dimanche 13 septembre 2020

« Soutenir le corps mental »




Je me décide à suivre l’élan du moment (13 09) qui me pousse à venir sur le blog pour y publier ce que j’ai vécu fin août parce que finalement, ce mode d’expression qui consiste à noter au jour le jour ce qui est perçu, vécu, ressenti et conscientisé, aide le mental à ne pas perdre pied. 
Les expériences sont la base même de l’apprentissage et c’est avec le recul qu’on peut mieux comprendre, se connaître et comme nous sommes multidimensionnels, c’est un sacré chantier, un cheminement qui ne peut se faire en une seule vie. 
La magie de notre époque, c’est qu’on peut évoluer considérablement autant par la masse des connaissances accumulées que par le fait qu’elles soient facilement accessibles à tous. 
Mais évidemment dans ce contexte de dualité, toute chose a son contraire, toute qualité a son défaut, tout avantage a son inconvénient…et il est nécessaire de cultiver le discernement pour sélectionner les infos utiles. D’où l’importance d’apprendre à se connaître, à savoir comment fonctionnent les corps subtils…de savoir prendre du recul et à revenir au centre, au point zéro.

21 08 J’ai passé une nuit mouvementée, me suis réveillée tard et déjà fatiguée. L’idéal pour bien commencer une journée ! La chaleur est plombante dès 9h30 et la journée promet d’être longue. Le découragement face aux nombreuses punaises qui pourrissent les récoltes au jardin me met en colère et je laisse les pensées s’exprimer. 
La culpabilité face à des supposés mauvais choix se manifeste en lien avec les douleurs physiques. Je dis supposés parce qu’à un certain stade, les choses apparaissent différemment. Hier, par exemple, j’ai parlé au subconscient parce qu’après tout, cet aspect interne est en partie conscient comme son nom l’indique. Et je l’ai remercié d’avoir choisi de prendre ces cachets qui aujourd’hui catalysent la colère face à la difficulté d’être un humain et cette stratégie qui consiste à se couper des émotions, à les refouler, montre son caractère obsolète et vain. 
Mais ça n’est pas parce que je ne crains plus d’accueillir les émotions ou parce que je les considère comme des messagères et comme le carburant, l’énergie de vie, que cela se fait automatiquement ni facilement.


Il s’agit dans un premier temps de devenir conscient des trames, des structures, des systèmes et des stratégies devenues des automatismes. Juste les reconnaître et ne plus y adhérer, ne plus les croire et donc ne plus leur donner d’énergie. 
La culpabilité est naturelle lorsqu’on veut se responsabiliser tout comme la critique mais dans ce monde duel, c’est à double tranchant et ce sont toujours les extrêmes qui nous font basculer. 
La critique peut être constructive puisqu’elle permet de prendre conscience des faits, de nos limites, des stratégies internes fondées sur la survie, elle nous renseigne sur nos besoins réels et elle nous permet aussi de prendre du recul, de nous positionner en observateur neutre. 
Mais elle peut aussi détruire psychologiquement en nous faisant sombrer dans la culpabilité, le rejet de soi, la division et la lutte. 
En ce sens, revenir au centre, à la vision objective, neutre, à l’équilibre intérieur, nous permet de constater combien certains choix apparemment négatifs sont bénéfiques même s’ils ne le sont plus en théorie, selon la vision actuelle des choses. 




Ce qui est bénéfique c’est de pouvoir à la fois revenir au centre parce que la critique ou la culpabilité nous obligent à porter attention à ce qui se passe en soi et aussi de pouvoir ainsi prendre l’habitude de s’intérioriser, de constater la façon dont le point de vue change selon qu’on s’identifie aux pensées, aux émotions ou à l’observateur neutre. 

Accueillir la culpabilité, reconnaître ce sentiment et ne pas chercher à l’effacer, ne pas vouloir l’occulter, le fuir ou le nier, c’est devenir davantage conscient de nos besoins, de qui nous sommes, de nos valeurs, c'est être bienveillant avec soi-même. 
C’est une façon de cultiver l’amour en soi, d’apprendre à se traiter avec compassion, c’est une occasion de ressentir effectivement et concrètement la puissance douce de l’amour sans conditions. 
C’est l’occasion de reconnaître et de savoir intimement, ce qu’est réellement l’amour en tant que puissance, énergie, vibration et "fonction". Cette énergie qui pacifie, ouvre, relie, accueille, console, régénère, restaure, créé, épanouit, fortifie, cette énergie vitale et source de tout ce qui est. 
Cette énergie qui permet à la vie de perdurer, à la création de se manifester, aux êtres de se relier, au quotidien d’être perçu dans sa dimension miraculeuse, dans sa beauté simple mais grandiose. 
Cette énergie qui guérit et pacifie les êtres, qui se manifeste au travers de la loi d’attraction et maintient en place les astres, les planètes autour du soleil mais aussi  les électrons autour de l’atome. Qui permet la reliance ou la communication intra et extra cellulaire. Cette vibration qui magnifie la création, lui permet d’émerger et de perdurer, de maintenir la cohésion, l’ordre, l’équilibre et l’harmonie.

On est loin de la vision romantique humaine qui cependant en est aussi l’expression parce que finalement, tout est amour, à la fois le but et l’origine, le sens et l’essence.
Je me laisse porter par l’élan à écrire qui se manifeste moins souvent qu’avant mais qui continue de me réjouir. Et d'aider le mental à se situer, à poser les choses, à les structurer, à les intégrer, à ordonner la pensée, à s'aligner intérieurement...

Je reviens sur le thème inépuisable de l’amour parce que même dans la contrariété, il est présent. Si on observe les stratégies de survie, les émotions dites négatives, on va voir que le besoin d’amour est derrière. Et le besoin d’amour est aussi révélateur puisqu’on ne peut avoir besoin de quelque chose qu’on ignore. La colère révèle un besoin non nourri et au-delà, elle s’appuie sur la connaissance de ce qu’est l’amour, sur la quête de ce sentiment, la nécessité de le ressentir. Et pour pouvoir le ressentir il faut en avoir le souvenir, en avoir fait l’expérience.
J’ai fermé les volets pour me préserver du cagnard parce que cette chaleur écrasante me fatigue et me fait penser aussi à l’expression de l’amour puisque la chaleur en est une de ses formes. Ce qui dérange, c’est l’excès tout comme dans une relation la possessivité ou la jalousie. 
Chacun de ses sentiments provient du fait que l’individu n’assume pas ses propres besoins et qu’il projette en l’autre le besoin d’être aimé. 
Cela peut sembler étrange de se dire qu’on est amour mais si on observe les fonctions du mental associé à l’émotionnel dans l’aspect projection, on trouve encore l’effet miroir. 
On ne peut concevoir quelque chose qu’on ne perçoit pas, qu’on ne connaît pas tout comme on ne peut projeter ce qu’on n’est pas. 

Oui l’autre nourrit notre besoin d’amour mais à l’origine cet amour est à l’intérieur et c’est par son mouvement, par l’interaction, la projection et le retour, qu’il prend de l’ampleur, de l’intensité. 
Ce constat est intéressant parce que ça veut dire que c’est par le mouvement que l’amour grandit et par conséquent, il suffit de deux objets, deux sujets, et d’une interaction, pour que cela se produise. 
En ce sens, parler à ses corps subtils, accueillir l’émotion sans jugement, dans sa libre et pure expression est acte d’amour. 




On pense que la puissance de l’amour se manifeste davantage entre deux personnes ce qui n’est pas faux mais si on considère qu’une personne est une conscience, qu’à elle seule, elle est tout un monde, un univers même, qu’elle est constituée de différents corps, aspects, il paraît logique de concevoir une amplification de l’amour par l’interaction entre ces différents aspects ou degré de conscience. Non seulement c’est logique selon cette perspective mais en plus c’est validé par l’expérience, le ressenti.

J’ai l’impression que je me suis plantée dans les doses de médocs puisque normalement, je devrais avoir fini la boîte alors qu’il en reste un. Déjà, ça me prend la tête parce que le rendez-vous pour l’ordonnance va tomber dans les jours où je dois bouger ! Fais chier je n’arrive même pas à réfléchir. C’est ce qui confirme le cafouillage au niveau des doses. 
Ce qui expliquerait aussi les sautes d’humeur. J’ai dû prendre un 0,4mg au lieu d’un 2mg mais ça m’étonne parce que j’aurais vu la différence. 

Maintenant, le truc c’est de ne pas changer les choses et de se fier au ressenti pour ajuster sans en faire un sujet de culpabilisation. Comme le geste est généré par le subconscient et le corps physique qui doit y trouver son compte, c’est inutile de vouloir lutter ou même diminuer, puisqu’il s’agit plutôt à travers cette situation, d’apprendre à observer, à revenir au ressenti, sans interpréter selon la mémoire. 
Décollage d’étiquette complet, que ce soit au niveau mental, des croyances ou des émotions positives ou négatives. 

Déjà, cet oubli est significatif ou disons cette erreur puisque j’ai dû confondre mais comme c’est arrivé, ça témoigne du manque d’attention. A la fois du geste compulsif, répétitif qui ne requiert pas d’attention particulière et en même temps d’un désintérêt pour la chose qui n’apparaît plus comme La solution ou le geste obligatoire. Cette erreur me montre que ça bouge au niveau subconscient, que les anciennes croyances ne sont plus aussi certaines à ce niveau là.
C’est peu de chose dans la forme mais ça révèle tout de même un changement ou le fait que ça se place en dedans d’une autre façon ou que je lâche peu à peu l’identification aux rôles. 
En changeant de perspective et en continuant de percevoir les choses sous l’angle de l’observateur neutre, ce qui avait tendance à me démoraliser apparait maintenant comme une suite logique de cause à effet qui redonne du sens; Il est normal que je me sois sentie fatiguée dès le réveil et que le moral n’était pas au beau fixe. C’est clair que si j’ai confondu, tous ces ressentis sont normaux dans le contexte du manque. 

Le bon côté c’est que ça ne me panique pas et en plus je peux constater que ça n’est pas si terrible. Je ne sais pas évidemment quand je me suis plantée mais si je me fie aux symptômes ça doit dater de deux ou trois jours. Je viens de prendre un bout supplémentaire parce que j’ai la tête qui tourne. 
Voilà la solution, se fier à ces symptômes et rassurer le mental s’il culpabilise ou flippe. Puis penser à accueillir la peur, les peurs, parce que si je me fie à ce qui est dit à l’intérieur, le nombre de raisons d’avoir peur est infini. 
D’où l’idée que ça n’est pas vraiment le fait de savoir pourquoi on a peur, mais plutôt de savoir comment l’aborder, qui est primordial et intéressant ou utile. 
Les stratégies visent soit à l’éviter, soit à l’utiliser comme moteur au travers de l’agressivité, la fuite soit à la projeter vers l’extérieur sous forme d’accusation, de jugement, de critiques. 
Elle se change en colère très souvent ou encore en tristesse lorsqu’on cherche à la nier, à la refouler mais on peut constater qu’elle est derrière toute émotion même celles qu’on qualifie de positives. 




La joie qui est plutôt de l’excitation, procède de la dualité et quand elle se manifeste sous cette forme, elle est accompagnée du revers de la médaille ou disons qu’elle est aimée parce qu’elle s’oppose à la peur ou la tristesse. Si on observe la joie sous forme d’excitation, elle s’inscrit dans un mouvement où elle semble répondre à un besoin qui lui-même est lié à l’instinct de survie fondé sur la peur de la mort, de la perte. 
Par exemple, on a peur de manquer et quand on reçoit de l’argent, de la nourriture, la joie exprime la réponse à un besoin supposé assouvi. Je dis "supposé" parce que derrière cela il y a un besoin de reconnaissance, d'amour, de sécurité, de se sentir soutenu par la vie. 

Mais ce besoin de répondre à la peur de la mort, de la perte, du manque, se fonde sur un postulat de départ qui est biaisé puisque la conscience ne meurt pas et parce que les cellules, la chair, se transforment, soit sous terre soit en cendres qui vont nourrir le sol et les plantes. Même si ces postulats entrent dans le cadre de l’incarnation soumise aux lois de l’espace/temps, de l’attraction, de la dualité, ils demeurent infondés du point de vue de la conscience.

Si on les considère comme des théories, un cadre et une structure permettant l’expression de l’individu, de façon ludique ou dédramatisée, en ramenant les choses au point zéro, l’équilibre va se réaliser. "Réaliser" dans le sens d’en prendre conscience parce que finalement, les corps sont toujours dans le maintien de l’équilibre entre les différents aspects de l’être, des plus subtils aux plus matériels.

Les rôles ne sont pas mauvais en soi puisqu’ils permettent aussi de révéler les besoins essentiels à l’individu, ses talents, ses particularités, ses préférences et ses désirs. 
Là encore, dans le cadre de la dualité on voit que chaque chose à du bon et du mauvais. 
Le tout c’est de ne pas s’y identifier ou au moins de ne pas lutter contre ce qui est, d’apprendre à observer et à se détacher, afin que les anciens modes de fonctionnement s’ajustent en douceur à la nouvelle approche et perspective. 

« Cher mental d’amour ne te fais pas de souci pour cet oubli mon ami, tu as bien vu qu’il est difficile de prendre des décisions et que c’est la vie qui s’en charge comme pour la panne d’ordi par exemple. On avait constaté qu’on passait trop de temps devant, qu’on était devenu dépendant, que ça nous hypnotisait, que ça nous empêchait de nous intérioriser, qu’on était dans l’habitude et la stratégie de fuite, de déni, de divertissement compulsive, sans arriver à changer. La panne nous a permis de voir cela clairement et de faire l’expérience de journées sans cet outil de diversion, plus à l’écoute de ce qui se passe en dedans, sur le plan du ressenti mais aussi au niveau psychique. 
On a pu constater les nombreuses voix internes, accueillir davantage les émotions et en constater aussi l’efficacité, apprendre à être davantage présent, attentif. 
Maintenant, ça serait bien de pouvoir faire les choses sans y être contraints mais on peut aussi voir que cet oubli ne suscite pas tant de panique qu’on aurait pu l’imaginer. 
Là encore, ça valide le pouvoir de l’accueil, le fait que ça change en profondeur. 

Alors mon ami, pas de pression, pas de contrôle, pas d’obligation mais de l’écoute, de la transparence, de la confidence, du dialogue, de la douceur, de l’amour pur en somme. 
Rappelle toi que tu n’es jamais seul, que nous sommes ensembles et déterminés à cultiver la paix, l’amour, la joie, la présence au corps physique dont je te remercie d’avoir changé ton point de vue à son sujet. Tu vois qu’il est hyper-intelligent, patient, aimant, motivé par les mêmes choses que nous, qu’il communique à sa façon et qu’on peut se comprendre. Merci  d’avoir cherché à comprendre inlassablement qui nous sommes et de percevoir le corps émotionnel comme un ami aussi, comme un partenaire aux multiples potentiels que nous n’avons plus à craindre. Là encore, la puissance de l’amour est démontrée alors confiance. »

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