lundi 15 juillet 2013

Consoler l’enfant intérieur




J’ai enfin pu identifier avec certitude la raison de la colère qui est remontée ces derniers temps. L’enfant intérieur a manifesté ce sentiment avant les coups de fils à ma mère et j’ai laissé sortir cette énergie, ce qui m’a fait du bien. Mais ça n’a pas empêché que la conversation tourne encore au conflit. La tendance à me goinfrer de sucre ses derniers temps aurait pu me mettre la puce à l’oreille ! Je ne me suis jamais vraiment autorisée à exprimer de la colère vis-à-vis de ma mère, de son comportement froid et même si l’adulte que je suis comprend que je crée ma vie, l’enfant reste meurtri et peut se manifester jusqu’à ma mort si je ne le prends pas en charge dans les moments où il a besoin d’être consolé. Je l’appelle l’enfant intérieur mais c’est tout aussi bien la part de moi qui se croit séparée de la source et même mon âme, au début de son voyage, a ressenti cette déchirure qu’elle tente de guérir en s’incarnant dans des conditions qui lui en donneront l’occasion. L’autonomie affective nécessite de prendre en charge ses peines, cette colère qui peut se traduire par un sentiment d’abandon de la source et même en être la cause. Même le christ sur la croix a eu ce sentiment d’être laissé à lui-même. C'est-à-dire que malgré sa conscience d’être un avec la source, il a pu aussi douter et se sentir abandonné. Les blessures vécues à ce moment  étaient telles que le flou est venu en lui. Les douleurs physiques, le rejet, l’abandon, la perte, la souffrance de voir ceux qui l’aimaient souffrir aussi, de devoir les quitter...Des blessures non guéries peuvent être ravivées et nous plonger dans le doute, la tristesse et l'amertume. La puissance des énergies reçues en ce moment est telle qu’elle déboussole complètement. La lumière a toujours le même effet, celui de nous montrer ce qui est en carence, ce qui a besoin d’être guéri, ce qui n’est pas de l’amour en nous.


J’ai eu des sensations d’étouffements pendant la sieste, que j’ai atténués par la respiration ample et profonde. C’était accompagné d’angoisse inexpliquée. J’ai déjà eu ce truc il y a quelques temps pendant le sommeil, ça m’avait carrément réveillée. Sur le moment, je n’ai pas trop cherché à comprendre mais plus à calmer le processus. Je n’ai pas cherché à faire diversion en pensant à quelque chose de gai, j’ai juste laissé cette sensation prendre de la place, s’étaler en moi. Au bout de quelques temps, j’ai fini par somnoler. 
Petit à petit, j’ai repensé au manque affectif maternel dont j’avais souffert enfant et à l’attitude sans compassion de ma mère, qui ravivait la plaie. 
J’ai pris une douche pour me rafraichir et posé mes mains sur mon ventre comme pour rassurer cet enfant intérieur, et je lui ai expliqué que j’étais sa mère, que j’étais là pour prendre soin de lui. Que c’était une chance de pouvoir vivre cette relation et de ne pas attendre de l’extérieur une quelconque approbation, reconnaissance. Que la liberté en résultait, l’indépendance qui permet d’aimer et d’être aimé librement, sans attente, sans manque et sans besoin. Que sa colère était légitime et je l’autorisais à l’exprimer, à l’extérioriser. Qu’il était inutile et douloureux de la faire éclater sur les autres puisque le « but » était de guérir ensemble toutes blessures, de les libérer tranquillement afin de retrouver le lien amoureux qui nous unit, de recréer cette intimité avec tous ce que nous sommes, cette harmonie. Et que finalement, c’était une « chance » de pouvoir le faire dans cette vie. Que notre âme avait bien fait de choisir ces circonstances nous amenant à trouver la paix, et ainsi ne plus être déchiré de l’intérieur. Que par cette réunion, nous retrouvions la connexion à la source, celle-là même qui permet d’agir par amour, par aspirations en suivant le mouvement intérieur de la vie. Notre souveraineté en sera le fruit.
Maintenant en faisant les séances d’EFT j’amplifie l’intention en pensant à cet enfant intérieur, à l’enfant que j’étais. Je l’inclus consciemment dans le processus de guérison, d’acceptation.
J’ai encore envie de dormir ! En ce moment, je me couche tôt et fais une sieste pour compenser le fait de me lever à 5h. Ce sont des moments de soins importants. 

Photos de ma collec' que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr