Je me
suis encore payée un temps de pause. Pas envie d’écrire, c’est comme si mon ego
se faisait une petite crise de rébellion. Il faut dire qu’il y avait la soirée
entre voisins vendredi soir et j’ai voulu m’y préparer tranquillement. J’espérais
ne pas retomber dans les vieux comportements et rester sobre mais j’aurais eu
vite fait de me sentir encore plus à part. Je n’ai pas abusé non plus. Pourtant
comme je n’ai pas l’habitude de boire, il m’a fallu la journée entière d’hier,
pour me retrouver, pour éliminer les vapeurs d’alcool. Malgré tout, le bilan
est assez positif. Le fait de ne plus me laisser envahir par la culpabilité a
énormément diminué l’impact du produit qui je dois le dire est plutôt violent. Je
n’ose même pas écrire le mot tellement ça me remue les tripes. Je suis contente
d’avoir su mesurer ma consommation et rien que ça constitue déjà un immense progrès.
C’est aussi la preuve que je n’ai plus besoin de m’enivrer pour éprouver des
états de conscience différents. Je suis heureuse de retrouver mon plein
potentiel et d’aimer mon état naturel. Puisque maintenant, je peux modifier mes
états de conscience sans avoir besoin de produits violents, cette expérience m’en
a amené la preuve. J‘ai respecté mon être et ne suis pas tombée dans les divers
pièges tendus par le regard ou les comportements de l’extérieur. Je n’ai pas
parlé à outrance de ma foi mais je ne me suis pas tue non plus.
Bref, malgré l’effet
de l’alcool, je suis restée lucide et présente. Je ne me suis pas sentie gênée
par le regard jaloux des femmes ni par ceux des hommes. J’ai pu rejeter les
avances d’un d’eux qui ne me laisse pas indifférente, sans honte, sans
culpabilité, sans agressivité ni sentiment de supériorité. Bref, je grandi.
Je suis à nouveau motivée à écrire et c'est bon signe aussi. Je peux voir
combien le fait de ne pas culpabiliser est important. Essentiel même, je n’ai
pas été coupée de mon âme, ni privée de ressenti. La culpabilité est vraiment
le signe d’un sentiment haineux vis à vis de soi qui nait de l’idée de devoir. J’ai
même senti le lien particulier et aimant de mon âme comme si elle appuyait ce progrès
dans la façon de considérer cette envie de se lâcher. Avant si j’avais le
malheur de boire, je me sentais salie, comme si je régressais. Certainement que
l’alcoolisme de mon père a dû jouer dans cette façon de voir les choses. Enfant,
je voyais que ça affectait son état au point de le rendre monstrueux et cette
image est restée gravée. Tant que je diabolisais ce produit, c’est que je
restais sous l’influence de mon inconscient, même s’il est vrai que ça peut
faire ressortir chez quelqu’un son aspect le plus vil et bestial. Je peux voir
combien les libérations, les coupures des liens karmiques, éthériques et
énergétiques, sont efficaces.
Comme je me suis focalisée sur l’aspect positif
des choses, considérant qu’en chaque expérience, il y a matière à réflexion, j’en
ressors grandie et non effondrée. Les rares fois où je m’autorisais à boire de
l’alcool me laissaient toujours un arrière goût d’échec, si en plus je me laissais aller à des pulsions
sexuelles, c’était la catastrophe qui me plongeait dans les ténèbres pendant
longtemps. Tout ce que je me cachais ressortait avec force et violence. Ma
vision négative, faussée, de la sexualité, le jugement que je portais sur le
corps physique, la notion de bien et de mal, la culpabilité, le jugement, l’auto-critique.
Je nourrissais abondamment mes ombres et tournait en rond dans le triangle de
Karpman, victime, bourreau, sauveur. Je ne suis pas non plus en train de faire
l’apologie de l’alcool, bien au contraire, c’est vraiment de la merde. Enfin,
du poison, pour être polie. Il faut dire que ce qui est vendu dans le commerce
est fabriqué de façon à abêtir, rendre dépendant et monstrueux. Je ne sais pas
ce qui entre dans la composition du Whiskey mais j’imagine que la formule doit
faire peur. Cet interlude passé, je ne suis pas mécontente de retrouver mon
plein potentiel et de recommencer à me tourner vers mon corps émotionnel où j’ai
encore tant à découvrir ! Le fait d’avoir libéré pas mal de charge
négative contenue dans ce corps a bien allégé l’impact du produit aussi. Je
peux voir combien ces exercices d’écoute attentive et d’acceptation, libèrent
réellement.
Le bilan
est joyeux ; plus de motivation à continuer devant l’efficacité concrète
des méthodes employées, plus d’amour de soi par un regard neutre sur les
évènements et plus de joie de constater que je maîtrise mieux mes pensées tout
comme mes émotions. Bon, je vais au jardin. Hier, comme par magie, la
pluie est tombée à l’heure où j’arrose habituellement me laissant le temps de
me reposer. Vraiment, tout dépend de la façon dont on regarde les choses. Se
complaire dans la culpabilité ne fait qu’amplifier le mal-être.
D’autres vous
diront que je suis immature et que mon sens du devoir et de la dignité sont
totalement faussé et je répondrais que leur cœur est sec vis-à-vis d’eux-mêmes.
La culpabilité est un regard faussé sur soi et sur la vie. Ce n’est pas en s’interdisant
quelque chose qu’on est mature, c’est en acceptant de prendre en charge ce qui
s’exprime en soi, sans rien occulter, que l’on grandit. Tant qu’on se prive ou
que l’on se juge, on ne fait que manifester un manque d’amour de soi, et une
volonté de contrôler ses pulsions. Quand on est convaincu d’être un humain
divin et que chacun des corps participe à l’élévation de l’ensemble, on n’a pas
à craindre de tomber dans le côté obscur. Cette peur n’est que l’expression de
la méconnaissance de soi. Même si nous avons des pulsions que l’ego peut juger « mauvaises »,
elles ne sont que l’expression de la vie qui coule en nos veines. Tant qu’on
diabolise une part de qui on est, on reste limité, on passe à côté du caractère
sacré de Tout ce qui nous constitue. Le soleil est déjà haut, je courre au
jardin.
La récolte de haricots secs a commencé. J’imagine ce que devaient être
ce genre de périodes, il y a quelques siècles. Tout comme les vendanges ou les
moissons, c’étaient des moments de joie de célébration de la nature, des
éléments, l’occasion d’exprimer de la gratitude envers la terre mère. C’est sûrement
encore le cas dans des certaines parties du globe bien que Monsanto et la
culture intensive aient pas mal appauvri les sols. Les traditions qui avaient
un sens ont été éliminées pour mieux instaurer un système qui rend l’autonomie impossible.
La biodiversité est essentielle et je peux voir la différence entre mon jardin
et celui du voisin. Bien que je n’utilise pas d’engrais ni de pesticides, j’ai
de bien meilleurs résultat que lui. Déjà, je fais les choses avec amour, par
plaisir. Avec respect et la connaissance de ma filiation à la terre mère. Cette
connexion et le fait de suivre mon instinct, m’inspire quoi faire et comment. Le
fait de garder des « mauvaises herbes » par endroit, permet de conserver plus de fraicheur, l’eau s’écoule
plus lentement et profite mieux aux plantes. Je vais essayer de photographier nos deux jardins pour que vous
puissiez voir la différence. Les fleurs que je mets ne sont pas uniquement là
pour le « décor ». Certaines d’entre elles protègent les légumes de
parasites puis ça amène des abeilles, des coccinelles qui participent à l’équilibre
du jardin. Je maitrise un minimum me contentant de désherber et d’arroser.
C’est
comme pour la foi et la loi d’attraction, je plante des graines en ayant
nettoyé le terrain puis j’arrose régulièrement et me contente d’avoir confiance
en la bienveillance de la terre mère et de ses associés.
La foi
en l’humain divin et en l’énergie de vie, l’amour divin de soi et de toute vie
représente une ancre indéfectible ! Merci mon ego pour ta soif de
connaissance, ton goût pour l’analyse et la compréhension. Merci pour ta
capacité à mémoriser l’essentiel. Depuis que je ne te critique plus, je me rends
compte que tu es tout à fait docile et même bienveillant. C’est ma fâcheuse
tendance à rechercher un coupable un responsable de mon mal être qui me
poussait à t’accabler. Mais depuis que je considère mes pensées et mes émotions
sans jugement, sans les rejeter, tout va beaucoup mieux. C’est du boulot de se
libérer de la notion de bien et de mal, de cette idée de séparation mai au
final, quelle délivrance, quelle légèreté ! C’est bien ça que nous
conseillent les êtres de lumière quand ils parlent de se délester des vieilles
croyances. Puisque tout geste, comportement est issu des pensées, des
croyances, la purification du mental est indispensable. Ils ne nous disent pas
carrément les choses parce qu’ils connaissent l’humain et ses peurs mais c’est
expliqué implicitement. Comme si le fait de regarder ses ombres en face allait
nous rendre obscur. C’est impossible puisque nous sommes constitués d’amour et
de lumière. On ne peut basculer du côté obscur si on se libère de toute
frontière. Dès qu’on cesse de diaboliser quoi que ce soit, on peut le voir de
façon neutre et même y trouver une certaine lumière. En fait, tout est lumière
puisque tout est divin. Le mal n’existe pas c’est simplement notre ignorance, l’illusion
de la séparation qui nous fait voir les choses en terme de bon ou mauvais. Je
ne sais pas si l’ascension sera finalement collective, planétaire mais ce dont
je suis certaine c’est que nous sommes déjà dans la cinquième dimension lorsque
nous libérons tout concept de division. L’unité est notre vraie nature et quand
on s’aligne sur cette fréquence, tout s’écoule naturellement, sans forcer.
Photos de ma confection que vous pouvez utiliser à condition d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr