lundi 25 mars 2013

"Sois gentille"


Tracy Raver & Kelley Ryden

J’ai sélectionné pas mal de vidéos de livres audio sur YouTube, gracieusement diffusés par Beni du site Koyeba et certains d’entre eux m’ont attirés par leur titre puisque je n’en connais pas l’auteur. Un d’eux m’a fait cogité sur la phrase : « sois gentille ». 
Même si le ton avec lequel est dite cette injonction, peut en modifier le sens, l’intention suggère de faire ce que l’autre désir. C'est de la manipulation. Qu’elle existe entre un parent et son enfant, un mari et sa femme...ça n’est qu’un abus de pouvoir malsain. 
Aimer vraiment devrait permettre de pouvoir dire "sois toi-même". 
Ce qui demande d'être authentique dans toute relation afin de clarifier les choses dès la rencontre.
Les sites d’éveil parlent du cœur, du fait de devoir être aimant. Il est évident que le mot amour n’a pas le même sens pour tout le monde. Personnellement, il me semble que l’amour ou même l’amour inconditionnel, ne veuille pas dire de faire ce que veut l’autre, ni de tolérer. La tolérance n'est pas l'acceptation. 
Tolérer c'est se forcer, c'est une sorte de capitulation une façon de se comporter, dictée par les églises ou par une idéologie.
Tout comme quand on associe aimer Dieu à craindre Dieu. 
Même si aimer, c’est accepter, ça ne veux pas dire de se laisser manipuler. 
Si aimer, c’est vouloir être reconnu, si ce "sentiment" est motivé par une sensation de vide intérieur qui a besoin d'être comblé, il est clair qu’il ne s’agit pas d’amour mais de besoin. La fameuse "moitié" que certains cherchent toute leur vie.


Quand on parle de s‘aimer inconditionnellement, il est question de ne pas porter de jugement sur soi, d’accueillir ce qui vient, ce qui est, sans se laisser envahir, en prenant le recul nécessaire qui permet de ne pas s’identifier à ces parties sombres de soi tout en acceptant qu’elles soient en nous. 
Ensuite, par la foi en notre aspect divin, on appelle l’alchimie à se créer, le divin en soi qui par son amour parfait va entourer l’ombre et lui rendre sa lumière. 

Selma Todorova
C’est à mon sens ce processus là qui apporte la guérison. Qui permet de ne pas avoir besoin de l'autre pour se sentir entier. On ne fuit pas l’émotion, on ne la nie pas mais on s’en "détache" et on laisse l’amour qui nous constitue, le divin en soi, prendre charge de ce "fardeau", de cette peine.
Ce travail intérieur effectué au fur et à mesure que les émotions ou les pensées sombres arrivent, amène la paix intérieure qui permet d’aborder ce qui vient avec sérénité. 
Mais ça ne veut pas dire non plus,  qu’il n’y aura plus jamais d’émotions agréables ou désagréables puisqu’elles sont un mode d’expression du divin, des indicateurs de notre positionnement. Des messages de notre être divin qui nous permettent de savoir si nous sommes dans le respect de soi et de l’autre ou pas.
Selon Abraham, une émotion, un ressenti désagréable nous indique que nous nous éloignons de l’harmonie recherchée par le divin en nous, par notre vraie nature. 
C’est ce que j’appelle se fier à son cœur, son ressenti et pour cette raison je suis en accord avec ce qu’il dit.

Je craignais de m’ennuyer en étant dans la neutralité mais je me rends compte que c’était un leurre. Je ne perdrais pas les émotions. C’est cette fausse croyance qui m’empêchait de prendre la décision d’arrêter d’utiliser des médicaments. Je confondais réaction, excitation et émotions. J’avais l’impression qu’en étant neutre, je ne ressentirais plus rien. Que si je ne réagissais plus, je ne sentirai plus la vie en moi.
Il y a eu toute une longue période où j’avais peur de ressentir des émotions et en prenant des drogues, je savais ce que j’allais ressentir, sur "commande", ce que je voulais et ainsi je pensais pouvoir contrôler. Même si la phase "redescente" était désagréable, j’étais préparée à la vivre, à l’accepter et donc c'était supportable. 

Magritte
En comprenant que je peux maitriser les émotions, en les accueillant et en les laissant être sans m’y identifier, je me suis dit que je pouvais laisser enfin mon corps émotionnel s’exprimer sans crainte et que la carapace contrôlante de médicaments n’était plus utile.
Après avoir écouté le livre audio d’Abraham, ma foi en l’importance d’écouter et de suivre mon ressenti m’a été confirmée et s'est amplifiée.
Quand on se fie à son corps, les choses sont plus simples. Le mental est utile mais le bavardage incessant est assourdissant, comme dit Eckhart Tolle, et trompeur.
J’ai eu des chansons dans la tête une bonne partie de l’après midi et bien qu’à priori elles n’étaient pas tristes ou négatives, c’était lourd !
Là encore, la technique, c’est de laisser dire. J’arrive à rire de certaines de mes pensées, à ne pas m’y identifier mais je ne suis pas sûr de pouvoir faire le vide. En pratiquant l’attention soutenue sur un objet, peut-être, c’est à tenter.
Quand je médite, quand je m’allonge, en me focalisant sur la respiration, c’est rare que j’arrive à ne plus penser. Déjà, le fait de se contenter d’observer sans juger, le critique intérieur m’a bien aidé. Maintenant, c’est la patience qui est de mise, la persévérance !

Un moyen pour être dans le moment présent et ainsi accéder à la conscience, selon Eckhart Tolle, c’est d’observer un objet sans réfléchir, sans commenter. Je me suis rendue compte qu’au bout de quelques secondes, ma vision se troublait et je partais carrément ailleurs. Où, je n’en sais rien mais ce que je sais c’est que je reproduisais instinctivement la stratégie que mon mental avait adopté dans l’enfance, celle qualifiée par les psys de décollage mental. Je me suis adressé à mon mental en lui disant que ce réflexe avait été utile en son temps mais qu’aujourd’hui, non seulement nous n’étions pas en danger mais qu’en plus nous étions capable de dire Non, d’affirmer ce que nous ne voulons pas et bientôt, en posant des intentions, selon la technique d’Abraham, nous pourrons affirmer ce que nous voulons.