S’éveiller, c’est sortir du rêve, de l’illusion.
Quand on sait que tout ce qu’on pense, se concrétise, se matérialise, il devient nécessaire et même urgent de savoir dans quel jeu on joue, de voir ce qui est, de connaître qui on est.
Voici une vidéo tirée de Starmania qui illustre mon état d’esprit, avant que je ne connaisse « Dieu », la source père mère. Avant que mon cœur ne s'ouvre à l'amour.
"Le monde est stone"
Interprété par Fabienne Thibault
Au début de ma quête spirituelle, comme c’est l’immense
vague d’amour tendre, chaleureux, ressenti en tout mon être qui m’a amené à
croire en Dieu, comme je l’appelais alors, en Jésus-Christ « sauveur »,
je me complaisais dans ce nouveau statut d’enfant de Dieu, protégée, guidée,
choyée.
Puis, peu à peu, des questions sont apparues ;
Si on est enfant
de Dieu, quand-est-ce qu’on devient adulte et sous quelle forme ?
Si on a
le libre arbitre, pourquoi, les commandements ?
Qui est à la gauche
de Dieu si Jésus est à sa droite ?
Pourquoi Dieu est uniquement masculin ?
Là, on me disait qu’il y avait aussi une mère Céleste
mais qu’elle était trop sacrée pour qu’on en parle ! C’était quand j’étais
avec les Mormons. Je le précise sans vouloir les incriminer puisqu’ils ont
grandement participé à mon éveil.
Peu à peu mon besoin de liberté, d’être moi-même et de
vouloir trouver des réponses à mes questions, de grandir, l’ont emporté, la vie m’a
éloignée physiquement de l’église, au moment où mon âme à considéré qu’il était
temps, que j’étais prête à plus d’autonomie.
J’ai déménagé, dans ma grotte, comme je l’appelle parce
que c’était une maison, jolie, spacieuse mais assez sombre. Idéale pour une
introspection, un retour sur soi-même.
J’avais été frustrée dans l’église, de devoir occulter
une grande partie de moi-même, celle qui est libre, ouverte, originale, celle
qui sait que les « drogués » les « paumés », ont un cœur bien
souvent plus ouvert que la majorité des gens.
Qui sont de personnes sensibles
et non diaboliques.
Que leur révolte, leur violence est une réaction à la
dureté du monde.
Evidemment la seule révolution digne de ce nom étant la
révolution intérieure par la libération des fausses croyances et l’acceptation
de tout ce que l’on est, je ne cautionne aucune violence bien que je puisse y
reconnaître le cri de désespoir d’un cœur en mal d’amour.
Un petit intermède musical qui peut illustrer mes propos
dans le sens où la violence est l’expression de la non acceptation de ce qui
est et en même temps, elle ouvre les yeux des endormis, oblige à se
questionner.
Il n’est pas nécessaire de détruire pour s’affirmer.
Il faut
resituer cette vidéo dans son contexte. Une société focalisée sur le profit, où
tout est trié, classé, compartimenté, dont la vision est dirigée par l’idéal du
bien contre le mal, les USA contre le « bloc » soviétique, les bons
contre les méchants.
L’humanité se cherche, et l’expression des nouvelles
générations permet à l’ensemble d’avancer dans la compréhension de la vie, du
monde.
"Quand on arrive en ville"
Interprété par Daniel Balavoine, en live.
Je voulais mettre la vidéo de l'Ina mais pas moyen donc, faute de mieux:
Jean Ferrat, déjà de la génération née pendant la guerre 39-45, portait
en lui, les mots de l’espoir, de la liberté, l’envie de révolutionner les
croyances. Il reflétait l'inconscient collectif, l’idée que l’évolution passe
par les cris, la violence bien qu’il l’ait exprimé en chanson en terminant le refrain par le souhait que l'amour de la vie l'emporte.
Il est clair que
la progression passe par les étapes de la prise de conscience, la constatation
de ce qui est puis par la révolte, le positionnement puis finalement, le
constat que l’amour est la solution. Un beau prophète ce Jean Ferrat, poète rêveur, visionnaire!
Jean Ferrat "un jour futur"
Puis, avec la génération suivante, une nouvelle vision
du couple a pris forme. Personnellement, quand j’écoute les chansons qui
suivent, je les dédie à mon être spirituel, le divin en moi, cette part lumineuse
que je commence à reconnaître en tout ce que je suis, du plan le plus matériel
au plan le plus subtil, tout en UN.
"Quand on n'a plus rien à perdre"
France Gall et Daniel Balavoine.
Une dernière dédicace au Christ intérieur que j’apprends
à connaître à aimer, à suivre, avec qui je veux fusionner. Mais n’est-ce pas
déjà le cas ? Ne sommes nous pas UN, dans tous les sens:
Que serais-je sans toi, qui vins à ma rencontre,
que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant?
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre,
que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
et j'ai vu désormais le monde à ta façon,
j'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines...
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne,
qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu,
que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne,
tu m'a pris par la main dans cet enfer moderne,
où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux,
tu m'a pris par la main comme un amant heureux...
Et pourtant je vous dit que le bonheur existe,
ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues,
Terre, terre, voici ces rades inconnues,
Poème magnifique de Louis Aragon, interprété par Jean Ferrat:
"Que serais-je sans toi"
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