lundi 19 août 2013

Envisager la vie avec neutralité




Après une longue nuit, je me réveille en étant moi-même. Consciente de ce que je suis en vérité. C’est comme si tous les voiles se désagrégeaient à mesure que j’intègre l’amour pur en moi. Que je le laisse me remplir, rayonner sur tout ce que je suis. Le seul fait de vouloir libérer la notion de bien et de mal, et oui encore ce concept, est la clef qui ouvre le cœur à recevoir le flux de l’énergie de vie. Tant qu’on reste enfermé dans cette vision réductrice, on ne peut accéder à l’amour divin, à notre véritable essence, à notre soi supérieur, peu importe le nom qu’on lui donne. Ce qui en nous est vérité, c’est l’amour, l’acceptation de ce qui est. Le fait que je n’ai pas jugé d’avoir bu de l’alcool, même si ça peut paraître peu de chose, représente un pas de géant dans l’acceptation de ce qui est. Dans mon chemin de vie, j’avais collé l’étiquette « mal » sur ce produit. Je ne dis pas non plus que c’est « bien », c’est, tout simplement. Le non jugement face à cela, me montre que l’inconscient est libéré du concept duel limitant. Se juger soi-même ou juger l’autre, c’est nier sa perfection, sa divinité et celle de l’autre. Quand nous nous incarnons, notre vision  des choses est très large et la notion de jugement et de division n’existe pas. Retrouver cette vison, c’est accueillir son âme et redevenir complet, soi-même.



Tant qu’on divise, qu’on sépare en bien et mal tout ce qui est, on reste soumis à la dualité, à la troisième dimension, celle des conflits, des guerres qui ne sont que le reflet de la séparation du masculin et du féminin en soi, du cœur et de l’ego. Tant qu’on sépare le monde en êtres de lumière et en êtres de l’ombre, on est encore dans la dualité. Et si on voit les choses de cette manière c’est que notre vision de nous même est totalement faussée par le jugement. La source elle-même est un composé de tout ce qui est. Elle se situe au centre de son monde, en l’amour divin qui englobe tout, qui reconnaît que tout participe à l’ensemble. A l’origine, nous sommes des êtres entiers, nous sommes UN, à l’image de la source père mère dont nous sommes tous issus. Nous sommes un composé de deux forces complémentaires qui se sont éloignées l’une de l’autre au fil des incarnations dans la dualité, mais là encore, tout est bien. Cette séparation nous a permis de connaître les deux aspects complémentaires qui nous composent, d’explorer la création dans sa totalité. Notre âme avait besoin de goûter dans la chair, ce que c’est qu’être masculin et ce que c’est qu'être féminin. Elle voulait incarner tous les aspects de la source afin de se connaître, de connaître ses origines, sa propre constitution. On peut simplifier les choses en disant que notre âme représente l’énergie du foyer, comme dit Jeshua, cette part « féminine » rattachée éternellement à la source père mère et, l’énergie de l’action, du mouvement, la part « masculine » qui veut s’épanouir, découvrir de nouveaux horizons, expérimenter et qui, pour acquérir son autonomie, s’éloigne de ses parents. Vous pouvez voir les caractéristiques du féminin et du masculin sacré, expliquées par véronique Baudoux, ici (à partir de 7mn11 apparait un tableau, dans la vidéo). 

Selon Marie, transmise par Pamela Kribbe, Le masculin a cru pouvoir être autonome, agir seul et s’est ainsi éloigné de l’aspect féminin, créant une séparation et en même temps des souffrances. La conscience sans le cœur amène à des excès que nous pouvons voir aujourd’hui au travers de tous les abus qui existent sur terre, dans tous les domaines. Seule l’unité permet l’équilibre, l’harmonie, le bien être. 
Quand on considère les choses de façon neutre, on se rend compte que le concept de division créé toutes les souffrances. Même si l’expérience a permis de comprendre que l’unité est la vérité, elle a occasionné beaucoup de traumas que nous sommes à guérir maintenant. Chacun de nos comportements déséquilibrés trouve sa source dans le non amour, dans l’idée de rejet d’une partie de ce que nous sommes. Notre véritable nature étant l’amour, l’acceptation, la joie du désir exprimé et vécu, dès qu’il y a souffrance ou que quelque chose de contraire à cela se manifeste, on peut se dire que cette « chose » a besoin d’être vue et libérée. 


Nos peurs, nos doutes, nos ombres "savent" que la période est propice à la guérison et elles se manifestent afin de retourner à la source. Nous avons choisi de venir en cette période parce que nous savions que ce serait l’occasion de grandir, de se retrouver, de devenir comme la source en unifiant tous ce que nous sommes, en guérissant tous les traumas de façon à tirer un trait sur l’ancien et d’être en mesure de créer en conscience l’âge d’or dans notre propre monde puis par effet "boule de neige", sur la planète entière. Chaque événement de notre quotidien peut être l’occasion de se libérer de vieux schémas, de sortir de tous les rôles pour être enfin soi-même, un humain divin multidimensionnel. Plus on accepte notre côté humain et plus le divin en nous se manifeste nous montrant le caractère sacré de tous nos corps. 
Notre corps physique contient l’essence divine, la pulsion de vie qui se manifeste à travers le désir, la joie, le plaisir. Depuis que j’ai accepté de considérer mes corps les plus denses avec respect et que j’appelle mon âme à s’y installer, ma vision de la sexualité, du désir et du plaisir, change totalement. Je me rends compte que malgré ce que je croyais, j’ai une idée de la sexualité assez limitée, frustrée. Comme j’y ai toujours vu le risque de se perdre, d’être abusée, j’ai préférer mettre ça de côté, depuis quelques années. Le problème, c’est qu’en m’amputant d’une part essentielle de ce que je suis, je me retrouve face à un manque, un vide. Les dix ans passés à l’église m’ont pas mal embrouillée. 

La sexualité est quelque chose de naturel qui est une porte d’accès au divin. Nous sommes tous nés de cet acte qu’il ait été voulu, forcé, fait dans l’amour ou non. Chaque être humain est créé à partir d’un orgasme et nait de la fusion du masculin et du féminin. Je précise, après avoir reçu un mail d'une âmie (merci Eve) qui ne manque pas de me donner son avis et qui par là me permet de rectifier, que dans le cas d'un viol, l'orgasme n'est évidemment pas partagé. Cependant, l'homme ou la femme, car les hommes aussi font l'objet de ce genre d'abus, au moins un des deux partenaires ressent une forme d'orgasme même si celui-ci nait de la sensation de dominer. Au niveau de l'âme, les deux protagonistes choisissent ces circonstances particulières pour donner naissance à une autre âme et avoir l'opportunité de sortir des rôles de victimes et de bourreau. Là encore, certains lecteurs vont avoir les cheveux dressés sur leur tête mais c'est ma conviction intime, qui résulte de ma foi en l'humain divin 100% créateur de sa vie. Il est clair que c'est beaucoup plus facile d'accepter le fait de créer quelque chose de positif qu'une situation dramatique, cependant, la notion de responsabilité ne saurait être exclusivement liée aux choix de vie idylliques.
Toute création nait d’un désir manifesté, de l’énergie d’amour canalisée qui se matérialise par l’action. Le processus de création en troisième dimension est bien souvent motivé par son contraire. On désir ardemment quelque chose qui nous manque. C'est là où bien souvent, il nous faut être vigilant et nous situer en mode réceptif pour obtenir ce que nous désirons et ne pas nous focaliser sur la notion de manque. 

Logiquement, la fusion du masculin et du féminin intérieur, en plus de procurer la paix, amène à vibrer, à ressentir des moments d'extase, de bien-être intérieur, proche de l'orgasme. Cet état me permet d'envisager d'aller vers l'autre sans risquer d'en être dépendant puisque je peux trouver une forme de félicité par l'unité créée intérieurement.
 



Je fais des allées et venues entre le jardin et l’appart. Je suis en train d’arracher les haricots secs et cet exercice me remplie d’une joie immense. C’est comme si je récoltais les fruits de ma patience, le tas représente l’abondance que j’accueille maintenant avec joie dans ma vie. La connexion amoureuse à la terre mère m’a guérie d’une multitude de traumas dont je n’ai pas toujours conscience. Mais la guérison est une réalité évidente. L’exemple de la nature est si parlant que j’y ai retrouvé ma source, mon entièreté. J’y ai appris bon nombre d’enseignements à propos de la vie, de la mort, de l’amour, de la sexualité au travers de l’observation des insectes, des fleurs, du processus de croissance, de la semence à la récolte. La terre contient la bibliothèque gigantesque du savoir humain et se connecter à elle permet d’y accéder naturellement. D’éveiller en soi la lumière divine qui remémore tous les savoirs acquis au fil des vies. Quand on se place en observateur, sans juger, on peut voir que tout autour de soi est l’expression du divin manifesté sous différentes formes. Tout est réellement créé à l’image du divin. 
Je me suis connectée à la terre mère et j’ai envoyé de l’amour et de la lumière sur les vies passées où le travail de la terre représentait un asservissement. Faire les choses avec joie, avec amour, en étant conscient de qui on est, permet de canaliser l’énergie de guérison que l’on peut envoyer dans toutes les directions du temps et de l’espace. 
Quand on guérit son enfant intérieur et qu’on le laisse s’exprimer, on redécouvre la notion de plaisir dans les actes les plus simples de la vie. C’est déjà une façon de réintégrer la notion de désir et de plaisir assumés sans culpabilité, sans honte, un premier pas vers l’acceptation de la sexualité dans son aspect purement jouissif. Notre corps physique est constitué de façon à expérimenter l’amour au travers des sens et des organes génitaux. Il semble que l’humain ait évolué dans sa vision de l’amour étape par étape et que nous en soyons rendus à pouvoir le vivre dans l’unité. 
Faire l’amour en conscience au travers de tout ce que nous sommes doit être une magnifique expérience de complétude et de fusion. Puisque la fusion de tout nos corps au niveau individuel amène une forme de complétude, de bien être qui peut aller jusqu’à l’extase, le vivre à deux doit être le summum. J’ai toujours tendance à me projeter dans l’avenir avant même d’avoir complété les étapes de la guérison mais en même temps, c’est une façon d’être toujours en mouvement, de nourrir l’enthousiasme. 
Tant que ça reste une vision et que je ne m’y attarde pas ou que je ne me focalise pas dessus, c’est un moteur d’expansion. 
Bon, mon corps physique demande une pause. J’ai arraché tous les pieds de haricots, les ai triés et rangés en plus de deux heures, la fatigue est là. Je vais interroger mon corps physique à propos de la sexualité. 

Duy Huynh

Une expérience peut être intéressante, c’est d’essayer de ressentir l’effet que me fait la proximité d’un corps masculin. Je vais essayer de le vivre. Je dois aller en courses demain et j’essaierai de m’en souvenir. Quand je croiserais une personne du sexe masculin, peu importe sa forme, je demanderais à mon corps physique sa façon de concevoir la sexualité, le désir et le plaisir. Evidemment concrètement, ça veut dire ressentir ce qui se passe intérieurement en présence de quelqu’un du sexe opposé après avoir posé la question intérieurement. Jusqu’à maintenant, trop de voiles de peur, de culpabilité, de jugement au travers du mental et de ses critères de sélection m’empêchaient de considérer les choses de façon neutre et naturelle. C’est toujours le mental qui se manifeste dans ce genre de situations. Si une peur, la culpabilité ou un autre sentiment négatif vient à l'esprit, il est accompagné de l'émotion correspondante mais si je suis neutre, simplement à l'écoute de mon corps physique que se passera-t-il? C’est une expérience à tenter !   

Photos de ma confection que vous pouvez utiliser à conditions d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr
Peinture de Duy Huynh