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En
cherchant le moment où j’ai bifurqué, dans ma vie, où j’ai pris une direction
opposée au mouvement de la vie, je constate que ça remonte au jour où j’ai vécu
une déception amoureuse. Qui était en fait la matérialisation de mes croyances inconscientes.
Une trahison qui a définitivement changé ma vision
idéale de l’amour. Devant cette grande douleur, j’ai cherché à mourir et c’est
à ce moment, que j’ai commencé à nourrir l’énergie de la division et de la
destruction. C’est pour cette raison que quand je suis tombée sur les opiacés
qui ont su taire toute émotion en moi, que j’ai choisi de vivre de cette façon
là. Coupée de tout ressenti pour être capable de survivre dans ce monde.
Avant d’avoir
vécu la pire des trahisons, je vivais la sexualité comme un papillon, volant de
fleur en fleur sans chercher à me poser, dans le moment présent, au gré de mes envies.
Je suivais le courant de la vie, la danse intérieur des énergies contraires qui
plutôt que de se battre, préfèrent s’enlacer. Je n’avais aucun sens du bien et
du mal je répondais à la pulsion de désir intérieure.
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Puis j’ai
compris que ce n’était pas de l’amour et que ma motivation profonde était de me
venger d’avoir été abusée, traitée comme un objet. Je me plaisais à dominer l’autre
dans sa vulnérabilité, dans le jeu de la séduction et puis de l’abandon.
Telle
une mante religieuse, je laissais mon partenaire seul et je m’éclipsais une
fois mon forfait accompli. J’ai compris qu’il manquait le respect envers moi
tout comme envers l’autre et que je nous traitais comme des vulgaires objets,
que je reproduisais ce que j’avais vécu.
Ma collec' |
Les opiacés
qui calmaient ma libido répondaient aussi à ma peur d’aimer et d’être aimée que
la trahison avait réveillée et révélée.
Ainsi
coupée de mes émotions, j’étais à l’abri de toute sensation et je pouvais contrôler
le plaisir, en jouant sur les doses sans dépendre de quiconque.
Ainsi je me
disais que j’avais trouvé La solution.
Je ne risquais plus de souffrir ni de
faire souffrir l’autre.
Mais en même temps, j’ai signé ce jour là, l’arrêt de
mort de mon corps émotionnel, porte d’accès à mon âme, à mon cœur.
Je me suis amputée d’une
partie essentielle de moi-même et j’ai dû appréhender le monde à travers le
mental et l’esprit.
Étant devenue incomplète et bancale, handicapée du cœur, l’opium
est devenu ma paire de béquilles que je devais utiliser tous les jours au
risque de sombrer dans la dépression. Je ne perdais pas le lien au divin en moi
mais l’esprit sans le cœur, rend dur et insensible.
Ma collec' |
De plus je considérais mon
corps physique comme un boulet que je devais entretenir alors que mon plus
grand souhait aurait été de l’effacer.
J’ai commencé à nourrir la haine envers
cette enveloppe qui à ce que je croyais était la cause de tout les maux sur
terre.
Puisqu’il fallait travailler, gagner son droit de vivre, pour entretenir
ce gourmand, on était prisonnier de ces besoins et privé de liberté. Obligés de
se battre pour qu’il puisse exister. De faire chaque jour, les mêmes gestes et
les mêmes rituels de nourrissage, de nettoyage, de ponte, dans un cycle
répétitif et chiant.
Alors
que le mental et l’esprit, offraient des perspectives larges, ouvraient des
horizons lointains de rêves, de concepts et d’idéaux les plus nobles à servir
ou défendre.
Peu à peu je creusais le fossé, je me divisais intérieurement en
adorant ma tête et en détestant mon corps physique et tout ce qui faisait qu’il
était vivant.
Je refusais
qu’il vibre selon le mouvement de la vie, selon ses impulsions que je ne
pouvais contrôler. Je refusais d’être la proie des interactions qu’il pouvait
susciter.
Je me
sentais forte, capable de gravir des montagnes mais comme en même temps, je
nourrissais chaque jour un peu plus la mort par le conflit interne, je perdais
peu à peu le goût de vivre.
J’étais
devenue l’esclave de ma tête, obligée de quotidiennement lui donner sa dose de
contentement, de plaisir chimique. Ayant rompu l’équilibre intérieur naturel, mon
laboratoire chimique interne était inopérant.
Je punissais
cette partie de moi qui m’avait tant fait souffrir et considérais l’amour comme
un sentiment dangereux voire mortel.
Je
suivais les pas de ma mère qui s’en voulait à mort d’avoir aimé mon père et
pour le garder, l’avait emprisonné en lui donnant des enfants, l’obligeant
à se marier.
Pour l’avoir tout à elle, elle avait accepté de travailler pour
deux, de sacrifier tout son être pour suivre les élans de son cœur.
Quand elle
s’est rendue compte qu’il l’avait trahie en abusant de ses filles, son cœur s’est
brisé, elle s’est dit que l’amour était le responsable et qu’elle était
coupable d’avoir voulu aimer.
J’ai
vécu ce drame à la préadolescence, alors que j’étais une véritable éponge
émotionnelle et j’aimais tant ma mère que j’ai absorbée en totalité, toute sa
douleur et me la suis appropriée. Me sentant coupable de son malheur puisque j’avais
été l’actrice de la trahison qu’elle vivait, mon inconscient a associé le fait
d’aimer à la pire des souffrances dont il fallait à tout prix se protéger.
Comme je
voulais qu’elle m’aime, j’ai voulu être comme elle et me couper de mon
potentiel amoureux. Répondre à ses attentes en acceptant l’idée qu’il fallait
se blinder, s’insensibiliser pour pouvoir s’assumer, être indépendante et ne
jamais risquer de dépendre d’un homme pour pouvoir exister.
Il y
avait une certaine logique dans son raisonnement mais au bout du compte, le
fait de se couper de ses sentiments, ne rendait pas heureuse.
Ayant une vision de l’amour totalement faussée, j’ai suivi son exemple ignorant
le conflit intérieur que je vivais du fait de m’être divisée.
Le
déséquilibre venait aussi du fait que je fonctionnais avec l’énergie masculine
méprisant en moi le féminin tout autant que l’énergie féminine.
Je
considérais la femme comme une créature faible que son besoin d’aimer condamnait
à être manipulée par l’homme qui lui ne pensait qu’à assouvir son désir, sexuel
et ne voyant en elle qu’un objet de plaisir.
La foi
en Jésus Christ est venue bouleverser ma vision de l’amour.
En ressentant ses
vibrations en mon cœur, sans qu’aucun homme, aucun désir sexuel n’ait provoqué
cette sensation, j’ai pu envisager cet organe comme sacré et autonome.
Malgré
cette découverte, je n’étais pas tout à fait heureuse puisque pour pouvoir ressentir
cet amour, je devais obéir à toutes sortes de règles de conditions et encore m’amputer d’une
partie de tout ce que je suis, frustrer ma personnalité humaine et mon goût de la
liberté.
Aujourd’hui,
je suis convaincue que l'amour est une énergie et que le bonheur résulte de la libre circulation de celle-ci par l’acceptation de tout ce que l’on
est.
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Trouvée sur la presse galactique |
Il n’est
pas question de diviser ou de privilégier une partie de soi-même, il s’agit de
vouloir associer tous ses corps, de laisser les énergies masculines et
féminines s’embrasser pour vivre dans la neutralité.
En
mettant de côté les notions de bien et de mal sachant que tout ce qui est, et tout
ce que nous sommes est voulu par la source, qui est TOUT, le désir d’unité
devient une évidence.
En associant
le cœur et l’ego, l’esprit et l’âme, l’humain et le divin, le masculin et le
féminin, je peux trouver l’entièreté, la complétude de l’être.
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trouvée sur la presse galactique |
Alors encore une fois et comme un rituel sacré, j’appelle tout ce que je suis à s’aimer sincèrement, à retrouver l’unité. J’accepte tout ce que je suis et tout ce qui est, comme une invitation à faire circuler l’énergie de l’amour inconditionnel, l’énergie de la vie, celle qui unifie.
Maintenant que je suis convaincue que l’amour est l’énergie de la vie, je l’autorise à circuler librement en tout ce que je suis, à rayonner sur moi et sur tout ce qui vit.
Photos trouvées sur différents site dont La presse galactique