J’ai
bien du mal à m’aligner, ce matin. Levée à 4h30, en colère d’avoir été
réveillée par les miaulements de mon chat, j’ai ouvert l’ordi et à la lecture
du mail de Daniel Miron, mon cœur s’est ouvert et la gratitude a commencé à s’écouler,
s’amplifiant à mesure que je lisais. J’ai tout de suite mis le message en ligne. Mon cœur n’a cessé de s’ouvrir tandis que je remerciais,
laissant les mots exprimer tout l’amour de mon être. Je suis allée prendre des
photos des roses dont je surveille l’éclosion. La rosée du matin leur faisant
un écrin de lumière magnifique, j’ai mis deux des plus belles avec le message des
êtres de lumière.
J’ai
pris l’habitude de voir des émotions lourdes sortir quand j’accueille l’amour
divin sans restriction, appelant l’unité à se réaliser. Il est logique et même "normal"
que l’ombre surgisse quand on souhaite unifier tout ce que nous sommes, tout ce
qui est enfoui et bien caché depuis des années, pour ne pas dire des siècles. L’erreur
serait de croire que le divin rejette notre demande de fusion. On peut se dire
que le fait d’appeler l’amour divin à s’écouler en soi, créé un déversement
bienfaisant, réchauffant l’intérieur. Cette attente semble légitime mais comme
l’objectif est de trouver l’équilibre, l’harmonie, tout ce qui est en nous doit
s’exprimer afin d’être neutralisé. Pour que l’amour nous remplisse, il faut que
ce qui ne l’est pas, se dissipe. Pour ce faire, il faut qu’il soit vu afin d’être
entouré d’amour. Cet acte, le fait de laisser s’exprimer, la colère, la
tristesse, sans jugement, sans peur et sans culpabilité, est celui-là même qui
permet la guérison. L’alchimie qui se crée par l’acceptation, ne peut se réaliser
si nous bloquons le processus en nous coupant de ce qui est désagréable. Je ne
dis pas non plus qu’il faille souffrir pour guérir. C’est notre difficulté à
accepter sans limite, ce qui s’en vient qui crée une résistance, un conflit
intérieur qui s’exprime alors par la douleur.
Je sais
que ça n’est pas facile mais je constate aussi que lorsque je m’abandonne à ces
émotions en les laissant être, il s’ensuit un bien-être et une paix qui ne sont
pas le fruit du mental, le résultat d’une victoire acquise par la lutte mais par
l’acceptation.
La joie
qui découle du sentiment d’avoir raison, d’avoir gagné, nous place en position
fragile puisque celle-ci n’étant pas du pur amour, contient sont opposé. Au jeu
de gagnant, perdant, il ne peut y avoir de joie durable. L’abandon libère la
joie naturellement. C’est difficile à concevoir pour le mental habitué à
mériter.