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Steve Robinson* |
Voici un
texte que j'ai lu récemment, écrit par une personne que j’apprécie
particulièrement pour sa sincérité dans le propos et sa vision amoureuse de
tout ce que nous sommes. Elle aborde la question du féminin sacré, qui est un
peu un mystère pour moi, mais que j’étudie à vrai dire, avec peu d’enthousiasme. Ceci est certainement le résultat de ma difficulté à accepter mes côtés "faibles" ou trop sensibles.
Avant le
texte, voici quelques mots intéressants d’Emmanuel Dagher, que je viens de lire
sur Facebook TransLight :
« Certaines des personnes les plus fortes sont également celles
qui sont les plus sensibles. Être sensible, ce n'est pas être faible mais c'est
plutôt avoir une conscience claire de ce que l'on est, de l'environnement &
du but de la vie.
♥ Emmanuel -
Traduction http://www.facebook.com/TransLight
♥ Emmanuel -
Traduction http://www.facebook.com/TransLight
Par Marinette Lépine
La
sensibilité serait-elle une part de ce féminin sacré ?
Carmelle
s’interroge aussi sur ce qu’est l’ego, ce que sont les forces de l’ombre et
nous nous rejoignions en pas mal de points.
L’EGO PROTECTEUR – UN CADEAU OU UN ENNEMI?
“Prendre le temps de reconnaître mon
ego
Avant de m’imaginer l’avoir
transcendé. »
L’ego est souvent considéré comme un aspect négatif dont il faut se débarrasser, comme s’il était un obstacle à la réalisation de Soi. Pourtant, l’ego n’est-il pas là pour une raison?
Ne fait-il pas partie du Soi, lui aussi, et n’a-t-il pas un rôle à jouer?
Avons-nous encore besoin d’un ego à cette étape de notre évolution?
J’aime considérer l’ego comme une protection. Si j’ai un ego pour me protéger, c’est que j’ai quelque chose à protéger, une partie trop vulnérable qui ne peut s’exposer à la lumière sans risque. En attendant que je sache comment prendre soin de cette parcelle de moi qui est si fragile, aussi bien la garder cachée.
Si j’essaie de détruire mon ego avant d’avoir perçu cette parcelle d’âme qui s’y cache, je risque de chasser à la fois l’ego et une partie essentielle de mon Être, souvent une face cachée du Féminin, blessée par son expérience de vie et qui s’est réfugiée dans l’inconscient.
Je peux me servir de l’ego comme d’un indice, un signal qui peut me conduire vers cette partie secrète de mon âme, tout doucement, pour ne pas l’effrayer. Quand elle sera prête à se laisser découvrir et que je serai prête à l’apprivoiser et à en prendre soin avec engagement et compassion, alors ce sera le temps. En attendant, je puis entamer un dialogue avec elle, lui demander pardon de l’avoir négligée, lui dire que je ne l’ai pas complètement oubliée, et que je me prépare à aller la récupérer. Je peux aussi remercier mon ego d’avoir été là pour protéger cette partie essentielle de moi.
Quand je refuse de reconnaître mon ego, que je le juge ou que j’essaie de le détruire, il devient alors insupportable. Il se retranche dans l’inconscient, où il peut devenir dangereux. Invisible à mes propres yeux, donc méconnaissable, il apparaîtra sous d’autres formes, souvent déplaisantes. C’est alors qu’il devient le masque que l’on connait bien. Par contre, si j’apprends à le reconnaître, caché derrière son masque, et à aller chercher la partie blessée de moi qui s’y cache, il pourra alors se transformer tout naturellement.
Quand j’aurai reconnu et accepté toutes les parties de moi, je n’aurai plus besoin de cette protection de l’ego. Si je ne m’aime pas inconditionnellement, ces aspects de moi jugés négativement me feront peur et je tenterai de les recouvrir de la protection de mon ego.
Mais il ne faudrait pas se protéger indéfiniment et s’empêcher ainsi de se reconnaître en totalité, Ombre et Lumière.
En attendant d’atteindre cet amour inconditionnel de Soi, je puis prendre du temps, régulièrement, pour apprivoiser cette Ombre qui n’aspire qu’à retrouver sa propre Lumière.
Comment reconnaître cet ego, parfois si subtil? C’est souvent par les miroirs que nous renvoient les personnes qui nous entourent. Ce que nous n’aimons pas et jugeons chez les autres en sont des signes évidents. Remercions donc ces maîtres qui sont sur notre chemin qui nous enseignent à reconnaître notre ego, et les parties blessées de soi qui s’y cachent.
Ce processus de découverte et de transmutation des blessures cachées sous l’ego n’est pas accompli en un clin d’œil. Il y faut du temps… de la patience… et beaucoup d’amour. C’est mon cheminement depuis 1993 alors que j’écrivis ce texte que je partage aujourd’hui avec vous.
PRENDRE LE TEMPS
Alors qu’autour de moi il y a course
effrénée
A la guérison, à la réalisation ou à
l’ascension
J’ai décidé de prendre le temps qu’il
faut.
On dit que ça presse, allons,
dépêchez-vous
Sinon quelque chose va nous tomber
dessus
Pourtant Mère Nature il me semble
N’a pas encore changé ses cycles.
La marée prend toujours six heures à
remonter
Un bébé prend neuf mois à se former
Une graine prend le temps de germer
Un arbre ne se dépêche pas de
pousser.
Tout ce qui désire monter très haut
Doit d’abord descendre très bas
Sinon lorsque vous vous croirez rendu
Tout l’échafaudage s’écroulera.
On saisit un concept à la vitesse de
l’éclair
Mais c’est au rythme de la tortue
Que ce concept devient du vécu.
Il y a des étapes à toute démarche de
croissance
On ne passe pas de la germination à
la transmutation
Sans avoir incubé, digéré, assimilé,
plongé dans ses profondeurs
Sans avoir appris à se confronter, à
se vider, à se révéler.
Il faut toucher à la mort avant de
pouvoir renaître
Pour faire peau neuve, il faut
laisser aller l’ancienne.
Pour atteindre la lumière, il faut
passer par le tunnel.
Ça va très mal ici-bas et on dit
qu’il faut s’élever au plus vite
Pour ne pas être englouti par toute
cette négativité qui monte
Mais le lotus, lui, pousse toujours
dans les marécages.
Et si au lieu de s’élever pour
atteindre
Le Dieu qu’on croit toujours là-haut
Il fallait justement le chercher
Dans ces endroits qu’on essaie
d’éviter.
Prendre le temps…..
Prendre le temps d’écouter mon corps pour
apprendre à le guérir
Prendre le temps de toucher à la rage
avant de croire que j’ai tout pardonné
Prendre le temps de découvrir la
haine avant de penser que je sais aimer
Prendre le temps de ressentir ma
tristesse pour enfin trouver la joie
Prendre le temps de reconnaître mon
ego avant de m’imaginer l’avoir transcendé
Prendre le temps de devenir humain au
lieu d’essayer d’être divin.
Peut-être me sera-t-il alors donné de
découvrir
Qu’il n’y a rien de plus divin
Que d’être tout simplement humain.
© Tous droits réservés LaPresseGalactique.org, Titre: L’EGO PROTECTEUR – UN CADEAU OU UN ENNEMI?
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*Photo en haut de page, trouvée sur http://www.facebook.com/TransLight Site de Marinette Lépine, qui traduit des messages reçus par des channels anglophones.
Photos de fleurs du jardin, de l'été 2012