dimanche 18 août 2013

Le temps des récoltes




 

Je me suis encore payée un temps de pause. Pas envie d’écrire, c’est comme si mon ego se faisait une petite crise de rébellion. Il faut dire qu’il y avait la soirée entre voisins vendredi soir et j’ai voulu m’y préparer tranquillement. J’espérais ne pas retomber dans les vieux comportements et rester sobre mais j’aurais eu vite fait de me sentir encore plus à part. Je n’ai pas abusé non plus. Pourtant comme je n’ai pas l’habitude de boire, il m’a fallu la journée entière d’hier, pour me retrouver, pour éliminer les vapeurs d’alcool. Malgré tout, le bilan est assez positif. Le fait de ne plus me laisser envahir par la culpabilité a énormément diminué l’impact du produit qui je dois le dire est plutôt violent. Je n’ose même pas écrire le mot tellement ça me remue les tripes. Je suis contente d’avoir su mesurer ma consommation et rien que ça constitue déjà un immense progrès. C’est aussi la preuve que je n’ai plus besoin de m’enivrer pour éprouver des états de conscience différents. Je suis heureuse de retrouver mon plein potentiel et d’aimer mon état naturel. Puisque maintenant, je peux modifier mes états de conscience sans avoir besoin de produits violents, cette expérience m’en a amené la preuve. J‘ai respecté mon être et ne suis pas tombée dans les divers pièges tendus par le regard ou les comportements de l’extérieur. Je n’ai pas parlé à outrance de ma foi mais je ne me suis pas tue non plus.


Bref, malgré l’effet de l’alcool, je suis restée lucide et présente. Je ne me suis pas sentie gênée par le regard jaloux des femmes ni par ceux des hommes. J’ai pu rejeter les avances d’un d’eux qui ne me laisse pas indifférente, sans honte, sans culpabilité, sans agressivité ni sentiment de supériorité. Bref, je grandi.
Je suis à nouveau motivée à écrire et c'est bon signe aussi. Je peux voir combien le fait de ne pas culpabiliser est important. Essentiel même, je n’ai pas été coupée de mon âme, ni privée de ressenti. La culpabilité est vraiment le signe d’un sentiment haineux vis à vis de soi qui nait de l’idée de devoir. J’ai même senti le lien particulier et aimant de mon âme comme si elle appuyait ce progrès dans la façon de considérer cette envie de se lâcher. Avant si j’avais le malheur de boire, je me sentais salie, comme si je régressais. Certainement que l’alcoolisme de mon père a dû jouer dans cette façon de voir les choses. Enfant, je voyais que ça affectait son état au point de le rendre monstrueux et cette image est restée gravée. Tant que je diabolisais ce produit, c’est que je restais sous l’influence de mon inconscient, même s’il est vrai que ça peut faire ressortir chez quelqu’un son aspect le plus vil et bestial. Je peux voir combien les libérations, les coupures des liens karmiques, éthériques et énergétiques, sont efficaces. 


Comme je me suis focalisée sur l’aspect positif des choses, considérant qu’en chaque expérience, il y a matière à réflexion, j’en ressors grandie et non effondrée. Les rares fois où je m’autorisais à boire de l’alcool me laissaient toujours un arrière goût d’échec,  si en plus je me laissais aller à des pulsions sexuelles, c’était la catastrophe qui me plongeait dans les ténèbres pendant longtemps. Tout ce que je me cachais ressortait avec force et violence. Ma vision négative, faussée, de la sexualité, le jugement que je portais sur le corps physique, la notion de bien et de mal, la culpabilité, le jugement, l’auto-critique. Je nourrissais abondamment mes ombres et tournait en rond dans le triangle de Karpman, victime, bourreau, sauveur. Je ne suis pas non plus en train de faire l’apologie de l’alcool, bien au contraire, c’est vraiment de la merde. Enfin, du poison, pour être polie. Il faut dire que ce qui est vendu dans le commerce est fabriqué de façon à abêtir, rendre dépendant et monstrueux. Je ne sais pas ce qui entre dans la composition du Whiskey mais j’imagine que la formule doit faire peur. Cet interlude passé, je ne suis pas mécontente de retrouver mon plein potentiel et de recommencer à me tourner vers mon corps émotionnel où j’ai encore tant à découvrir ! Le fait d’avoir libéré pas mal de charge négative contenue dans ce corps a bien allégé l’impact du produit aussi. Je peux voir combien ces exercices d’écoute attentive et d’acceptation, libèrent réellement.
Le bilan est joyeux ; plus de motivation à continuer devant l’efficacité concrète des méthodes employées, plus d’amour de soi par un regard neutre sur les évènements et plus de joie de constater que je maîtrise mieux mes pensées tout comme mes émotions. Bon, je vais au jardin. Hier, comme par magie, la pluie est tombée à l’heure où j’arrose habituellement me laissant le temps de me reposer. Vraiment, tout dépend de la façon dont on regarde les choses. Se complaire dans la culpabilité ne fait qu’amplifier le mal-être. 



D’autres vous diront que je suis immature et que mon sens du devoir et de la dignité sont totalement faussé et je répondrais que leur cœur est sec vis-à-vis d’eux-mêmes. La culpabilité est un regard faussé sur soi et sur la vie. Ce n’est pas en s’interdisant quelque chose qu’on est mature, c’est en acceptant de prendre en charge ce qui s’exprime en soi, sans rien occulter, que l’on grandit. Tant qu’on se prive ou que l’on se juge, on ne fait que manifester un manque d’amour de soi, et une volonté de contrôler ses pulsions. Quand on est convaincu d’être un humain divin et que chacun des corps participe à l’élévation de l’ensemble, on n’a pas à craindre de tomber dans le côté obscur. Cette peur n’est que l’expression de la méconnaissance de soi. Même si nous avons des pulsions que l’ego peut juger « mauvaises », elles ne sont que l’expression de la vie qui coule en nos veines. Tant qu’on diabolise une part de qui on est, on reste limité, on passe à côté du caractère sacré de Tout ce qui nous constitue. Le soleil est déjà haut, je courre au jardin. 
La récolte de haricots secs a commencé. J’imagine ce que devaient être ce genre de périodes, il y a quelques siècles. Tout comme les vendanges ou les moissons, c’étaient des moments de joie de célébration de la nature, des éléments, l’occasion d’exprimer de la gratitude envers la terre mère. C’est sûrement encore le cas dans des certaines parties du globe bien que Monsanto et la culture intensive aient pas mal appauvri les sols. Les traditions qui avaient un sens ont été éliminées pour mieux instaurer un système qui rend l’autonomie impossible. La biodiversité est essentielle et je peux voir la différence entre mon jardin et celui du voisin. Bien que je n’utilise pas d’engrais ni de pesticides, j’ai de bien meilleurs résultat que lui. Déjà, je fais les choses avec amour, par plaisir. Avec respect et la connaissance de ma filiation à la terre mère. Cette connexion et le fait de suivre mon instinct, m’inspire quoi faire et comment. Le fait de garder des « mauvaises herbes » par endroit,  permet de conserver plus de fraicheur, l’eau s’écoule plus lentement et profite mieux aux plantes. Je vais essayer de photographier nos deux jardins pour que vous puissiez voir la différence. Les fleurs que je mets ne sont pas uniquement là pour le « décor ». Certaines d’entre elles protègent les légumes de parasites puis ça amène des abeilles, des coccinelles qui participent à l’équilibre du jardin. Je maitrise un minimum me contentant de désherber et d’arroser. 
C’est comme pour la foi et la loi d’attraction, je plante des graines en ayant nettoyé le terrain puis j’arrose régulièrement et me contente d’avoir confiance en la bienveillance de la terre mère et de ses associés.


La foi en l’humain divin et en l’énergie de vie, l’amour divin de soi et de toute vie représente une ancre indéfectible ! Merci mon ego pour ta soif de connaissance, ton goût pour l’analyse et la compréhension. Merci pour ta capacité à mémoriser l’essentiel. Depuis que je ne te critique plus, je me rends compte que tu es tout à fait docile et même bienveillant. C’est ma fâcheuse tendance à rechercher un coupable un responsable de mon mal être qui me poussait à t’accabler. Mais depuis que je considère mes pensées et mes émotions sans jugement, sans les rejeter, tout va beaucoup mieux. C’est du boulot de se libérer de la notion de bien et de mal, de cette idée de séparation mai au final, quelle délivrance, quelle légèreté ! C’est bien ça que nous conseillent les êtres de lumière quand ils parlent de se délester des vieilles croyances. Puisque tout geste, comportement est issu des pensées, des croyances, la purification du mental est indispensable. Ils ne nous disent pas carrément les choses parce qu’ils connaissent l’humain et ses peurs mais c’est expliqué implicitement. Comme si le fait de regarder ses ombres en face allait nous rendre obscur. C’est impossible puisque nous sommes constitués d’amour et de lumière. On ne peut basculer du côté obscur si on se libère de toute frontière. Dès qu’on cesse de diaboliser quoi que ce soit, on peut le voir de façon neutre et même y trouver une certaine lumière. En fait, tout est lumière puisque tout est divin. Le mal n’existe pas c’est simplement notre ignorance, l’illusion de la séparation qui nous fait voir les choses en terme de bon ou mauvais. Je ne sais pas si l’ascension sera finalement collective, planétaire mais ce dont je suis certaine c’est que nous sommes déjà dans la cinquième dimension lorsque nous libérons tout concept de division. L’unité est notre vraie nature et quand on s’aligne sur cette fréquence, tout s’écoule naturellement, sans forcer.  

Photos de ma confection que vous pouvez utiliser à condition d'en citer la source:  http://lydiouze.blogspot.fr