dimanche 29 septembre 2013

Trans-(e) « mission »





Il est 7h45 et je suis encore à moitié endormie en me mettant au clavier. Une nuit sans la compagnie des chats et dont le dernier rêve se terminait par ces quelques mots : « Ton cœur, c’est tout ». 
J’ai visionné une nouvelle conférence et ça m’a amené à réfléchir sur la façon de chacun de porter son message. Finalement, la plupart des chercheurs de vérité arrivent à la même conclusion ; les seules qui soient communes sont l’essence de la source père mère en chacun, les lois universelles et le caractère multidimensionnel de l’individu unique faisant partie du grand tout. L’un multiple dans l’unité infinie. 
Il y a autant de façons de parler de ces vérités qu’il y a de cœurs et d’egos. 
Chacun par ce qu’il est, par ce qu’il a vécu, par sa façon d’intégrer et de transmettre, élargit la conscience universelle. La rivalité entre les transmetteurs est à la mesure de l’estime de soi et de la confiance en la teneur du message véhiculé. 

Peu à peu, celle-ci s’estompe quand chacun prends conscience que sa valeur réside en ce qu’il est et non en ce qu’il fait. Comme nous sommes avant tout des canaux énergétiques, le moyen de diffuser l’info importe peu. 
Que l’on soit boulanger, facteur, PDG, guérisseur, enseignant, thérapeute...ce qui compte, ce sont les vibrations que nous portons. Ce n’est pas notre ego mais notre cœur à travers notre individualité, qui touche le cœur des gens.  
On prend de plus en plus conscience qu’il n’y a pas de véritable distance entre celui qui « enseigne » et celui qui reçoit, c’est un échange qui se créé. Comment peut-on imaginer vivre dans une société fraternelle si la relation aux autres reproduit un schéma patriarcal ?


Tant qu’il y aura des maitres ou pseudo maitres, des personnes qui se croient au-dessus des autres, il y aura des disciples essayant de copier le modèle vénéré et celui qui reçoit se perdra dans ce qu’il n’est pas. Il creusera encore plus l’écart entre lui-même, entre son cœur et son ego. Il rejettera ce dernier prétextant qu’il ne favorise pas l’élévation. 

Or chacun de nos corps est indispensable à l’expression de notre unicité. C’est vrai que la majorité des gens qui ignore que le divin est leur vraie nature, éternelle, omnipotente et omnisciente, se tourne vers des référents plutôt que de chercher à l’intérieur cette vérité commune à tous. Même le plus grand initié ne peut parcourir le chemin de l’ego au cœur d’un disciple à la place de celui-ci. C’est seulement dans l’intimité que l’on peut trouver sa propre voie. C’est en aimant tout ce qui nous constitue que l’alchimie intérieure se réalise, dans notre cœur. 

Trop de personnes continuent de maintenir l’écart entre le transmetteur et le récepteur croyant affirmer leur crédibilité du haut de leur estrade. Ce positionnement n’élève personne si ce n’est l’ego de celui qui se perche, il aura tendance à laisser à ses auditeurs le sentiment qu’ils sont des merdes, de renforcer leur sentiment d’illégitimité et d’impuissance simplement pour asseoir sa notoriété, nourrir sa crédibilité. 

Ce sont des jeux de l’ego qui n’amènent pas à se trouver, à s’aimer mais qui au contraire éloignent de la vérité de l’être. Chercher des connaissances à l’extérieur doit s’accompagner d’une validation personnelle, vécue et cette intégration en profondeur nourrit l’amour de soi qui permet de trouver sa propre guidance, pour soi-même. Nous avons tous à comprendre et intégrer l’amour dans nos vies, en nous-mêmes et pour nous-mêmes. 
Quand on s’aime vraiment, on n’a pas besoin de trouver la validation à l’extérieur et on comprend que c’est notre tonalité unique qui fait notre richesse. L’idée qu’un maitre valide la rencontre d’un disciple avec sa propre unité, son essence, me semble pure folie. L’âme compagne intime de tout individu, se charge de cocréer les situations qui amèneront la personne à ouvrir son cœur et à calmer son ego, à le remettre à sa juste place mais il ne s’agit pas de le tuer ! Il est un partenaire essentiel qui nous permet d’affirmer notre singularité. 

S’en désidentifier n’est pas non plus la solution. Pacifier chaque voix intérieure afin de les associer et qu’elle exprime ensemble le même message, parle le langage du cœur et selon ce que je crois et ce que je comprends, quelque chose de primordial. Le temps n’est plus à diviser, à éliminer ce qui nous dérange mais à englober tout en notre cœur. Souvent, la peur de ne pas être suffisamment crédible, légitime pousse à chercher à s’appuyer sur des gens qu’on suppose supérieurs à soi, mais c’est un leurre. 

Chacun est enseigné de l‘intérieur selon ce qu’il est et c’est justement parce qu’il est unique que son message spécial sera porteur. La variété des approches permet à chaque chercheur de trouver le son qui résonnera en lui, qui lui permettra de se découvrir. Certains plus intellectuels se tourneront vers des enseignants remplis de références littéraires, d’autres plus psychique, visuels se tourneront vers les techniques de visualisation, les affirmations, d’autres encore auront besoin de contact et iront rechercher ce qui éveillera leur propre connexion intime, par les massages, le toucher, d’autres encore sensibles aux énergies, s’élèveront par le chant, la danse, le mouvement qui associent le corps et l’esprit...

Le propos étant de ramener toutes les dimensions de la personnalité et du divin intérieur, à vibrer au diapason du cœur, tous les chemins sont valables. Ils ont en commun de réaliser le parcours intérieur de l’ego au cœur puis l’unité de ceux-ci. 

Je n’échappe pas au doute et me pose aussi la question de ma légitimité à proposer un accompagnement mais je me rends compte que tout repose sur la confiance en soi, l’amour de soi. Là où est ta joie, là est ta « mission » ! C’est ce qui t’élève sur les fréquences de l’amour, de la joie qui es ton chemin, celui de qui tu es en vérité, dans l'unité. 
La mienne, c’est la trans-(e)-mission, ce qui me porte au cœur de l'être. 
C’est aussi celle de tout individu que d’exprimer ce qu’il est en essence, en vérité, ce qu’il est ici et maintenant. C’est toujours la peur et le manque de reconnaissance de son unicité qui empêchent de se lancer dans un projet quel qu’il soit. On doute de sa propre sagesse, on a définit ce qui symbolisait celle-ci et on cherche à rentrer dans le cadre. Mais quand on s'aime entièrement et qu'on réalise que nous sommes notre plus grand enseignant, notre plus grand instructeur, ami et thérapeute, on ose se fier à sa propre guidance.




Les plus grands spécialistes sont ceux dont l’expérience s’ajoute aux connaissances et dont l'efficacité est prouvée mais leur notoriété repose sur la croyance maître/disciple et c'est juste le sentiment d'être privilégié de pouvoir contacter un tel être, qu'on estimera avoir de la valeur. C'est cette estime de soi qui créera la guérison et non les diplômes du thérapeute. 
Baser son expertise sur des tonnes de références démontrent un manque de confiance en soi et c’est cette énergie qu’il est important de diffuser en ce moment. Si on n’est pas convaincu d’être en reliance permanente avec ses aspects divins, on ne peut le transmettre et on aura besoin d’être approuvé par d’autres pour se sentir capable d’exprimer ce qui en fait ne sera pas nous-mêmes mais une copie de nos référents. 

Si on veut vivre dans un monde plus responsable et respectueux, ça demande que chacun le devienne. Il faut donc amener les gens à prendre conscience de leur propre valeur et de leur pouvoir. Il ne s’agit pas uniquement d’ambition mais de comprendre que notre plus grand pouvoir est celui de l’amour et que celui-ci s’exerce avant tout sur soi-même. La vieille méthode d’aide consistait à mettre des pansements sur des plaies béantes par des médicaments, un semblant de bienveillance accordée au « patient » par le médecin, le thérapeute. Ce dernier se devait de respecter celui qui le nourrissait. Ce semblant de respect ne permettait pas au malade de guérir vraiment et ne faisait qu’amplifier l’écart entre le cœur et l’ego des deux protagonistes. 

Quand on apprend à s’aimer en totalité, à être honnête envers soi et tendre vis à vis de ses faiblesses, on développe la véritable empathie, le véritable amour qui va pouvoir éveiller en l’autre ses mêmes attributs, par effet de résonance. On aura du respect pour la personne en demande d’aide et le seul objectif sera de l’aider à retrouver un amour entier pour lui-même. Tant qu’on agit par peur, on ne peut transmettre l’amour, tant que l’ego guide nos pas, on ne peut marcher la tête haute en sachant que notre transparence est un reflet authentique offert à toute personne que l’on croise sur notre route. La seule formation nécessaire afin de pouvoir aider, c’est de réunir notre cœur avec notre ego pour être intègre. Pour canaliser l’énergie de guérison, il nous faut avoir épuré les filtres du mental et libéré les charges émotionnelles susceptibles de fausser notre vision et le reflet que nous serons. L’idée qu’il faille être parfait, que notre expertise réside en tous les supports extérieurs à ce que nous sommes est un frein et bien souvent le signe que nous cherchons à être quelqu’un d’autre que nous-même. C’est au contraire en étant le plus transparent possible que nous pouvons alors renvoyer à l’autre une image authentique qui l’aidera à se reconnaître en tant qu’humain divin. Avoir recours à la flatterie pour assumer son bifteck est non seulement malhonnête mais en plus tout le monde est perdant. Seule la confiance en soi permet d’avoir l’audace d’être à l’avant-garde. 

Je tire mon chapeau à Lise Bourbeau d’avoir osé suivre son cœur, d’avoir fait fi des critiques. En écoutant sa conférence, j’ai pu constater que tout son parcours lui avait donné les outils pour oser être elle-même. Son honnêteté, sa vivacité et sa simplicité dans la transmission de son enseignement sont autant de garanties de la vérité de sa réalisation et de l’efficacité de ce qu’elle transmet. Ce n’est pas évident de faire passer son message, difficile d’enseigner sans flatter, sans chercher à s’assurer la reconnaissance et la validation extérieure. Son ego solide associé au cœur lui a permis de tenir le coup, d’avancer. Tout ce que l’on considère comme des défauts sont autant d’atouts qui nous aident à nous construire pour peu qu’on se situe à partir du cœur. Quand on accepte une faiblesse, on laisse la tendresse nous remplir et celle-ci produit la guérison de nos parts les plus crispées, fermées.
Quand on cherche sa place, quand on veut arriver à exprimer son unicité, on est forcément confronté à la jalousie, on a tendance à se comparer pour se situer, estimer sa valeur mais c’est à mon sens un piège. 
Plus on a d’amour véritable pour soi-même et plus il devient évident que nous sommes uniques et plus on développe nos talents spécifiques. 

Un enchainement, une spirale ascendante nous porte vers encore plus d’amour de soi et notre pouvoir résidant là, notre âme nous éclaire toujours plus. Là encore, il ne faut pas se leurrer, quand elle met les projecteurs, ça n’est pas pour gonfler notre ego mais bien pour nous montrer où l’ombre se dissimule, l’endroit où nous allons devoir porter une attention amoureuse afin de laisser l’énergie réaliser son œuvre de guérison. Ainsi, l’ego ne sera pas abaissé mais restauré dans son rôle initial, le mode d’expression de notre individualité. Bien que nous soyons UN dans les dimensions élevées, nous sommes une âme individualisée au niveau de l’astral et de notre humanité. 




Le point commun de toutes les techniques, c’est d’amplifier l’amour de soi. Que ce soit par le biais de la foi, par les messages d’êtres de lumière dont on ne connaît pas toujours la véritable origine, et ce n’est pas si important que cela, que ce soit par les soins corporels, l’écoute bienveillante..., tout est fait pour donner l’occasion au patient de se valider au travers des actes de bienveillance qui lui sont offerts.
Mais si cette première reconnaissance extérieure n’est pas sincère, si elle est l’objet d’un jeu de pouvoir, l’interdépendance est renforcée et il n’y a pas de guérison possible. Le soulagement durera le temps de la consultation laissant le patient dans son rôle basique de patient. 

La seule transmission qui selon ce que je crois, parce que je le vis, est utile, c’est la capacité de se reconnaître et de s’accepter en tant qu’humain divin. Accueillir ses dimensions les plus denses permet d’accéder aux dimensions les plus subtiles. Les pouvoirs de l’esprit ne peuvent élever s’ils ne sont pas équilibrés au niveau du cœur. Ils nourriront l’orgueil et éloigneront du cœur. Quel intérêt de voir l’invisible si on n’est pas capable déjà d’aimer ce qui est visible, palpable. L’équilibre est nécessaire en toute chose et pour accéder aux visions, il faut être enraciné, ancré, amoureux de la dimension matérielle. Tant qu’on n’accepte pas nos conditions de vie, on ne peut reconnaître leur pertinence ni en comprendre le sens. On rejette notre âme, qui ne peut alors être entendue bien qu’elle se manifeste en permanence.

Chacun selon son parcours aura besoin de développer, de guérir un des corps en priorité, mais c’est avant tout le cœur qu’il nous faut tous purifier.
Comme tout est basé sur l’équilibre et l’harmonie, chaque blessure de l’âme contient en essence la guérison. En devenant conscient de celle –ci, en l’acceptant, nous pouvons accéder à la guérison et en même temps considérer nos contemporains de la même façon que nous.

Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’un humain sur terre soit totalement conscient et qu’il ne porte aucune blessure. La vie étant une école, nous sommes tous en apprentissage et notre âme nous guide vers notre cœur mais le simple fait d’être humain implique que nous devions apprendre à réaliser la croix, à unifier le cœur et l’ego, l’humain au divin tout autant que la communion avec les autres humains, à partir de notre cœur, par l’énergie d’amour que nous sommes. Plus on va vouloir paraître ceci ou cela et plus c’est le signe que l’on nie une part de soi. Reconnaître que tout humain est ici pour guérir, pour apprendre à vivre selon son cœur, est le meilleur moyen de faire preuve de tendresse envers soi et envers l’autre. L’humilité ne consiste pas à se rabaisser mais au contraire à trouver sa juste place, par l’amour total de soi.

Celui qui établit le contact conscient avec son âme, avec son essence ne peut faire l’économie de reconnaître cette même connexion en chacun. L’éveil ne consiste pas à prendre conscient du divin en soi uniquement mais à le reconnaître en toute vie. Le véritable amour de soi amène à considérer l’autre de la même façon que l’on se voit. Les différences apparentes sont autant d’occasion de construire sa propre individualité sans pour autant renier ou rejeter l’autre. Plus on reconnaît sa spécificité et plus on voit la richesse de chacun, dans sa différence.

Il n’y a donc plus à lutter, à détruire pour exister mais à s’autoriser à être soi-même, à se donner le droit d’être tel que l’on est, maintenant. Ce qui nous différencie des autres règnes, c’est que nous pouvons choisir d’aimer en conscience. Utiliser notre libre arbitre en ce sens nous rend autonome, souverain et entier.
La petite voix qui se fait entendre en ce moment, en relisant, me montre que je n’accepte pas tout ce que je suis et me pousse à appeler l’amour à restaurer mon intégrité. Merci petite voix de m’indiquer que je sors de mon chemin.
Le monde nous a sans cesse poussé à nous renier, à aller vers l’extérieur pour nous construire, mais les énergies actuelles nous donnent l’opportunité, tout comme les événements bouleversants, de voir à partir du cœur, de se tourner vers l’intérieur où réside notre plus grand pouvoir ; celui d’aimer. Alors une fois de plus, je crie à l’univers, je laisse mon cœur exprimer le plus grand désir qui soit, « je m’aime et je rayonne cet amour » dans toutes les dimensions du temps, de l’espace et jusqu’à l’infini.  
 « Je m’autorise à aimer et à être aimée »


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr