Voici la suite des articles concernant les relations de couple. Comme d'habitude, je partage avec vous ce qui me semble aller vers une meilleure compréhension de soi, de la vie et qui permet de vivre mieux. Être célibataire n'est pas forcément un souhait à long terme même si c'est un choix. Il est clair que pour bien vivre une histoire d'amour, il est nécessaire de s'aimer d'abord soi-même de façon à ne pas attendre de l'autre mais à être en mesure de donner et de recevoir dans un esprit de liberté et d'échange épanouissant.
(Être en relation ou être soi, épisode 2)
Le
postulat de départ de l’éducation d’un enfant est qu’il faut modifier ses
attitudes «naturelles» imparfaites afin de lui assurer de pouvoir trouver sa
place dans la communauté et dans le monde extérieur.
Durant
notre enfance, nos parents ont donc essayé de nous apprendre une série de
valeurs et de comportements qui leur semblaient importants afin que nous
correspondions aux attentes des autres.
Certains
parents transmettaient également le message inconscient : «Si tu ne fais pas
ceci ou cela, je vais être très malheureux(se)»
Et
lorsque nous n’agissions pas selon leurs demandes, nous avions l’impression que
nous risquions alors de perdre leur amour.
Nous
avons donc assimilé que nous devions impérativement nous transformer nous-mêmes
pour donner à l’autre ce qu’il a besoin de recevoir pour être heureux.
Et
bien que je ne renie aucunement l’importance d’un certain code de bien savoir
vivre ensemble que nos parents ont eu raison de nous inculquer et auquel je
suis moi-même très attachée, je constate que la manière de transmettre ce code
de valeurs aux enfants ne distingue pas toujours suffisamment l’être du faire.
Les
parents ne savent pas toujours assurer aux enfants que leur amour est
inconditionnel et ne dépend pas de leurs actions.
La
croyance qui en découle est celle-ci : «Ce que je suis est «mauvais» et ne
suffit pas pour que l’autre m’aime. Il faut donc que je me transforme pour être
aimé».
Non
seulement nous sommes conditionnés à croire que l’amour de l’autre dépend de ce
que nous faisons ou ne faisons pas mais, inversement, nous avons intégré que
notre propre bonheur (et notre amour pour l’autre) dépend de ce qu’il/elle fait
ou ne fait pas.
Nous
sommes donc imprégnés, dès le départ, d’une vision faussée de l’amour et notre
bonheur est fondé sur des dépendances à l’égard des actes d’autrui.
Parallèlement, nous sacrifions souvent des choses importantes à nos yeux pour
rendre l’autre heureux.
Mais
si se renier soi-même pour correspondre aux attentes de l’autre pourra lui
donner une sensation provisoire d’être plus heureux en comblant son
insatisfaction, à long terme, l’autre sera toujours insatisfait. Car son
bonheur ne venant pas de l’intérieur, il sera toujours à le quémander, l’extérieur
se devant sans cesse de le rendre heureux.
Inversement,
en nous plaçant dans la position d’attente que ce soit l’autre qui comble nos
manques, répare nos blessures et nous rende heureux, nous devenons comme des
toxicos dépendants de leur «produit» pour se sentir bien et nous plaçons
l’autre dans le rôle de fournisseur de notre « came »
En
se construisant sur ces fausses croyances concernant l’amour, le couple devient
rapidement l’association de deux êtres insatisfaits de leur sort, essayant sans
cesse de correspondre aux désirs de l’autre et attendant de l’autre qu’il lui
fournisse sa dose de bien-être.
Dans
de telles conditions de fausses croyances, avec le temps, le manque de base de
chacun s’agrandit encore par toutes les renonciations, les sacrifices, les
efforts que nous faisons pour être différents de ce que nous sommes.
Et,
finalement, nous réalisons que le couple ne remplit pas ce rôle que nous lui
avions attribué, à tort, de combler nos manques. Mais qu’au contraire, la vie
de couple nous prive encore plus de la possibilité de nous donner à nous-mêmes
ce dont nous avons besoin, tant nous nous épuisons à donner à l’autre ce dont
il a besoin.
J’en
vois tant de ces couples dans lesquels chacun a la sensation d’avoir tout donné
et rien reçu… !
Et
dans lesquels chacun finit par attribuer à l’autre la responsabilité de son
malheur… !
La
thérapie de couple devient alors pareille à ce qui se passe après une guerre :
on compte les morts et on fait l’inventaire de toutes les destructions.
