mercredi 31 juillet 2013

Vague d'amour






Il est rare que j’aie envie d’écrire le soir mais là, je ne peux m’empêcher de témoigner. Jusqu’à maintenant, ce qui était de l’ordre de l’émotionnel s’exprimait en réaction à des situations dérangeantes ou par le constat de petites victoires. Là, je suis envahie par une vague d’amour et de tendresse qui est venue crescendo à mesure que j’ouvrais les mails et lisais les commentaires. Je ne pense plus être en besoin de reconnaissance, bien que le fait de s’exposer en public puisse le laisser croire, mais je dois dire que ces témoignages affectueux me touchent particulièrement au point de ne pas pouvoir y répondre individuellement. Les journées que nous vivons en ce moment sont très intenses mais cette vague d’amour qui me remplit n’est pas vraiment émotionnelle, c’est plus de l’énergie qui se libère de mon cœur. Comme si le fait de m’autoriser à m’aimer, à aimer les autres, et à embrasser la vie avec tout mes corps, mon âme, avait ouvert une vanne. J’ai comme une envie de pleurer, comme si mon cœur s’attendrissait sans que ce soit un mot, une phrase, quelque chose issu du mental, qui l’ait suscité. L’envie de m’éclater dont j’ai parlé dans le précédent message, n’est pas vraiment la même chose que ce que je sentais par le passé. Cette expression signifiait plutôt l’envie de sortir de mon corps, de ma tête, de ma routine, ressentir des sensations fortes pour pallier l’impuissance à gérer et à aimer ma vie. Là, c’est simplement le désir de vivre pleinement en conscience à travers l’amour incarné en tous mes corps. Plus seulement au niveau mental, comme un idéal espéré mais comme quelque chose de réalisable au quotidien.


J’en ai presque un genre de nausée, d’étourdissement, des points de compression dans le crâne. Le fait que j’aie dansé, joué de la musique, chanté, a été libérateur. Au lieu de paniquer, comme ce sont des sensations, des inspirations qui m’ont amenées à avoir envie de vivre pleinement, et non des émotions, le fait d’y répondre avec mes propres moyens, sans chercher à l’extérieur a dû ouvrir encore plus mon cœur. Les émotions qui nous envahissent sont souvent le résultat d’un manque, d’un besoin, d’une peur et pour y répondre nous sommes poussés à aller chercher en dehors de nous quelque chose qui les calmera. Je n’ai pas refoulé ce qui venait par des jugements, par des critiques. J’ai juste constaté que je débordais d’énergie et  je l’ai utilisée pour répondre à mon élan. Ce n’est pas très clair ni facile à expliquer mais c’est très agréable.
Je vais aller bouquiner un peu avant de m’endormir. La lecture me fait l’effet d’un somnifère. Je ne peux guère lire plus d’une page en général !
Je n’ai pas été dévorée par les moustiques ce soir !   


La nuit a été longue, 7h de sommeil ! Bilou, la chatte sauvage qui est le reflet de mon corps émotionnel a dormi avec moi. Les ajustements et guérison de ce précieux corps sont effectives et je comprends encore plus pourquoi j’ai eu besoin de drogues pendant les trois quarts de ma vie. Il y a déjà la nécessité de trouver l’équilibre souffrance/plaisir mais comme je sais avoir eu une vie de moine il semble tout à fait logique que j’ai eu à connaître l’extrême opposé afin de trouver le point zéro au niveau de l’espace temps. Le côté rebelle, anarchiste, provocateur avec pour devise « sexe & drogue & rock n’ roll » prend tout son sens. Il me fallait casser totalement les croyances de sacrifice, de devoir, de souffrance, de bien et de mal, de privation...pour trouver le juste milieu. 
C’était une façon de me déconditionner totalement, jusque dans la chair, jusqu’au cœur des cellules. En sortant de la vision dualiste, les choses prennent un tout autre sens et ce que je qualifiais d’ombre s’avère être un révélateur de lumière.

Le fait d’être obligée de fermer les volets, d’être dans l’obscurité semble faire ressortir mes ombres intérieures et comme je n’ai plus peur de celles-ci, leur repérage devient ludique et la sensation de lâcher du leste est jouissive.
Même la colère finit par révéler la paix et la joie intérieures. Ce jeu que j’effectuais au niveau du mental est beaucoup plus efficace et vivant quand le corps émotionnel y participe. Cette sensation de jouer avec les énergies apporte un sentiment de maîtrise, une gestion du monde intérieur qui donne tout son sens à la vie.
La maîtrise du corps mental, des pensées me donnait l’impression d’être un équilibriste, un funambule qui avançait pas à pas, avec la foi pour filet. 
Dans le cirque de la vie, je deviens jongleuse ! 
Bientôt, je pourrais jouer les trapézistes mais pour ça, il faut un partenaire. 



L’heure de la sieste a sonné ! Malgré la longue nuit, j’ai mon coup de barre habituel. Il faut dire que je n’ai pas arrêté de m’activer depuis le réveil. L’arrosage, les récoltes, le linge, les animaux...Je mangerais après. J’ai prévu un repas de crudités et une soupe de fraises. Tout cru, c’est un cocktail de vitamines qui donne la pêche ! Ravir les sens par les goûts authentiques, les couleurs estivales des légumes et des fruits, les parfums, est une jouissance qui nourrit le corps de vie et régénère les cellules naturellement, c’est de l’amour pur ! Le siège des émotions étant le chakra sacré, ça ne m'étonne pas que ce chakra soit appelé ainsi. Comme elles sont l'accès à l'essence de vie, elles sont précieuses et divines!

Photos de ma confection que vous utiliser à conditions de ne pas les vendre, les modifier et d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr