L’effet
miroir, en ce moment, me renvoie l’image de ma difficulté à accepter le
caractère peu reluisant de ma raison d’être. Mon âme a choisi de s’incarner
afin de guérir les blessures puis de réunifier tout ce qui me constitue pour
ascensionner, pour passer de la dimension de l’ego à celle du cœur. Beaucoup de
gens, dont j’ai fait partie un certain temps, s’imaginent que c’est en rejetant
nos dimensions terrestres, en refoulant les mauvaises pensées, les émotions désagréables...qu’on
laisse émerger le divin en soi. C’est tout à fait l’inverse !
Tout en
nous est divin et il n’existe de hiérarchie que dans l’illusion de la
séparation. Le rejet, l’exclusion sont les causes majeures des conflits dans le
monde, à l’image de notre propre monde intérieur. Tant qu’on persiste à croire
qu’il nous faille rejeter nos « défauts », nos aspects les plus
denses, on se coupe de notre essence la plus pure. Bien sûr, focaliser son
attention sur ce qui en nous est le plus lumineux peut aider à se reconnaître,
s’aimer, mais il arrive un moment où cet amour doit s’étendre jusqu’à nos parts
les plus sombres. Elles sont ainsi qualifiées parce que nous en ignorons
l’aspect sacré.
Mettre
en évidence ce que l’on croit être parfait tout en rejetant ce que l’on juge
« mauvais », ne fait que diviser et construit une personnalité, une société
basées sur des valeurs superficielles. La tyrannie du perfectionnisme fait des
ravages. Ainsi, sont exclus tous ceux qui ne correspondent pas aux canons
imposés par la société qui sont l’expression du dictateur intérieur. Les
personnes âgées, les handicapés, les gros, les attardés mentaux, les laids, les
gens de couleurs, et la liste est longue, se trouvent relégués aux rangs de
parasites. L’eugénisme, la vision du monde d’Hitler, et d’autres, en sont des
exemples extrêmes mais le système de valeurs basé sur l’apparence, la mode, la
publicité, le dictat des médias...répond au même souci de contrôle, de division
et de rejet. Où est l’amour dans tout ça ? Où est la liberté d’être ?
Une
grande part de ceux qui aspirent à l’ascension, se considère plus éveillé que la
masse, rêve d’un monde aseptisé où le mal serait éradiqué. Pourtant, les
messages des guides, des êtres de lumière parlent d’amour inconditionnel, d’acceptation,
de l’unité de l’humanité, de fraternité...
Je
sentais comme une forme de lassitude à parler de l’aspect incarné, purement
humain de ce que nous sommes et le reflet n’a pas tardé à se manifester. Un
mail m’a révélé la présence du critique intérieur, le manque d’amour et
d’acceptation pour Tout ce que je suis. Cependant, là encore, je peux voir que
j’ai tout de même progressé dans l’amour de soi puisque je n’en suis pas autant
affectée que la dernière fois où j’ai eu l’occasion de mesurer mes réactions à
la critique.
Je me
dis que le mieux serait de ne pas y répondre puisque si je cherche à me
justifier, c’est que j’ai besoin d’être approuvée par l’extérieur. Puis j’ai
suivi l’élan de mon cœur en répondant honnêtement, sans tomber, enfin je le
pense, dans la démagogie, sans non plus renier ce que je crois profondément. Je
ne cherche pas la popularité, il me serait très facile de brosser dans le sens
du poil, d’écrire des paroles qui flattent l’ego, de parler des mondes
invisibles « supérieurs », de la beauté des êtres de lumière,
d’appuyer mes propos par des référents mondains ou angéliques, de parler
uniquement de la connexion à l’âme au travers du mental supérieur, mais ce
serait mentir, me mentir à moi-même.
Ce qui
m’attriste le plus, c’est de constater que même ceux qui se disent être dans
l’amour, qui souhaitent de tout cœur réaliser l’ascension, continuent de
nourrir l’illusion de la séparation, la division.
La
lumière est une énergie qui révèle tout et devenir conscient, c’est voir le
divin en toute chose. Notre essence divine nous a créés parfaits. Parfaits dans
la capacité d’être en harmonie, par l’acceptation de tout ce que nous sommes.
Nos aspects les plus humains que beaucoup considèrent comme bas, de moindre
importance, sont notre reliance au niveau de l’humanité. Aller aux toilettes,
est une fonction vitale qui nous renseigne sur bon nombre de nos croyances. Il
ne s’agit pas de leur vouer un culte mais de les reconnaître à leur juste
valeur. Ces aspects nous rendent humble, nous situent à égalité au niveau
humain. Lorsque nous acceptons notre chair et toutes ses fonctions, lorsque
nous comprenons qu’elle est le temple du divin, notre regard change et nous
pouvons commencer à entendre les messages de notre essence divine au travers du
fonctionnement de notre corps physique.
J’ai
réécouté les quatre accords Toltèques hier soir, et ça m’a fait du bien de
revenir à l’essentiel. Enfin j’en suis au deuxième, j’ai préféré écouter le
besoin de sommeil, confiante dans la capacité naturelle de réharmonisation des
corps, dans ce processus.
Je ne
peux pas nier que la sensation de rejet ressentie soit encore présente et j’y
vois l’occasion de guérir cette blessure, d’entourer d’amour et de lumière
toute ces parts blessées, de les prendre en charge amoureusement.
Et
malgré la gêne occasionnée chez certains lecteurs, je continue de témoigner de
ma foi subjective en l’humain divin, en l’amour inconditionnel, en la nécessité de placer
son regard à partir du cœur, accueillant les peurs de l’ego.
Il y a
aussi une certaine logique dans le fait que le mail reçu ce matin, soit écrit
par une lectrice de la presse galactique. Une personne qui se tourne vers
l’univers pour se trouver, a besoin de s’éloigner de sa condition humaine afin
d’arriver à s’aimer. C’est aussi ce que j’ai vécu. Il m’a fallu croire en mon
aspect divin pour changer ma vision de mon aspect humain. Il est clair qu’à
cette période de ma vie, je n’étais pas du tout intéressée par ce qui
concernait le monde et la matérialité. Je nourrissais avant toute chose ma
croyance en la divinité, en l’aspect merveilleux de cette dimension. Et c'est à partir de ce point de vue que j'ai appris à aimer ma personnalité humaine.
Maintenant, j'accepte l'incarnation et lorsque les souffrances relatives à l’humain, sont éveillées, je me
tourne vers ma présence divine afin d’être consolée et soutenue sur mon chemin.
Mais ce qui me permet de mieux vivre et de devenir plus autonome affectivement,
c’est d’accueillir ces parts plus vulnérables. En m’identifiant à l’être divin
intérieur capable d’aimer tout ce qui est, en me recentrant en mon cœur et en
accueillant les émotions du moment présent, je laisse ma conscience réaliser
l’alchimie. Pour pouvoir faire ce retournement, il m’a fallu devenir
consciente de cet aspect, sentir sa présence et placer ma confiance en sa
bienveillance. Ce processus n’a pas été vécu en un jour, il demande une foi
constante et une persévérance accrue.
Ma foi
est amplifiée par l’écoute intérieure qui me permet de percevoir mon essence mais
le soutien des messages d’êtres de lumière est encore parfois utile. La
différence c’est que ce besoin s’amoindrit à mesure que je prends l’habitude de
puiser en mes propres ressources. Et comme j’y trouve la paix, de l’amour, du
réconfort et de la force, je fais de plus en plus confiance à ce qui est en moi
en reconnaissant que tout ce que je suis participe à cette expansion de cœur,
de conscience et de recouvrance de ma souveraineté.
Il est
certain que mes propos peuvent heurter, choquer mais en même temps mon point de
vue exprimé est tout de même utile à certains d’entre vous et je me fie à mon
ressenti pour agir. Quand je
n’aurais plus d’enthousiasme à écrire ou quand le nombre de lecteurs sera rendu
à zéro, je fermerais le blog.
Retrouver
sa souveraineté, c’est aussi honorer ses propres vérités, les messages de son
âme qui ne nécessitent pas l’approbation extérieure. Il est beaucoup plus
confortable d’être populaire mais je ne veux plus me nourrir de l’amour et de
la lumière extérieurs. La source est en moi et j’apprends à la laisser
s‘écouler, à ne pas en bloquer le flux. Il se peut que je sois face au manque mais
après tout, la meilleure façon de se libérer d’une peur, c’est de la regarder
en face.
Je
constate ma progression, la pertinence de mon chemin, selon mon degré de
bien-être, selon ce que la vie me reflète et c’est ce qui importe le plus.
Comme le dit si bien Don Miguel Ruiz, il importe de ne plus nourrir les
parasites intérieurs, qui sont constitués par le rêve du monde. Celui-ci ne
correspond pas à ma propre vision des choses et plutôt que de le combattre,
j’apprends à laisser mon propre rêve émerger, prendre forme dans ma réalité.
Bien que
j’aie longtemps cherché l’approbation de mes contemporains, de façon consciente
ou inconsciente, comme le fait la majorité des gens, il est grand temps que
j’honore tout ce que je suis.
Les
souffrances actuelles sont le résultat de cette vaine quête. Seul le véritable
amour de soi, délivre de toute attente et donc de toute déception.
