lundi 16 septembre 2013

Entrer en soi pour trouver la source




L’effet miroir, en ce moment, me renvoie l’image de ma difficulté à accepter le caractère peu reluisant de ma raison d’être. Mon âme a choisi de s’incarner afin de guérir les blessures puis de réunifier tout ce qui me constitue pour ascensionner, pour passer de la dimension de l’ego à celle du cœur. Beaucoup de gens, dont j’ai fait partie un certain temps, s’imaginent que c’est en rejetant nos dimensions terrestres, en refoulant les mauvaises pensées, les émotions désagréables...qu’on laisse émerger le divin en soi. C’est tout à fait l’inverse !
Tout en nous est divin et il n’existe de hiérarchie que dans l’illusion de la séparation. Le rejet, l’exclusion sont les causes majeures des conflits dans le monde, à l’image de notre propre monde intérieur. Tant qu’on persiste à croire qu’il nous faille rejeter nos « défauts », nos aspects les plus denses, on se coupe de notre essence la plus pure. Bien sûr, focaliser son attention sur ce qui en nous est le plus lumineux peut aider à se reconnaître, s’aimer, mais il arrive un moment où cet amour doit s’étendre jusqu’à nos parts les plus sombres. Elles sont ainsi qualifiées parce que nous en ignorons l’aspect sacré.
Mettre en évidence ce que l’on croit être parfait tout en rejetant ce que l’on juge « mauvais », ne fait que diviser et construit une personnalité, une société basées sur des valeurs superficielles. La tyrannie du perfectionnisme fait des ravages. Ainsi, sont exclus tous ceux qui ne correspondent pas aux canons imposés par la société qui sont l’expression du dictateur intérieur. Les personnes âgées, les handicapés, les gros, les attardés mentaux, les laids, les gens de couleurs, et la liste est longue, se trouvent relégués aux rangs de parasites. L’eugénisme, la vision du monde d’Hitler, et d’autres, en sont des exemples extrêmes mais le système de valeurs basé sur l’apparence, la mode, la publicité, le dictat des médias...répond au même souci de contrôle, de division et de rejet. Où est l’amour dans tout ça ? Où est la liberté d’être ?


Une grande part de ceux qui aspirent à l’ascension, se considère plus éveillé que la masse, rêve d’un monde aseptisé où le mal serait éradiqué. Pourtant, les messages des guides, des êtres de lumière parlent d’amour inconditionnel, d’acceptation, de l’unité de l’humanité, de fraternité...
Je sentais comme une forme de lassitude à parler de l’aspect incarné, purement humain de ce que nous sommes et le reflet n’a pas tardé à se manifester. Un mail m’a révélé la présence du critique intérieur, le manque d’amour et d’acceptation pour Tout ce que je suis. Cependant, là encore, je peux voir que j’ai tout de même progressé dans l’amour de soi puisque je n’en suis pas autant affectée que la dernière fois où j’ai eu l’occasion de mesurer mes réactions à la critique.
Je me dis que le mieux serait de ne pas y répondre puisque si je cherche à me justifier, c’est que j’ai besoin d’être approuvée par l’extérieur. Puis j’ai suivi l’élan de mon cœur en répondant honnêtement, sans tomber, enfin je le pense, dans la démagogie, sans non plus renier ce que je crois profondément. Je ne cherche pas la popularité, il me serait très facile de brosser dans le sens du poil, d’écrire des paroles qui flattent l’ego, de parler des mondes invisibles « supérieurs », de la beauté des êtres de lumière, d’appuyer mes propos par des référents mondains ou angéliques, de parler uniquement de la connexion à l’âme au travers du mental supérieur, mais ce serait mentir, me mentir à moi-même.
Ce qui m’attriste le plus, c’est de constater que même ceux qui se disent être dans l’amour, qui souhaitent de tout cœur réaliser l’ascension, continuent de nourrir l’illusion de la séparation, la division.
La lumière est une énergie qui révèle tout et devenir conscient, c’est voir le divin en toute chose. Notre essence divine nous a créés parfaits. Parfaits dans la capacité d’être en harmonie, par l’acceptation de tout ce que nous sommes. Nos aspects les plus humains que beaucoup considèrent comme bas, de moindre importance, sont notre reliance au niveau de l’humanité. Aller aux toilettes, est une fonction vitale qui nous renseigne sur bon nombre de nos croyances. Il ne s’agit pas de leur vouer un culte mais de les reconnaître à leur juste valeur. Ces aspects nous rendent humble, nous situent à égalité au niveau humain. Lorsque nous acceptons notre chair et toutes ses fonctions, lorsque nous comprenons qu’elle est le temple du divin, notre regard change et nous pouvons commencer à entendre les messages de notre essence divine au travers du fonctionnement de notre corps physique.
J’ai réécouté les quatre accords Toltèques hier soir, et ça m’a fait du bien de revenir à l’essentiel. Enfin j’en suis au deuxième, j’ai préféré écouter le besoin de sommeil, confiante dans la capacité naturelle de réharmonisation des corps, dans ce processus.  
Je ne peux pas nier que la sensation de rejet ressentie soit encore présente et j’y vois l’occasion de guérir cette blessure, d’entourer d’amour et de lumière toute ces parts blessées, de les prendre en charge amoureusement.
Et malgré la gêne occasionnée chez certains lecteurs, je continue de témoigner de ma foi subjective en l’humain divin, en l’amour inconditionnel, en la nécessité de placer son regard à partir du cœur, accueillant les peurs de l’ego.
Il y a aussi une certaine logique dans le fait que le mail reçu ce matin, soit écrit par une lectrice de la presse galactique. Une personne qui se tourne vers l’univers pour se trouver, a besoin de s’éloigner de sa condition humaine afin d’arriver à s’aimer. C’est aussi ce que j’ai vécu. Il m’a fallu croire en mon aspect divin pour changer ma vision de mon aspect humain. Il est clair qu’à cette période de ma vie, je n’étais pas du tout intéressée par ce qui concernait le monde et la matérialité. Je nourrissais avant toute chose ma croyance en la divinité, en l’aspect merveilleux de cette dimension. Et c'est à partir de ce point de vue que j'ai appris à aimer ma personnalité humaine.


