mardi 16 juin 2020

« Théorie et pratique ou mise en situation »




9 06 Vous pouvez constater que plus je m’intéresse aux mondes intérieurs et moins je parle de messages d’êtres de lumière, de phénomènes paranormaux ou d’entités de l’invisible. Je ne nie pas non plus l’existence d’autres plans, dimensions, d’autres formes de vies sur d’autres planètes mais je constate qu’au niveau humain, plus on donne des étiquettes aux gens, plus on les définit en fonction de leur âge, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur position ou rôle sociale et plus on se leurre, parce qu’on bloque sur un seul aspect de chacun. 
En plus on s’arrête sur l’aspect de l’autre qui fait écho en nous soit par le mode attraction parce que ça fait résonner quelque chose qu’on aime bien en soi, soit par le mode répulsion parce que ça éveille des aspects qu’on ne veut pas voir ou qu’on rejette. 
Du coup on entre en conflit avec les personnes qui ont cet effet résonance douloureuse sur nous-mêmes. 
Et on se rapproche de ceux qui ont les mêmes affinités, centres d’intérêts, avec une vision d’emblée qui est faussée parce qu’il n’y a pas d’échange de point de vue qui pourrait nous ouvrir le cœur ou la conscience. 
On veut juste être validé dans nos croyances et conditionnements. 
On prend le costume pour l’être, les stratégies de survie, les conditionnements, pour notre mode de pensée personnel, les croyances pour des vérités et ça suscite des réactions parfois violentes parce qu’on est soi-même identifié au personnage principal qu’on s’est construit de façon sélective et arbitraire mais surtout automatique, réflexe. 
On montre les aspects de soi qui nous valorisent en niant ou en rejetant ceux qu’on juge mauvais, inadéquats, ceux qui pourraient nous fragiliser…

Entre toutes les étiquettes liées à des particularités au sujet de l’apparence et les masques, rôles, qu’on endosse, il y a un point commun, elles sont générées par l’ignorance du moi véritable, la méconnaissance et le rejet de soi, gérées par des mécanismes inconscients, des réflexes et réactions de survie, automatiques. 
Et on s’identifie à ces programmes, à ceux qui appartiennent à la case « bien » et qui nous donnent une image positive de nous-mêmes, ceux qui font croire aux autres qu’on est une bonne personne. 


Et quand il y a un conflit extérieur, on va prendre parti pour ceux qui sont perçus comme des bonnes personnes et très souvent selon les époques, ce sera les sauveurs ou les victimes qui seront mis sur le devant de la scène.
On s’identifie rarement au bourreau qui est le sujet de répulsion de la société alors que chacun nourrit ce personnage dans des petites actions, dans ce mode de pensée binaire et réactionnaire. 

Déjà à l’intérieur, par le seul fait de nier nos aspects vengeurs, accusateurs, notre mode de contrôle et de répulsion envers les aspects qui cassent l’image idéale qu’on a de soi et qu’on met en avant, on agit en bourreau, en dictateur, en juge autoritaire.

On est très attaché au personnage principal et affiché qu’on endosse parce qu’il nous apporte des bénéfices conscients ou non.

En ce moment et depuis quelques années, c’est le personnage de victime qui est à l’honneur. Cette mise en scène prépare l’arrivée de sauveur qui vont accuser les bourreaux en usant des mêmes stratégies pour parvenir à leur fin, pour être valorisés et crédibles. 

Il n’y a plus de débats où on peut dialoguer sereinement, entendre les points de vue différents pour se faire une opinion, on tranche selon les réflexes inconscients de survie, on a une vision radicale et on se laisse emporter par l’émotionnel qui dirige nos prises de décision. 
Les réseaux sociaux ont remplacé les réflexions et arguments nourris par des émoticônes qui suffisent largement pour se prononcer puisqu’il s’agit juste de dire « pour » ou « contre ». On condamne ou on « like » sans même savoir de quoi on parle, sans avoir entendu les arguments de chacun et sans connaitre le contexte, le sens des propos avancés. 
On juge en surface en se fiant à la personne qui affirme quelque chose et on valide ses propos juste parce qu’on a rangé cette personne dans la catégorie des « gens biens ».

La scène médiatique est une scène de théâtre où s’affichent les rôles du triangle de Karpman et en observant cela avec du recul, on va mieux comprendre comment ça fonctionne, quels sont les termes employés qui font mouche, qui attirent quasi mécaniquement l’adhésion de la masse. 

On parle d’éléments de langage parce qu’il suffit juste d’associer des idées de façon basique et dont très souvent le sens est inversé, pour être validé. 



Mais ces modes de pensées et d’expression sont directement issus des stratégies de manipulations de masse, elles-mêmes liées aux stratégies de survie basées sur la séduction, le paraitre, la ruse, le contrôle dissimulé derrière des arguments qui vont toucher "le cœur" des gens. Parce qu'on mélange aussi le cœur et l'émotionnel, l'amour et la passion. 

En apprenant à s’observer, à voir comment on fonctionne selon nos réactions et en apprenant à accueillir les émotions, on a moins besoin de toutes ces étiquettes parce qu’on est davantage identifié à l’être. On voit clairement que ces mécanismes automatiques de la pensée sont impersonnels et qu’ils sont l’expression des rôles.

On reconnait par effet contraste, nos pensées intimes, celles qui viennent de notre conscience éclairée, on reconnait aussi le lien entre le ressenti et la façon de l’interpréter qui passe par le filtre des croyances et des conditionnements et lorsqu’on s’en détache, les étiquettes n’ont plus de raison d’être.

La sensation n‘est plus interprétée, rangée dans une croyance mais elle est utilisée pour mieux se connaitre, pour savoir ce que nous voulons vraiment et comment y parvenir, au présent. 
Pour savoir si nous sommes en cohérence avec ce qu’on veut et si on cultive cela dans l’instant. 
Tout se vit au fur et à mesure parce qu’on comprend qu’on est dans une phase transitoire où l’ancien mode de fonctionnement disparait peu à peu au profit d’une présence plus attentive à soi, au présent.

L’objectif premier est d’apprendre à se connaitre et à choisir les pensées qu’on veut suivre puis on se rend compte qu’elles ne sont plus nécessaires pour agir parce qu’on suit la guidance, l’élan de chaque instant, l’inspiration du moment.

Ce choix est comme concerté dans l’observation neutre et l’écoute des corps, des réactions, des sensations, qu’on laisse se dissoudre naturellement. L’acte qui suit est alors en cohérence avec le sens et le désir intime.
On peut ainsi apprendre à aligner notre acte à notre volonté consciente.

Et on apprend à le faire dans des petites choses, juste pour prendre cette habitude de retour à soi et d’observation neutre, de lâcher prise. On comprend ainsi le langage du corps émotionnel, du corps physique et le rôle de chacun.

Si j’en parle en les distinguant, c’est parce que chacun d’eux a un rôle précis dans le processus de création, de projection, d’action, mais ils sont inséparables, interconnectés et interdépendants.

Ce qui change et influence notre état d’être c’est la façon de les considérer, la façon de traiter les infos qui nous parviennent à la fois de l’extérieur et de l’intérieur.

Là encore, il y a une interconnexion entre le dedans et le dehors qui se perçoit au travers de l’effet de résonance, par les corps subtils et donc physique.
L’empathie, la sensation d’être sur la même longueur d’onde, les troubles émotionnels, les réactions mais aussi la même façon de penser, de voir le monde. 
Le point commun a toutes ces formes de reliance, c’est la vibration, les fréquences et à travers ce processus, les lois d’attraction et de résonance.
Mais ça marche aussi par répulsion, il y a alors rejet en surface parce que ce qui est en connexion à l’intérieur est douloureux.

Lorsqu’on est en réaction face à une personne, son comportement, ses idées, ses paroles, on sent une contraction interne et l’effet de résonance vient appuyer une blessure en soi, un aspect qu’on n’aime pas de notre personnalité. 
Quand on réagit c’est aussi par effet de résonance et si on observe nos pensées dans ces moments là on verra qu’on est identifié à un personnage ou mu par les stratégies de survie. 

Savoir que tout cela nous permet de comprendre qui nous sommes, de percevoir l’énergie et de savoir nous orienter en fonction de nos réelles aspirations, permet de mieux s’en détacher parce qu’on a compris que l’observation neutre est la clef. 




Je reviens sur l’infestation de puces qui m’a obligée à revenir au présent, à la sensation  et à réfléchir à la correspondance entre les pensées générées par les stratégies et ces bestioles à la carapace solide, indestructibles.
La sensation d’être envahie, d’être agressée à mon insu et les réactions qui ont évolué au fur et à mesure que j’accueillais les émotions suscitées, tout cela était la projection de ce que je vivais à l’intérieur. 

Disons que ce qui me dérangeait le plus dans cette situation reflétait ce qui  me dérangeait le plus en moi ou ce que j'avais du mal à intégrer, à comprendre. 
L’idée de lâcher prise et l’accueil émotionnel sont souvent perçus comme des concepts idéaux/perchés/utopistes ou carrément insensés mais en fait c’est juste une attitude qui permet de cultiver le discernement et d’apprendre comment fonctionnent nos corps subtils.

Quand on parle de "s’abandonner à ce qui est", cela ne veut pas dire de baisser les bras mais juste de laisser passer l’émotion pour pouvoir raisonner en toute quiétude et plus objectivement. 
On peut alors percevoir les réactions comme des indicateurs et pas comme des vérités, laisser de côté ces pensées puis s’ouvrir à recevoir l’inspiration, l’idée nouvelle qui va permettre de trouver une solution, tout en étant capable de comprendre qu’on avance par tâtonnement.

Une idée émerge et parait évidente puis on l’applique et on voit le résultat. On va ainsi parfois devoir s’ajuster régulièrement pour parvenir à la résolution d’un problème et par ce processus on va mieux comprendre comment marche le processus cocréatif, les corps et leur langage, leur interaction permanente.

On saura intimement et concrètement comment changer de fréquence, de ligne de temps et comment s’aligner à notre être véritable, à ce qu’on veut vraiment sentir et vivre. 
On voit ainsi que le corps physique nous guide par l’élan enthousiaste et que cela nous permet d’agir avec détermination, joie, confiance et l’énergie suffisante. 

On perçoit le corps émotionnel comme un partenaire qui par les émotions associées aux pensées nous dit si nous sommes alignés à notre désir de paix, notre volonté sincère de rayonner l’équilibre, l’harmonie ou selon ce que nous sommes en essence et par nature. 
Le mental a aussi ce rôle d’indicateur d’alignement ou non à travers les pensées qu’il capte et sur lesquels il s’attache, reste accroché.
Ces pensées nous indiquent si nous sommes mus par l’inconscient et à quel rôle on s’identifie, si on est sur une ligne temporelle passée, ou future, ou si on est sur "le point présent", quelle mémoire est ravivée.

L’aspect labyrinthique du mental/inconscient nous montre qu’il est vain de lutter mais on peut choisir les pensées qu’on veut nourrir et ça, c’est essentiel, déterminant. 
Il ne s’agit pas d’apprendre à repérer lorsqu’on est en mode automatique pour lutter contre ces pensées mais juste de les prendre pour ce qu’elles sont et de laisser le tout s’apaiser par le détachement en étant ouvert à recevoir l’info qui est sous-jacente au processus. 

