lundi 29 juillet 2013

Libération, après le corps mental, le corps émotionnel...





Je voulais juste me relaxer mais je me suis endormie. Mon réveil a été assez désagréable parce que c’est la chaleur qui m’en a sorti. En essayant de m’attacher les cheveux pour ne pas les avoir collés dans le cou, j’ai senti de la colère monter. Je me suis dit que c’était bien fort pour un petit souci de coiffure. Puis, j’ai réalisé que je n’avais pas évacué la charge émotionnelle que je retenais depuis l’enfance. 
La plupart des aînés ont un rôle de persécuteur pour les cadets qui leurs volent la vedette. Avec ma sœur, c’était assez violent du fait de l’inceste et je ne répondais pas à ces agressions. Une part de moi savait que ça n’était pas une solution et je préférais m’éloigner, m’isoler, aller vers les animaux. 

La situation d’hier a réveillé l’enfant intérieur et en lui expliquant les choses, mon point de vue actuel sur la vie, en le rassurant, j’ai pu me calmer mentalement. Mais, toutes les émotions de frustration, de colère, de tristesse, n’ont pas été libérées. 

C’est une chose de pouvoir « raisonner » le mental, mais nier tous ce qui a été refoulé sous prétexte qu’il ne faut pas faire de vague, n’est pas bon du tout. 
Il est clair que le raisonnement est nécessaire pour ne pas être en conflit avec l’extérieur mais il faut pouvoir libérer la charge émotionnelle dans l’intimité pour ne pas se retrouver à amplifier un petit truc présent, par des fantômes du passé. 

Alors, j’ai laissé monter la colère. Une boule à l’estomac a grandi, s’est contractée. J’ai respiré profondément, détendu tous les points de crispation dans le corps et des larmes sont sorties d’une façon qui m’a fait vraiment ressentir un soulagement. 




Quelques images venaient en même temps mais surtout un sentiment d’avoir libéré quelque chose d’enfoui, de bien réel et concret qui partait définitivement. 
Je ne dis pas que je n’aurais pas à refaire cet exercice parce que je ne suis pas allée au bout. Je n’ai pas ressenti l’amour de la source mais une paix certaine et le sourire est revenu.

En pensant à cette situation et en sachant que je crée tout ça, je peux voir que mon âme a choisi de guérir en me donnant l’occasion de libérer ces émotions enfouies depuis tant d’années. Ces émotions sont miennes même si ma sœur était très agressive avec moi dans l’enfance. 
Cette coupe de cheveu ratée va me donner l’occasion de recontacter ce passé au niveau du corps émotionnel, jusqu’à ce que mes cheveux aient retrouvé une longueur gérable ou jusqu'à ce que je puisse en rire. Ce qui m’agace, c’est que je ne peux plus les attacher facilement, il me faut mettre des pinces partout pour que ça ressemble à quelque chose. 

Tant que ça me gonflera, ça voudra dire que j’ai encore à laisser mon corps émotionnel se libérer. Cette charge énergétique a besoin d’être évacuée et ce moyen qu’a choisi mon âme me montre que je n’ai plus besoin de créer un drame pour le faire. Que je ne suis pas obligée de passer par une crise brutale, quelque chose de douloureux qui « casse » l’ego, pour m’obliger à considérer les choses à partir du cœur.




Bien souvent, il nous faut être à terre, aller au fond d’une situation pour s’attendrir, laisser le cœur prendre les rênes. Il nous faut être anéanti, abasourdi pour laisser émerger l’amour, par nécessité. Parce qu’on a plus d'autre choix que d’accepter ce qui est, de cesser de vouloir lutter, comprendre, contrôler. 

Merci mon âme de m’amener à guérir sans passer par des moments de désespoir, merci mon mental d’avoir mémorisé la « technique » d’accueil des émotions et de les avoir laissées s’exprimer, merci mon corps émotionnel de ne pas avoir explosé. 

C’est là que je peux voir l’utilité d’affirmer régulièrement le désir d’unité, de parler à mes corps et de leur demander de s’unir. Une fois de plus, je constate qu’il est important de libérer tous les corps. La libération mentale n’est qu’une étape.

Chaque situation que nous vivons est voulue par notre âme et nous permet de guérir si nous acceptons de prendre la responsabilité de ce qui remue en nous, à tous les niveaux. 
Je me répète encore mais c’est pour mieux intégrer. Résumer les choses afin de mieux les mémoriser est une technique efficace. 
Il s’agit de se déconditionner totalement et non de faire diversion ; en appelant la joie quand la tristesse est là mais de laisser cette tristesse s’exprimer totalement afin qu’elle laisse la place à la joie authentique, celle de notre vraie nature, de façon naturelle. La nuance est essentielle ! 




Très agréable surprise, le ciel est tout couvert de nuages gris et j’ai ouvert les volets et les fenêtres en grand ! Le manque de lumière me pesait tout autant que la chaleur. Le thermomètre est descendu à 24°, cool ! J’ai mis le pigeon dans la caisse à chat, sur la fenêtre pour le réhabituer progressivement aux mouvements extérieurs. Un pigeon roucoule et peut-être qu’il appellera sa mère. J’attends de ressentir le moment de lui rendre sa liberté. Il n’est pas bon qu’il s’habitue à être nourri. Je pensais qu’il se baladerait plus dans la maison quand j’ouvre sa porte mais il se contente d’aller d’un coin à un autre. Il sort et reviens de lui-même dans la caisse. Voyons si le goût de la liberté le fait réagir. 

C’est marrant parce que là encore, je peux apprendre de moi-même à travers son comportement. Au niveau spirituel, il y a des similitudes. Si je me nourris de l’extérieur, je suis en « sécurité » mais je ne fais pas vraiment l’expérience de la vie. Si je ne tente pas quelque envolées, je reste enfermée dans ma prison dorée. L’ennui, le besoin de liberté me poussent à aller au-delà de la peur et du besoin de sécurité. 


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr