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06 C’est
la projection de ce qui se vit en chacun, deux voies qui sont tracées en nous,
en notre corps physique et que nous avons considéré comme le conflit entre le
bien et le mal alors qu’il s‘agit plutôt de deux façons d’aborder la vie.
Soit
en luttant, soit en acceptant, soit en s’attachant à une vision duelle, soit en
prenant du recul pour observer et savoir. Soit en étant identifié au mental, à
la personne, soit en se positionnant en observateur neutre.
Quand
on perçoit les choses en termes de "bien et de mal", on va aussi penser et sentir
que nous sommes manipulés/volontaire, ignorants/savants, puissants/impuissants et incapables/capables de contrôler la vie en nous.
Le mal-être en soi amène à vouloir changer et comme la science considère
qu’elle peut changer les choses, guérir les maladies en agissant sur la chimie
interne, on croit que c’est sur la matière qu’il nous faut agir.
Nous sommes si peu conscient de ce que nous sommes qu’on ne sait pas se faire confiance, on
préfère croire ceux qui affirment avec audace et conviction leur point de vue
plutôt que de s’écouter et suivre son intuition, d’apprendre à observer ce qui
se passe en soi.
La
matière est la dernière strate du processus créatif ou le résultat
d’association de cellules en mouvement. La façon dont elles s’assemblent,
réagissent, dépend de la façon dont nous traitons l’énergie, les infos en nous.
Pour traiter cette énergie, nous avons là encore deux façons de les aborder,
soit par la lutte soit dans l’acceptation, la fluidité, soit par instinct de
survie, soit en conscience ou en mode observateur.
Les
outils de perception que sont les sens, le mental et l’émotionnel sont aussi
des centres de traitement de l’info, de l’énergie et selon notre positionnement
intérieur, selon notre degré d’acceptation ou de détachement elle va être plus
ou moins fluide.
Cela entraine des réactions chimiques, physiologiques, et
finalement se manifeste dans la matière.
Enfin quand je dis finalement ça n’est
pas vraiment le bon terme parce que ça va très vite et chaque corps, système
étant interconnecté et interdépendant cela est quasiment simultané.
Les neurotransmetteurs
font le lien entre la sensation et le traitement de cette info par impulsions
électriques, de synapse en synapse, jusqu’au cerveau qui va apporter des
réponses, des gestes, selon notre adhésion à certaines croyances/programmes et notre degré
d’identification aux rôles.
Notre
conscience humaine peut se projeter dans l’imaginaire, l’écran du mental par le
même processus que celui des rêves. Notre corps émet des vibrations qui
traduisent notre mode de fonctionnement interne, la façon dont nous traitons
l’info, l’énergie et c’est ce qui se projette dans la matière, lui donne une
forme particulière, régit nos gestes, nos comportements.
C'est un tableau général et c'est clair que c'est plus complexe mais l'idée ici est de traduire une vision intuitive appuyée par les connaissances scientifiques. Et comme je ne suis pas spécialiste, comme chaque système est complexe, ceux que ça intéresse peuvent y regarder de plus près via Internet. Je rassemble ici quelques connaissances qui me suffisent à me faire une idée des modes de fonctionnement interne pour pouvoir aider le mental à lâcher prise, à prendre conscience de "sa place" dans ce jeu.
Quand
on parle de s’affirmer, c’est à l’intérieur qu’il s’agit de se positionner en
choisissant de donner du crédit au mode de traitement binaire, inconscient et
automatique de l’info/énergie ou non.
Mais
pour faire ce choix et être déterminé à ne pas retomber dans l’automatisme, il
faut être convaincu qu’il en vaille la peine, qu’il est viable, qu'il produit des effets bénéfiques.
Ce qui implique
qu’on ressente l’effet des choix, de l’attachement à ces systèmes automatiques,
à ce besoin de contrôler les pensées, les émotions.
Il faut en sentir les
effets indésirables, la sensation d’être limité, manipulé, pour qu’on dise "stop"
et qu’on accepte de lâcher prise.
La dualité est le principe révélateur et le
mouvement qui permet la rencontre et l’assemblage d’énergies complémentaires.
Si
je parle de dieu et de diable c’est parce que c’est la façon de l’humain de
projeter ces énergies complémentaires, le masculin et le féminin, le mental/émotionnel, l'essence et la matière, afin de pouvoir les concevoir. Une
projection psycho-émotionnelle de ce que nous ressentons à l’intérieur et comme
nous sommes des humains, nous imaginons que ces forces ont une forme humaine.
Ce
que nous percevons comme mal a ainsi la forme de la laideur, de la violence,
des pensées et émotions négatives, des pulsions morbides et des passions
tristes.
Et
nous imaginons le bien, dieu, comme un homme parfait, un être idéal qui selon
les cultures est plus ou moins autoritaire, vengeur, aimant, protecteur.
Mais
ces visions très souvent, finalement, associent le mal ou la violence, les passions tristes,
au divin. C'est souvent en lien avec le modèle familial, le rôle du père, celui de la mère, le mode d'éducation plus ou moins autoritaire...
Si
je parle de projection psycho-émotionnelle c’est parce qu’on peut voir comment
notre mental conçoit les choses, comment il crée des images mentales pour
figurer quelque chose. C’est un processus naturel, une façon de se faire une
idée de ce que nous sommes et surtout d’appréhender le monde, d’essayer de le
comprendre afin de savoir comment s’y orienter.
La
dynamique de la dualité au niveau énergétique, vibratoire, sensoriel, mental,
permet de savoir ce qui nous correspond et elle est gérée par le mode
inconscient selon les stratégies de survie qui elles-mêmes s’appuient sur
l’hypothèse que l’autre, l’inconnu, la mort, sont des dangers potentiels ou
réels.
Dans
le processus qui consiste à lâcher les croyances et conditionnements, parce
qu’on a compris que c’est une impasse mentale, un bouleversement émotionnel et que ça nourrit la souffrance,
il y a une phase de rejet de ces systèmes de fonctionnements inconscients.
On
voit qu’on tourne en rond dans notre tête, qu’on a toujours des réactions
violentes, qu’on s’interdit de contrôler ces émotions et les pensées qui leurs
sont associées et on aura tendance à douter de la pertinence de cette vision,
de cette attitude de détachement, d’acceptation.
Le
mental a du mal à concevoir l’idée que l’acceptation soit la voie de libération
et d’élévation vibratoire en conséquence. Il a tellement été habitué à lutter,
à être en position de défense, de fuite, avec toutes les complications que ça
entraine, qu’il a du mal à oser faire confiance à ce qui pourtant est validé
par lui, insufflé par quelque chose de plus ‘grand’ que lui.
Ce
que j’appelle la conscience neutre, silencieuse, l’observateur, cet aspect
interne qui entend les pensées, voit passer les vagues émotionnelles et ce qui
s’en suit, sans réagir.
En ce sens les médiations qui consistent à juste
observer sans s’attacher aux jugements, aux pensées quasiment compulsives, aux
commentaires, nous familiarise avec ce constat que nous sommes au moins "deux à
l’intérieur" : un aspect qui émet des pensées en flux continu et un œil,
une oreille, qui perçoivent ces flux internes.
Vouloir
lâcher ce mode binaire et les croyances, conditionnements, qui ont géré nos
mondes intérieurs, nos comportements, formé notre personnalité superficielle
formatée, c’est comme vivre un deuil, subir une perte du point de vue du mental
dont le monde de fonctionnement binaire est structurel.
Ce sont toutes nos
illusions qui s’effondrent en même temps qu’on réalise qu’elles sont fausses ou
fondées sur des théories faussées.
Il
faut constater les limites d’un point de vue, d’une attitude, pour vouloir en
changer mais il est nécessaire de savoir comment nous sommes faits, comment
l’énergie circule en soi et ses effets sur la matière, pour oser changer son
mode de fonctionnement intérieur.
Pour
ce faire, la perspective neutre et globale est nécessaire parce qu’on ne peut
comprendre quelque chose si on en a une perception limitée ou trop émotionnelle,
affective. L’objectivité nécessite le recul détaché, que ce soit au niveau
mental ou émotionnel.
Déjà
à ce stade, on perçoit les choses comme des mécanismes, des fonctions, des
structures et des mouvements. Il y a de moins en moins de résistance parce
qu’on ressent directement l’effet psychologique de l’attachement, de la
crispation physique, et comment tout se fluidifie lorsqu’on lâche prise.
Mais
comme on est encore entre deux modes de perception, pas encore totalement ancré
ou identifié à cet observateur neutre puisque de toute façon il ne s’agit pas
non plus de délaisser le superficiel au profit de l’éternel, ça reste un peu
délicat.
A
ce stade on peut comprendre ce qu’est réellement l’amour et ce que ça implique
comme positionnement intérieur mais on a encore du mal à lâcher les anciens
modes de fonctionnement parce que ça manque de constance, de fluidité,
puisqu’on continue de bloquer l’énergie par moments ce qui fait que le résultat
dans la matière n’est pas franchement perceptible.
Mais
c’est là où on va comprendre et constater que finalement ce mode de perception
binaire n’a pas que des mauvais côtés et qu’il est même utile voire nécessaire.
On
va comprendre peu à peu, par l’expérience, que c’est notre façon de réagir
intérieurement, la façon de canaliser l’énergie, notre degré d’ouverture, de
fluidité, de flexibilité, de lâcher prise et d’acceptation qui permet de passer
d’un mode automatique inconscient à une présence plus consciente, qui change
notre qualité de vie, amène la stabilité et l’équilibre psycho-émotionnel.
Et
on voit que le temps, la dualité et le système binaire tout comme les
expériences dans la matière sont des outils, des enseignants. On comprend que
les pensées qui émergent spontanément tout comme les émotions, sont des
indicateurs, des révélateurs, qu’ils nous montrent comment nous traitons
l’énergie à l’intérieur, comment elle circule.
Puis
on voit aussi la correspondance entre l’intérieur et l’extérieur, le fait que
l’assemblage de nos corps subtils et physique est un monde à part entière à
l’image de la planète et même un univers à l'image du cosmos.
On comprend que les pensées et les émotions sont des
énergies qui peuvent être considérées comme l’eau dans le sens où selon le mode
de traitement de celles-ci, elle va se transformer différemment, être plus ou
moins fluide, dense, vaporeuse, figée, cristallisée.
Les
phases de deuil dans l’abandon des croyances qui permet de savoir qui nous
sommes au niveau du vrai moi et de tous les modes de perception, de traitement
de l’info, de l’âme et de la conscience Une, sont les suivantes et chacun
d’elle a son importance :
Le
déni, le rejet, la colère, la révolte, la dépression, le sentiment d’impuissance,
l’abandon, la résignation où le sentiment d’impuissance persiste parce qu’on ne
voit pas encore les effets dans la matière. A chaque phase de ce deuil on va
peu à peu abandonner le mode résistance et comprendre le sens des émotions,
l’effet sur notre état d’être, de chacune de ces réactions.
Ce
qui nous renseigne à la fois sur nos réels besoins, nos priorités et le fait
que le mental et l’émotionnel sont des centres de traitement de l’info, de
l’énergie.
On perçoit par contraste, l’effet direct du positionnement intérieur,
du lâcher prise qui au départ ressemble à une reddition.
Peu à peu on apprend à
reconnaitre la nature des pensées automatiques et le fait qu’elles soient
l’expression des conditionnements et croyances. On va alors pouvoir s’en
détacher plus facilement et aborder les émotions de la même façon en les
considérant comme des énergies qui par nature ont besoin de circuler.
Petit
à petit, les étiquettes qu’on avait collées aux objets, aux corps subtils, aux autres et surtout à nous-même, vont
se décoller d’elles-mêmes. On ne perçoit alors plus les choses de façon binaire
en termes de "bien et mal", de" gentils et de méchants", de "bon ou mauvais".
Mais
on sait tout de même ce qu’on veut, ce qui est juste pour soi-même.
On
lâche l’identification aux rôles de victime de bourreau et de sauveur sortant
ainsi de la perception dramatique des situations, événements du monde.
On
relativise davantage tout en comprenant que notre pouvoir est intérieur et que
tout commence et se réalise en soi.
Plus
on se connait intimement et moins on a besoin de s’appuyer sur les projections
mentales, conceptuelles, l’état du monde, le comportement des autres.
Plus on
lâche le mode binaire et les rôles et moins on a besoin de juger, d’accuser les
autres de notre mal-être simplement parce qu’on ne s’attache plus aux jugements
internes.
Quand
on considère l’aspect énergétique de l’humain, on continue de percevoir les
choses au travers de la dualité et à penser que nous sommes manipulés par des
forces négatives et soutenus par des forces positives.
Puis
peu à peu tout cela apparait comme la projection psycho-émotionnelle des
systèmes internes et comme l’expression de la difficulté à lâcher prise. On voit alors que le mental est l'expression du principe masculin et l'émotionnel celui du féminin.
Déjà
on voit le caractère enfantin et illusoire de ses représentations
anthropomorphiques des énergies.
C’est
la phase où on démystifie les croyances spirituelles et où on est en mode
rebelle, en colère vis-à-vis de soi et du monde, où on se bat contre nos
propres systèmes internes. Mais c’est surtout vers l’extérieur que ça se
manifeste parce qu’on continue de croire que les autres, le mode de
fonctionnement du monde sont la cause de nos malheurs, problèmes et
souffrances.
Comme
nos croyances et conditionnements sont élaborés par association d’idées, on va
apprendre à voir ces mécanismes et s’en détacher peu à peu.
On a associé la
responsabilité à la culpabilité selon le mode de perception binaire et comme
c’est assez confortable de se suivre les modes de pensées automatiques, comme
c’est plus facile de se croire victime que responsable, comme le rôle de
victime nous préserve d’aborder nos souffrances, nos blessures et surtout la
peur, les peurs, ça n’est pas si facile d’en sortir, de vouloir changer de
perspective. Déjà là, on peut voir que les pensées et les émotions sont associées de façon simpliste pour former les croyances.
Mais
quand on comprend que les émotions sont des indicateurs, messagères et que leur
libre circulation dans le détachement est la meilleure façon de les aborder, on
va peu à peu apprendre à observer toutes les réactions.
On
va constater qu’on ne peut pas prendre du recul en même temps qu’elles émergent
et que c’est donc au niveau mental et physique qu’on peut "agir" plutôt que de réagir.
En
cessant de valider ou d’interpréter, de bloquer ces émotions par des pensées et
en décontractant le corps physique, on va constater que l’émotion coule toute
seule, qu’elle s’estompe tout comme la vague s’échoue sur la grève.
En
revivant cela on va constater que notre pouvoir se situe là, dans la capacité à
laisser couler et se détacher mentalement de l’émotion. Peu à peu les associations limitantes entre pensée et émotion qui forment les croyances, les préjugés, se dissolvent naturellement.
Et c’est un immense
pouvoir parce qu’il permet la stabilité psycho-émotionnelle, la fluidité de
l’énergie en soi qui se traduit par la facilité de vivre, la souplesse
d’esprit, la liberté d’être. L’expression de l’amour pur, la libre circulation
de l’énergie de vie en soi, la nourriture pour les corps subtils et physique.
Tout
ce processus révèle que l’âme et la conscience sont notre « être réel, essentiel »,
que l’âme est le mouvement de la conscience et que lorsqu’on est dans cette
souplesse, cette fluidité, ce lâcher prise, on incarne, on suit et manifeste
l’être véritable, naturellement.
Les
choses s’améliorent dans la matière quand on fait un pas vers soi, que ce soit
en décidant de lâcher le mode duel ou en décidant de se faire passer en
premier, de suivre l’intuition, l’envie du moment, ce pas est toujours
intérieur.
C’est
cela s’affirmer, devenir responsable et conscient, souverain.
Le
changement de perception et d’attitude internes se reflète aussi vers
l’extérieur parce qu’on sait que la responsabilité, les choix intérieurs
déterminent la qualité de notre vie, notre état d’être.
Parce
que le côté positif de la responsabilisation de ses mondes intérieurs
c’est de ne plus avoir besoin du regard des autres, des lois du monde, des
autorités, pour savoir ce qui est juste pour soi-même, dans l’instant.
Ce
cheminement révèle autant le pouvoir de la vie que l’illusion de la mort et
comment le détachement, l’accueil des émotions, libère des attentes, des
frustrations, des besoins fondés sur la peur de la mort, de l’inconnu.
Ces
croyances apparaissent comme des fantômes de l’ancien monde, de l’ancien mode
de perception et fonctionnement.
On sait que la conscience Une est éternelle,
que la pensée associée à l’émotion créent et que la matière suit ce mouvement,
prend cette forme plus ou moins souple, fluide, flexible.
L’état de notre corps
physique témoigne donc de notre état d’être du moment, de la façon dont nous
canalisons et transformons l’énergie selon les circuits internes qu’elle
emprunte, selon les programmes activés, selon les chemins neuronaux empruntés,
selon ce qui est activé dans l’adn, selon le "circuit nerveux" empruntés dans le
corps physique, selon la façon dont la circulation s’effectue, par quel rythme
interne…
Constater cela, voir que le corps s'auto-gère et qu'il répond à nos choix internes, c'est constater que l'effort est inutile voire contre-productif.
On prend conscience de la valeur de l'amour, de la paix, de l'accueil, de la vie. On sait que la lumière, c'est la conscience, le fait de voir objectivement et que l'amour c'est choisir de ne pas lutter, c'est décider où, à qui, à quoi, on donne de l'attention, de l'énergie...
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et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées ©Lydia Féliz