La façon de résoudre le problème puce m’a montré comment agir à l’intérieur et l’équilibre est parfois précaire. J’ai pu voir plusieurs choses comme la nécessité de se détacher et d’accueillir l’émotion afin de sortir des schémas récurrents et d’élargir le focus.
Lorsque les pensées sont obsessionnelles, le focus est concentré sur le même objet et on peut sentir l’effet de fermeture, de crispation intérieure puis voir qu’on n’a plus accès aux infos utiles. 
Cela montre la force du focus et celle du détachement de façon concrète, évidente. 
Le focus initié par la peur va amplifier le doute, la peur elle-même et enfermer le mental dans les stratégies de survie.

Observer le corps physique veut simplement dire revenir à la détente quand il est crispé. 
A travers cela on goûte ce pouvoir intérieur du détachement, de la relaxation et comment cela libère le canal du mental qui peut alors accéder à la sagesse, à la source, à la banque de données et utiliser le néocortex en alignement ou en cohérence avec le cœur.

La cohérence cardiaque peut être une bonne chose mais dans un sens, c’est une forme de contrôle où on fait les choses comme à l’envers. Notre état naturel est harmonie, cohérence et il y a une différence entre agir sur quelques uns de ces éléments ou laisser revenir l’équilibre naturel.

La démarche n’est pas du tout la même, d’un côté on veut contrôler le corps par le mental, la volonté et de l’autre on a confiance en ce processus naturel, on laisse faire les corps ensemble parce qu’on reconnait leur fonction individuelle et conjointe.

La foi est un processus qui apparait mystérieux tant qu’on ignore comment on fonctionne mais à mesure qu’on apprend à observer les processus internes, dans le détachement, elle devient confiance et conscience. 
Un peu comme dans un tour de magie où on se laisse prendre au jeu. Quand on ne connait pas le truc, on croit avoir à faire à "un phénomène extraordinaire" et quand on sait comment ça marche, on y voit juste la logique. Ce qui fait perdre le caractère mystérieux de la chose mais l’être complexe que nous sommes ne perd pas de sa majesté lorsqu’on comprend mieux les processus et fonctions des corps subtils, au contraire, on en voit le caractère puissant et prodigieux, infini. 

Tout simplement parce qu’on aborde des mondes subtils, invisibles, qu’on reconnait par les effets qu’ils produisent à l’intérieur. Déjà, le seul fait de pouvoir élargir sa conscience, de pouvoir observer dans le silence ce qui se passe en soi et de voir comment la perspective s’élargit, comment la vision change, comment nos corps en sont affectés, modifiés, comment notre état d’être change, est un processus extraordinaire parce qu’on peut voir qu’on se promène sur des lignes temporelles différentes, des vibrations et dimensions variées. 
A travers cela on voit que la conscience est infinie, illimitée, on peut se projeter où on veut par l’imaginaire et par la mémoire. 
Tant qu’on est identifié à notre vécu, aux traumas, aux croyances et conditionnements d’alors, l’imaginaire est comme enfermé dans ces schémas de pensée qui font appel à cette mémoire traumatique. 




A mesure qu’on apprend à revenir au centre, au point zéro, à se détacher des pensées automatiques et à accueillir les émotions dans l’instant, cette mémoire s’allège et peu à peu on va capter de nouvelles infos, idées, élargir notre champs de conscience, dépasser les frontières de l’imaginaire, s’ouvrir à de nouveaux concepts et retrouver des souvenirs positifs de notre enfance.

La position d’observateur neutre est révélatrice à bien des niveaux parce qu’on comprend que nous sommes cela en essence et on devient conscient d’être spectateur et acteur en même temps. Ce n’est plus un concept flou, un vœu pieu, un idéal utopique, c’est la réalité concrète, vécue.

Au début c’est assez délicat d’adopter ce positionnement de spectateur parce que les émotions nous ramènent à la réalité tangible même si c’est par le biais de sensations invisibles et justement parce que c’est perceptible, on commence à comprendre que ce corps émotionnel est le lien entre l’invisible et le tangible, qu’il est le réservoir d’énergie et qu’il porte un principe d’alchimisation, qu’il a aussi son centre immobile, ou point zéro.

Qu’il est à la fois mouvant et stable, qu’il reçoit des infos et les traite tout comme le mental/inconscient en différents modes. 
Le mode réactif de survie ; action/réaction ou le mode lâcher prise, accueil/équilibre naturel, redistribution de l’énergie en accord avec la volonté consciente, l’élan vital et avec le geste. 
C’est le siège de l’âme ou du mouvement de la conscience, le centre de traitement de l’info par le sensoriel, le centre où sont reliés le corps physique à travers les sens et la psyché. 

C’est marrant parce que souvent je me dis que le centre du corps physique est le nombril d’un point de vue purement physique et pas le cœur. 
Le chakra du cœur est le carrefour symbolique/éthérique des corps subtils, le point qui relie les fréquences cosmiques et terrestres dans l’équilibre. 
Il est comme le soleil central qui rayonne vers l’extérieur et dont la vibration transforme en douceur. 

Le nombril, symbole de l’égoïsme, perçu comme quelque chose de négatif mais je dirais plutôt que c’est une réalité et que tout ce que nous percevons, digérons sur tous les plans passe par notre perception, nos sens, notre conscience/inconscience. 
Que nous sommes le centre de notre propre monde et que personne ne peut penser, sentir, ressentir à notre place. 

Même si on peut être fortement influencé par l’extérieur, même si on peut s’identifier à des concepts, idées, émotions, d’autres humains ou entités, c’est toujours à l’intérieur que c’est perçu et géré. 
Nos choix sont des non choix tant qu’on est régi par les automatismes inconscients, par les croyances et conditionnements. 
Puis finalement, les stratégies qui visent à plaire ou à obtenir de la reconnaissance, servent nos besoins avant tout, là aussi, c’est pour nous-mêmes que nous agissons même lorsqu'on s'identifie au sauveur, mais à quel prix et pour quel résultat. 

Le fait de s’observer et de lâcher les pensées conditionnées, les rôles, révèle tous ces processus où on cherche l’approbation extérieure.
Quand on se connait mieux quand donc on sait ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas, alors, on peut poser des choix mais ça demande de l’objectivité, d’avoir une vision large des choses, de voir les deux aspects ; positif et négatif, pour choisir en conscience et en connaissance de cause. 

On doit vivre des expériences pour constater par nous-mêmes les conséquences de certains choix passés. Plus on devient lucide et plus on voit que les effets de nos choix de pensées, sont immédiats sur notre état d’être. 
Cette connaissance permet de changer de trajectoire avant que les graines des pensées semées ne donnent des fruits. On constate ainsi que le réflexe par le déni ou par le rejet d’un élément constitutif du projet va faire échouer ce projet. 




10 06 « Cher corps mental, partenaire de toujours, merci de penser à revenir juste à la sensation, à l‘état d’être, l’état de crispation du corps physique
Corps physique d’amour, merci de nous guider par l’élan enthousiaste, le désir
Cher corps émotionnel merci de continuer de nous montrer qui tu es, quel est ton rôle dans ce processus initiatique et créatif ».

Voilà comment je commence régulièrement à aborder les journées. 
L’histoire avec les puces m’a démontré clairement qu’il est important de tuer dans l’œuf les premières pensées automatiques afin d’éviter les réactions en chaine. 
Quand je dis "tuer dans l’œuf", c’est juste de passer du mode déni à l’observation neutre qui permet de choisir de lâcher ces pensées réflexes. Ou de la réaction qui s’exprime par jugement, accusation envers soi ou les autres, à la question ouverte par exemple : est-ce que tu te sens en danger ?

Et bien, aussitôt suggéré, aussitôt expérimenté. 
La situation : j’ai mis une machine à laver à tourner puis une heure plus tard, un des voisins passe la débroussailleuse où sont les fils pendant que j’étale le linge. 
Déjà, je sens la colère monter et les pensées d’accusation, de révolte, ces réflexes mécaniques habituels des programmes de survie et de besoin de pouvoir, d’avoir raison pour se sentir valorisé, respecté. 

Plutôt que de suivre ces pensées ou de lutter contre elles, je dis juste au mental, « par ce focus sur l’extérieur, on donne beaucoup d’énergie à ce qu’on ne veut pas », puis « qu’est-ce qu’on veut et qu’est-ce qu’on fait en ce sens ? » sont les quelques paroles qui m’ont ramenée au centre, dans l’alignement entre ce que je veux vibrer, ressentir, vivre et ce que je pense, les pensées auxquelles je m’accroche, les réactions que ça entraine au niveau émotionnel, vibratoire, physiologique.

C’est donc en connaissance de cause que j’ai gardé ce focus à l’intérieur et déjà, par le seul fait de ne pas accorder d’attention au comportement de l’autre, un allégement s’est produit. 
Des pensées émergeaient toujours de ce système de valorisation de soi par la victoire sur l’autre sans que je leur donne de crédit donc d’énergie. Comme par exemple : « le mépris est encore la meilleure façon de réagir parce qu’en plus ça peut le mettre face à lui-même ». 

Même ces pensées n’ont pas été validées mais juste observées. Parce que c’est clair que ça n’émane pas du cœur ou que ça n’est pas tout à fait juste. Mais déjà c’est une façon de se détacher de l’autre sans avoir besoin de confrontation, de sortir de la situation sans non plus se faire violence et donc sans frustrations. 

J’ai noté au passage que le fait que je n’avais pas encore pris toute la dose de cachets était bénéfique puisque ça me permet de voir les choses au stade mental plutôt que d’être emportée par les réactions émotionnelles. 
Là, je peux voir que l‘énergie/info pénètre, si on peut dire, la sphère mentale en premier et si on laisse les pensées automatiques prendre le dessus c'est-à-dire si on s’identifie à elles, on est pris dans le flot émotionnel. 

Plus je revenais à l’intérieur en restant focalisée sur le désir de vibrer la paix et donc en laissant passer les pensées conflictuelles et plus mon attention soutenait ce désir. 

C’est important de bien comprendre le processus non seulement pour apprendre à maitriser les corps subtils sans violence, juste par la conscience, la lucidité, la connaissance mais aussi pour faire les choix qui vont dans le sens de ce qu’on veut vraiment. 

Voir que les cachets influencent l’état d’être de façon négative puisque mon but est de savoir maitriser le mental émotionnel, ou du moins que ça n’aide pas, est nécessaire pour pouvoir s’en libérer de la même façon, par la conscience en mouvement, la lucidité, l’objectivité. 

J’ai aussi constaté que je n’entendais plus le bruit de l’engin à mesure que je lâchais les pensées automatiques. Là encore pas en les empêchant de s’exprimer mais en ne m’y attachant pas ou sans les croire, les valider. 

Chaque fois qu’on valide une pensée, c’est tout le système qu’on valide, tout le mode de fonctionnement et en plus on donne du pouvoir, de l’énergie, à ces processus automatiques. 

La maitrise c’est voir et choisir où on place son focus, à quoi on donne de l’énergie. 
Pour le moment, il s’agit pour moi de ne pas donner d’énergie à ce que je ne veux pas vivre, ressentir, éprouver. Et c’est d’ailleurs de cette façon que j’aie toujours fonctionné, davantage par répulsion que par attraction en ce qui concerne l’extérieur et en parallèle vis-à-vis des émotions, des pensées dites négatives. 



Ce qui me ramène aussi au parallèle entre l’intérieur et l’extérieur dans la situation vis-à-vis des puces. Le truc c’était de limiter l’espace de propagation des œufs donc empêcher le chat d’entrer dans l’appart et c’est le même procédé avec les pensées limitantes, négatives, accusatrices, de désir de pouvoir, de domination sur l’extérieur. 

Lâcher ces pensées afin d’éviter les réactions en chaine, la propagation de l’énergie de lutte. Pour passer d’une croyance à un degré de conscience plus éclairé, lucide et juste, il n’est donc pas nécessaire de lutter, de résister ou de détruire cette vieille croyance mais plutôt de la reconnaitre et la laisser aller, d’arrêter de lui donner de la valeur, de l’énergie. 

Cette approche permet non seulement la maitrise du mental-émotionnel mais c’est aussi ce qui permet de vibrer la paix, l’harmonie, parce qu’il n’y a pas de destruction juste la capacité de diriger l’attention, d’orienter l’énergie dans le sens voulu.

J’ai félicité le mental pour cette belle réussite parce qu’il est clair que le système punition/récompense est un fonctionnement du mental mais en étant juste capable de reconnaitre sa valeur et de le valider, on n’est plus dans une auto gratification égotique où on se valorise au détriment de quelqu’un ou de quelque chose mais dans une forme de lucidité: La connaissance par l’expérience de sa capacité à suivre l’intention première ou celle qui a le plus de valeur. 

Pouvoir vivre et reconnaitre ça pour un mental qui se sent la proie des gestes compulsifs, c’est énorme. Quand il sait où il va, pourquoi il fait certains choix en connaissance de cause, il place alors toute son énergie en ce sens. 
Dans un sens, le fait que je sois encore tentée ou que je vive encore cette expérience de dépendance aux cachets, c’est une situation qui me permet d’aborder le mental de façon isolée ou du moins de ne pas être empêtrée par des réactions trop spontanées ou violentes et de reconnaitre que tout commence dans la sphère mentale et qu’en apprenant à choisir de donner de l’énergie aux pensées qui servent la volonté de l’ensemble des corps, est bénéfique ou utile. 

Je les prends de façon compulsive et je vois que j’espace naturellement et de plus en plus souvent, la prise des morceaux. J’en mesure aussi l’impact sur l’ensemble des corps, le fait que je sois mieux concentrée, plus présente, me montre aussi l’importance de ce positionnement. 

Ainsi, le concept de présence devient une réalité visible, tangible et la prise de cachet me montre par effet contraste ce qu’entraine réellement ce geste. 

Tant que le mental ne voit pas les aspects positifs et négatifs d’une situation il peut difficilement faire un choix et s’il décide quelque chose par obligation, en force, ça n’est plus lui qui gère mais l’inconscient contre lequel il va lutter en vain. 

En constatant que cette lutte est insensée, il va se décourager et c’est ce qui explique le fait qu’on double souvent les doses d’un produit quand on retombe dedans après avoir arrêté un temps. 
Le sentiment d’impuissance est nourrit aussi dans ce genre d’expériences perçues comme des échecs qui affectent le mental et l’estime de soi. 
C’est clair que le mental a du pouvoir mais il ne sait pas vraiment où il se situe tant qu’il s’identifie aux pensées automatiques. 
Il va s’attacher tantôt à celles qui lui semblent bonnes, justes et rejeter celles qu’il juge mauvaises puis finir par être embrouillé avec les concepts de lâcher prise et d’accueil des émotions parce qu’il se sent manipulé. 
Quand il voit où se situe son pouvoir parce qu’il sait aussi par expérience ce qu’il veut plus que tout, ça lui donne du courage, de l’espérance, un sentiment de victoire puissant.  

Et ce pouvoir n'est autre que d'apprendre à revenir à l'observation neutre, à être à l'écoute de la voix de la sagesse en soi. Ce qui demande d'apprendre à la distinguer parmi les nombreuses pensées qui s'expriment en soi. Et comme ces voix portent aussi des fréquences spécifiques, soit celle de la lutte, soit celle de l'accueil, la connaissance s'appuie sur le ressenti, apparait comme une évidence.  

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées ©Lydia Féliz