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Lisa J. Holloway |
Je suis toute molle ce matin ! C’est ce qui arrive
quand je dors plus de six heures, au lieu de me revigorer, ça me plombe !
Le piège, c’est de commencer la journée en buvant café sur café pour se
réveiller ! Je commence à sentir doucement mais sûrement, comme un vide qui heureusement, n’est pas effrayant. Certainement mon propre vide intérieur,
comme si quelque chose manquait, comme si je n’étais pas complète !
Plutôt
que de ressasser, je me rempli de musique, de sons qui éveillent la joie. Je
coordonne mes mains sur les flutes et la darbouka avec ces vibrations, pour accompagner
les artistes de ma bibliothèque en me laissant porter par les mélodies. C’est sûr que ça ne remplace pas un bœuf en « live »
mais ça élève mon taux vibratoire même si ma façon de jouer est très libre.
Peut-être que le moment de la nostalgie est arrivé, après l’euphorie liée à ma
capacité de dire mes besoins. Je ne vais pas pleurnicher mais je constate tout
de même que les sentiments de perte, d’échec sont présent. La sensation d’avoir une fois de
plus marché selon mes peurs. Celle de dépendre d’un homme est la plus récurrente.
Bien qu’elle soit légitime, il me semble que je sois un peu trop influencée par
ma mère, par cette peur qu’elle porte de génération en génération. La seule
façon de casser le cycle, c’est de trouver le juste milieu. En libérant la
charge émotionnelle reliée à cette peur, en coupant les liens éthériques tant
avec ma famille, mon amoureux, qu’avec l’inconscient collectif, mon point de
vue devrait s’équilibrer. Autre chose, mon sentiment de perte vient-il du
regard triste de mon compagnon quand on s'est quitté ou est-ce issu de mon cœur, de mes sentiments ?