Un
éclairage qui détaille bien le processus de la création.
L'amour et la manifestation
Par Simon Leclerc
Écrit le 11
avril 2013
Salutations à tous,
Cela fait quelque temps que je ressens l’élan de partager avec vous ma compréhension du processus de manifestation dans l’incarnation. La capacité de créer sa vie selon ses intentions est la base d’une vie équilibrée. Ce processus est fondamental pour grandir en conscience, en sagesse et en amour. Il est souvent perçu comme un signe de sa capacité à s’aligner avec ses rêves et ses intentions, mais en vérité, il est un principe universel accessible à tous qui vise à affirmer son alliance avec la vie.
Les gens qui ont de la difficulté à transformer leur réalité telle qu’ils le souhaitent se considèrent souvent «désalignés» avec eux-mêmes, comme s’ils étaient incompétents à créer ou séparés de leurs idéaux. Certains s’imaginent aussi qu’il existe une sorte d’agenda secret précieusement gardé par l’âme, qui choisirait unilatéralement et selon ses humeurs d’autoriser ou non une création.
En vérité, nous sommes toujours en train de créer. Même l’absence de création – ou le statu quo si vous préférez – est une création en soi. L’énergie qui est nécessaire pour créer l’inaction et l’impasse est tout aussi considérable en intensité que celle qui est requise pour créer le mouvement. Pour l’Univers, c’est le même déploiement d’énergie. Seule la forme diffère.
Le statu quo
Dans ma vie personnelle, je suis régulièrement confronté à un thème de statu quo qui revient me hanter de façon périodique. Quand il est temps pour moi de créer un changement concret dans ma vie, il m’est relativement facile d’entrer dans la sensation de la nouvelle expérience que je souhaite manifester, processus décrit dans tous les récits qui parlent du sujet. «Se voir comme si c’était déjà réalisé et en ressentir les émotions qui y sont associées» est la description la plus souvent présentée du processus de création dans la matière.
Cependant, le piège pour moi – et pour plusieurs je le crois – est que j’oublie par la suite de soutenir ma création en y unissant l’énergie de ma volonté, associée au chakra du Hara (situé sous le nombril). Imaginant que l’expérience est déjà manifestée quelque part dans l’invisible – ce qui est vrai – je me surprends à l’attendre dans la matière, comme si je n’avais plus rien à faire. En vérité, je suis responsable de soutenir mon rêve jusqu’à sa concrétisation dans ma vie.
Mon vécu m’a appris qu’il me fallait nourrir mes intentions de mon énergie créatrice pour qu’elles se manifestent. «Ne pas s’attacher à la forme ni au comment, mais garder bien vivant la sensation du rêve en soi». Voilà en quelques mots la vision du processus de création. J’imagine un rêve comme un feu de camp que nous sommes invités à alimenter de nos pensées amoureuses et créatrices jusqu’à sa manifestation concrète.
La puissance créatrice
Ce qui permet d’augmenter la sensation de sa puissance créatrice dans l’incarnation est l’amplification de l’énergie du Hara (la volonté) par la respiration consciente. Le chakra du Hara (situé sous le nombril) est le centre d’énergie le plus important du corps physique, car il est à la base de la vie et de l’ancrage de l’âme dans la matière. Le cœur est important certes, mais sans la présence au corps et à l’incarnation, l’énergie de l’amour ne peut circuler librement.
Ma façon d’amplifier l’énergie du Hara en moi est d’inspirer profondément et de façon consciente, pour par la suite effectuer une pause avant d’expirer. Ce processus augmente l’intensité de l’énergie du bas-ventre et me permet de ressentir ma volonté. Une fois cette énergie bien ressentie, l’invitation est de la faire remonter jusqu’au chakra du cœur. La volonté et l’amour ainsi réunis servent de semence universelle pour recevoir la pensée créatrice et l’orientation de l’esprit, associé au 3e œil. La manifestation peut alors prendre concrètement forme dans la matière. Voilà en des termes simples le processus de création présenté.
La respiration soutenue
Pour amplifier la création, il est fondamental d’être bien incarné dans son corps et la respiration profonde et soutenue en est le catalyseur concret. Je constate que beaucoup de gens ont de la difficulté à respirer, maintenant l’air dans le haut du thorax au lieu de le descendre au niveau du Hara. Pour qu’une respiration soit complète, surtout dans un processus d’amplification de la présence à soi, il est important que le bas-ventre se gonfle à chaque inspiration.
Un ami à moi, chanteur professionnel, me disait qu’il était impossible de mal respirer lorsque nous sommes étendus sur le dos. J’ai effectivement constaté ceci et j’ai proposé ce truc aux gens qui ont de la difficulté à descendre leur respiration jusqu’au bas-ventre. En se couchant sur le dos, il est plus facile de «photographier» intérieurement son cycle de respiration et de le reproduire par la suite en position assise ou debout.
Lorsque la respiration et la présence sont alignées avec le processus de création, l’intention est émise avec plus d’intensité et de clarté dans l’Univers. Celui-ci reçoit alors le mandat de la manifester concrètement dans la matière.
Les saboteurs intérieurs
Maintenant que le processus d’amplification de la manifestation est en place, si celle-ci n’a toujours pas lieu, le prochain pas sera de se questionner sur les saboteurs intérieurs qui viennent si souvent accompagner les intentions. Mais quels sont donc ces freins qui s’immiscent dans le processus de manifestation? Car si nous n’arrivons pas à concrétiser un rêve dans notre vie, malgré la conviction que nous accordons au créateur incarné que nous sommes, le problème réside à un niveau plus subtil et bien souvent inconscient.
Tout être humain porte en lui le même pouvoir de création. Aucun être n’est plus privilégié qu’un autre, nous sommes tous égaux, malgré les différences qui existent dans l’expression individuelle de notre essence. Beaucoup de gens souffrent de ne pas parvenir à changer leur vie, mais en vérité, ils sollicitent les mêmes lois universelles que ceux qui y parviennent. Seules les émanations diffèrent. Les «commandes» sont reçues autrement dans l’Univers. Pourquoi?
Le premier et principal obstacle que je rencontre le plus souvent (en moi et que j’observe à travers ma pratique d’accompagnement) est associé à la sensation d’indignité si amplement partagée par les individus de nos sociétés contemporaines. Comprenons ensemble qu’il est impossible d’affirmer sa légitimité à transformer sa vie selon ses idéaux, tout en portant en soi la sensation de ne pas le mériter. Ces deux expressions sont contradictoires. Pour qu’un être s’autorise à changer sa vie, il doit d’abord s’en donner la permission et souvent, sa sensation d’indignité l’amènera à s’en refuser l’accès. Consciemment, l’être émettra l’intention de créer un changement dans sa vie, et il viendra ensuite l’annuler inconsciemment.
Vouloir être aimé
Nous apprenons très tôt dans la vie à rechercher la reconnaissance extérieure des autres pour nous sentir aimés et reconnus. Vouloir être aimé est un besoin fondamental et naturel. Si un être apprend en bas âge qu’il sera davantage accepté s’il agit de telle ou telle manière, son envie d’être apprécié l’amènera à adopter ce comportement, même si celui-ci ne correspond pas à sa nature profonde. L’envie d’être aimé est plus forte que tout, elle est à la base de l’existence et est associée à la pulsion fondamentale de vie.
En parallèle, quand un être grandi dans un environnement où il se sent aimé et accueilli inconditionnellement, il peut alors se questionner sur sa véritable nature. «Qui suis-je?» devient alors la question fondamentale à laquelle il sera invité à répondre. Puisque ses bases ne seront pas remises en question si la réponse n’est pas socialement satisfaisante, toutes les options seront alors envisagées. Il est totalement ouvert, sans aucun filtre ni résistance. C’est alors qu’il sera lumineusement guidé vers la découverte de lui-même, au lieu d’apprendre à s’adapter à ce que l’on attend de lui.
De son côté, l’être qui grandit dans un environnement où il apprend qu’il sera aimé sous certaines conditions, apprend à s’accorder l’amour uniquement s’il correspond aux standards demandés. Il devient alors exigeant envers lui-même, s’imposant des réussites et des performances qui lui offriront une sensation illusoire d’être aimé et reconnu par les autres. Et dès que sa réussite s’estompera, il perdra sa reconnaissance sociale et l’estime artificiellement reçue.
Les troubles alimentaires
Dans ma pratique d’accompagnement, j’ai eu à me pencher sur le phénomène surprenant des troubles alimentaires – généralement associés aux adolescentes – et j’ai pu constater que la source de ce désordre est souvent liée à un insatiable besoin de performance sociale. Dans les cas que j’ai observés, j’ai en effet noté qu’un déclencheur était lié à une réussite sociale spécifique (sportive ou autre) qui n’avait pas été reconnue par un parent ou une figure respectée.
L’adolescente a interprété à ce moment que peu importe les efforts qu’elle mettra pour performer – et être aimé, ne l’oublions pas – ce ne sera jamais suffisant. Elle dirige alors cette exigence vers son propre corps, le contrôlant au point de restreindre ses besoins vitaux. Le contrôle alimentaire devient alors l’ultime moyen de performer, et il est l’une des expressions des carences reliées à l’amour. Je ne détiens évidemment pas la vérité sur le sujet, mais les cas qui m’ont été présentés avaient cette particularité.
Répondre aux attentes
Bien sûr, les besoins de performer socialement pour être reconnu et aimé ne conduisent pas tous à des cycles autodestructeurs, mais ils ont un effet indéniable sur l’équilibre d’un être humain. Ce ne sont pas les seuls facteurs qui influencent l’autorisation et la permission qu’un être s’accorde à créer, mais ils ont un rôle important à jouer, car à la base, nous voulons tous être aimés. Si l’amour inconditionnel n’est pas au rendez-vous, nous nous contenterons alors d’un amour conditionnel qui nous amènera à vouloir répondre aux attentes de notre entourage pour être aimé, au lieu de chercher à mieux nous découvrir.
C’est là tout le drame de l’amour conditionnel qui accompagne l’évolution des humains dans nos sociétés. Et nous ne pouvons blâmer nos ancêtres pour ceci, car ils nous ont offert ce qu’ils ont reçu. C’est à nous de comprendre le mirage que représente l’amour conditionnel et de le transformer en sa plus pure expression, devenant alors un véritable moteur d’évolution pour tous. Accueillir inconditionnellement chaque être humain dès sa naissance est à la base de l’équilibre d’une société évoluée. Nous ne pouvons entrer dans le Nouveau Monde sans cette assise fondamentale si essentielle à la vie humaine.
Retrouver notre équilibre
En même temps, de reconnaître les carences affectives et les comportements sociaux que l’amour conditionnel a entraînés est fondamental pour retrouver notre équilibre. «Partir d’où on est et non d’où on aimerait être», voilà une clé importante dans l’évolution. Cela demande du courage, car les résistances sont importantes, mais cette étape est fondamentale pour grandir. Beaucoup d’êtres se perdent à nier des vérités sur eux-mêmes pour tenter de se convaincre qu’ils sont autre chose. Et ils n’arrivent justement pas à incarner cette autre chose, car ils réagissent à ce qu’ils ne veulent pas être, au lieu de manifester ce qu’ils sont. Ils se coincent ainsi dans une spirale dualiste d’eux-mêmes dans laquelle les illusions les maintiennent prisonniers.
