur la présence divine, sur l’amour de la source, le mien, la bienveillance de l’âme, sur tous ces aspects intérieurs remplis d’amour et de sagesse. Mais le plus efficace pour l’aider à se libérer du passé, c’est encore cette patience au moment où il se manifeste, cette connaissance que malgré mes 48 ans, cet aspect est resté bloqué à 6 ou 7 ans, voire plus jeune. Là encore, les vidéos d’Isabelle Padovani m’ont bien éclairée sur le sujet enfin elles m‘ont aidé à préciser les choses. J’avais compris que cette part avait besoin de reconnaissance et de guérison mais je mélangeais un peu trop, à cause de la notion de bien et de mal, toutes les voix intérieures. Disons plutôt que je les diabolisais. Peu à peu, je me suis dit que puisque la fondation de ce que je suis, c’est l’amour, en fait, ces personnages, que je réduisais à l’ego, n’ont qu’un seul but, protéger et rassurer l’enfant intérieur et leur façon de faire est motivée par l’amour. Le seul hic, c’est que leur conception de celui-ci est défini par la notion dualiste, et leur comportement est très souvent impulsé par l’instinct de survie.
 Toute la difficulté est là, le fait d’être constitué de « deux dimensions », une qui agit à partir du cœur et l’autre à partir de la peur mais malgré tout, c’est toujours l’amour le moteur. Bien que ça puisse sembler contradictoire, ça ne l‘est pas vraiment. Le cœur a une compréhension de l’amour beaucoup plus élevée, englobante alors que l’inconscient, le mental se réfèrent au passé, aux expériences vécues que ce soit dans cette vie ou dans d’autres. Comme ils sont limités par un cadre défini au travers de la vision dualiste, ils reproduisent toujours les mêmes schémas de défense et d’attaque. En libérant du mental, la notion de bien et de mal, son cadre de références s’élargit et bien que ce soit difficile à réaliser par la raison, que ça prenne du temps, il y a une solution plus rapide et efficace, c’est de laisser la présence divine et l’âme faire leur œuvre. 


En accueillant les émotions de façon neutre, l’essence de vie est libérée et restaure ce qui a besoin de l’être, ainsi, le mental est « éduqué » par l’énergie d’amour, il est épuré et peut alors élargir son cadre de référence. Il semble que ce soit un genre d’illumination. J’essaie de faire attention aux mots que j’utilise parce qu’ils sont tellement chargés de croyances, d’idées inconscientes qu’on peut être compris de travers. Là encore, merci Isabelle Padovani pour les enseignements à propos de la communication non violente qui insiste sur la nécessité de préciser puis de vérifier si l’autre entend ce que l’on dit. Même si je n’ai pas toujours un retour sur votre façon de me lire, s’il n’y a pas de dialogue et donc de moyen de vérifier, je tente d’être plus précise et surtout de simplifier mon langage pour exprimer ce que je sens.
Quand je parle d’illumination, j’évoque le moment où le mental, l’intellect réalise qu’à l’intérieur, il y a quelque chose de plus grand, lumineux et amoureux, qu’il cohabite avec le divin. Cette compréhension est vécue par la sensation d’amour immense qui envahit tout le corps, par le cœur qui s’ouvre et rayonne. C’est difficile de mettre des mots sur quelque chose de l’ordre du ressenti, du sentiment. Toujours est-il que c’est la forte sensation que j’ai vécue à plusieurs reprises en lisant les enseignements du Christ puis ceux de Jeshua. Quand le cœur et le mental sont sur la même longueur d’onde, les choses deviennent claires, comme évidentes et tous les concepts espérés, deviennent vivants, on ne peut plus douter de leur véracité bien qu’on ne sache pas bien le traduire en mots. C’est un peu logique puisque ce genre d’expériences n’est pas une création du mental mais un sentiment qui rempli l’être entier et au-delà.
J’écoute un livre audio de Jacques Salomé, depuis deux jours, « l’enfant Bouddha » et je suis épatée de constater une fois de plus, que la sagesse est universelle et qu’elle existe en tous. J’ai très peu de références littéraires parce que j’ai vite compris que le mental humain pouvait avoir mille façons d’interpréter un même écrit et que les gens soi-disant plus intelligents que la masse l’utilisait pour dominer. Bref, je me suis très souvent référé à mon cœur et en l’ouvrant, j’ai pu comprendre certaines choses que des humains considérés comme des maitres ont enseignées. Même si je connaissais les enseignements de Christ, je ne connaissais rien de Bouddha et en écoutant ce qu’en dit Jacques Salomé, j’ai retrouvé beaucoup de similitude dans ma façon de voir les choses. C’est comme si une certaine connaissance, celle liée à l’amour universel, était inscrite profondément en moi et émergeait au fur et à mesure que mon cœur s’ouvre. 


Là encore, je ne suis pas certaine de trouver les mots adéquats pour expliquer cette certitude que le cœur possède sa propre intelligence qui se situe au-delà du mental. Ce dernier a une compréhension limitée et si on cherche à développer ses capacités sans ouvrir son cœur en même temps, on peut s’égarer et s’attacher à de fausses vérités. Puis finalement, je constate que j’apprends beaucoup plus en m’ouvrant à l’amour qu’en essayant de saisir quelque chose par l’intellect.
Hier, j’ai entendu la voisine dans le couloir, celle qui m’énerve à jouer le rôle de victime et comme je me disais intérieurement, quelque chose comme : « co..... », je me suis fait la réflexion suivante : « tu te rends compte que ce que tu dis s’adresse à ton enfant intérieur, à cette part de toi qui souffre encore d’injustice ? » Oh oh, je n’avais pas vraiment vu les choses sous cet angle. J’ai soudain était remplie de tendresse et me suis dit que dorénavant, j’essaierais de me souvenir de cette vérité. Là encore, ça n’est pas nouveau, en théorie ; celui qui m’agace me révèle une part intérieur que je voudrais éliminer. 
Ce qui change c’est que je l’ai ressenti dans le cœur, en « direct-live ». Heureusement, je ne culpabilise plus systématiquement, j’arrive à lâcher l’idée que je doive être parfaite, la peur de la punition et aussi l’attente de récompense, ce qui revient au même. Ces raisonnements issus de la dualité sont tenaces mais en étant vigilant et persévérant, ça fini par s’évaporer !
Je reviens au mental, à l’intellect et aux références intellectuelles. Depuis l’adolescence, j’ai compris que cet outil fort utile par ailleurs, n’était utilisé que pour diviser l’humain, que les gens se regroupaient derrière des croyances, des connaissances et se valorisaient ainsi en affirmant détenir la vérité. Même la musique divisait les jeunes, définissait le style vestimentaire et créait des clans, des tribus regroupées autour d’un Totem. La différence c’est qu'un livre, une vedette, une idole remplace la massue. Je me souviens très bien m’être dit, "on se casse de là"! Puis j’ai cessé d’aller aux cours pour me livrer au plaisir, à l’évasion avec tous les produits qui le permettait. Comme si le décalage entre mon ressenti profond, mon besoin d’amour, celui de le vivre, et la réalité du monde me rendait inapte à vivre sur cette planète. Pourtant au fond de moi et même en regardant les autres, je savais qu’eux aussi voulaient l’amour, qu’ils étaient capable d’en donner, je gardais espoir en l’humanité, (en moi surtout, en cette capacité d'aimer). 
Puis Jésus Christ est venu me rappeler la vérité du cœur, de l’amour, là, mon cerveau a fait un tour sur lui-même ou plutôt, c'est comme si les deux hémisphères se reliaient !


