Depuis
hier soir, des douleurs vives aux poignets me montrent que la libération du
passé s’effectue en profondeur. Une lectrice m’avait parlé du sens des mots et
ça m’avait semblé très juste. « Les poids niés », ça n’est pas par hasard
si la douleur venue de nulle part, puisque je n’ai pas sollicité spécialement ces
parties de mon corps, s’est localisée à ces endroits. Le fait de laisser la
tristesse puis la colère s’exprimer, ont eu pour effet de libérer cette charge
émotionnelle trop longtemps contenue. Le
travail de nettoyage du mental est une première étape nécessaire mais la libération
des émotions est indispensable. C’est sûr que ça n’est pas réjouissant mais
quand on sait que tout ce qui sort est libéré et n’aura donc plus d’impact, ça
peut être motivant. De toute façon, tant que ça reste en soi, notre enfant
intérieur qui a soif de liberté, jouera les troubles fête en influençant notre
comportement.
Hier, j’avais
préparé un texte que j’ai lu sur un site qui parle du problème de l’inceste mais
comme il aborde le problème relationnel familial et définit tout abus, toute
dominance même affective, je n’ai pas osé le publier de peur que l’on croie que
je cherche à "accuser" tout le monde de déviance. Pourtant, il est clair que beaucoup
de relations filiales et même humaines, sont abusives même si la sexualité n’est
pas directement exprimée. Personne n’est à blâmer puisque c’est l’ignorance qui
amène l’incompréhension et les comportements distorsionnés. Si notre société
est si mal en point, c’est par manque de connaissance. Nous avons une idée de l’amour
si faussée qu’il est logique de voir tous les excès et les abus qui proviennent
du besoin insatiable d’aimer. C’est en chacun, le besoin d’amour est vital, il
est ce qui donne une raison d’être à l’humain qui est constitué de cette
énergie, cette essence qui anime toute vie.
Son mode d’expression diffère selon
le règne, selon qu’il soit animal, végétal...ou humain. Selon les cultures, l’éducation,
la façon dont chacun le conçoit. La sexualité est une forme d’expression de l’amour
qui peut être sacrée si celle-ci est vécue à partir du cœur, par un être qui
est dans l’unité, l’harmonie intérieure. Tant que nous n’atteignons pas ce
niveau de compréhension et cette maîtrise, on continue de croire par exemple, qu’être
jaloux est un signe fort d’amour pour l’autre.
Que tout donner est une preuve d’amour.
C’est pourtant un postulat qui amène le déséquilibre. Quand on donne tout, on s’attend
à ce que l’autre en fasse de même et comme ce « don » n’est que l’expression
d’un manque immense, il en résulte une souffrance et un sentiment d’injustice
chez celui qui attend de recevoir et une pression énorme sur celui qui est
censé donner en retour.
Nous
sommes sur terre pour apprendre à reconnaître et à canaliser les énergies. Pour
ce faire, la reconnaissance, l’acceptation de ce que nous sommes en totalité
est nécessaire. Nous savons maintenant que notre essence primordiale est constituée
d’amour et de lumière. Nous avons donc tout en nous pour être complets,
autonomes et souverain. On ne peut donner quelque chose qu’on ne possède pas et
tant qu’on ne trouve pas la source d’amour en soi, on est dans le besoin d’échange
qui très souvent, ressemble à du vol énergétique plutôt qu’à un véritable
échange. Quand c’est le cas, l’énergie est multipliée.
Je parle
de ces choses afin d’apporter un éclairage nouveau sur le sujet de l’amour et
par extension de la sexualité. Mais bien souvent, l’incompréhension amène des
souffrances qui pourraient être évitées simplement par la connaissance.
Il est
donc important d’informer, de mettre de la lumière sur ces sujets si mal
compris et mal vécus. Interdire ou rendre un sujet tabou ne fait que l’alourdir
et amener à toutes sortes de déviances nées de la frustration.
Bon je
copie colle le fameux texte dans l’espoir qu’il sera lu de façon neutre. Mon
seul désir étant d’aborder les sujets qui rendent ce monde infernal par
incompréhension. Je le répète, il n’est pas question d’accuser ou de critiquer
mais de mettre les choses à plat afin d’ouvrir
le débat, d’élargir la conscience sur des sujets qui touchent tout le monde.
Je
sais que je m’adresse à des personnes adultes et responsables, en majorité et
votre foi en ce que vous êtes vous rend capable de transparence et de clarté. L’honnêteté
est aussi essentielle quand on veut comprendre et changer. Force est de
constater que le monde a une perception de l’amour totalement distorsionnée. Mais
rien n’est insoluble et pour construire une société qui vive dans le respect
mutuel et dans la paix, il est nécessaire d’être affranchi. Nous nous sommes
trop longtemps voilé la face et les énergies solaires envoyées en masse, nous
soutiennent dans cette nécessité d’y voir clair et de nettoyer tout ce qui est
vicié.
L’inceste,
parlons-en librement,
message de Claudine de l’association « Soleil
Blanc »
Ce texte
est copié-collé depuis le site « Le Soleil Blanc »
Drame
silencieux, l'inceste est non seulement un crime sexuel, mais également une
agression psychique et émotionnelle grave. C'est la transgression d'une loi
absolue, d'une interdiction fondamentale qui régit tout à la fois la cellule
familiale, la vie dans la société, une règle intangible à la base de toute
civilisation. Commis soit par le père, la mère, frère, sœur, oncle, tante ou
toute personne ayant autorité parentale sur l'enfant, elle ne se limite pas
qu'au viol génital. Des attouchements, des caresses imposées ou exigées, une
trop grande promiscuité à caractère sexuel, le non-respect de l'intimité de
l'enfant, tout cela génère des situations particulièrement destructrices pour
l'enfant. Violé psychiquement et physiquement, l'enfant se retrouve pris en
étau entre l'amour pour les siens et le silence lourd de culpabilité qui lui
est imposé. Les symptômes post-traumatiques sont importants. Sa guérison
passera, entre autre, par la parole : briser la loi du silence pour renaître à
la vie.
Où commence l’inceste ?
L’inceste ne se limite pas au viol génital. Certaines situations ambiguës sont tout aussi destructrices. La victime ne peut mettre de mots sur sa souffrance.
En effet, malgré tout ce qui peut se dire et s’écrire sur le sujet, le public a encore majoritairement comme représentation de l’inceste celle de relations sexuelles entre un père et sa fille.
Dans la réalité, les choses sont autrement plus complexes. Car si l’inceste ne commence pas au viol génital, il ne se limite pas non plus aux relations père-fille.
– Les pères ne sont pas les seuls " abuseurs ". Le sont également des mères, des oncles, des grands-pères, des beaux-pères, des amis intimes de la famille.
– On oublie aussi trop souvent l’inceste entre frère et sœur, qui fait beaucoup plus de ravages qu’on ne le croit.
– L’inceste n’est pas forcément hétérosexuel : il peut être également homosexuel (mère-fille, père-fils).
– Il ne touche pas seulement les enfants " grands ", mais aussi les " petits " – les enfants de moins de 5 ans –, et parfois même les bébés.
Les actes incestueux sont, eux aussi, multiples. Si l’on peut, en effet, violer le sexe ou l’anus d’un enfant, on peut également utiliser sa bouche, sa main, sa peau – en se masturbant sur elle, par exemple –, son regard en s’exhibant devant lui ou en le faisant assister à des scènes sexuelles, ses oreilles en faisant en sorte qu’il
entende les bruits de la chambre parentale, son corps entier, ses émotions et sa sexualité en faisant de lui le " partenaire " de jeux sexuels d’adultes.
Tous ces actes qui n’impliquent pas le viol génital sont pratiqués d’autant plus fréquemment par les parents incestueux que, s’ils laissent dans le psychisme de l’enfant et dans sa sensibilité corporelle des traces indélébiles, ils laissent en revanche son corps indemne de toute " marque " pouvant servir de preuve en justice.
Les “climats incestueux” Mais l’inceste ne se limite pas non plus à cette longue liste d’actes, car, à côté de l’inceste que l’on peut dire " avéré ", il existe tout ce que l’on a coutume de regrouper sous le terme de " climat incestueux ". C’est-à-dire toute une série de comportements – gestes, attitudes, regards, etc. – qui provoquent chez l’enfant ou l’adolescent malaise et angoisse sans qu’il puisse vraiment situer les causes de son mal-être.
De ces " climats incestueux ", on pense souvent qu’ils sont " moins graves ". C’est une erreur : ils sont, en fait, extrêmement destructeurs. Leur caractère flou et imprécis les rend " sans limites ", sans contours définis. L’enfant, et plus tard l’adulte, ne peut donc pas dire : " On m’a fait ça " et se reconnaître, avec un sentiment de légitimité, victime. D’autant que, s’il interpelle l’adulte, celui-ci peut toujours nier : " Mais enfin tu rêves ! Qu’est-ce que tu vas chercher ? ", ou même lui " retourner le compliment " : " Tu as vraiment l’esprit mal placé ! "
De ce fait, ces " climats incestueux " se présentent toujours, en analyse, comme des pièges parfaitement verrouillés. Comment les ouvrir ? En comprenant qu’un certain nombre de critères permettent de définir ces situations.
Une érotisation de la relation
Le premier de ces critères est celui de l’érotisation de la relation parents-enfants : les sentiments qui les unissent ne sont pas chastes. Ils sont fortement teintés de sexualité. Et ce, sans que les uns et les autres en soient forcément conscients.
Cela peut être le fait de parents qui répètent, ainsi, une enfance dans laquelle l’interdit de l’inceste n’a pas été clairement posé. Ils savent consciemment que leur enfant ne peut être pour eux un objet sexuel mais, inconsciemment, ils l’ignorent ou le refusent. Cela donne, par exemple, des pères dont l’attitude face à leur fille est ambiguë. Le désir n’est pas totalement absent des regards qu’ils portent sur elle. Les baisers ont tendance à glisser de la joue à la bouche, les mains à s’attarder, etc.
Mais cela donne aussi bien des mères qui jouent les coquettes avec leur fils adolescent, essayant leurs robes devant lui et cherchant manifestement à provoquer chez lui une " admiration " qui les "narcissise ", qu’elles ne trouvent pas ou ne cherchent pas ailleurs.
L’inceste – sous la forme, en tout cas, du " climat incestueux " – n’est donc pas le seul apanage de quelques monstres égarés. Des centaines d’hommes et de femmes témoignent tous les jours, en analyse, de la façon dont il est venu arrêter le cours de leur existence. Car l’inceste agit sur la vie de la même façon que le froid sur le sang : il la bloque, il la fige.
Pourquoi, néanmoins, le dit-on et, surtout, le sait-on si peu ? Parce que reconnaître cette douloureuse vérité impliquerait que l’on admette trois idées :
– la " répétition " existe.
– la sexualité infantile existe.
– il n’est facile, pour aucun parent, de renoncer à la " possession " de son enfant.
Si l’on acceptait ces trois idées dérangeantes mais salutaires, ces trois idées héritées de l’enseignement de la psychanalyse, on serait sans doute plus à même de donner des repères aux parents et de protéger les enfants. Plus à même de mettre des limites au malheur.
LORSQUE L’ENFANT PROVOQUE
L’enfant cherche toujours inconsciemment – et Freud le souligne – à érotiser sa relation aux adultes. Certains, par exemple, refusent de se laver seul, alors qu’ils savent le faire, parce que l’aide de maman sous la douche à valeur de caresse. D’autres multiplient les " câlins " au-delà du raisonnable en faisant, au besoin, croire à leurs mères culpabilisées qu’ils souffrent d’un manque d’affection. Et, bien sûr, jouent gagnants si la mère en a souffert elle-même dans son enfance, etc.
Cette érotisation de la relation n’a rien de pathologique : l’enfant a envie d’être " tout " pour l’adulte et de tirer de lui, comme de tout ce qui l’entoure, le plus de plaisir possible. Cela fait partie de son développement normal et il ne peut, seul, se mettre des limites. C’est aux adultes de le faire. S’ils ne le font pas, l’enfant devient maître du jeu et trouve tous les moyens pour parvenir à ses fins.
Les non-dits, maîtres silencieux de nos destins
Quelle famille n’a pas ses secrets ? Pourtant, petits ou grands, ils risquent d’engendrer de lourds conflits familiaux et individuels qui pèsent sur plusieurs générations.
Toutes les familles abritent des secrets. Petits ou grands, ils ont toujours des conséquences. Leur gravité réside dans " l’importance du secret, mais aussi dans l’insistance mise en œuvre pour le préserver ", observe le psychanalyste Gilbert Maurey dans son livre “Secret, secrets”, De Boeck université, 1998. Quand le clan familial s’impose le silence sur un événement, communiquer devient finalement impossible. C’est ainsi que, porteurs de nos passés occultés, de nos bouts de mémoire manquants, les secrets de famille deviennent les maîtres silencieux de nombreux destins.
On tait ce dont on a honte Tout ce qui peut entacher l’image qu’une famille a d’elle-même, tout ce qui n’aurait jamais dû exister, tout ce dont on a honte
Le " secret des secrets ", c’est l’inceste.
Briser la loi du silence
Tous les thérapeutes s’accordent sur un point : la révélation du secret ne permet pas d’en guérir. Du moins, n’est-elle pas suffisante. Certains réussissent à s’en sortir par la création artistique ou l’écriture, mais beaucoup ont besoin d’emprunter la voie thérapeutique.
Résilience : le secret de ceux qui s’en sortent
Ils refusent leur rôle de victime passive, ont des rêves fous et de l’humour. Ces blessés de l’âme ont transformé leur souffrance en une rage de vivre.
« Je suis née à l’âge de 25 ans avec ma première chanson », déclarait la chanteuse Barbara, rescapée de l’inceste.
Face aux traumatismes, certains s’en tirent mieux que d’autres. Ils vivent, rient, aiment, travaillent, créent, alors que les épreuves qu’ils ont traversées auraient logiquement dû les terrasser. Par quel miracle ? Cette énigme s’appelle la « résilience ». Les recherches en ce domaine ont débuté dans les années 90, sous l’influence de psychiatres américains spécialistes de la petite enfance, tels Emmy Warner ou John Bowlby.
En France, Boris Cyrulnik a été le premier à s’y atteler. Dans son essai “Un merveilleux malheur”, il s’interrogeait sur les processus de réparation de soi inventés par les rescapés de l’horreur. Dans “Les Vilains Petits Canards”, qui vient de paraître aux éditions Odile Jacob, il montre comment ces processus se mettent en place dès les premiers jours de la vie et permettent de se reconstruire après la blessure
Livres :
• “Te laisse pas faire ! Les abus sexuels expliqués aux enfants” de Jocelyne Robert
• “Le bonheur est toujours possible” de Stefan Vanistendael et Jacques Lecomte
• “Un merveilleux malheur” de Boris Cyrulnik
Où commence l’inceste ?
L’inceste ne se limite pas au viol génital. Certaines situations ambiguës sont tout aussi destructrices. La victime ne peut mettre de mots sur sa souffrance.
En effet, malgré tout ce qui peut se dire et s’écrire sur le sujet, le public a encore majoritairement comme représentation de l’inceste celle de relations sexuelles entre un père et sa fille.
Dans la réalité, les choses sont autrement plus complexes. Car si l’inceste ne commence pas au viol génital, il ne se limite pas non plus aux relations père-fille.
– Les pères ne sont pas les seuls " abuseurs ". Le sont également des mères, des oncles, des grands-pères, des beaux-pères, des amis intimes de la famille.
– On oublie aussi trop souvent l’inceste entre frère et sœur, qui fait beaucoup plus de ravages qu’on ne le croit.
– L’inceste n’est pas forcément hétérosexuel : il peut être également homosexuel (mère-fille, père-fils).
– Il ne touche pas seulement les enfants " grands ", mais aussi les " petits " – les enfants de moins de 5 ans –, et parfois même les bébés.
Les actes incestueux sont, eux aussi, multiples. Si l’on peut, en effet, violer le sexe ou l’anus d’un enfant, on peut également utiliser sa bouche, sa main, sa peau – en se masturbant sur elle, par exemple –, son regard en s’exhibant devant lui ou en le faisant assister à des scènes sexuelles, ses oreilles en faisant en sorte qu’il
entende les bruits de la chambre parentale, son corps entier, ses émotions et sa sexualité en faisant de lui le " partenaire " de jeux sexuels d’adultes.
Tous ces actes qui n’impliquent pas le viol génital sont pratiqués d’autant plus fréquemment par les parents incestueux que, s’ils laissent dans le psychisme de l’enfant et dans sa sensibilité corporelle des traces indélébiles, ils laissent en revanche son corps indemne de toute " marque " pouvant servir de preuve en justice.
Les “climats incestueux” Mais l’inceste ne se limite pas non plus à cette longue liste d’actes, car, à côté de l’inceste que l’on peut dire " avéré ", il existe tout ce que l’on a coutume de regrouper sous le terme de " climat incestueux ". C’est-à-dire toute une série de comportements – gestes, attitudes, regards, etc. – qui provoquent chez l’enfant ou l’adolescent malaise et angoisse sans qu’il puisse vraiment situer les causes de son mal-être.
De ces " climats incestueux ", on pense souvent qu’ils sont " moins graves ". C’est une erreur : ils sont, en fait, extrêmement destructeurs. Leur caractère flou et imprécis les rend " sans limites ", sans contours définis. L’enfant, et plus tard l’adulte, ne peut donc pas dire : " On m’a fait ça " et se reconnaître, avec un sentiment de légitimité, victime. D’autant que, s’il interpelle l’adulte, celui-ci peut toujours nier : " Mais enfin tu rêves ! Qu’est-ce que tu vas chercher ? ", ou même lui " retourner le compliment " : " Tu as vraiment l’esprit mal placé ! "
De ce fait, ces " climats incestueux " se présentent toujours, en analyse, comme des pièges parfaitement verrouillés. Comment les ouvrir ? En comprenant qu’un certain nombre de critères permettent de définir ces situations.
Une érotisation de la relation
Le premier de ces critères est celui de l’érotisation de la relation parents-enfants : les sentiments qui les unissent ne sont pas chastes. Ils sont fortement teintés de sexualité. Et ce, sans que les uns et les autres en soient forcément conscients.
Cela peut être le fait de parents qui répètent, ainsi, une enfance dans laquelle l’interdit de l’inceste n’a pas été clairement posé. Ils savent consciemment que leur enfant ne peut être pour eux un objet sexuel mais, inconsciemment, ils l’ignorent ou le refusent. Cela donne, par exemple, des pères dont l’attitude face à leur fille est ambiguë. Le désir n’est pas totalement absent des regards qu’ils portent sur elle. Les baisers ont tendance à glisser de la joue à la bouche, les mains à s’attarder, etc.
Mais cela donne aussi bien des mères qui jouent les coquettes avec leur fils adolescent, essayant leurs robes devant lui et cherchant manifestement à provoquer chez lui une " admiration " qui les "narcissise ", qu’elles ne trouvent pas ou ne cherchent pas ailleurs.
L’inceste – sous la forme, en tout cas, du " climat incestueux " – n’est donc pas le seul apanage de quelques monstres égarés. Des centaines d’hommes et de femmes témoignent tous les jours, en analyse, de la façon dont il est venu arrêter le cours de leur existence. Car l’inceste agit sur la vie de la même façon que le froid sur le sang : il la bloque, il la fige.
Pourquoi, néanmoins, le dit-on et, surtout, le sait-on si peu ? Parce que reconnaître cette douloureuse vérité impliquerait que l’on admette trois idées :
– la " répétition " existe.
– la sexualité infantile existe.
– il n’est facile, pour aucun parent, de renoncer à la " possession " de son enfant.
Si l’on acceptait ces trois idées dérangeantes mais salutaires, ces trois idées héritées de l’enseignement de la psychanalyse, on serait sans doute plus à même de donner des repères aux parents et de protéger les enfants. Plus à même de mettre des limites au malheur.
LORSQUE L’ENFANT PROVOQUE
L’enfant cherche toujours inconsciemment – et Freud le souligne – à érotiser sa relation aux adultes. Certains, par exemple, refusent de se laver seul, alors qu’ils savent le faire, parce que l’aide de maman sous la douche à valeur de caresse. D’autres multiplient les " câlins " au-delà du raisonnable en faisant, au besoin, croire à leurs mères culpabilisées qu’ils souffrent d’un manque d’affection. Et, bien sûr, jouent gagnants si la mère en a souffert elle-même dans son enfance, etc.
Cette érotisation de la relation n’a rien de pathologique : l’enfant a envie d’être " tout " pour l’adulte et de tirer de lui, comme de tout ce qui l’entoure, le plus de plaisir possible. Cela fait partie de son développement normal et il ne peut, seul, se mettre des limites. C’est aux adultes de le faire. S’ils ne le font pas, l’enfant devient maître du jeu et trouve tous les moyens pour parvenir à ses fins.
Les non-dits, maîtres silencieux de nos destins
Quelle famille n’a pas ses secrets ? Pourtant, petits ou grands, ils risquent d’engendrer de lourds conflits familiaux et individuels qui pèsent sur plusieurs générations.
Toutes les familles abritent des secrets. Petits ou grands, ils ont toujours des conséquences. Leur gravité réside dans " l’importance du secret, mais aussi dans l’insistance mise en œuvre pour le préserver ", observe le psychanalyste Gilbert Maurey dans son livre “Secret, secrets”, De Boeck université, 1998. Quand le clan familial s’impose le silence sur un événement, communiquer devient finalement impossible. C’est ainsi que, porteurs de nos passés occultés, de nos bouts de mémoire manquants, les secrets de famille deviennent les maîtres silencieux de nombreux destins.
On tait ce dont on a honte Tout ce qui peut entacher l’image qu’une famille a d’elle-même, tout ce qui n’aurait jamais dû exister, tout ce dont on a honte
Le " secret des secrets ", c’est l’inceste.
Briser la loi du silence
Tous les thérapeutes s’accordent sur un point : la révélation du secret ne permet pas d’en guérir. Du moins, n’est-elle pas suffisante. Certains réussissent à s’en sortir par la création artistique ou l’écriture, mais beaucoup ont besoin d’emprunter la voie thérapeutique.
Résilience : le secret de ceux qui s’en sortent
Ils refusent leur rôle de victime passive, ont des rêves fous et de l’humour. Ces blessés de l’âme ont transformé leur souffrance en une rage de vivre.
« Je suis née à l’âge de 25 ans avec ma première chanson », déclarait la chanteuse Barbara, rescapée de l’inceste.
Face aux traumatismes, certains s’en tirent mieux que d’autres. Ils vivent, rient, aiment, travaillent, créent, alors que les épreuves qu’ils ont traversées auraient logiquement dû les terrasser. Par quel miracle ? Cette énigme s’appelle la « résilience ». Les recherches en ce domaine ont débuté dans les années 90, sous l’influence de psychiatres américains spécialistes de la petite enfance, tels Emmy Warner ou John Bowlby.
En France, Boris Cyrulnik a été le premier à s’y atteler. Dans son essai “Un merveilleux malheur”, il s’interrogeait sur les processus de réparation de soi inventés par les rescapés de l’horreur. Dans “Les Vilains Petits Canards”, qui vient de paraître aux éditions Odile Jacob, il montre comment ces processus se mettent en place dès les premiers jours de la vie et permettent de se reconstruire après la blessure
Livres :
• “Te laisse pas faire ! Les abus sexuels expliqués aux enfants” de Jocelyne Robert
• “Le bonheur est toujours possible” de Stefan Vanistendael et Jacques Lecomte
• “Un merveilleux malheur” de Boris Cyrulnik
Présidente
de l'association HSF/Le Soleil Blanc
Si nous devons mourir, nous mourrons en défendant nos droits. Sitting Bull
Si nous devons mourir, nous mourrons en défendant nos droits. Sitting Bull
Article
trouvé ici :
Tout ce
qui est dit ici, pose le problème des relations filiales, et les comportements
décrits sont la conséquence de l’incompréhension
Je redis
que c’est un point de vue auquel on n’est pas obligé d’adhérer mais qui peut
amener plus de compréhension sur le sujet des relations affectives humaines. Je
n’ai pas choisi ce texte parmi tant d’autres par hasard. Il n’est pas
accusateur et suffisamment neutre pour être lu.
Bon, je
vais aller arroser le jardin et voir les dégâts que le vent de ces derniers
jours a pu faire. Il semble qu’il se soit calmé tout comme ma colère intérieur
qui fait place à un regain d’amour de soi et de paix. Le nettoyage en
profondeur bien qu’il soit éprouvant sur le moment, devient une libération dès
lors qu’on cesse de le nier, de lutter contre nos émotions dites négatives et
le cadeau qui en découle est magnifique. C’est de l’amour pur !
Les
petites difficultés techniques pour mettre ce texte en ligne me montrent une
résistance intérieure née de la peur de la critique et de celle d’être incomprise
et donc « rejetée ». Eh, l’époque des bûchers est révolue !
J’y vois
là l’occasion de me donner encore plus d’amour et d’écouter mon enfant
intérieur, mon âme, mes émotions, bref, tout ce qui fait que je suis un humain
divin.