Maintenant, j'accepte l'incarnation et lorsque les souffrances relatives à l’humain, sont éveillées, je me tourne vers ma présence divine afin d’être consolée et soutenue sur mon chemin. Mais ce qui me permet de mieux vivre et de devenir plus autonome affectivement, c’est d’accueillir ces parts plus vulnérables. En m’identifiant à l’être divin intérieur capable d’aimer tout ce qui est, en me recentrant en mon cœur et en accueillant les émotions du moment présent, je laisse ma conscience réaliser l’alchimie. Pour pouvoir faire ce retournement, il m’a fallu devenir consciente de cet aspect, sentir sa présence et placer ma confiance en sa bienveillance. Ce processus n’a pas été vécu en un jour, il demande une foi constante et une persévérance accrue.
Ma foi est amplifiée par l’écoute intérieure qui me permet de percevoir mon essence mais le soutien des messages d’êtres de lumière est encore parfois utile. La différence c’est que ce besoin s’amoindrit à mesure que je prends l’habitude de puiser en mes propres ressources. Et comme j’y trouve la paix, de l’amour, du réconfort et de la force, je fais de plus en plus confiance à ce qui est en moi en reconnaissant que tout ce que je suis participe à cette expansion de cœur, de conscience et de recouvrance de ma souveraineté. 
Il est certain que mes propos peuvent heurter, choquer mais en même temps mon point de vue exprimé est tout de même utile à certains d’entre vous et je me fie à mon ressenti pour agir. Quand je n’aurais plus d’enthousiasme à écrire ou quand le nombre de lecteurs sera rendu à zéro, je fermerais le blog.
Retrouver sa souveraineté, c’est aussi honorer ses propres vérités, les messages de son âme qui ne nécessitent pas l’approbation extérieure. Il est beaucoup plus confortable d’être populaire mais je ne veux plus me nourrir de l’amour et de la lumière extérieurs. La source est en moi et j’apprends à la laisser s‘écouler, à ne pas en bloquer le flux. Il se peut que je sois face au manque mais après tout, la meilleure façon de se libérer d’une peur, c’est de la regarder en face.
Je constate ma progression, la pertinence de mon chemin, selon mon degré de bien-être, selon ce que la vie me reflète et c’est ce qui importe le plus. Comme le dit si bien Don Miguel Ruiz, il importe de ne plus nourrir les parasites intérieurs, qui sont constitués par le rêve du monde. Celui-ci ne correspond pas à ma propre vision des choses et plutôt que de le combattre, j’apprends à laisser mon propre rêve émerger, prendre forme dans ma réalité.
Bien que j’aie longtemps cherché l’approbation de mes contemporains, de façon consciente ou inconsciente, comme le fait la majorité des gens, il est grand temps que j’honore tout ce que je suis.
Les souffrances actuelles sont le résultat de cette vaine quête. Seul le véritable amour de soi, délivre de toute attente et donc de toute déception.
Devenir responsable de soi, c’est juste voir les choses honnêtement, arrêter de croire que c’est l’extérieur qui est responsable de ses propres souffrances. Le monde nous apparaît au travers de nos croyances, de notre perception unique et selon ce que je constate, ça n’est qu’en changeant mon regard que celui-ci n’a plus d’impact sur soi. C’est toute fois un processus qui s’effectue petit à petit. Je n’ai pas vocation à sauver le monde. Même Jésus-Christ pourtant très conscient de sa connexion au divin, de sa puissance, n’a pas fait de politique, ni poussé à une révolution extérieur.
Bien sûr, on peut se sentir seul sur ce chemin mais c’est justement en se tournant vers l’intérieur qu’on découvre que le divin est là, qu’il ne nous a jamais quitté et qu’au contraire, tout ce que nous vivons est un appel permanent à le reconnaître.
Je n’ai pas voulu mettre le texte de la numérologie sacrée de la semaine parce que sa vibration amène encore à se regarder en profondeur. Ces derniers temps ont été intenses et je ne suis pas seule à espérer qu’un temps de pause nous soit donné. En me disant que toute projection, anticipation, conditionne et sort du moment présent, j’ai préféré mettre le message de côté. Je me sens en plein dans cette vibration, la traversée du désert, ce moment difficile de se trouver seul face à soi-même. Cependant, comment pourrais-je accéder ou du moins ressentir avec force, ma propre essence si l’extérieur satisfaisait mes besoins ? Commet pourrais-je connaître ma propre grandeur, si je ne trouvais pas l’espace infini intérieur ? Seul ma croyance que cet espace est vide, qu’il est le néant peut me mettre mal à l’aise. Ce n’est pas un vide mais un réservoir plein de potentiel où je peux puiser tout ce que je veux. 

Jason de Graaf peinture acrylique

Puis cette sensation de vide m’amène à chercher la complétude, la plénitude. Je reconnais que j’attends quelque chose d’extraordinaire, mais l’âme, le divin, ne s’impose pas en force puis j’aurais tendance à rejeter mon humanité. L’unité intérieure se trouve dans l’équilibre, dans l’acceptation de ces deux aspects apparemment si opposés de ce que nous sommes.
C’est l’acceptation de ce qui est, qui ouvre le cœur et non la focalisation sur la lumière. Même si je rêve que ma présence divine vienne satisfaire tous mes besoins, je comprends aussi que cette attente ne ferait que transférer le besoin de reconnaissance extérieure dans ma relation au divin intérieur et qu'en plus, elle me couperait totalement du monde. Le schéma serait le même bien qu’il soit intérieur. 
C’est plus le réflex « recherche de sauveur » qui est à libérer. 
Comment devenir autonome si je suis dans l’attente que la part divine choisisse à ma place? C’est lorsque je prends conscience que je suis cette présence même et qu’à ce titre, j’ai le pouvoir de guérir mes blessures par l’accueil de celles-ci, de leur manifestation au travers d’émotions de tristesse, de peur, de manque...que le pouvoir divin intérieur est à l’œuvre. Même si ça passe par une longue étape où je vais déposer mes fardeaux en ses mains, il arrive un moment où l’identification à mon essence et donc ma capacité d’aimer, est essentielle. Je Suis cette présence et croire que j’en suis éloignée c’est encore la renier, la placer au-dessus de ce que je suis alors qu’elle est là, dans ma chair, mes cellules. 
Tout l’espace intérieur que je crois vide est rempli de cette présence divine. 
L’image supérieure que je m’en fais, m’empêche de sentir cette énergie par la peur qu’elle suscite. 
Ce n’est qu’en acceptant l’idée que le divin n’est pas supérieur à l’humain, mais que ce sont deux points de vue différents qui cohabitent et apprennent à se reconnaitre que l’union peut être réalisée, ressentie, vécue.
Comme ce sont des énergies de basses vibrations qui m’en éloignent, en les transmutant par l’acceptation, je trouve la communion qui est permanente et que je ne peux sentir tant que je m’en crois séparée. Ainsi, en accueillant la peur, la tristesse, la colère...en mon cœur, gestes posés par mon aspect humain, l’être divin réalise l’alchimie à l’endroit où nous sommes unis, le cœur. 
Il s’agit donc d’un partenariat, d’une association où chacun a son propre rôle à jouer. 
Cette alchimie ne pourrait se faire sans l’accord de la personnalité ni la puissance de la divinité. 

Images "Street Art" trouvées sur la toile; Quand l'art, la créativité investissent la rue et illustrent ainsi la beauté de l'union de l'esprit et de la matière.