Devenir
responsable de soi, c’est juste voir les choses honnêtement, arrêter de croire
que c’est l’extérieur qui est responsable de ses propres souffrances. Le monde
nous apparaît au travers de nos croyances, de notre perception unique et selon
ce que je constate, ça n’est qu’en changeant mon regard que celui-ci n’a plus
d’impact sur soi. C’est toute fois un processus qui s’effectue petit à petit.
Je n’ai pas vocation à sauver le monde. Même Jésus-Christ pourtant très
conscient de sa connexion au divin, de sa puissance, n’a pas fait de politique, ni poussé à une
révolution extérieur.
Bien
sûr, on peut se sentir seul sur ce chemin mais c’est justement en se tournant
vers l’intérieur qu’on découvre que le divin est là, qu’il ne nous a jamais
quitté et qu’au contraire, tout ce que nous vivons est un appel permanent à le
reconnaître.
Je n’ai
pas voulu mettre le texte de la numérologie sacrée de la semaine parce que sa
vibration amène encore à se regarder en profondeur. Ces derniers temps ont été
intenses et je ne suis pas seule à espérer qu’un temps de pause nous soit
donné. En me disant que toute
projection, anticipation, conditionne et sort du moment présent, j’ai préféré
mettre le message de côté. Je me sens en plein dans cette vibration, la
traversée du désert, ce moment difficile de se trouver seul face à soi-même. Cependant,
comment pourrais-je accéder ou du moins ressentir avec force, ma propre essence
si l’extérieur satisfaisait mes besoins ? Commet pourrais-je connaître ma
propre grandeur, si je ne trouvais pas l’espace infini intérieur ? Seul ma
croyance que cet espace est vide, qu’il est le néant peut me mettre mal à
l’aise. Ce n’est pas un vide mais un réservoir plein de potentiel où je peux
puiser tout ce que je veux.
Jason de Graaf peinture acrylique |
Puis
cette sensation de vide m’amène à chercher la complétude, la plénitude. Je
reconnais que j’attends quelque chose d’extraordinaire, mais l’âme, le divin,
ne s’impose pas en force puis j’aurais tendance à rejeter mon humanité. L’unité
intérieure se trouve dans l’équilibre, dans l’acceptation de ces deux aspects
apparemment si opposés de ce que nous sommes.
C’est
l’acceptation de ce qui est, qui ouvre le cœur et non la focalisation sur la
lumière. Même si je rêve que ma présence divine vienne satisfaire tous mes
besoins, je comprends aussi que cette attente ne ferait que transférer le
besoin de reconnaissance extérieure dans ma relation au divin intérieur et qu'en plus, elle me couperait totalement du monde. Le
schéma serait le même bien qu’il soit intérieur.
C’est plus le réflex
« recherche de sauveur » qui est à libérer.
Comment devenir autonome
si je suis dans l’attente que la part divine choisisse à ma place? C’est lorsque
je prends conscience que je suis cette présence même et qu’à ce titre, j’ai le
pouvoir de guérir mes blessures par l’accueil de celles-ci, de leur
manifestation au travers d’émotions de tristesse, de peur, de manque...que le
pouvoir divin intérieur est à l’œuvre. Même si ça passe par une longue étape où
je vais déposer mes fardeaux en ses mains, il arrive un moment où
l’identification à mon essence et donc ma capacité d’aimer, est essentielle. Je
Suis cette présence et croire que j’en suis éloignée c’est encore la renier, la
placer au-dessus de ce que je suis alors qu’elle est là, dans ma chair, mes
cellules.
Tout l’espace intérieur que je crois vide est rempli de cette
présence divine.
L’image supérieure que je m’en fais, m’empêche de sentir cette
énergie par la peur qu’elle suscite.
Ce n’est qu’en acceptant l’idée que le
divin n’est pas supérieur à l’humain, mais que ce sont deux points de vue différents
qui cohabitent et apprennent à se reconnaitre que l’union peut être réalisée,
ressentie, vécue.
Comme ce
sont des énergies de basses vibrations qui m’en éloignent, en les transmutant
par l’acceptation, je trouve la communion qui est permanente et que je ne peux
sentir tant que je m’en crois séparée. Ainsi, en accueillant la peur, la
tristesse, la colère...en mon cœur, gestes posés par mon aspect humain, l’être
divin réalise l’alchimie à l’endroit où nous sommes unis, le cœur.
Il s’agit
donc d’un partenariat, d’une association où chacun a son propre rôle à jouer.
Cette alchimie ne pourrait se faire sans l’accord de la personnalité ni la
puissance de la divinité.
Images "Street Art" trouvées sur la toile; Quand l'art, la créativité investissent la rue et illustrent ainsi la beauté de l'union de l'esprit et de la matière.