Margaret Walty |
Encore
une nuit longue est très active dont il me reste quelques souvenirs. Cette fois-ci,
j’ai assisté en spectatrice, au film d’une vie passée où j’étais sur un énorme
bateau en fer, pendant une tempête très violente. Dans ce chaos, ça courrait de
partout. Je revois la dernière image de ce qui a dû être mon avant passage de l’autre
côté du voile, ma mort. Je ne l’ai pas vue concrètement mais tout
indiquait que c’était la fin de cette vie-là. Je comprends mieux ma relation
étrange à l’eau. Comme une détestation mêlée à un genre d’admiration, de
respect. Je pensais que ce regard venait du fait que mon frère était décédé
mystérieusement puisque les pompiers avaient retrouvé son corps flottant dans la rade de
St Malo six jours après sa disparition inexpliquée. Il m’a fallu beaucoup de
temps pour faire le deuil. Je dirais même que ça date du début de l’année alors
que cet événement traumatisant est arrivé en 1986. Je n’avais pas compris
pourquoi j’avais été le témoin le plus proche de cette catastrophe et restais
engluée dans la culpabilité, le regret de ne pas avoir eu le temps de connaître
mon frère. En effet, je suis partie très tôt de la maison familiale demandant à
être émancipée à seize ans. Déjà, dès le départ de mon père en Afrique au
moment du divorce, je fuguais régulièrement et vivais ma vie de recherche
existentielle au travers de l’usage de toutes sortes de drogues et de relations
amoureuses d’un soir. Je n’avais donc pas eu l’occasion de connaître ce frère
qui était le seul membre de ma famille qui ne m’agressait pas. Maintenant, je
me dis que tout est lié et même si j’ai toujours eu la sensation que cet
événement m’avait poussée plus loin dans mon questionnement à propos de la vie,
de la mort, de l’intérêt et la pertinence de cette existence, il me manquait
beaucoup d'éléments pour en comprendre la profondeur.
Je n’ai
plus aucun doute à propos de ma foi en l’humain divin, au fait que nous soyons
multidimensionnels et je prends enfin au sérieux toutes les visons et les
inspirations que j’ai...Jusqu’au prochain moment où le doute reviendra puisque
la progression n’est pas linéaire. Cependant, à chaque fois, la certitude
prends de plus en plus d’ampleur.
Tant que
j’attendais des "preuves" flagrantes de la réalité de ce que je
recevais, je m’enfermais dans un état précaire oscillant entre doute et
certitude. Depuis que je m’accorde un regard bienveillant et que la confiance
en soi grandit, depuis que je dis oui à tout ce qui me vient sans tenir compte
de la conscience collective, des croyances populaires, ma foi grandit et les
expériences intemporelles et dimensionnelles se multiplient constituant des
éléments qui confirment ma foi.
C’est un peu le processus expliqué dans la
bible où tu fais un pas vers Dieu et il avance de deux vers toi. Le dieu étant
intérieur, c’est en fait la confiance que l’on s’accorde qui constitue ce
premier pas.
Considérant
la connaissance de soi comme l’apprentissage de la musique, cette métaphore est
tout à fait appropriée par l’analogie sons, énergie et le fait de devoir
pratiquer régulièrement la maitrise des énergies. Puisque les sons constituent
premièrement la vibration de toute chose, puisque tout est énergie et que
celle-ci se matérialise en sons, s’exprime en vibration, il reste à pratiquer
la loi de l’amour inconditionnel, énergie primordiale, pour avancer à grand pas
vers la réalisation de soi. Encore une fois, le mot réalisation ne signifie pas
qu’il faille "travailler" dur pour aller vers la perfection mais simplement
accepter d’ouvrir son cœur et cet acte ouvre la conscience à ce que nous sommes
en vérité, des êtres divins "aboutis". Le but du "jeu" étant de réunifier le tout. Passé, présent, avenir, masculin et féminin, ombre et lumière...
Je livre
tel quel ce que je ressens sans chercher à élaborer plus que ça. J’aime les
métaphores pour leur beauté mais la simplicité des mots favorise la
compréhension, la communication et facilite la vie.
Bon, je
fais un break pour aller chercher du pain.
Michael Godard |
Je viens
d’ouvrir le lecteur Windows (fenêtre) Média qui reflète toujours mon inconscient,
mon état d’esprit dans l’instant en sortant une liste aléatoire de titres. La
première chanson, c’est le groupe ABBA, qui fut le seul que j’ai aimé dès l’âge
de 11 ans, allant jusqu’à coller des photos d’eux au mur. Le fait qu’ils
montraient une version du couple révolutionnaire, libre, qui joue ensemble de
la musique, faisant de leur vie un rêve réalisé, d’union amoureuse et libre, me touchait particulièrement.
Bref, à
l’écoute de ce titre, la scène de la tempête est revenue et m’a confirmée que j’étais
alors de nationalité Suédoise ou du moins nordique.
Si j’en
parle, c’est uniquement pour montrer que l’accès à ses vies passées n’est pas
quelque chose d’extraordinaire qui se déroule dans des circonstances spéciales
mais qu’il s’agit plutôt d’être ouvert et attentif aux visions que l’on reçoit.
C’est tout simplement des certitudes malgré l’incongruité de ce qui vient comme
un cheveu sur la soupe. Je dirais même plutôt que c’est la façon dont ça vient
de nulle part qui me pousse à croire que c’est une vision puisque mon mental n’a
aucune référence et ne reproduit donc pas quelque chose de vu, de connu. C’est
là où être ouvert et neuf tel un enfant permet de recevoir sans douter.
Là, c’est
le groupe Beau Dommage qui chante "la complainte du phoque en Alaska", une
fois de plus, on se situe dans le grand nord. Une histoire d'amour "ratée", une séparation pour l'épanouissement d'un des partenaires. Il y a aussi dans mon flashback,
quelque chose comme une grande histoire d’amour interrompue qui a laissé de
grandes frustrations, des regrets, de la culpabilité... Le scénario vécu à la
mort de mon frère, ressemble beaucoup à cette situation, affectivement dans la mesure où il
est partit juste après que nous ayons établi un contact intime, en parlant de
notre enfance commune, à cœur ouvert. Une sensation forte d'inachèvement, revécue très douloureusement, émotionnellement.
La
chanson qui passe en ce moment, "la maison du bonheur" de Francis Lalanne,
me le confirme encore. Bien que mes associations d’idées puissent paraître
farfelues, et tirées par les cheveux, elles me sont logiques et appuyées par la
sensation ressentie en mon cœur et mes tripes.
Le
processus de régression ou de connexion consciente au passé, n’est pas plus
compliqué que cela. Pas de vision entourée de lumières, de fumées, d’un décor
spectaculaire, tout ça c’est de l’ordre de la magie, de l’illusion du cabaret. Plus
c’est compliqué et plus on peut douter de l’origine des visions. Pour résumé, l’association
de la pensée qui peut s’exprimer ou non par une image et le ressenti physique"soudain",
me confirme la véracité de la vision.
Là c’est
Jacques Brel qui chante « Rosa ». Brel, le maître en matière de
victime de l’amour ! Ce n’est pas une critique parce qu’il a canalisé des
énergies féminines pour les hommes en général par sa personnalité sensible. Tout
comme la capacité d’exprimer avec force et vérité, ses émotions. Là encore,
amour frustré.
Celle
qui suit, c’est Victor Jara qui chante "Duerme Negrito", l’histoire d’une femme
qui travaille en esclave pour nourrir son fils et qui du coup n’est presque
jamais avec lui. Dans ma régression, le personnage que je fus reste bloqué dans
la culpabilité d’avoir choisi la carrière de marin pour gagner de l’argent au
dépends de sa vie amoureuse et qui de ce fait est très frustré de ce choix qui
en plus lui a coûté la vie. Il n’est pas sur un sous marin, militaire, je le
vois plus comme un pêcheur au grand large. Les vêtements des personnages sont
ceux de marins. Je laisse venir, sans chercher à susciter quoi que ce soit. Confiante
que si ça revient à ma mémoire, c’est juste qu’il est l’heure de guérir le
passé qui constitue un frein dans mon évolution d’aujourd’hui vers plus de bien-être, d’amour
de soi, de la vie...
Là, c’est Jim Morrison, "Light my fire". Un mélange d’histoire d’amour
chanté par un personnage qui croyait en la réincarnation et qui avait pratiqué
la "sorcellerie" en France avec une femme qui fut sa compagne. Mort prématurée,
tout comme la personne que j’ai incarnée qui ne devait pas avoir plus de vingt
ans. Au passage, mon frère est décédé à cet âge là.
Je peux envisager la
question de la mort, sans plus aucune peur, puisque j’ai la certitude qu’elle
est un passage vers d’autres dimensions de l’être et que la vie est une école,
un apprentissage dans la chair, une matérialisation de la conscience, des
croyances de l’âme.
Ceci explique ma façon qui peut paraître froide, de parler de cet évènement de ma vie, de cette mort qui m'a profondément affectée, il y a plus de vingt ans
Tiens, les Rolling stones "Time is on my side" !
C’est effectivement
ce que je crois profondément, c’est l’heure de la réalisation (compréhension)
de tous les potentiels; de l’unification de tout ce que je suis et de tout ce qui est.
Bon, la
douche agrémentée de lumière blanche, violette, pour une purification de tous
les corps et ensuite, une bonne diffusion de lumière rose de l’amour inconditionnel et
de lumière dorée christique, pour que la journée commence dans les meilleures conditions. J’ai aussi contacté mes
nombreux "moi" afin que mes dons et talents du passé comme du futur se rejoignent
en ce point, en l’instant présent pour que je puisse, dans cette vie, bénéficier
de tous les acquis, pour mon bien-être ainsi que celui de ceux qui m’entourent,
me touchent de près ou de loin.
Encore
Victor Jara, « Te recuerdo Amanda, l’histoire d’un homme tué laissant
son "amoureuse, seule et désespérée!
Et ça continue, Trio "original". No
comment, j’assume ce que je dis, ressens, perçois...
Vous me
direz, mais à quoi ça sert ?
Tout
simplement à comprendre mes aversions, blocages, à amplifier ma foi, ma
confiance en soi et à faire circuler l’amour inconditionnel en moi, dans toutes
les dimensions, époques pour guérir en profondeur, largueur, longueur pour que
demeure l’essence d’amour que je suis. Pour comprendre l’origine de mes peurs,
conditionnements mentaux et comportement contraire à l’amour divin. Pour être
en mesure de réaliser l’unité des apparents contraires, de tout ce que je suis.
Là, il
résulte de cette expérience vécue dans un passé pas si lointain, la
culpabilité, les regrets nés d’un mauvais choix. Argent versus amour. Ce qui
sous-tend la foi en la suprématie de l’argent. Expérience opposée à celle vécue
au travers du moine cloitré qui lui avait fait vœu de chasteté et de pauvreté. Dans
celle du marin, la situation proposée, c’est celle de choisir entre l’amour ou
l’argent. Il y a une légère évolution qui m’amène aujourd’hui à expérimenter la
totalité, le fait d’accueillir tout sans culpabilité ni jugement. De ne pas se
restreindre, se limiter...Et de comprendre finalement que le seul choix
intéressant réside dans le fait de dire Oui à la vie, en totalité, d’être
ouvert à ce qui se présente et de choisir de focaliser sur la joie, l’amour, le
bien-être...
Ce passé
explique pourquoi j’ai beaucoup de mal à me coller sous la douche depuis l’enfance.
Pourquoi je ne peux pas attirer l‘argent à moi comme s’il était" maudit". La
raison pour laquelle je le redistribue systématiquement dès que j’en ai plus
que nécessaire. Il y avait le vœu de pauvreté contracté dans la vie où je fus
moine mais malgré tout, ça continuait de coincer.
L’expérience différente dans
ma relation à l’argent dans ce vécu de marin, représente quasiment un positionnement
opposé, qui confirme le caractère expérimental de la vie dont la culpabilité et
les remords constituent des blocages énergétiques importants. Ces expériences m’ont
amenées aujourd’hui à pouvoir porter un regard neutre sur l’argent. Je sais que
l’énergie est l’essence même de l’être et que celle-ci étant vitale, l’amour divin total, pourvoit
à tout besoin.
Mon rêve
d’ado de vivre d’amour et d’eau fraîche se précise, prend un sens totalement
différent. Je sais aussi que l’amour entre un homme et une femme, n’est pas l’Amour
avec un grand "A" mais que celui-ci étant ma constitution éternelle, il me suffit
de m’aimer sans conditions pour que celle-ci laisse émerger qui je suis en vérité.
Par la fusion de ce qui en moi est complémentaire et non opposé, le masculin et
le féminin, je libère l’androgyne primordial, retrouve l’unité vécue au niveau
de la source, la complétude, l’état qui permet d’aimer spontanément et sincèrement
soi-même et toute vie, sans conditions ni attente, en toute liberté, sans
attaches. La peur de la dépendance affective n’a donc plus de raison d’être. Ce
qui me donne tout loisir d’aimer et d’être aimée sans craindre quoi que ce
soit. C’est un peu résumé mais l’essentiel est dit.
Je garde pour moi certain
détails dont je suis la seule à pouvoir comprendre l’intérêt. Et puis, avoir
son petit jardin secret, c’est aussi de l’amour, du respect de soi. L’authenticité
et la transparence sont une bonne chose mais on risque de diminuer la puissance
créative en recevant les énergies extérieures de doute, de jalousie, qui
amplifie ce qui est en soi, par résonance, bref tout ce qui peut contre carrer ou
pervertir l’intention première.
Sachant cela, je vais m'adresser directement à ce jeune homme que je fus afin de lui demander de libérer la culpabilité, les remords et les regrets. Le remercier pour sa participation dans la compréhension de qui je suis aujourd'hui et pour les bénéfices de son expérience. Lui accorder le repos, le retour à la source en le remerciant d'avoir gardé active cette expérience afin que je puisse la transmuter aujourd'hui par la prise de conscience. Par ce contact, je me libère de cette mémoire et des comportements et fausses croyances qu'elle a induits...
Tout ce
que je viens d’écrire peut sembler léger, manquer d’argumentation, de sérieux, de crédit
mais je ne cherche pas à faire un cours magistral, ni à prouver que j’ai raison,
je ne fais que dire ce que je pense, ressens, honnêtement, en mon nom, et même
en mon seul prénom.
L’intérêt de ma démarche étant de servir d’amplificateur de
foi pour ceux qui vivent le même genre d’expériences ou qui trouveront un écho
dans ces mots, et comme celle-ci est une inspiration profonde de mon âme, je ne
remets plus en question sa pertinence. Bien que ces dernières lignes puissent être
une forme de justification.
Photos de roses du jardin commun, prises au printemps dernier.