Ce
matin, tout va de travers ! Je me dis que c’est normal puisque je libère
la violence de l’énergie masculine distorsionnée en même temps que la
dépendance aux cachets. Je n’en peux plus de vivre derrière ce masque de « tout
va bien », « tout est parfait » quand à l’intérieur, c’est le
chaos. Les énergies bloquées, incomprises et ma façon puérile de croire que je
les canalise par la prise de ces médocs est devenu insupportable. Comme je me
suis habituée à exprimer peu à peu mes émotions sans les falsifier, comme je m’autorise
à être parfois de mauvais poil et que mon entourage est aussi habitué à ces
sautes d’humeur, je me dis que je peux me permettre de lâcher ce qui me fait
paraître cool de 8h à 12h.
Le matin, sous l’effet de ces médocs, un semblant de
paix intérieure m’habite et je suis dans mon monde, protégée par l’apport d’endorphines
chimiques. Puis, quand l’effet des cachets disparaît, je me retrouve à être à
peu près moi-même et bien souvent très irritable. Je ne m’enferme plus chez moi
comme je ne crains plus le regard extérieur. Le fait de s’aimer sans
conditions, de se donner l’amour, autrefois recherché par la reconnaissance extérieure, me permet
de ne plus me soucier de l’approbation des autres. Evidemment je ne suis pas
non plus à éclabousser l’entourage avec mes colères mais au moins, je ne me les
cache plus et ne culpabilise plus si je n’ai pas envie de sourire. Je les accueille
quitte à exploser le temps de la montée puis une fois calmée, je scanne mon
corps physique pour trouver où ça coince.
Il y a
les allers et venues dans les différentes dimensions selon les énergies reçues
de la source, selon les pensées que je nourris et il y a aussi ces variations
énergétiques dues à la prise de médocs. C’est déjà perturbant de changer d’état
d’esprit naturellement alors en rajouter par la prise de produits chimiques...
J’ai établi
un genre de façon de faire, de protocole, dans ce processus de sevrage que j’ai déjà
tenté maintes fois.
Je
commence la journée, depuis quelques temps, par une connexion à la terre mère et au
ciel en ayant préalablement appelé mes chakras à s’aligner de façon à ce que
les énergies masculines et féminines s’embrassent en chacun d’eux et que mon cœur
en soit le directeur. Puis je fais une séance d’EFT que j’adapte selon le
ressenti, les pensées nourries sur le moment. Par exemple, ce matin, ça sera :
« Même si je crois devoir être parfaite et même si j’explose
intérieurement, je m’aime infiniment, je m’accepte comme je suis et je me
pardonne. »
Encore
barrée dans mes pensées, j’ai laissé la chienne sortir alors qu’elle est en
chaleur ! Je me suis énervée sur moi-même et j’ai aussitôt rectifié en me
pardonnant.
Les
cachets forment un genre de carapace qui voile des émotions enfouies qui se
montrent peu à peu. Le sentiment d’exclusion vis-à-vis de ma famille, le rejet
que je vis depuis l’enfance à cause du fait d’être différente, resurgissent. Tout
comme le sentiment d’injustice que ça entraîne, la colère et la tristesse qui
en résulte. Colère envers moi-même pour cette différence. Maintenant que je
sais que c’est ma force, puisque ce qui m’éloigne d’eux, c’est la connaissance
de mes origines divines, je peux accueillir et libérer ces vieux sentiments qui n’ont plus
lieu d’être. Je console l’enfant intérieur qui porte ces blessures passées afin
qu’elles soient désactivées. Je m’adresse aussi à mon âme qui porte depuis de
nombreuses vies, les blessures de rejet, d’abandon, de trahison, l’autorisant à
libérer les émotions correspondantes, que j’offre à ma présence divine.
Hier
soir, j’ai appelé ma famille galactique à se manifester afin de pallier le
sentiment d’être étrangère au sein même de ma famille biologique. En effet, j’ai
téléphoné à ma mère, pensant qu’on était dimanche et comme ma sœur est en
visite chez elle, pour une semaine, j’ai été un peu blessée de ressentir leur
proximité et leur complicité. Vexée d’avoir donné des clefs de mieux être à ma
mère et à ma sœur, pour qu’elles puissent apprécier ce moment et d’en être
exclue. Le sentiment de ne plus servir à rien maintenant alors que la semaine
dernière, l’une comme l’autre sollicitaient implicitement mon aide, m’a plongé
dans l’amertume.
Cette
nuit, l’appel à ma famille galactique a été entendu et au réveil, je me
souviens d’un message d’une femme qui me rappelait ce qu’ils faisaient de l’autre
côté pour m’aider. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir mis sur le tapis l’idée
du couple mais la solitude me pèse en ce moment. Présence divine, viens remplir
ce vide intérieur afin que je retrouve l’autonomie affective et que je puisse
me souvenir que ces sentiments sont là uniquement pour me rappeler de réaliser
l’unité intérieure et de créer le contact avec l’extérieur. Vouloir se sentir complet
peut éloigner du monde or ce n’est pas le but de cette vie ni celui de mon âme.
Je vais
au jardin seule puisque la chienne a fait son tour. Heureusement, elle est
revenue assez vite ce qui me laisse croire qu’elle n’a pas croisé de mâle. J’ai
commencé à m’énerver quand j’ai vu qu’elle était partie puis après m’être
engueulée puis pardonnée, je me suis dit « tant pis si elle se retrouve
pleine, j’aviserais en temps voulu ». Elle était à la porte 2 minutes plus
tard, la truffe dans la gamelle des chats !
J’espère
que je vais arriver à gérer les montées de colère et mettre un peu plus de
tendresse dans mes gestes qui sont d’une rare brutalité. J’y vois l’énergie
yang négative qui cherche à s’exprimer mais comme je ne me prends pas à son
jeu, que je me contente de constater ce qui est, la charge est libérée.
Finalement,
la colère est passée, j’ai utilisé l’énergie pour déboucher l’arrivée d’eau
afin d’arroser. Le fait d’avoir pu me débrouiller seule, sans m’énerver ni
gueuler et d’avoir même été complimentée à demi-mot par le voisin de jardin, m’a
motivée à continuer d’appliquer la technique du lâcher prise des émotions. Je
suis allée chercher la chienne afin qu’elle profite de la fraîcheur pour être
dehors. C’est assez stupide de la « punir » d’avoir suivi son
instinct et profité de mon inattention pour se faufiler en douce par la porte
entre ouverte. J’avoue qu’en ce moment, le fait qu’elle m’énerve avec ses
chaleurs qui n’en finissent pas, me reflète assez l’agacement que j’ai vis-à-vis de mon corps
mental qui ne cesse de cogiter, de ressasser et de vouloir m’embarquer dans des
films de science fiction, des scénarios de victime, des films à trois francs
cinquante...
Je ne
tombe pas dans le piège mais je suis obligée de le calmer fermement avant de le
rassurer. J’ai encore anticipé en vain puisque la matinée a été plutôt agréable
et l’image que m’a renvoyée le voisinage est assez positive. J’ai troqué des
fraises contre des poireaux avec un voisin et donné la cueillette d’hier à un
autre qui a osé m'en demander pour ses petits enfants. Les relations deviennent agréables et de
plus en plus familières. Ma façon d’être nature, cash et simple a contaminé
tout le monde. C’est apréciable de sentir que l’entourage se lâche. Nous avons
prévu de faire une soirée apéro-buffet-bal, vendredi soir. Je vais faire des
affiches pour le quartier, enfin les deux bâtiments et m’occuper des glaces
composées que je me régale à confectionner. Je mettrais quelques bouquets de
fleurs sur les tables, un Dalhia et des petites marguerites par verre et
préparerais une compilation de morceaux de musique que j’aime. Comme mes goûts
sont particuliers, je ferais en sorte de choisir des titres écoutables pour
tous. Tout le monde est invité et j’espère que l’ambiance sera plus festive que
pour l’anniversaire d’Allister le seul gamin du quartier. Enfin, plus
maintenant puisque la « communauté » s’est agrandie d’une petite
fille née cette semaine. Il va devoir apprendre à partager puisque c’est sa
nièce. C’est marrant parce que l’appart où habite ce bébé est celui dont l’ancien
locataire est décédé. Cette fois-ci, nous allons mettre les tables en « U »
pour que ce soit plus convivial.
Je commence à m’intégrer de plus en plus dans
ce groupe de personnes dont chacun est un miroir particulier qui me montre mes
défauts. Je sais ce qu’il me reste à libérer simplement en constatant ce qui m’agace
le plus chez eux. Quand je serais en paix avec chacun, ce sera le signe de l’équilibre
et de l’harmonie intérieurs. J’ai confiance en ma capacité de guérir totalement
même si ça peut sembler inaccessible pour la majorité des gens.
En fait, la
première chose à considérer, c’est si on veut réellement changer, si on est prêt
à lâcher le passé, à se défaire de tout ce qui jusqu’alors, constituait un
genre de cadre sécurisant. Se libérer du connu, comme dit Krishnamurti. Bien que
l’on puisse se sentir à l’aise dans des habitudes et même si elles sont
rassurantes, l’ennui se manifeste tôt ou tard. C’est le signe qu’il est temps
de faire le bilan de sa vie afin de déterminer ce que l’on veut créer. Toutefois,
je ne crie pas victoire trop tôt, comme j’ai souvent tendance à le faire puisqu’une
idée, un désir doit être entendu et approuvé par tous les corps avant que la
réalité ne change concrètement.
Merci à mon âme d’avoir préparé le terrain, de
m’avoir dirigé vers les personnes dont la connaissance partagée me permet de
construire des bases solides et de disposer d’outils concrets et efficace, pour
effectuer ce changement. C’est une mise à nu totale qui va forcément amener au
jour des ombres enfouies dans les profondeurs de l’inconscient mais comme je n’ai plus
peur de moi, je suis assez confiante. En plus, selon la numérologie sacrée, les énergies sont propices au changement puisque la puissance de direction est à l'honneur.
Le fait de regarder ses peurs en face et
de se rendre compte qu’elles ne sont finalement pas si consistantes que cela, est
la découverte qui m’ouvre l’horizon et me donne une grande espérance d’arriver
à guérir totalement du passé proche et plus lointain. Tant que je craignais mes
propres émotions, tant que je ne savais pas comment les gérer, toute tentative
de guérison était vouée à l’échec puisque je me retrouvais vite submergée. J’essayais
de changer en luttant contre mes peurs, en reniant mes ombres qui ne faisaient
qu’amplifier. J’y perdais la santé et l’espoir, retombant dans le rejet de soi,
la culpabilisation. J’ai suffisamment de preuve de l’efficacité de l’amour inconditionnel
de soi, d’outils pour arriver à l’amplifier et de connaissance de soi pour me
passer de soutien extérieur. Cette camisole chimique n’a plus vraiment de
raison d’être. Seules quelques peurs lui donnent sa puissance. Ces peurs étant
reconnues et libérées au fur et à mesure qu’elles se manifestent, tout espoir
est permis. Je suis consciente que ça va demander de l’attention, de la
constance et de la patience mais je ne me fixe pas d’objectif. Je fais comme si
c’était un jeu de connaissance de soi, une recherche de trésors cachés par l’ancienne
façon de concevoir la vie et surtout l’ancien moi.
Pas de but donc pas d’attente,
néanmoins, je me donne la direction, un sens, une orientation. Vers plus de
liberté, plus d’autonomie, de respect de soi et d’authenticité. Plus je
cherchais à m’améliorer et plus j’allais à l’inverse de mon désir. Je me rends
compte que l’acceptation de soi m’a amené naturellement et facilement à changer
certains comportements. Je me passe très bien de viande sans que ce soit une
frustration. Je n’ai pas cherché à devenir végétarienne ni à m’en priver, je
fais selon mon envie et il s’avère que ça ne me dit rien. Le contexte s’y prête
facilement puisque je peux me nourrir au jardin mais je ne me projette pas dans
le futur.
Bon, c’est
l’heure de la sieste, de faire une pause.
Photos de ma confection que vous pouvez utiliser à condition d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr