Toute la
matinée, j’ai cherché des infos au sujet du masculin et du féminin, me disant
que pour que ces énergies s’unissent en moi, il fallait que je les connaisse,
que je les reconnaisse. Je suis allée sur le forum du site Epanews où j’ai
trouvé une discussion qui traitait le sujet. J’ai passé plus de deux
heures devant l’écran à lire, à copier coller des textes qui me semblaient intéressant.
J’ai fini par trouver tout ça bien compliqué, trop intellectuel et se référant
trop au passé. Puis, en voyant mon chat qui faisait sa toilette avec grâce, je me suis finalement dit que l’observation de la nature tout comme le contact
avec mon âme, pouvait m’enseigner les choses d’une façon plus vivante et plus
ludique.
Les animaux domestiques ne se soucient de leur genre qu'au moment de la reproduction. Ils expriment tout ce qu'ils sont, tout ce qu'ils ressentent sans restrictions ni limitations, les aspects masculins et féminins.
Puisque à l’intérieur de moi, il y a ces deux énergies, en apprenant à les
sentir, à les vivre et en m’aimant, en étant authentique, je peux me passer de l’étude intellectuelle
fastidieuse. Il me suffit de vouloir accueillir tout ce que je suis sans
complexe, sans peur, sans parti pris pour trouver l’équilibre.
Je me suis encore laissée manipulée par le mental, l'ego qui cherchait à me faire croire que la raison prévalait l'intuition, le ressenti.
Je suis
allée au jardin ressentir le contact avec la terre mère, histoire d'être bien ancrée dans la matière.
Chaque fois que j’y
vais, je ne planifie rien. Je fais selon mon inspiration. J’ai retourné la
terre. Photographié les premières fleurs, chacune contenant pistil et étamines.
Depuis l’enfance, ce geste de bêcher m’a toujours fasciné.
C’est comme si je
repartais à zéro en préparant la terre à
accueillir les nouvelles semences. Comme si j’inscrivais dans la matière, mon désir de faire
table rase du passé pour implanter en moi de nouvelles vérités.
Le fait d’avoir passé du temps au jardin, la connexion à la terre mère, m’a préparée au coup de fil dominical avec ma mère et la façon dont la conversation s’est déroulée m’a montrée que j’étais de plus en plus en paix avec l’enfance tout comme avec le féminin en moi. La rivalité mère fille habituelle a été faussée par le trauma de l’inceste.
Mais comme en guérissant mon enfant intérieur, je
ne suis plus dans la douloureuse attente de l’affection maternelle, on a pu se
parler sans être dans des rôles, presque comme deux amies.
Là encore, je peux voir les bénéfices de cette
prise en charge de mes souffrances et de mes fausses croyances.
Mon désir de m’aimer
entièrement, de vouloir m’accepter m’amène à me détacher de l’attente de
reconnaissance extérieure et me libère, tout en retirant la pression que je lui avais
collée sur les épaules.
Quand on
veut à tout prix être aimée de quelqu’un on le place dans le rôle du sauveur,
lui faisant croire que notre bien-être dépend de son acceptation, de son amour, de sa reconnaissance.
C’est loin d’être
de l’amour, c’est un genre de chantage affectif qui ne peut que nuire à la
relation et se terminer par une rupture douloureuse.
C’est
valable aussi pour les relations de couple.
Plus j’apprends
à m’aimer et plus j’ai envie d’aimer. C’est certainement pour cette raison que
je commence à me tourner vers l’extérieur, à m’inscrire sur des sites où il y a
des forums de discussion.
Je n’en
suis pas à vouloir "rechercher un homme" puisque je suis consciente que de
vouloir être avec quelqu’un par besoin, pour de mauvaises raisons, c’est une vraie
prison. Mais je me rends compte que l’idée commence à germer doucement en moi,
bien que je sois loin d’être prête.
Il me
semble essentiel d’être avant tout entière, de savoir unifier le masculin et le
féminin en soi avant de pouvoir vivre quelque chose d’épanouissant.
Ces
derniers temps, je me suis dit que j’aimerais retrouver cette facilité que j’avais
adolescente, à aller vers les hommes. Puis à y regarder de plus près, je me
rends compte que ce qui me motivait, c’était le besoin d’être aimée, l’illusion
de croire que l’amour d’un homme me sauverait de ma misère affective. Qu’il me
prendrait en charge à tous les niveaux. Je rêvais d’une communion parfaite, de
rencontrer celui qui me comprendrait, qui serait comme un frère, un père et un
amant.
Bonjour
les exigences ! Pas étonnant que je n’ai jamais rencontré cet oiseau rare !
L’autre
ne peut pas me sauver de mon manque d’amour envers moi-même.
Selon la loi d’attraction,
dans de telles conditions, j’attirerais quelqu’un en manque affectif qui attendra de moi un amour
exclusif.
Nous serions dans une interdépendance, une horrible prison !
Je continue
les séances d’EFT qui commencent à devenir un réflexe.
Toutes les
thérapies nouvelles se basent sur l’amour inconditionnel, seul la forme change
mais le fond est le même. C’est l’amour de soi qui guérit. Et c’est son
contraire qui créé un dysfonctionnement.
La
culpabilité, la rancœur, les remords, l’amertume, sont autant de poison dont il
faut se défaire.
Voici
une courte vidéo, de Régis Abitbol sur l’amour inconditionnel :
C’est simple,
directe et pourtant suffisant pour savoir comment faire pour guérir par soi-même.