Maintenant, le fond est toujours le même et par l’acceptation des parts plus instinctives, bestiales, ignorantes ou tout simplement souffrantes, l’amour se répand plus en profondeur. Puis en apprenant à le donner, à l’offrir, il grandit encore plus. Enfin en le donnent gratuitement, c'est-à-dire sans attentes. Dès que je donne avec l’espoir de recevoir, de la reconnaissance, des compliments envers moi-même, genre « tu es quelqu’un de bien », ça n’est pas vraiment de l’amour et le retour se limite à une petite satisfaction sur le moment mais qui laisse un vide une fois qu’elle s’efface. Quand je donne sans « calcul », d’un pur élan, il y a un retour obligatoire, par la loi d’attraction mais ça n’est pas non plus quand j’agis selon cette connaissance que je reçois. Il m’apparait encore et toujours que le plus beau don qu’on puisse faire à l’autre, c’est celui d’être soi-même, sans occulter ses parts « faibles », d’être authentique sans sélectionner ce que l’on juge correct histoire de s’afficher sous son meilleur jour. Sans même tenter d’ignorer ses ombres. J’ai remarqué qu’il est beaucoup plus sain dans une relation d’exprimer une colère puis de demander pardon ensuite plutôt que de refouler, de feindre. L’autre s’il est sensible, sent le faux, le rôle, la tricherie. Evidemment, il ne s’agit pas non plus d’exploser sans arrêt mais de prévenir qu’on est dans une phase de guérison et qu’il y a des risques de remontées émotionnelles dérangeantes. Si on explique à l’autre que toutes les émotions négatives qui pourraient sortir ne lui sont pas vraiment adressées mais qu’elles ont juste besoin d’être libérées, si on prend le temps de faire la part des choses, de prendre la responsabilité de ses réactions, l’autre ne peut pas être blessé. Encore moins si on lui demande pardon. Dès qu’on est sincère et humble, celui qui est face à nous ayant aussi un cœur, s’ouvre et reconnaît qu’on lui témoigne du respect. La relation n’est pas affectée et peut même gagner en profondeur.
Des douleurs au ventre dues au règles m’appellent à embrasser le féminin intérieur. Le manque d’eau au jardin me semble aussi illustrer ce besoin de réconciliation avec mes parts sensibles trop souvent considérées comme de la vulnérabilité qui induit un comportement de défense. 
Alors une fois de plus, je choisis la paix et l’amour en toutes circonstances sachant que c’est le seul pouvoir que je puisse activer intérieurement, qui soit utile à ma progression, ma guérison, mon bien-être et dans ma relation à l'autre. 


Je précise en repensant au texte écrit hier, qui parlait de l'urgence de retrouver des rapports de confiance entre humain, qu'il est clair que ça concerne des gens sur la même longueur d'onde. Ceux qui veulent agir à partir du cœur. Le discernement est nécessaire et vouloir offrir son cœur à quelqu'un qui "marche" à partir de l'ego c'est prendre le risque de nourrir la victime intérieure, de se faire manger ou de se prendre une claque. Là, l'intuition, le ressenti peuvent aider aussi à discerner si on peut donner. Mais il m'apparait que l'élan du cœur porte toujours ses fruits et quand on a du respect pour toutes nos parts intérieures, il est rare qu'on ait à subir un retour douloureux. Si c'est le cas, on peut se dire que certains de nos aspects ont besoin d'attention, de reconnaissance et d'amour.

J’appelle mes aspects divins amoureux et lumineux à embrasser les personnages intérieurs, gardiens de l’enfant, afin de les soulager dans leur rôle et pour qu’ils acceptent de lâcher la garde, que leur conception de l’amour s’élargisse et qu’ensemble, nous prenions soin des parts blessées, avec tendresse.  
J’appelle le féminin intérieur à se laisser aimer par le masculin afin qu’ils prennent en charge l’enfant intérieur et l’aide à grandir, à s’épanouir en toute sécurité.
J’appelle la source à diviniser ce couple intérieur afin qu’il s’exprime dans sa pureté originelle et que la dualité devienne complémentarité.
Rien de prévu aujourd’hui mis à part l’arrosage du jardin. Pour le reste, à l’envie, selon les élans du cœur afin d’activer la joie, le moteur idéal de toute action.   

Photos de ma confection que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr