Igor Zenin |
Depuis
hier soir, je passe par tous les états négatifs. Tout ce que je fais ou pense
m’amène à constater à quel point je suis nulle. J’ai dix ans au niveau du
mental, 5 au niveau émotionnel et encore, je suis large ! Je me doutais
bien que de me libérer de la dépendance me mettrait dans une position
désagréable mais pas à ce point. Je redoutais plus les symptômes physiques que
d’avoir l’impression de régresser autant. Le décalage entre ma foi, ce que
je sais être et la vie minable que je me trimballe, créé
une frustration immense. Des sentiments de dépréciation, qui me
poussent à me comparer, à me critiquer, et même à envier le sort des
autres ! Je n’ai jamais eu ce sentiment auparavant. Sauf peut-être quand
je n’arrivais pas du tout à établir le contact avec le divin en moi parce que j’étais encore trop imprégnée de notion de bien et de mal, de mérite et de
récompense...j'arrivais à envier ceux qui se connectent aux êtres invisibles.
Il faut dire que la majorité des gens qui canalisent font tout
pour vous faire sentir une merde en montrant à quel point eux, sont
privilégiés, touchés par la grâce d’avoir l’honneur d’être visité par des êtres
de lumière et leur condescendance ne fait qu’agrandir l’écart et augmenter le
mal être.
Il faut
bien qu’ils justifient leurs tarifs. Plus ils demandent cher et plus ça dénote
un manque de confiance en soi, et d’estime perso même si ça se traduit par un
ego surdimensionné. Ce n’est que le signe d’un besoin de se rassurer. On voit
bien dans le monde que ceux qui se vantent le plus, sont ceux qui doutent le
plus d’eux-mêmes. J'ai tendance à agir aussi de cette façon. Je me retrouve, à
ressentir tous ces sentiments qui ne m’appartiennent pas ou du moins que je ne
soupçonnais même pas porter en moi.
Plutôt que de jouer le jeu de l’ego spirituel en imaginant que ce sont les énergies des autres que je canalise afin d’aider à purifier l’ensemble, je me dis que si c’est là, il m’appartient de le traiter, de le prendre en charge. Ce qui m’aide à ne pas sombrer, c’est de savoir que la lumière amène en surface, à la vue, tout ce qui doit être balayé et que si c’est visible, il n’y a plus qu’à entourer toute cette ignorance, d’amour, d’acceptation. Le fait de voir ses côtés sombres amène indubitablement à recevoir plus de lumière, enfin à être plus lucide. Donc je ne m’impatiente pas et fais confiance à ce qui est le plus élevé en moi. Mais punaise, il ne faudrait pas que ça tarde à se manifester.
J’abuse parce que déjà entre hier
soir et ce matin, c’est déjà plus clair en moi.
J’ai
commencé à écrire, dans l’après midi et ce qui sortait me semblait si con, si
puéril que je me suis dit qu’il était inutile de véhiculer des pensées égotiques
dont le monde et suffisamment abreuvé. J’ai fait ma petite crise de bougon.
L’ego qui sent qu’il ne me dirigera plus, ne sera plus le chef, use de tous les
subterfuges pour se maintenir sur le trône. Bon, d’un autre côté, tant que je
suis consciente de ses manipulations c’est que tout n’est pas perdu. Mais
j’aimerais mieux en rire plutôt que de m’en sentir affectée. Je ne suis heureusement
pas tombée dans le piège de nourrir à nouveau la victime intérieure mais c’était
limite. Il me reste à ne pas tomber dans la dévalorisation en focalisant mes
pensées sur le processus de guérison qui est à l’œuvre.
Meraley Allwood |
J’avoue que je suis un
peu déçue parce que j’espérais ressentir plus ma présence divine, en retirant les
couches d’anesthésiant. Mais d’un autre côté, la lumière fait son travail et
libère ce qui vient, ce qui est le plus urgent à traiter.
Tu
parles d’un beau jour d’anniversaire ! 48 ans aujourd’hui et j’ai
l’impression de n’en avoir que les inconvénients. Oh eh, c’est normal, tu
guéris, tu nettoies...
J’appelle
les énergies d’amour à remplir tout mon être pour me soutenir dans cette mise à
nu. Je ne céderais pas monsieur l’ego. Même si je veux accepter ce qui est, ça
n’est pas en continuant de bouffer ces cachets, que je serais moi-même.
Accepter ce qui est, c’est accepter d’être différente et de ne pas fonctionner
comme la majorité. Mon désir le plus fort étant celui d’aimer, d’être lucide et
authentique, je ne vais pas continuer à entretenir le rôle de la victime
d’inceste, victime de la société alors que je sais que je créé ce que je vis.
Continuer de me blinder, en m’insensibilisant, pensant que la vulnérabilité de
l’hypersensibilité doit être niée, étouffée afin de ressembler au monde qui se
veut dur.
Car au
bout du compte, si j’ai choisi d’être dépendante de ces médocs pour ne pas être
victime de mon ignorance de ce qu’est l’amour, maintenant que je sais que je
suis cet amour et qu’il ne demande qu’à s’exprimer, pourquoi continuer de
feindre d’être quelqu’un de fort aux yeux de la société. Et même si les raisons
qui m’ont maintenues dans cette prison ont un peu évolué au fil du temps, elles
n’en sont que plus fausses et illégitimes.
Puisqu’il semble qu’aujourd’hui, il semble que je bouffe ces petites pilules, pour me sentir heureuse
et avoir le contrôle de mes émotions. Ce sentiment d’avoir le pouvoir de voir tout en rose n’est encore
qu’une illusion dont je paie les frais à chaque redescente.
"Calme-toi.
Tout ce processus est "normal". Il te faut activer la patience, la
persévérance et ne pas nourrir les peurs de ne pas y arriver. Ne pas créer de
conflit intérieur.
Ton pauvre ego panique et c’est bien légitime. Il est un peu
perdu et tu peux le guider, l’aimer, le soutenir pour lui faciliter la tâche.
Il ne veut pas te nuire, il veut juste t’aider à sa façon, en te maintenant
dans l’illusion. Alors garde le cap et rempli toi d’amour. Tu sais comment le
faire, en prenant soin de toi, en ne te jugeant pas.
Considère ton courage de
vouloir être toi, de vouloir te connaître en profondeur pour ne laisser émerger
que ce qui est ta nature essentielle.
N’en fais pas un challenge ni un but. Ce
n’est qu’une étape sur ton chemin que tu peux rendre joyeux en te faisant confiance.
Tu sais que je suis là, que je te soutien dans tes choix. Tu sais ce que tu es
alors sois, simplement.
Il n’y a rien à gagner ni à perdre non plus. Prends la
vie comme elle vient, au fur et à mesure, reste dans le moment présent et
oublies tes attentes. Ce que tu imagines ne peut être que limitant et décevant.
Accepte de ne pas voir plus loin. Contente toi d'enlever tes œillères et ta vision s'élargira".
"Ne
panique pas petit moi, merci de te soucier de mon bien être mais si tu le veux
bien, laissons notre nature éternelle nous guider. Prenons le comme un jeu,
comme une découverte, une nouvelle aventure, quelque chose d’exaltant. Si nous
pouvions voir de quoi demain sera fait, ça serait ennuyeux. Soyons comme un
enfant, confiant en la vie, confiant en l’avenir et vivant maintenant, tout de suite.
Acceptons
de ne pas pouvoir tout contrôler. Accordons nous la joie, en ce jour spécial en
faisant uniquement ce qui nous réjouit. Ce jour est notre jour. Il est celui où
nous avons plongé dans ce monde insensé, il y a 48 ans".
"Pleure,
laisse aller toutes ces peines. Tu sais que tout ce qui a été vécu n’était là
que pour t’amener à ce jour de clarté, de connaissance de qui tu es en
réalité."
"Mais
pourquoi je ne peux pas te voir alors que je te sens ? Pourquoi ce grand
écart ?"
"Tu n’as
pas à mendier de voir ce que tu es. Tu n’as as non plus à le chercher. C’est en
toi, c’est tout ce que tu es. Et c’est en l’acceptant que tu te reconnais.
Puisque ton expérience c’est d’être dans un corps pour goûter la vie au travers
de tes sens, ne renie pas ce choix que nous avons formulé et là tu pourras voir
ce qui t’était caché.
Tu as vu d’autres toi parce que tu étais prête et que tu
n’attendais rien.
Il te
suffit de croire et de te contenter de savoir recevoir pour que ce soit donné.
La tâche
qui t’incombe est de te situer au cœur de ton être, en ton centre, en ton corps
qui te dit tant de choses. Mais plus tu t’en éloignes, plus du vis dans ta tête
et plus tu es dans ses limites. Il te suffit de prendre soin de ce corps, de
l’aimer, de le chérir, d’honorer ce qu’il est. De savoir l’écouter.
Tu sais
que tes pensées ne sont pas toi, elles vont et viennent, sont éphémères et de
plus tu peux les diriger. Tu n’as pas à les croire ni à les écouter. Laisse les
être, sans plus, sans t’y identifier.
Ce que
tu vis maintenant, est un temps de réajustement alors contente toi de vivre le
moment présent. Ton corps émotionnel trop longtemps réprimé, se libère de tout ce
qu’il a dû porter. Vois en ce processus, l’œuvre de guérison qui te conduit pas
à pas à la source, à tes origines essentielles. Tu es venue incarner l’harmonie
dans la chair. Accueille tout ce qui vient, sans jugement, aime tout ce que tu
es.
Il y a un moment de doute dans toute transition mais souviens toi qu’au
bout du tunnel il y a la lumière. Tu peux dès à présent accueillir le mieux
être en te confiant à l’amour de ton être. Puisque tu sais que tout à sa raison
d’être, libère les soucis. Ne te juges pas d’appeler au secours, de vouloir
ressentir l’amour que tu es. Tu sais qu’il est en toi alors accueille le. Je te
le dis encore, tu n’as pas à lutter, à te battre mais juste à accepter. Ne te
torture pas à vouloir tout comprendre, ce n’est qu’en aimant tout ce que tu es,
que la clarté arrive".
"Mes
corps, je vous appelle à me soutenir dans ce désir d’être, de vouloir vous
connaître, de vouloir vous aimer. Je ne vous demande pas de changer, de vous
conformer à mes attentes mais simplement de vous entendre, de vous tenir la
main dans cette guérison. Et toi, mon petit moi, tu es une part importante dans
tout ce que je suis. Ne crains pas de te perdre et reçois mon amour, l’énergie
de mon être essentiel. Laisse toi guider par le cœur. Je ne te renie pas, je
veux que tu t’épanouisses dans l’amour, dans la joie. Tu n’as pas à vouloir être
grand, ou le plus important. Tu as juste à te fier au divin qui nous guide.
Accepter simplement que je ne croie plus être uniquement toi. Même s’il
m’arrive encore de douter du divin, je ne peux revenir en arrière. Alors
puisque nous sommes une multitude, rassemblons nous afin d’exprimer l’unité qui
est le seul but viable de cette incarnation. Et même si le souvenir du foyer
est lointain, nous savons néanmoins où est notre maison.
La porte
est celle du cœur qui s’ouvre dès lors que l’on accepte les limitations que
nous créons nous-mêmes par peur du vide. Tant que nous entretenons l’illusion
de la séparation, nous en souffrirons. Nous serons condamnés à vivre de
comparaison et donc de frustrations. Or chacun est unique et c’est bien
suffisant pour que nous nous aimions sans attendre qu’on nous y autorise.
Offrons nous mutuellement cet amour, laissons le nous remplir.
Un petit
coup de téléphone de ma maman pour me souhaiter un bon anniversaire m’a
agréablement surprise. Cette petite conversation m’a remplie d’amour et la joie
est revenue. J’ai apprécié sa petite phrase "Bon, je te laisse bloguer". Il est
clair que c’est un monde qui lui est totalement inconnu et ça donne encore plus de valeur à ce mot qui
d’ailleurs n’existe pas, enfin que le dico interne à Word, n’a pas reconnu. Je
l’ai intégré histoire de marquer le coup. Il y a quelques temps, c’était "mais à quoi ça te sers ?" "Qu’est-ce que ça te rapporte... ?" Je
peux voir l’effet que produit sur mon entourage, le fait que je m’accepte de
plus en plus.
Moki |
Dans
cette phase d’auto-guérison, la patiente est plus que jamais nécessaire. En
plus, j’ai fait l’erreur de ne pas écouter mon corps physique et de trop tarder à
prendre la dose nécessaire à l’équilibre intérieur. Il est inutile, voire risqué
de vouloir aller plus vite que le corps ne peux encaisser. Il lui faut un
certain temps pour intégrer le changement, retrouver son plein potentiel.
Enregistrer les nouvelles données. Le corps mental, même si son accord dans
cette entreprise est nécessaire, ne suffit pas dans ce processus. Chaque corps
doit retrouver son intégrité selon son rythme, sa spécificité. L’écoute
attentive est ce qui permet de faire les choses dans le confort.
La
vigilance devient une alliée. Pour cette situation particulière et même pour d’autres,
accepter ce qui est, c’est accepter que le corps physique et l’ego, aient
besoin d’un temps d’adaptation à ce qui est nouveau.
Il est
déjà dix heures et je n’ai encore rien fait. Quelle mauvaise foi, quel manque
de reconnaissance ! Je viens de rehausser ma fréquence vibratoire !
C’est énorme !
D’autant
que c’est le sens de cette vie, apprendre et comprendre ce que nous sommes,
connaître et reconnaître les énergies afin de les canaliser, les diriger, de
jouer avec. Puisqu’au bout du compte, ça n’est qu’un jeu, il est temps que
j’intègre cette notion en totalité.
La légèreté, la facilité, la fluidité
énergétique, voilà mon objectif du jour. Et même de ma vie.
On dirait que les
nuages se désagrègent !
Ouf, le
gris dès le matin n’est pas ce que je préfère. Je vais encore me laisser aller à
croire qu’il a répondu à mon appel de tout à l’heure ! Dès que je sens que
la joie revient, j’en profite pour utiliser le verbe créateur. Et même si cette
apparition n’est qu’une coïncidence, je l’accueille avec joie.
Chaque fois que
j’écris ce mot : "accueil", je fais une faute
d’orthographe ! Pourtant je l’utilise énormément mais ça ne veut pas
rentrer ! Je peux voir en cela, ma difficulté à vivre ce que pourtant je
souhaite ardemment. Mais, loin de me décourager, je persévère dans cette volonté
d’accueillir tout ce qui est.
Je vais
pouvoir me laver les cheveux ! Ils sont bien gras et ça me fait un
casque ! C’est très sexy !
Je me
dis que je mets en avant l’auto-guérison mais au niveau subtil, c’est une
cocréation comme tout ce que l’on vit. On en prend conscience quand déjà on y
croit et quand on se laisse porter par le flux de la vie, en lâchant prise, en
se laissant guider par la confiance en la vie qui fait tout pour notre éveil et
notre progression.
Mon "appel" au secours de tout à l’heure suivi du coup de fil de ma mère. Le
soleil qui se montre en même temps que sèchent les pleurs. Une belle synchronicité
qui renforce la foi.
Maintenant une bonne douche pour laisser couler avec l'eau, l'ancien et faire place au NOUVEAU