Les exemples de ceci sont nombreux et je vous en donne quelques-uns, m’aidant moi aussi à me rappeler ce que je cherche à intégrer en moi :
Cela fait quelque temps que je ressens l’élan de partager avec vous ma compréhension du processus de manifestation dans l’incarnation. La capacité de créer sa vie selon ses intentions est la base d’une vie équilibrée. Ce processus est fondamental pour grandir en conscience, en sagesse et en amour. Il est souvent perçu comme un signe de sa capacité à s’aligner avec ses rêves et ses intentions, mais en vérité, il est un principe universel accessible à tous qui vise à affirmer son alliance avec la vie.
Les gens qui ont de la difficulté à transformer leur réalité telle qu’ils le souhaitent se considèrent souvent «désalignés» avec eux-mêmes, comme s’ils étaient incompétents à créer ou séparés de leurs idéaux. Certains s’imaginent aussi qu’il existe une sorte d’agenda secret précieusement gardé par l’âme, qui choisirait unilatéralement et selon ses humeurs d’autoriser ou non une création.
En vérité, nous sommes toujours en train de créer. Même l’absence de création – ou le statu quo si vous préférez – est une création en soi. L’énergie qui est nécessaire pour créer l’inaction et l’impasse est tout aussi considérable en intensité que celle qui est requise pour créer le mouvement. Pour l’Univers, c’est le même déploiement d’énergie. Seule la forme diffère.
Le statu quo
Dans ma vie personnelle, je suis régulièrement confronté à un thème de statu quo qui revient me hanter de façon périodique. Quand il est temps pour moi de créer un changement concret dans ma vie, il m’est relativement facile d’entrer dans la sensation de la nouvelle expérience que je souhaite manifester, processus décrit dans tous les récits qui parlent du sujet. «Se voir comme si c’était déjà réalisé et en ressentir les émotions qui y sont associées» est la description la plus souvent présentée du processus de création dans la matière.
Cependant, le piège pour moi – et pour plusieurs je le crois – est que j’oublie par la suite de soutenir ma création en y unissant l’énergie de ma volonté, associée au chakra du Hara (situé sous le nombril). Imaginant que l’expérience est déjà manifestée quelque part dans l’invisible – ce qui est vrai – je me surprends à l’attendre dans la matière, comme si je n’avais plus rien à faire. En vérité, je suis responsable de soutenir mon rêve jusqu’à sa concrétisation dans ma vie.
Mon vécu m’a appris qu’il me fallait nourrir mes intentions de mon énergie créatrice pour qu’elles se manifestent. «Ne pas s’attacher à la forme ni au comment, mais garder bien vivant la sensation du rêve en soi». Voilà en quelques mots la vision du processus de création. J’imagine un rêve comme un feu de camp que nous sommes invités à alimenter de nos pensées amoureuses et créatrices jusqu’à sa manifestation concrète.
La puissance créatrice
Ce qui permet d’augmenter la sensation de sa puissance créatrice dans l’incarnation est l’amplification de l’énergie du Hara (la volonté) par la respiration consciente. Le chakra du Hara (situé sous le nombril) est le centre d’énergie le plus important du corps physique, car il est à la base de la vie et de l’ancrage de l’âme dans la matière. Le cœur est important certes, mais sans la présence au corps et à l’incarnation, l’énergie de l’amour ne peut circuler librement.
Ma façon d’amplifier l’énergie du Hara en moi est d’inspirer profondément et de façon consciente, pour par la suite effectuer une pause avant d’expirer. Ce processus augmente l’intensité de l’énergie du bas-ventre et me permet de ressentir ma volonté. Une fois cette énergie bien ressentie, l’invitation est de la faire remonter jusqu’au chakra du cœur. La volonté et l’amour ainsi réunis servent de semence universelle pour recevoir la pensée créatrice et l’orientation de l’esprit, associé au 3e œil. La manifestation peut alors prendre concrètement forme dans la matière. Voilà en des termes simples le processus de création présenté.
La respiration soutenue
Pour amplifier la création, il est fondamental d’être bien incarné dans son corps et la respiration profonde et soutenue en est le catalyseur concret. Je constate que beaucoup de gens ont de la difficulté à respirer, maintenant l’air dans le haut du thorax au lieu de le descendre au niveau du Hara. Pour qu’une respiration soit complète, surtout dans un processus d’amplification de la présence à soi, il est important que le bas-ventre se gonfle à chaque inspiration.
Un ami à moi, chanteur professionnel, me disait qu’il était impossible de mal respirer lorsque nous sommes étendus sur le dos. J’ai effectivement constaté ceci et j’ai proposé ce truc aux gens qui ont de la difficulté à descendre leur respiration jusqu’au bas-ventre. En se couchant sur le dos, il est plus facile de «photographier» intérieurement son cycle de respiration et de le reproduire par la suite en position assise ou debout.
Lorsque la respiration et la présence sont alignées avec le processus de création, l’intention est émise avec plus d’intensité et de clarté dans l’Univers. Celui-ci reçoit alors le mandat de la manifester concrètement dans la matière.
Les saboteurs intérieurs
Maintenant que le processus d’amplification de la manifestation est en place, si celle-ci n’a toujours pas lieu, le prochain pas sera de se questionner sur les saboteurs intérieurs qui viennent si souvent accompagner les intentions. Mais quels sont donc ces freins qui s’immiscent dans le processus de manifestation? Car si nous n’arrivons pas à concrétiser un rêve dans notre vie, malgré la conviction que nous accordons au créateur incarné que nous sommes, le problème réside à un niveau plus subtil et bien souvent inconscient.
Tout être humain porte en lui le même pouvoir de création. Aucun être n’est plus privilégié qu’un autre, nous sommes tous égaux, malgré les différences qui existent dans l’expression individuelle de notre essence. Beaucoup de gens souffrent de ne pas parvenir à changer leur vie, mais en vérité, ils sollicitent les mêmes lois universelles que ceux qui y parviennent. Seules les émanations diffèrent. Les «commandes» sont reçues autrement dans l’Univers. Pourquoi?
Le premier et principal obstacle que je rencontre le plus souvent (en moi et que j’observe à travers ma pratique d’accompagnement) est associé à la sensation d’indignité si amplement partagée par les individus de nos sociétés contemporaines. Comprenons ensemble qu’il est impossible d’affirmer sa légitimité à transformer sa vie selon ses idéaux, tout en portant en soi la sensation de ne pas le mériter. Ces deux expressions sont contradictoires. Pour qu’un être s’autorise à changer sa vie, il doit d’abord s’en donner la permission et souvent, sa sensation d’indignité l’amènera à s’en refuser l’accès. Consciemment, l’être émettra l’intention de créer un changement dans sa vie, et il viendra ensuite l’annuler inconsciemment.
Vouloir être aimé
Nous apprenons très tôt dans la vie à rechercher la reconnaissance extérieure des autres pour nous sentir aimés et reconnus. Vouloir être aimé est un besoin fondamental et naturel. Si un être apprend en bas âge qu’il sera davantage accepté s’il agit de telle ou telle manière, son envie d’être apprécié l’amènera à adopter ce comportement, même si celui-ci ne correspond pas à sa nature profonde. L’envie d’être aimé est plus forte que tout, elle est à la base de l’existence et est associée à la pulsion fondamentale de vie.
En parallèle, quand un être grandi dans un environnement où il se sent aimé et accueilli inconditionnellement, il peut alors se questionner sur sa véritable nature. «Qui suis-je?» devient alors la question fondamentale à laquelle il sera invité à répondre. Puisque ses bases ne seront pas remises en question si la réponse n’est pas socialement satisfaisante, toutes les options seront alors envisagées. Il est totalement ouvert, sans aucun filtre ni résistance. C’est alors qu’il sera lumineusement guidé vers la découverte de lui-même, au lieu d’apprendre à s’adapter à ce que l’on attend de lui.
De son côté, l’être qui grandit dans un environnement où il apprend qu’il sera aimé sous certaines conditions, apprend à s’accorder l’amour uniquement s’il correspond aux standards demandés. Il devient alors exigeant envers lui-même, s’imposant des réussites et des performances qui lui offriront une sensation illusoire d’être aimé et reconnu par les autres. Et dès que sa réussite s’estompera, il perdra sa reconnaissance sociale et l’estime artificiellement reçue.
Les troubles alimentaires
Dans ma pratique d’accompagnement, j’ai eu à me pencher sur le phénomène surprenant des troubles alimentaires – généralement associés aux adolescentes – et j’ai pu constater que la source de ce désordre est souvent liée à un insatiable besoin de performance sociale. Dans les cas que j’ai observés, j’ai en effet noté qu’un déclencheur était lié à une réussite sociale spécifique (sportive ou autre) qui n’avait pas été reconnue par un parent ou une figure respectée.
L’adolescente a interprété à ce moment que peu importe les efforts qu’elle mettra pour performer – et être aimé, ne l’oublions pas – ce ne sera jamais suffisant. Elle dirige alors cette exigence vers son propre corps, le contrôlant au point de restreindre ses besoins vitaux. Le contrôle alimentaire devient alors l’ultime moyen de performer, et il est l’une des expressions des carences reliées à l’amour. Je ne détiens évidemment pas la vérité sur le sujet, mais les cas qui m’ont été présentés avaient cette particularité.
Répondre aux attentes
Bien sûr, les besoins de performer socialement pour être reconnu et aimé ne conduisent pas tous à des cycles autodestructeurs, mais ils ont un effet indéniable sur l’équilibre d’un être humain. Ce ne sont pas les seuls facteurs qui influencent l’autorisation et la permission qu’un être s’accorde à créer, mais ils ont un rôle important à jouer, car à la base, nous voulons tous être aimés. Si l’amour inconditionnel n’est pas au rendez-vous, nous nous contenterons alors d’un amour conditionnel qui nous amènera à vouloir répondre aux attentes de notre entourage pour être aimé, au lieu de chercher à mieux nous découvrir.
C’est là tout le drame de l’amour conditionnel qui accompagne l’évolution des humains dans nos sociétés. Et nous ne pouvons blâmer nos ancêtres pour ceci, car ils nous ont offert ce qu’ils ont reçu. C’est à nous de comprendre le mirage que représente l’amour conditionnel et de le transformer en sa plus pure expression, devenant alors un véritable moteur d’évolution pour tous. Accueillir inconditionnellement chaque être humain dès sa naissance est à la base de l’équilibre d’une société évoluée. Nous ne pouvons entrer dans le Nouveau Monde sans cette assise fondamentale si essentielle à la vie humaine.
Retrouver notre équilibre
En même temps, de reconnaître les carences affectives et les comportements sociaux que l’amour conditionnel a entraînés est fondamental pour retrouver notre équilibre. «Partir d’où on est et non d’où on aimerait être», voilà une clé importante dans l’évolution. Cela demande du courage, car les résistances sont importantes, mais cette étape est fondamentale pour grandir. Beaucoup d’êtres se perdent à nier des vérités sur eux-mêmes pour tenter de se convaincre qu’ils sont autre chose. Et ils n’arrivent justement pas à incarner cette autre chose, car ils réagissent à ce qu’ils ne veulent pas être, au lieu de manifester ce qu’ils sont. Ils se coincent ainsi dans une spirale dualiste d’eux-mêmes dans laquelle les illusions les maintiennent prisonniers.
Les exemples de ceci sont nombreux et je vous en donne quelques-uns, m’aidant moi aussi à me rappeler ce que je cherche à intégrer en moi :
- Vouloir projeter extérieurement une confiance en soi pour compenser une insécurité chronique.
- Proclamer son indépendance et son autonomie pour camoufler un manque de confiance en la vie et une peur du manque.
- Vouloir être gentil à tout prix pour s’assurer d’être aimé et apprécié de tous, tout en réagissant fortement aux impolitesses sociales. Mais cette gentillesse excessive camoufle une violence envers soi (à vouloir plaire à tout prix, on ne se respecte plus) et c’est ce qui est attiré extérieurement.
Ces comportements dualistes se retrouvent partout dans
nos vies personnelles et souvent, je constate que ce qui nous empêche de
transformer un élément de notre quotidien est que nous jugeons son opposé.
Pourtant, un principe très simple d’évolution stipule que l’on ne peut pas
transformer ce que l’on juge.
Les lunettes
Il y a quelque temps de cela, j’ai émis l’intention de m’acheter une nouvelle paire de lunettes fumées, car mes anciennes étaient brisées. Dans les 15 minutes qui ont suivi l’émission de mon intention, j’ai reçu une contravention d’excès de vitesse en voiture. Quand j’ai questionné mon âme sur le sujet, la seule chose que je recevais était que c’était en lien avec les lunettes, mais je ne comprenais pas pourquoi.
Deux semaines plus tard, j’ai trouvé les lunettes de mon choix dans une boutique spécialisée et je les ai achetées. Dans les 30 minutes qui ont suivi mon achat, j’ai reçu une petite pierre dans mon pare-brise de voiture et j’ai dû le faire réparer. J’ai donc reçu une contravention après avoir eu simplement l’intention d’acheter des lunettes fumées, et j’ai brisé mon pare-brise après l’avoir fait concrètement. Je me suis mis à avoir peur de mon achat, ne comprenant pas ce qu’il recelait. J’avoue que j’étais bien embêté.
Quand j’ai pris le temps de méditer sur le thème, je me suis rappelé mon adolescence. À cette époque, ma famille expérimentait une période de manque importante alors que mon père a vécu une faillite et que nous avons perdu la maison familiale. Durant cette période, je cherchais les moyens de sortir de cette situation. Je rêvais d’abondance et de biens luxueux pour camoufler une condition difficile que nous vivions. Je ne voulais pas ressentir ni accueillir ma sensation d’impuissance.
Un symbole absolu
Je me souviens qu’à cette époque, des lunettes fumées de luxe de marque Vuarnet, vendues à un prix élevé, venaient d’apparaître sur le marché. Elles me fascinaient et j’enviais tous ceux et celles qui en possédaient. Elles étaient pour moi le symbole absolu d’une abondance retrouvée. Mais sans m’en rendre compte, leurs présences inscrivaient inconsciemment en moi un malaise profond que je me refusais de ressentir.
Devenu adulte, alors que ma relation avec l’abondance et le manque s’est transformée et que mes besoins se sont épurés, j’ai tout de même continué d’acheter des lunettes qui me plaisaient. Pour moi, c’était une façon d’affirmer ma liberté retrouvée et de me sentir bien. Mais sans m’en rendre compte, j’ai inconsciemment associé les lunettes fumées au déni de la détresse matérielle que je vivais à mon adolescence. Avoir des lunettes fumées «de luxe» représentait pour moi le moyen de compenser pour le drame que je vivais à cette époque et que je ne voulais pas accueillir. En occultant cette expérience difficile pour «me réfugier» dans une illusion d’abondance, j’ai rejeté cet aspect de ma vie pour lequel je n’étais pas en paix. Par la suite, dès que j’ai voulu acheter les lunettes, qui représentaient concrètement ce déni dans la matière, la vie s’est chargée de me refléter ma mémoire inconsciente.
Dès que j’ai conscientisé l’expérience et que j’ai ramené le tout dans l’amour au niveau du cœur (et que j’ai ri un grand coup, je dois l’admettre), tout s’est arrêté. Le «mauvais sort» s’est dissipé.
La conscience et l’amour
La vie se charge à tout moment de notre évolution. Elle nous invite à tout ramener à l’amour. Certains verraient dans mon anecdote une forme d’acharnement ou de mauvais sort de la vie. Mais si nous observons avec attention, nous comprenons qu’au contraire, il s’agit plutôt de l’expression de l’amour en mouvement. Tout cherche à revenir à nous par «la porte de la conscience et de l’amour».
Dès que nous devenons conscients des éléments de notre vie et que nous nous ouvrons à l’amour, toutes les transformations et les guérisons deviennent possibles. Il suffit d’un regard éveillé pour que la vie devienne alors notre plus grand maître enseignant.
«Conscience et amour» sont les deux énergies qui ont permis de créer les Univers et les mondes matériels. Ces énergies réunies permettent à tout ce qui est de revenir à la neutralité, au-delà de la dualité, et de créer notre vie selon nos intentions véritables.
Souhaiter l’abondance pour compenser la sensation de manque dans sa vie, vouloir vivre à la campagne parce que la ville ne nous est plus supportable, souhaiter la paix parce que la guerre nous apparaît intolérable – ce sont tous des manifestations d’une dualité qui nous maintient prisonniers. Pourquoi? Parce qu’alors, la création n’est pas orientée vers ses buts et idéaux, elle est plutôt une fuite d’un état qui nous perturbe. Au lieu de créer ce que notre cœur souhaite, la vie nous présentera l’élément qui cherche notre amour, celui qui est source de déséquilibre en nous. Certains y verront là «l’œuvre du diable», mais en vérité c’est l’amour en mouvement qui agit. Celui-ci ne permet pas que des aspects de nous soient maintenus dans l’ombre de nous-mêmes, puisqu’ultimement, tout cherche à revenir à l’amour, à l’unité.
La neutralité
Si nous sommes attentifs aux pulsions de vie en nous, nous comprenons que pour créer dans la dualité, il faut retrouver une forme de neutralité dans nos intentions, un équilibre. On ne peut pas transformer ce que l’on juge. Si je juge une situation, je n’arriverai pas à la changer parce qu’elle me sort d’un état d’équilibre quand je la rencontre. Avant de souhaiter la transformer, l’invitation sera alors de retrouver une paix face à ce qui me perturbe. Ensuite – et seulement ensuite – il me sera possible de transformer la situation.
Les Maîtres enseignent la gratitude, car ils savent que cet état d’être prédispose les humains à transformer leur vie. Par la gratitude, nous arrivons à dynamiser ce qui manque de vitalité dans notre vie, et ainsi, à le ramener vers l’équilibre énergétique, le point zéro de toute manifestation.
Les peurs
Beaucoup d’êtres croient que leurs peurs les empêchent d’avancer, de changer des choses dans leur vie. La peur fait partie de la vie, elle n’est pas l’ennemie à combattre. Elle accompagne l’évolution dans la matière et est un puissant moteur de transformation.
En vérité ce n’est pas la peur qui est le problème, mais l’inaction qu’elle entraîne chez les gens. La peur en soi est une émotion comme une autre, elle est associée à l’absence d’amour. Quand l’amour revient, la peur s’efface. Mais lorsque celle-ci se présente, beaucoup de gens choisissent d’attendre qu’elle s’estompe avant de bouger. Et en parallèle, ils observent d’autres gens de leur entourage qui semblent avancer et ils envient leur apparente absence de peur. Mais en vérité ce n’est pas qu’ils n’en ont pas, ils ont seulement choisi d’avancer malgré la peur ressentie, ce qui revient à ne pas l’alimenter.
La peur et les doutes font partie de la vie dans l’incarnation. Le défi pour chacun est de devenir maître de ses états et de retrouver une neutralité sur son parcours terrestre. La vie devient alors un véritable laboratoire d’expérimentation où tout devient possible. La pensée est reçue avec force et puissance dans l’Univers, et celui-ci nous renvoie l’écho de notre création dans la matière. Le «comment» ne nous appartient plus, mais nous avons la responsabilité d’émettre l’intention première et de maintenir notre rêve vivant. Par la suite, la création infinie de l’Univers se met en branle et nous surprendra de ses merveilles.
Le « château »
Je terminerai en disant que tout être a la capacité de créer un «château en Espagne» s’il aligne les lois universelles et sa propre volonté dans cette direction. Mais l’ennui est que le mental n’arrivera pas à accepter cette idée si elle est trop éloignée de sa réalité. En d’autres termes, avoir des rêves «réalistes et réalisables» facilite leur concrétisation. Et un pas à la fois, le «château en Espagne» pourra se manifester, en débutant d’abord par une vision accessible et acceptable par l’être humain incarné.
Dès que l’être accepte la possibilité d’une création, le processus se met en branle. Si les saboteurs ne viennent pas l’annuler en cours de route, elle se manifestera, sans savoir comment. Mais elle sera.
Dans le projet d’éco-communauté que nous avons initiée dans ma région avec un ami, j’ai eu à signer une offre d’achat pour un montant très important que je n’avais pas en ma possession. À cette époque, j’avais des actions dans une compagnie et dans la semaine avant la signature, mon ancien patron m’a appelé pour me dire que l’entreprise était en vente et que mes actions prendraient de la valeur. Cette information m’a amené à accepter de signer l’offre d’achat qui était payable 6 mois plus tard, car j’y ai vu là un signe de la vie. Et dans l’intervalle, la vente des actions n’a finalement jamais eu lieu et leur valeur s’est avérée nulle.
Puisque le «comment» ne nous appartenait pas et que j’avais choisi d’avancer vers mon rêve, la vie nous a amené de nouveaux collaborateurs qui ont cru et soutenu le projet avec nous, et nous avons pu acheter la terre au moment venu. La vie a utilisé le prétexte des actions pour que mon mental accepte la possibilité, même si par la suite le scénario s’est modifié. J’aurais pu m’accrocher au scénario original, mais j’ai choisi d’accueillir les autres versions qui se sont présentées par la suite.
La magie de la vie
Cette expérience m’a appris que le comment ne nous appartient pas. Seule l’intention importe. Pour le reste, c’est la magie de la vie qui se charge de nous combler de son or. L’abondance est partout autour de nous. La nature ne connaît pas le vide. Lorsqu’une forêt est coupée, l’Univers ne pleure pas, il est occupé à remplir le vide temporairement créé. Que les humains pleurent ou non les pertes ne changera rien au processus. La nature ne connaît pas le vide, seuls les humains séparés d’eux-mêmes l’expérimentent.
À travers cet écrit, j’ai voulu partager un peu plus de ce que la vie m’a appris. Je comprends aujourd’hui que toutes les expériences vécues, des plus joyeuses aux plus dramatiques, visent à nous rapprocher «de la conscience et de l’amour», soit les deux seules énergies qui existent dans l’Univers. Si les «fleurs du tapis» occupent parfois toute notre attention, il n’en demeure pas moins qu’elles sont une illusion temporaire dans l’éternité du temps…
Salutations à tous
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
Les lunettes
Il y a quelque temps de cela, j’ai émis l’intention de m’acheter une nouvelle paire de lunettes fumées, car mes anciennes étaient brisées. Dans les 15 minutes qui ont suivi l’émission de mon intention, j’ai reçu une contravention d’excès de vitesse en voiture. Quand j’ai questionné mon âme sur le sujet, la seule chose que je recevais était que c’était en lien avec les lunettes, mais je ne comprenais pas pourquoi.
Deux semaines plus tard, j’ai trouvé les lunettes de mon choix dans une boutique spécialisée et je les ai achetées. Dans les 30 minutes qui ont suivi mon achat, j’ai reçu une petite pierre dans mon pare-brise de voiture et j’ai dû le faire réparer. J’ai donc reçu une contravention après avoir eu simplement l’intention d’acheter des lunettes fumées, et j’ai brisé mon pare-brise après l’avoir fait concrètement. Je me suis mis à avoir peur de mon achat, ne comprenant pas ce qu’il recelait. J’avoue que j’étais bien embêté.
Quand j’ai pris le temps de méditer sur le thème, je me suis rappelé mon adolescence. À cette époque, ma famille expérimentait une période de manque importante alors que mon père a vécu une faillite et que nous avons perdu la maison familiale. Durant cette période, je cherchais les moyens de sortir de cette situation. Je rêvais d’abondance et de biens luxueux pour camoufler une condition difficile que nous vivions. Je ne voulais pas ressentir ni accueillir ma sensation d’impuissance.
Un symbole absolu
Je me souviens qu’à cette époque, des lunettes fumées de luxe de marque Vuarnet, vendues à un prix élevé, venaient d’apparaître sur le marché. Elles me fascinaient et j’enviais tous ceux et celles qui en possédaient. Elles étaient pour moi le symbole absolu d’une abondance retrouvée. Mais sans m’en rendre compte, leurs présences inscrivaient inconsciemment en moi un malaise profond que je me refusais de ressentir.
Devenu adulte, alors que ma relation avec l’abondance et le manque s’est transformée et que mes besoins se sont épurés, j’ai tout de même continué d’acheter des lunettes qui me plaisaient. Pour moi, c’était une façon d’affirmer ma liberté retrouvée et de me sentir bien. Mais sans m’en rendre compte, j’ai inconsciemment associé les lunettes fumées au déni de la détresse matérielle que je vivais à mon adolescence. Avoir des lunettes fumées «de luxe» représentait pour moi le moyen de compenser pour le drame que je vivais à cette époque et que je ne voulais pas accueillir. En occultant cette expérience difficile pour «me réfugier» dans une illusion d’abondance, j’ai rejeté cet aspect de ma vie pour lequel je n’étais pas en paix. Par la suite, dès que j’ai voulu acheter les lunettes, qui représentaient concrètement ce déni dans la matière, la vie s’est chargée de me refléter ma mémoire inconsciente.
Dès que j’ai conscientisé l’expérience et que j’ai ramené le tout dans l’amour au niveau du cœur (et que j’ai ri un grand coup, je dois l’admettre), tout s’est arrêté. Le «mauvais sort» s’est dissipé.
La conscience et l’amour
La vie se charge à tout moment de notre évolution. Elle nous invite à tout ramener à l’amour. Certains verraient dans mon anecdote une forme d’acharnement ou de mauvais sort de la vie. Mais si nous observons avec attention, nous comprenons qu’au contraire, il s’agit plutôt de l’expression de l’amour en mouvement. Tout cherche à revenir à nous par «la porte de la conscience et de l’amour».
Dès que nous devenons conscients des éléments de notre vie et que nous nous ouvrons à l’amour, toutes les transformations et les guérisons deviennent possibles. Il suffit d’un regard éveillé pour que la vie devienne alors notre plus grand maître enseignant.
«Conscience et amour» sont les deux énergies qui ont permis de créer les Univers et les mondes matériels. Ces énergies réunies permettent à tout ce qui est de revenir à la neutralité, au-delà de la dualité, et de créer notre vie selon nos intentions véritables.
Souhaiter l’abondance pour compenser la sensation de manque dans sa vie, vouloir vivre à la campagne parce que la ville ne nous est plus supportable, souhaiter la paix parce que la guerre nous apparaît intolérable – ce sont tous des manifestations d’une dualité qui nous maintient prisonniers. Pourquoi? Parce qu’alors, la création n’est pas orientée vers ses buts et idéaux, elle est plutôt une fuite d’un état qui nous perturbe. Au lieu de créer ce que notre cœur souhaite, la vie nous présentera l’élément qui cherche notre amour, celui qui est source de déséquilibre en nous. Certains y verront là «l’œuvre du diable», mais en vérité c’est l’amour en mouvement qui agit. Celui-ci ne permet pas que des aspects de nous soient maintenus dans l’ombre de nous-mêmes, puisqu’ultimement, tout cherche à revenir à l’amour, à l’unité.
La neutralité
Si nous sommes attentifs aux pulsions de vie en nous, nous comprenons que pour créer dans la dualité, il faut retrouver une forme de neutralité dans nos intentions, un équilibre. On ne peut pas transformer ce que l’on juge. Si je juge une situation, je n’arriverai pas à la changer parce qu’elle me sort d’un état d’équilibre quand je la rencontre. Avant de souhaiter la transformer, l’invitation sera alors de retrouver une paix face à ce qui me perturbe. Ensuite – et seulement ensuite – il me sera possible de transformer la situation.
Les Maîtres enseignent la gratitude, car ils savent que cet état d’être prédispose les humains à transformer leur vie. Par la gratitude, nous arrivons à dynamiser ce qui manque de vitalité dans notre vie, et ainsi, à le ramener vers l’équilibre énergétique, le point zéro de toute manifestation.
Les peurs
Beaucoup d’êtres croient que leurs peurs les empêchent d’avancer, de changer des choses dans leur vie. La peur fait partie de la vie, elle n’est pas l’ennemie à combattre. Elle accompagne l’évolution dans la matière et est un puissant moteur de transformation.
En vérité ce n’est pas la peur qui est le problème, mais l’inaction qu’elle entraîne chez les gens. La peur en soi est une émotion comme une autre, elle est associée à l’absence d’amour. Quand l’amour revient, la peur s’efface. Mais lorsque celle-ci se présente, beaucoup de gens choisissent d’attendre qu’elle s’estompe avant de bouger. Et en parallèle, ils observent d’autres gens de leur entourage qui semblent avancer et ils envient leur apparente absence de peur. Mais en vérité ce n’est pas qu’ils n’en ont pas, ils ont seulement choisi d’avancer malgré la peur ressentie, ce qui revient à ne pas l’alimenter.
La peur et les doutes font partie de la vie dans l’incarnation. Le défi pour chacun est de devenir maître de ses états et de retrouver une neutralité sur son parcours terrestre. La vie devient alors un véritable laboratoire d’expérimentation où tout devient possible. La pensée est reçue avec force et puissance dans l’Univers, et celui-ci nous renvoie l’écho de notre création dans la matière. Le «comment» ne nous appartient plus, mais nous avons la responsabilité d’émettre l’intention première et de maintenir notre rêve vivant. Par la suite, la création infinie de l’Univers se met en branle et nous surprendra de ses merveilles.
Le « château »
Je terminerai en disant que tout être a la capacité de créer un «château en Espagne» s’il aligne les lois universelles et sa propre volonté dans cette direction. Mais l’ennui est que le mental n’arrivera pas à accepter cette idée si elle est trop éloignée de sa réalité. En d’autres termes, avoir des rêves «réalistes et réalisables» facilite leur concrétisation. Et un pas à la fois, le «château en Espagne» pourra se manifester, en débutant d’abord par une vision accessible et acceptable par l’être humain incarné.
Dès que l’être accepte la possibilité d’une création, le processus se met en branle. Si les saboteurs ne viennent pas l’annuler en cours de route, elle se manifestera, sans savoir comment. Mais elle sera.
Dans le projet d’éco-communauté que nous avons initiée dans ma région avec un ami, j’ai eu à signer une offre d’achat pour un montant très important que je n’avais pas en ma possession. À cette époque, j’avais des actions dans une compagnie et dans la semaine avant la signature, mon ancien patron m’a appelé pour me dire que l’entreprise était en vente et que mes actions prendraient de la valeur. Cette information m’a amené à accepter de signer l’offre d’achat qui était payable 6 mois plus tard, car j’y ai vu là un signe de la vie. Et dans l’intervalle, la vente des actions n’a finalement jamais eu lieu et leur valeur s’est avérée nulle.
Puisque le «comment» ne nous appartenait pas et que j’avais choisi d’avancer vers mon rêve, la vie nous a amené de nouveaux collaborateurs qui ont cru et soutenu le projet avec nous, et nous avons pu acheter la terre au moment venu. La vie a utilisé le prétexte des actions pour que mon mental accepte la possibilité, même si par la suite le scénario s’est modifié. J’aurais pu m’accrocher au scénario original, mais j’ai choisi d’accueillir les autres versions qui se sont présentées par la suite.
La magie de la vie
Cette expérience m’a appris que le comment ne nous appartient pas. Seule l’intention importe. Pour le reste, c’est la magie de la vie qui se charge de nous combler de son or. L’abondance est partout autour de nous. La nature ne connaît pas le vide. Lorsqu’une forêt est coupée, l’Univers ne pleure pas, il est occupé à remplir le vide temporairement créé. Que les humains pleurent ou non les pertes ne changera rien au processus. La nature ne connaît pas le vide, seuls les humains séparés d’eux-mêmes l’expérimentent.
À travers cet écrit, j’ai voulu partager un peu plus de ce que la vie m’a appris. Je comprends aujourd’hui que toutes les expériences vécues, des plus joyeuses aux plus dramatiques, visent à nous rapprocher «de la conscience et de l’amour», soit les deux seules énergies qui existent dans l’Univers. Si les «fleurs du tapis» occupent parfois toute notre attention, il n’en demeure pas moins qu’elles sont une illusion temporaire dans l’éternité du temps…
Salutations à tous
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
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Écrit le 11 avril 2013, par Simon Leclerc (www.psychologiedelame.com)
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