This morning I lève...extrait d’un sketch d’Elie
Seimoun. Je
traduis : ce matin je me lève...J’ai souvent des phrases de sketchs qui me
viennent en tête et que j’utilise dans la vie courante, au supermarché, à la
boulangerie, bref, je ne retiens rien et ne craint pas de passer pour dingue.
C’est un bon moyen de se sentir libre et ça permet de capter les gens sur la
même longueur d’ondes, celle du "souris à la vie, tout ça n’est qu’un jeu
autant en faire une fête !" Les expressions des enfants font aussi
partie de mon vocabulaire. Elles sont tellement vraies et comme chacun les a
prononcées, ça parle directement à l’enfant intérieur. "C’est celui qui
dit qui y’ est !" est ma préférée, elle est si vraie.
J’adore les enfants, leur façon d’être, leur lumière. Les
"vieux" aussi me touchent pour les mêmes raisons. Plus d’intérêt pour
l’apparence, ils sont ce qu’ils sont, ils ont accepté ce qui est et profitent
de leur grand âge pour oser tout.
J’aimais bien écouter les émissions de radio
de Ruquier et sa bande. Il a le don de mélanger des gens de tout genre,
culture, bord politique...
L’une de ses chroniqueuses que j’apprécie
particulièrement, c’est Claude Sarraute.
Elle se permet tout. C’est tordant.
Bien qu’elle soit encore conditionnée par son passé, elle arrive à s’ouvrir à
ce qui est différent. Elle laisse son enfant intérieur s’exprimer sans honte,
sans gêne et sans tabou.
Les "vieux" comme les enfants, sont purs, en général. Ce
qui est dommage, c’est l’entre deux, le "statut" d’adulte. Le temps de la
compétition, celui de se vendre, de plaire, d’être intégré socialement. C’est
d’un triste. On s’imagine que si chacun faisait ce qu’il veut, se serait le
grand n’importe quoi mais j’en doute. Au contraire, je pense que la lumière en
chacun pourrait briller.
J’ai reçu un appel à écrire un mail au ministre ou
quelqu’un du gouvernement pour défendre l’intégrité des abeilles. J’ai eu une
période où je signais tout, participant de cette façon, à la vie de la société,
donnant mon avis. Puis, je me suis dit que la neutralité demandait à ne pas
réagir. Comme je remets tout en question, j’évolue dans mon raisonnement et me
dis que la parole étant une façon de s’affirmer, il est utile d’en user. L’essentiel
me paraît être de dire sans nourrir la dualité, je continue donc de l’ouvrir
mais en me positionnant à partir du cœur. J’ai envoyé mon petit mail aux
décideurs. Deux phrases ; « Pensez à la planète qui est vôtre, celle
de vos enfants. Pensez à eux, à vous, à nous ». Ou quelque chose comme ça.
Pas d’accusation, pas de sentiment d’être en dessous. Juste une phrase qui les
ramène à leur responsabilité.
J’aurais pu me dire ;"ça ne sert à rien, ma
petite voix ne fait pas le poids" mais comme tout est énergétique, déjà, je me
rempli d’acceptation pour ce qui est, la rayonne et la partage et comme 1+1+.+= beaucoup...
La critique ou
l’accusation braque l’autre tandis que l’expression des faits ramène à la
conscience, au cœur, pousse à réfléchir.
Je colle le lien pour ceux qui
voudraient s’exprimer.
La nuit a été froide et pour me réchauffer, j’ai ouvert
le lecteur Windows au "hasard", la liste qui s’est créée me montre que
c’est la fête en dedans. J’ai accompagné à la flûte, au clavier, à la darbouka,
chacun des morceaux. C’est un exercice que je recommande en cas de blues. La
musique est l’expression de l’âme à travers les sens. Chaque instrument possède
des vertus très utiles, telles que l’ancrage. Le fait d’exprimer son être au
travers des sons est un bon moyen de se sentir vivant et de faire circuler la
joie intérieure.
Le chant est aussi quelque chose d’épanouissant.
Il n’est pas
nécessaire de chanter juste pour oser.
Le soleil arrive à percer les nuages mais la journée
semble s‘annoncer grisonnante. Comme d’habitude, il va falloir faire avec et
s’adapter. Je commence à avoir le réflexe d’appeler mon soleil intérieur à
briller, à rayonner sur tous mes corps et ça marche.
Déjà en respirant
calmement, profondément, le corps se détend et la chaleur s’installe.
Juste pour le plaisir des yeux, un petit intermède « What
a wonderfull world »
Deux minutes de beauté naturelle qui nourrissent le
désir d’être incarné, ici, maintenant.
Le choix de suivre la voie du juste milieu commence à
porter ses fruits. Je dois aller "mendier" de médocs à la pharmacie parce
que je n’ai pas pu avoir de rendez-vous avec la remplaçante du toubib, avant
mercredi. Je n’aurais pas ma "dose" !
Ce qui me rassure, même si je
continue de me dire que ça serait mieux de marcher sans ses béquilles, c’est
que je culpabilise moins. Pas évident d’accepter le fait d’être dépendante mais
si je veux pouvoir me libérer de ce besoin, je dois d’abord accepter les faits,
ce qui est.
Même si mon ego ou mon inconscient, le juge intérieur, peu importe
d’où ça vient, me taraude, me pousse à me dévaloriser, je dois me souvenir que
tout est bien, tout à sa raison d’être. Bien que le fait de changer son mode de
pensée et sa façon de faire soit difficile, le sentiment de liberté que ça
procure me motive à continuer en ce sens.
Suivre son désir quel qu’il soit,
demande de lâcher prise mais il me semble que ce soit un bon moyen de gagner de
la confiance en soi.
Comme je sais être un composé d’amour et de lumière et que
la notion de bien et de mal est totalement erronée puisqu’elle correspond à la
vision de l’ego, je peux me laisser aller à être. Evidemment, dans le respect
de l’autre.
Il ne s’agit pas d’exister en force, de s’imposer mais d’être dans
l’amour inconditionnel de soi-même. Et puisque je sais aussi que l’autre est
une part de ce que je suis, que nous sommes UN, la notion de liberté et de
tolérance, s’applique aussi à l’extérieur de soi, naturellement.
Je dis ça mais
j’ai un peu abusé, tôt ce matin, en mettant la musique un peu fort. Remarque
comme ceux qui retapent l’appart du 3ème sont au boulot, ça couvre
le bruit des engins.
Je ne sais pas où me mènera ce nouveau comportement de
faire tout au feeling, dans l’acceptation de vivre ce qui me pousse en dedans,
sans jugement, jusque dans les choses du quotidien, mais je persiste à croire
que c’est le juste chemin.
C’est un "luxe" que je peux m’offrir parce que je
vis seule.
Ce choix prends tout son sens depuis que j’ai cette foi en la
nécessité de laisser l’enfant intérieur s’exprimer, de vivre sans retenue, sans
honte ni culpabilité.
Non seulement je suis consciente du besoin d’avoir réglé
tous les conflits intérieurs afin de ne pas charger l’autre de ses propres
contradictions, d’être autonome affectivement, de s’aimer sans conditions pour
pouvoir vivre quelque chose d’épanouissant à deux, mais en plus je vois la
manifestation du divin, dans ce choix judicieux.
Bon, je dois me préparer à sortir si je ne veux pas
encore courir ! Ce qui est cool, c’est que je ne stress plus autant
qu’avant à l’idée d’affronter le monde extérieur. C’est un des avantages d’être
dans l’acceptation de tout ce que je suis, et de ce qui est, je n’ai plus à
craindre l’autre, à me protéger ou à me défendre.
Un peu de musique au pif :
Il n'y avait pas le choix et je n'ai pas regardé cette vidéo. Je l'ai seulement écoutée. Si des images sont choquantes, désolée.
Capoeira, de Bernard Lavilliers
Photos de ma collec'