mercredi 24 avril 2013

Avec un peu de recul et beaucoup d'amour


John Welwood


Comme je l’ai dit à beaucoup de ceux qui m’ont écrit, j’ai été submergée par un grand nombre de mail juste pendant ma semaine « fumette ». C’est mal tombé, du coup, j’ai cafouillé à répondre, je me suis emmêlée les pinceaux mais finalement j’espère avoir répondu à chacun. Comme je le disais à Nathalie, une personne qui m’a écrit longuement et à qui je viens de répondre, je considère le lecteur au même niveau que moi. Ni au-dessus, ni en-dessous. Nous sommes égaux, dotés des mêmes capacités. Celle d’aimer est la plus grande, la plus puissante mais il ne s’agit pas d’aimer l’autre avant ou plus que soi-même, ce n’est pas cohérent. C’est le signe d’un manque affectif, d’un besoin d’être aimé. Il n’y a pas de "mal" à cela, c’est juste que ça rend dépendant des autres et que ça fausse totalement les relations entre humains. 
Nous avons tous une étincelle divine intérieure qui brille plus ou moins fort. 
Elle s’illumine quand nous aimons tout ce que nous sommes, quand nous acceptons nos "défauts", quand nous cessons de vouloir nous améliorer.
Les vieilles croyances dont nous avons à nous défaire, sont celles qui nous font penser que nous ne sommes rien, que nous sommes mauvais, méchants... 
Nous sommes multidimensionnels et tout ce que nous sommes est divin, créé par la source. 

Notre mental a besoin de comparer, de juger, de diviser mais notre cœur a la capacité d’aimer la terre entière. 
C’est en commençant par s’aimer soi-même inconditionnellement qu’on peut aimer tout ce qui est. 
Quand on s’accorde l’estime et la tendresse qu’on accorde aux autres, l’énergie divine circule en nous et guérit tout ce qui a besoin de l’être. Je parlais de grâce, ce matin et je suis de plus en plus convaincue, qu’il nous suffit de l’accueillir. Simplement en reconnaissant que nous sommes des êtres d’amour et de lumière, en totalité. 
Ce que nous jugeons "mauvais" en nous n’est que l’interprétation moraliste des faits. Le bien et le mal sont des fausses valeurs. Quand on cesse de se juger, de critiquer son comportement et qu’on décide de s’aimer sans conditions on comprend le pourquoi de nos "erreurs", enfin de ce que nous faisons qui n’est pas de l’amour pour nous-mêmes. 

L’expérience avec l’herbe a été fort instructive.
J’ai été motivée à en acheter parce que j’ai repris contact avec mon ex. Nous avons vécu autour de la défonce et nous n’étions pas un couple mais un trio ! Bref, quelque chose en moi voulait provoquer l’idée que le bien et le mal sont des notions fausses. Je me suis dit, après tout, si rien n’est mal, pourquoi pas. 
Quand j’ai fait le bilan de la semaine, je me suis rendue compte que non seulement, ça n’avait pas été si génial mais qu’en plus, je perdais le contact avec la part la plus amoureuse de ce que je suis. J’ai recommencé à critiquer, à être négative, désagréable...Ce comportement ne me correspond plus du tout. 
C’était utile quand j’étais ado et que je voulais refuser la réalité de ce monde mais maintenant que je sais que ce monde est le résultat de toutes les pensées individuelles et collectives de non amour, et que je peux transformer totalement mon monde, mon quotidien, en changeant mes pensées et mes croyances, le produit n’a plus aucune utilité.

Jan Nederlof
Je ne me casse même plus la tête avec la dépendance aux cachets. Je sais qu’en ayant plus d’amour pour ce que je suis, de permissivité, de compassion pour mes émotions négatives, en cessant de l’auto-critique, de me torturer mentalement par des pensées dévalorisantes, l’énergie d’amour circule librement et rayonne. 
C’est largement suffisant pour changer totalement. 
C’est d’ailleurs ce que j’ai vécu quand je me suis faite baptiser et que j’ai arrêté jusqu’à la cigarette sans aucune difficulté. 
J’ai simplement accepté l’idée que je n’étais pas de la merde puisque j’étais enfant de Dieu. J’ai changé mon regard sur moi-même, je me suis autorisée à m’aimer et à être aimée juste pour ce que je suis et non pour ce que je fais.
Même si dans cette église, d’autre idées étaient véhiculées, l’amour que je ressentais en moi les a effacé le temps que je me reconstruise physiquement et que j’ai envie d’autonomie.
Maintenant que je veux accepter tous mes défauts, mes travers, mes coups de gueule...tout s’estompe. Plus je m’ouvre à la source d’amour qui est en moi et plus elle agit. Elle guérit ce qui a besoin de l’être, m’aide à voir différemment mes "erreurs". Quand on sort de la division des choses en bien et mal, on a une vision beaucoup plus juste de ce qui est et de qui nous sommes.
Là où il y a de l’amour, il ne peut y avoir de conflit.
Pour le mental, c’est difficile à concevoir et pourtant ça marche. En plus, ça procure un immense sentiment de liberté.

Toutes les vies passées où nous avons joué des rôles de victimes, de bourreaux, de sauveurs, nous ont finalement servi à comprendre ce qu’est vraiment l’amour, la souffrance, l’égoïsme, l’altruisme...Nous avons maintenant la possibilité de choisir le chemin que nous voulons suivre. Nous l’avons toujours eu mais maintenant que nous connaissons ces états différents pour les avoir vécu dans la chair, et qu’à mesure que nous laissons l’amour circuler en nous, le divin intérieur se manifeste, nous pouvons choisir d’expérimenter l’amour inconditionnel de soi, sans aucune crainte. 

Gonsalves
Savoir qu’il n’y a pas de punition ni de récompense est à double tranchant. D’un côté, on se dit : "chouette, je ne serais pas punie pour mes erreurs" mais de l’autre on se dit "mince et les privilèges" ? 
Le privilège, c’est de se savoir viscéralement divin et qu’en notre propre cœur se trouve la source éternelle d’amour. Il n’est pas besoin de la chercher ailleurs, ni même auprès de la source. Les privilèges ne créent que plus de souffrance. Pour qu’il y ait une poignée de privilégiés, il faut des millions dans la misère, ça ne peut pas être. 
Par contre, quand on trouve sa propre source, quand on sent l’énergie d’amour s’écouler en soi, simplement parce qu’on l’autorise à rayonner, on n’a plus besoin de voler l’énergie à l’extérieur. On peut en plus la diffuser sans en être délesté puisqu’elle s’amplifie dans l’échange.
Depuis quelques temps je sentais qu’intellectuellement, la notion de bien et mal était une arnaque mais aujourd’hui, je suis convaincue que c’est une vision totalement faussée des choses. Une invention humaine ou selon certains d'extra-terrestres « maléfiques qui auraient implanté je ne sais quoi à la race humaine...Même si c’est possible, nous avons le pouvoir de choisir, nous sommes tous dotés d’un cœur, d’une âme, de tous les attributs divins qui nous rendent apte à aimer.

Je n’ai plus de télé depuis trois ans mais j’ai un aperçu de l’actualité sur la page d’accueil d’orange. Tout ce qui est relaté montre l’état d’inconscience du monde, le résultat de la somme des pensées injustes de chacun. Celui qui a été accusé de menteur. Un ministre, je crois. Le pauvre porte tous le poids des mensonges individuels. Chacun l’accuse et ceux qui crient le plus fort sont en fait ceux qui se mentent le plus à eux-mêmes. C’est tellement plus facile d’accuser l’autre quand on n’a pas le courage de se regarder en face. Quand on continue de se cacher derrière un masque de politesse alors qu’à l’intérieur règne le chaos, la colère, les ressentiments. 
On s’imagine que si chacun exprimait ce qu’il ressent vraiment, ça serait le cirque mais je suis convaincue du contraire. Peut-être que ça ferait un peu désordre pendant quelques temps mais la sincérité vis-à-vis de soi amène la sincérité dans les relations et l’amour circule en tous sens.
Je me rappelle avoir vu un film, je crois que c’est « la belle verte » de Coline Serrault, où il y avait une scène assez drôle. Un des extra-terrestres avait le pouvoir de faire dire aux gens ce qu’ils pensaient. Il faudrait que je le regarde à nouveau, j’ai bien aimé.
 
John Atkinson Grimshaw
Ce soir, une fois de plus, j’accueille la grâce, la libre circulation de l’amour divin, la libre expression de tout ce que je suis. J’ouvre grand les bras à la vie, en toute confiance. 
Et je vous envoie une nouvelle vague d’amour inconditionnel, de liberté d’être, sans peur, sans reproche. 
Les nettoyages se font sans notre intervention, sans souffrance si nous décidons de nous abandonner à ce que nous sommes entièrement, en vérité.
Celle que nous avons en commun, c’est notre origine divine, l’amour pur de la source qui s’écoule en chacun de nous. Ce qui diffère, c’est notre compréhension de la vie, de l’amour qui est totalement liée à notre amour propre. 
Je vous souhaite d’oser vous aimer inconditionnellement, totalement et retrouver ainsi l’unité intérieure, l’unité avec la source et avec tout être.