lundi 20 mai 2013

Lâcher prise, pas si facile..."Cessez d'être gentil, soyez vrai", Thomas d'Ansembourg (livre audio)




J’ai bien du mal à m’aligner, ce matin. Levée à 4h30, en colère d’avoir été réveillée par les miaulements de mon chat, j’ai ouvert l’ordi et à la lecture du mail de Daniel Miron, mon cœur s’est ouvert et la gratitude a commencé à s’écouler, s’amplifiant à mesure que je lisais. J’ai tout de suite mis le message en ligne. Mon cœur n’a cessé de s’ouvrir tandis que je remerciais, laissant les mots exprimer tout l’amour de mon être. Je suis allée prendre des photos des roses dont je surveille l’éclosion. La rosée du matin leur faisant un écrin de lumière magnifique, j’ai mis deux des plus belles avec le message des êtres de lumière.
J’ai pris l’habitude de voir des émotions lourdes sortir quand j’accueille l’amour divin sans restriction, appelant l’unité à se réaliser. Il est logique et même "normal" que l’ombre surgisse quand on souhaite unifier tout ce que nous sommes, tout ce qui est enfoui et bien caché depuis des années, pour ne pas dire des siècles. L’erreur serait de croire que le divin rejette notre demande de fusion. On peut se dire que le fait d’appeler l’amour divin à s’écouler en soi, créé un déversement bienfaisant, réchauffant l’intérieur. Cette attente semble légitime mais comme l’objectif est de trouver l’équilibre, l’harmonie, tout ce qui est en nous doit s’exprimer afin d’être neutralisé. Pour que l’amour nous remplisse, il faut que ce qui ne l’est pas, se dissipe. Pour ce faire, il faut qu’il soit vu afin d’être entouré d’amour. Cet acte, le fait de laisser s’exprimer, la colère, la tristesse, sans jugement, sans peur et sans culpabilité, est celui-là même qui permet la guérison. L’alchimie qui se crée par l’acceptation, ne peut se réaliser si nous bloquons le processus en nous coupant de ce qui est désagréable. Je ne dis pas non plus qu’il faille souffrir pour guérir. C’est notre difficulté à accepter sans limite, ce qui s’en vient qui crée une résistance, un conflit intérieur qui s’exprime alors par la douleur.

Je sais que ça n’est pas facile mais je constate aussi que lorsque je m’abandonne à ces émotions en les laissant être, il s’ensuit un bien-être et une paix qui ne sont pas le fruit du mental, le résultat d’une victoire acquise par la lutte mais par l’acceptation.
La joie qui découle du sentiment d’avoir raison, d’avoir gagné, nous place en position fragile puisque celle-ci n’étant pas du pur amour, contient sont opposé. Au jeu de gagnant, perdant, il ne peut y avoir de joie durable. L’abandon libère la joie naturellement. C’est difficile à concevoir pour le mental habitué à mériter.

Le processus qui amène à cette joie intérieure naturelle, résulte d’un déblocage énergétique qui laisse alors l’amour inconditionnel qui est notre vraie nature, s’écouler librement. Nous n’avons pas à gagner ou mériter cet amour, nous avons juste à l’autoriser à s’écouler librement.
Il est vrai qu’au début, je me fermais carrément. J’étais même en colère de voir toutes sortes d’émotions pénibles se manifester alors que je demandais à recevoir l’amour divin. Je me disais que quelque chose en moi clochait, que je n’étais pas aimée de la source et j’entretenais le doute, le sentiment d’indignité, de culpabilité, d’illégitimité. Ces sentiments qui ont vu le jour au moment de notre naissance cosmique, quand notre âme s’est individualisée. Maintenant que je comprends l’origine de toute souffrance actuelle, je tente de m’habituer à revivre ces émotions d’alors que j’ai enfouie un peu plus à chaque incarnation et à me dire que le fait de les voir enfin, de les reconnaître, c’est le début du processus de guérison. J’essaie de ne pas les bloquer mais dans cette intention, il y a déjà une forme de résistance. J’imprègne donc au niveau du mental, toutes ces nouvelles données, par la répétition et ma foi en ce processus augmente peu à peu. 
Quand je sens que je n’y arrive pas, c’est là où je dois faire attention de ne pas me critiquer ou me dévaloriser. Je reviens à ma foi première, je suis une enfant de la source tendrement aimée, reconnue pour ce que je suis, en totalité, par la source d’amour père mère.
J’appelle à nouveau l’unité même s’il semble que ce soit le chaos à l’intérieur. Par l’application de cette certitude, la pratique, peu à peu, je prends confiance et la fois d’après, c’est déjà plus facile.
Ce qui me rassure aussi, c’est que je ressens le soutien du monde invisible dont mon âme, ma présence divine et la source elle-même. Ce ressenti est présent bien qu’il soit noyé par les émotions que j’ai du mal à libérer. Mais plus j’accepte cette situation et plus le calme s’installe. 


Je continue de rabâcher mais cette fois-ci, je cesse de me critiquer parce que je sais que ça fait partie du processus de guérison. 
J’essaie maintenant d’inverser mon interprétation. Plutôt que de me croire rejetée quand tout devient sombre, j’apprends à me dire que c’est une bonne chose, que c’est normal et que la preuve de ma délivrance est justement toute cette noirceur qui se montre enfin.  
Quand on veut purifier une plaie, il faut fait sortir le pue et bien que ça semble dégueulasse, c’est l’extraction qui amène la guérison. Je sais, l’image est moche mais elle est parlante. 
Quand on voit une chrysalide, on ne peut s’imaginer qu’elle se transformera en un beau papillon. La chenille à l’intérieur ne force pas elle laisse le processus de sa transformation se faire naturellement. C’est son immobilité qui garantit le succès de la mutation. Elle s’est préparé cette "coquille" de protection qu’elle a bien accrochée sur un support puis elle s'abandonne à la métamorphose. 
Notre coquille, c’est l’amour inconditionnel, le fait de ne pas juger notre état pendant le processus de guérison et l’ancrage solide, c’est notre foi dans le processus d’élévation. On ne peut réussir à s’envoler si nous sommes alourdis par des énergies de basses vibrations.
La peur de déplaire, d’être critiqué, écarté de la société par le fait d’être soi-même, sont des freins qui rendent, le chemin difficile. L’honnêteté, l’humilité et le pardon deviennent des qualités qui peuvent rendre ce parcours léger et joyeux. J’en ai fait l’expérience ces derniers jours et ça m’a permis d’aller plus en profondeur, de faire sortir des émotions tellement refoulées qu’il a fallu qu’elles me soient envoyées en pleine figure pour que je puisse les reconnaître. Heureusement que j’ai acquis une certaine humilité et que ma sincérité qui a justement amené les critiques, m’a servi à utiliser cet effet miroir. En faisant le tri pour enlever les textes qui parlaient de mon désir d’accompagner, j’ai pu voir que tout ce que j’avais écrit avant ça, était comme une préparation, une caisse à outils qui m’a servi à interpréter les faits et à pouvoir tirer de cette expérience, plus de lumière et d’amour inconditionnel de soi.
J’espère que c’est la dernière fois que je crée des situations violentes pour avancer. Le désir d’unité et la répétition fréquente de ce souhait sincère devrait m’amener à avancer par la grâce qui nait du lâcher prise. Je me contente d’amplifier ma foi par le contact avec mon âme. Celui-ci se manifestant par l’écriture, il se peut que je publie beaucoup de messages. Après tout, ce blog est utile pour tous, moi comprise. Je n’ai jamais caché qu’il était un outil pour moi. Un espace où je peux exprimer ma foi et m’affirmer en étant qui je suis. C’est en cela qu’il me sert. Il est autant l’expression de mon humanité que celle de ma divinité. Je crois plus en l’unité de ces deux aspects qu’en l’écrasement du côté humain par le côté divin. Il y aurait forcément déséquilibre. Ce comportement serait encore l’expression de la dualité, l’ignorance de ce que sont les énergies complémentaires.

Un petit moment de détente m’a permis de récupérer un peu d’énergie. Les derniers vestiges (j’espère !) de l’ombre qui remontent et la saturation de la sensation de chaos intérieur, sont mieux assimilés quand le mental se calme. Bien que je n’arrive pas à le faire taire, la relaxation par la focalisation sur le corps physique, des pieds à la tête, m’a empêché de péter un câble. Malgré ma foi, l’habitude de vouloir contrôler, changer le décor extérieur afin de ne pas sentir les remous intérieurs, n’est pas si facile à lâcher. Pourtant, je sais que c’est La solution. Ne pas ajouter de conflit au conflit, laisser dire et laisser faire. J’ai tout de même redis ma foi, mon intention d’unité à un moment où j’ai senti une vive douleur à la cuisse gauche. Ce qui m’a permis de me détendre et de somnoler.

J’ai écouté cette vidéo d’un livre audio, il y a quelques jours et vais le refaire (au bout de 47mn, j'ai mis en pause, j'ai besoin de prendre l'air!) en la publiant ici. Il est vrai que le titre ne m’a pas trop tentée mais en fait, ça tient debout et c’est raccord avec ce que j’écris et le message reçu par Daniel Miron. Pour ceux qui lisent ce message depuis leur boîte mail, cliquez sur le lien ci-dessous afin de voir la vidéo:



« Cessez d’être gentils, soyez vrais »
De Thomas d’Ansembourg



« Nous sommes souvent plus habiles à dire leurs quatre vérités aux autres qu'à leur exprimer simplement la vérité de ce qui se passe en nous. Nous n'avons d'ailleurs pas appris à tenter de comprendre ce qui se passe en eux. Nous avons davantage appris à être complaisants, à porter un masque, à jouer un rôle. Nous avons pris l'habitude de dissimuler ce qui se passe en nous afin d'acheter la reconnaissance, l'intégration ou un confort apparent plutôt que de nous exprimer tels que nous sommes. Nous avons appris à nous couper de nous-mêmes pour être avec les autres. La violence au quotidien s'enclenche par cette coupure: la non-écoute de soi mène tôt ou tard à la non-écoute de l'autre, le non-respect de soi mène tôt ou tard au non-respect de l'autre. « Cessez d'être gentil, soyez vrai » est un seau d'eau lancé pour nous réveiller de notre inconscience. II y a urgence à être davantage conscients de notre manière de penser et d'agir. En illustrant ses propos d'exemples percutants, l'auteur explique comment notre tendance à ignorer ou à méconnaître nos propres besoins nous incite à nous faire violence et à reporter sur d'autres cette violence. Pour éviter de glisser dans une spirale d'incompréhension, il s'agit de reconnaître nos besoins et d'en prendre soin nous-mêmes plutôt que de nous plaindre du fait que personne ne s'en occupe. Ce livre est une invitation à désamorcer la mécanique de la violence, là où elle s'enclenche toujours: dans la conscience et le cœur de chacun de nous ».

J'ai ajouté le petit texte qui accompagnait la vidéo mise en ligne par Koyeba, sur la page You Tube, pour donner un aperçu du contenu.

Même si je suis convaincue par expérience, que le lâcher prise reste le chemin qui permet d’être en contact permanent avec l’être divin intérieur, ça demande de la pratique, dans le fait de s’en souvenir, plutôt que de réagir et une grande foi. 
Brûler les étapes ne peut qu’ajouter au conflit intérieur et c’est encore vouloir contrôler.
J’ai essayé de jouer de la musique mais j’en ai été incapable. Je n’ai pas insisté et me suis dit que c’était encore une façon de cacher ma tristesse intérieure. 
C’est "normal" de sentir ce genre d’émotion !
Un truc qui me conforte, c’est que les ressentis sont de plus en plus partagés. C’est la preuve que nous nous unifions, que l’humain se trouve sur la même longueur d’onde. Quand je vois ce qui se vit en dedans et que ça n’explose pas à l’extérieur, même si ça sort, ça m’encourage à continuer. 
Idem pour les gens autour de moi. On sent un lâcher prise général et malgré le temps pourri, il n’y a pas de conflit. Le temps bizarre a souvent pour effet de ramener à une certaine humilité qui facilite les relations humaines. Je vais essayer d’aller cueillir les fraises au jardin. Depuis deux jours que je n’ai pas pu le faire, là encore j’accepte ce qui est. Puis ça n’est pas perdu, les oiseaux s’en régalent. Un juste retour puisqu’ils offrent librement leurs chants.

Photos de ma collec'. Merci de citer la source si vous les utilisez. 
Extrait de mon "Journal de bord d'un humain divin comme tout le monde" publié ici:
http://lydiouze.blogspot.fr