Ce
qui éloigne complètement de l’essentiel : se consacrer à réparer ses blessures
personnelles de base afin de pouvoir combler soi-même ses propres manques.
Car
ce n’est qu’en partant d’un état de bonheur intérieur (dont nous sommes les
seuls responsables) que l’on peut alors réellement donner à l’autre et être
heureux en couple.
Comment
pouvez-vous éviter que votre couple, présent ou futur, ne devienne la source du
sacrifice de vous-même et donc de votre malheur ?
Soyez le centre de votre monde
Vous
souvenez-vous de ces rondes de notre enfance dans lesquelles nous étions tous
en cercle et où un des participants, placé au centre du cercle, choisissait
l’un ou l’autre pour continuer le jeu ?
Vous
souvenez-vous de ces émotions étranges : la peur de ne pas être choisi(e), la
peur d’être choisi(e), que pense-t-il (ou elle) de moi, qu’est-ce que les
autres vont penser de moi, comment faire pour être choisi(e)… ?
Dans
cette position de faire partie du cercle, ce sont les autres qui sont au centre
et qui peuvent vous choisir (ou non).
Ce
sont donc les autres qui ont le pouvoir de décider si vous entrez (ou non) dans
le jeu, dans leur vie…
Ce
sont donc les autres qui ont le pouvoir de décider si vous méritez leur
attention, leur affection, leur amour…
Ce
sont donc les autres qui ont le pouvoir de déterminer votre valeur…
Dans
cette position d’être à la périphérie, vous n’avez pas le pouvoir de décider
d’entrer dans le jeu… Vous n’avez pour seule possibilité d’action que celle de
vous rendre suffisamment attrayant(e), intéressant(e), séduisant(e), agréable,
aimable… afin que les autres vous choisissent pour faire partie de leur vie.
Cette
situation de dépendance vous pousse à sacrifier certaines choses importantes
pour vous et à renier certaines parties de vous-mêmes et donc à dépendre de
plus en plus des autres pour combler vos manques et vos besoins.
Et
si vous changiez de place dans le cercle ?
Et
si, au lieu de vous placer en périphérie, vous preniez la place centrale ?
Il
ne s’agit pas de vous considérer comme LE centre DU monde mais simplement de
vous considérer vous-même comme étant le centre de VOTRE monde.
Concrètement,
cela signifie :
☞ Vous êtes le seul
responsable de votre bonheur et de vos malheurs
Vous
êtes créateur de votre réalité : que créez-vous ?
☞ Puisez dans vos propres ressources pour satisfaire vos besoins essentiels
N’attendez plus d’être rempli par l’extérieur et remplissez-vous vous-même.
☞ Pratiquez l’auto-validation
Félicitez-vous pour tout ce que vous réussissez et entretenez un image positive de vous-même.
☞ Choisissez avec qui et avec quoi vous souhaitez entrer en relation
Si c’est vous qui êtes au centre, c’est vous qui choisissez ce que vous faites entrer dans le jeu de votre vie.
☞ Dites adieu à la culpabilité
Vous ne pourrez jamais plaire à tous ni faire ce que tous souhaiteraient que vous fassiez.
Lâchez-prise sur les rôles que vous jouez dans la vie des autres : eux-aussi sont responsables de leur propre bonheur.
Certains
diront peut-être que se placer au centre de son monde est très égoïste…
Que,
pour vivre ensemble, il faut faire des concessions et que l’on ne peut pas
toujours ne penser qu’à soi…
Et
ce sont ces croyances qui nous empêchent souvent de prendre cette position centrale
dans notre vie.
Car,
le véritable égoïsme, c’est exiger d’une personne qu’elle renonce à elle-même
pour combler le manque de sens dans ma vie. C’est manipuler les choix de
l’autre, l’empêcher d’être heureux, parce que je suis incapable d’assumer mon
bonheur par moi-même.
Se
placer au centre de votre vie c’est, au contraire, assumer tellement bien votre
propre bonheur que l’autre peut alors être exactement ce qu’il souhaite être et
faire exactement ce qu’il souhaite faire.
Choisir
votre propre chemin, c’est offrir à l’autre la liberté de choisir son propre
chemin…
Être
attentif à vous et à votre bien-être, c’est permettre à l’autre d’être attentif
à son propre bien-être…
Construire
votre bonheur, c’est amener dans la relation une personne heureuse plutôt
qu’une personne malheureuse…
Alors,
pensez à vous pour offrir à l’autre le meilleur de vous-même !
Article
rédigé par Véronique Baudoux que vous pouvez lire à cette adresse : "Blog Réussir son couple"
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