lundi 4 mars 2013

Abandonner toute résistance et laisser le flot intérieur s’écouler librement.



Cet après midi, plutôt que de continuer de réfléchir, je suis allée m’allonger. J’ai ressenti le besoin de sentir la chaleur du lit douillet et la bouillotte naturelle allongée à mes côtés. Ce chat, mon "amoureux", a le don de sentir quand j’ai le blues. Le sommeil est venu me cueillir de temps en temps. Je n’ai résisté à rien de ce qui venait, j’ai laissé faire. Je n’ai pas eu a laissé dire. Les voix du mental de l’ego, du rabat joie...se sont tues. 
J’ai accueilli le silence, le vide, le rien. Je n’ai même pas cherché à méditer. 
J’ai juste cherché le confort de mon corps physique, la détente. 
Les chansons du voisin du dessus m’ont maintenue dans un état semi conscient. 
C’était reposant, relaxant mais la pluie qui continue de tomber depuis cet après midi a ajouté à ma tristesse latente.

J’ai commencé à râler contre le voisin qui chante dans son micro à tue tête puis je me suis dit que c’était déjà une chance qu’il chante des chansons un peu plus optimistes.  
Il répète en ce moment "we are the world, we are the children...  
Mais bon, sans micro, ça serait mieux. Tout ce que j’ai pu dire contre lui, me ramenait à mon enfance. Sa mère qui lui lave son linge, lui fait son ménage pendant qu’il joue de la musique me remémorait ma mère qui bossait pendant que mon père jouait de la guitare, du piano. La guerre intérieure a recommencé, chacun allant de ses arguments. Et moi, entre les deux qui proposais des solutions.
Peut-être que si toi la femme tu arrêtais de te sentir obligée de te sacrifier et si toi, l’homme, tu étais un peu moins égoïste...
Jusqu’à ce que j’ouvre le blog et tombe sur le commentaire d’un lecteur qui a déclenché des larmes "ouvreuses" de cœur.

Je copie colle quelques passages remplis de transparence, de pureté et de sagesse qui peuvent servir de clefs à tous deux qui comme moi, veulent se libérer du conditionnement de l’éducation, des souffrances de l’âme...


 Oui c'est un sacré parcours d'apprendre à s'aimer !


Lors de mon enfance, même si les hommes travaillaient, ce sont les femmes qui "portaient la culotte".

J'ai entendu beaucoup de choses négatives à propos des hommes à tel point que j'avais honte de ce que j'avais entre les jambes.
Tout le long de ma vie j'ai cru que je devais prouver aux femmes lors de mes histoires de couples, que j'étais un homme bon, respectueux, à l'écoute etc...

Ce qui m'a amené à rencontrer souvent, pour ne pas dire toujours, des femmes en colère.
Quel enfer !



Elles étaient tellement en colère qu'elles ne voyaient qu'un quart de ce que je leur donnais et finalement elles finissaient toujours par avoir raison car ne me sentant pas reconnu, entendu ou compris, je me mettais aussi en colère !


Je me suis grandement aidé aussi lorsque je me suis dit un jour.
Je vais devenir l'homme que ma femme intérieure désire épouser.
J'ai appris à découvrir en même temps ma féminité et à l'aimer.
Grâce à ma femme intérieure que j'aimais, j'ai découvert que j'étais un homme bon, magnifique et qu'il était temps que je l'aime enfin".


La paix sur ce monde, c’est à nous de l’établir. Tous ceux qui sont conscients des conflits internes qui se jouent en nous. 
Et même si c’est un parcours intime, individuel, le fait d’embrasser ses polarités, prépare à vivre des relations saines,. 
Que ce soit en couple ou entre voisin, le respect, l’amour et l’échange n’ont pas besoin de cadre, d’institution pour s’exprimer, au contraire. 
L’amour est transparent spontané, libre. 
La nature du regard porté sur l’autre devient totalement différente dès lors qu’on accepte d’aimer ce qui se manifeste en nous. 
Dès qu’on cesse de juger une émotion, une pensée, dite sombre. 

Si elles sont en nous, c’est que nous les avons accueillies comme des vérités à un moment donné de notre vie. Mais nous avons le pouvoir de voir avec le cœur, nous pouvons reconnaître que nous avons nourri des croyances imprimées dans l’innocence de tout être humain fragilisé par son besoin d’être aimé, nous pouvons avoir de la compassion pour cette partie de nous-mêmes qui ne sait pas aimer alors qu’elle a tant besoin de l’être.
Et surtout, nous pouvons apprendre à aimer, à nous donner nous-mêmes cet amour que nous cherchons à l’extérieur. 
Accepter ce que nous sommes, c’est de l’amour. 
Avoir de la compassion pour nos "erreurs", c’est de l’amour.

Activer notre vraie nature, la laisser émerger est difficile tant qu’on résiste à s’aimer vraiment. 
Mais une fois qu’on cède aux appels de notre être divin intérieur, tout ce qui en nous était ombre, devient lumière. je peux maintenant dire sans crainte;

Que l’ombre et la lumière qui sont en moi, fusionnent amoureusement. Qu’elles retrouvent l’union originelle.

Photos: Roses du jardin