Je parle souvent de pardon, aux autres, à soi-même et pourtant, je suis la première à m’invalider ! C’est un réflexe automatique de rejeter des aspects de soi qu’on a du mal à accepter et pour cette raison, à moins de se regarder en face, en toute objectivité, il n’est pas si facile de détecter ces mouvements de rejet.
J’ai beau savoir que l’amour de soi, un amour
inconditionnel de soi, est la porte du cœur, du divin, la meilleure des
protections qu’on puisse avoir puisqu’alors tout en soi est unifié par l’amour,
je tombe encore dans le piège de l'auto-critique, d'accusation.
J’ai retrouvé la joie en prenant
conscience de ce qui m’avait amené à redescendre en mode grincheux ; la
critique, le jugement intérieurs. Non seulement elle est souvent injustifiée
mais elle plombe littéralement l’atmosphère.
Je suis face au problème de l’addiction
depuis des années et bien que ma conscience soit lucide quand au fait que ce
soit une fuite, d’autres parts de moi croient encore que c’est une voie de mieux-être.
Ce geste, ce réflexe de mettre quelque chose dans sa bouche pour répondre au
besoin intérieur d’amour, de communion, remonte à l’état de bébé. Comme cette
solution de compensation a marché pendant toute ma vie, au niveau de l’inconscient
ça reste inscrit profondément. Et la seule façon de libérer la sensation de
manque, c’est d’amplifier patiemment l’amour en soi.