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04 Ce matin j’étais réveillé à 4h40 et je me suis levée reposée, contente
d’être en vie, une fois de plus et même si la fumée de l’usine produisant des
couleurs suspectes au contact des rayons du soleil a un peu assombri mon
humeur, quand j’ai vu cette sphère lumineuse, généreuse, l’idée/ressenti de
l’amour, la simple joie d’être, l’ont emporté. D’autant plus que ce qui est
perçu comme une réaction chimique entre pollution de l’usine et épandages
aériens produit un nuage rose orangé…tout un symbole…
Dans
cette faculté de changer de perspective mentalement/vibratoirement, et comment cela
influence directement l’humeur, la notion de pouvoir créatif est un peu plus
réaliste et la joie d’être devient le privilège de pouvoir vivre ce changement
immense.
Même si en apparence, ça semble chaotique, c’est un effet de la
lumière qui montre tout ce qui a été caché. Comme lorsqu’on veut se connaitre,
trouver le divin en soi, quand on veut accueillir les émotions, on est face à
des barrières puissantes qui nourrissent la peur de laisser ces énergies se
manifester.
C’est pour cette raison qu’il est utile, voire nécessaire de lâcher
le mode duel, d’apprendre à lâcher prise, à lâcher les jugements, afin de
démystifier les croyances qui nous empêchent d’avoir accès aux émotions refoulées.
Je m’en faisais une idée monstrueuse et ma réalité se conformait à cette idée,
cette croyance, mais c’est l’effet de double résistance qui donnait cette
impression.
C’est aussi cela qui m’a permis de constater la force des
croyances, du mental, de la représentation qu’on se fait des choses. Puis
comment cette représentation peut changer par le retour au centre, à la
neutralité.
J’ai
encore envie d’écrire mais mon rdv chez le toubib dans une heure m’oblige à
bouger. C’est clair que cette envie d’écrire vient autant du stress que toute
sortie à l’extérieur génère et pas seulement à cause de la situation actuelle,
mais elle vient aussi de la joie de partager l’expérience, de partager ces
découvertes et ces pouvoirs internes mal compris. « Ne change rien dans la
forme » juste la vibration, l’attention vers l’intérieur dans l’accueil. »…
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04 J’ai encore été amenée à sonder les profondeurs après avoir retrouvé la paix
par l’écoute de l’enfant en moi, ou les voix internes apeurées. Je suis allée à mon rendez-vous chez le toubib
et en partant j’ai remarqué qu’il avait les yeux pleins de larmes tout en me
répondant ;« oui au moi prochain, peut-être ». Sur le coup j’ai
été ébahie parce que je n’avais pas fait attention à son regard, penché sur
l’ordinateur et avec son masque, je n’avais pas remarqué qu’il semblait
fiévreux. Je ne sais pas si c’était des larmes, la fatigue ou des signes de
fièvre mais ça m’a profondément touchée. Autant par compassion que par le sentiment frustrant de ne pas savoir comment l'aider.
Depuis,
j’ai bien du mal à retrouver la joie. Beaucoup de questions ouvertes ont émergé
à propos du rôle de sauveur et une sorte de confusion continue de régner. Je
continue d’essayer d’accueillir l’émotion enfin les pensées de tristesse parce que les
larmes n’arrivent pas à couler. Il y a comme un aller retour entre besoin de se
protéger et désir d’ouverture et la peur sous-jacente qui me donne l’impression
d’avoir de la fièvre. Je n’arrive même plus à écrire.
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04 Ce
matin les choses ne sont pas plus claires mentalement quand au rôle de sauveur
même si intuitivement je sens/sais que le sauveur est en soi, qu’il est amour, acceptation, accueil, lâcher prise. Et ça passe par l’écoute de
l’enfant en soi, juste le fait d’observer ses réactions qui révèle dans ce
positionnement, l’aspect multidimensionnel de l’être et la puissance de la
compassion ressentie à son égard.
Je
suis aussi sensible aux énergies, aux ambiances extérieures que je crains de
faire face à mes propres émotions enfouies. Pour le moment, je vois davantage
les mécanismes de défense, les fermetures et j’y vois une protection légitime.
J’ai observé les réflexes dus à la peur d’avoir contracté le virus, mais aussi
le désir d’aider, de contribuer, de partager les connaissances relatives à la
force des croyances, de la focalisation, l'accueil des émotions, la paix en soi...
Je m’en suis aussi un peu voulue d’être arrivée dans son cabinet en
plaisantant, en relativisant la gravité de la situation. Cette attitude qui est
autant porté par l’intuition qu’elle est une forme de fuite face aux peurs
internes. Comme si le fait de fanfaronner allait éloigner à la fois l’impact de
la peur bloquée en moi et en lui.
C’est souvent une des postures de la victime
qui veut se libérer du poids de la souffrance que ce rôle engendre et elle est aussi
utilisée par le sauveur. Tous deux attendent la reconnaissance extérieure,
demande à ce qu’on leur accorde la légitimité d’exister, d’être. Le sauveur
souffre de voir les autres souffrir et c’est cela qui lui donne l’envie
d’aider, de soutenir mais derrière cet élan il y a aussi le besoin de
reconnaissance extérieure.
Les conséquences sont aussi négatives pour le
sauveur que pour la victime.
L’un comme l’autre nourrissent les inégalités,
l’idée qu’il y aurait des êtres supérieurs et des êtres inférieurs.
Notre monde
est fondé sur ce principe qui s’étend aux races, si tant est que cette
distinction existe.
On classe les pays selon leur PIB et c’est ce qui engendre
des injustices énormes.
Il y a de ce point de vue des pays
« poubelles » où on envoie nos déchets, des « pays
esclaves » qui produisent à moindre coût dans des conditions effrayantes,
des « pays civilisés » juste parce qu’ils dominent les autres…
Et bien
sûr le plus puissant, celui qui est soit considéré comme un modèle soit détesté,
c’est celui qui domine par les armes.
Ces armes de plus en plus sophistiquées,
invisibles, des armes qu’on s’achète en se sentant puissant et chanceux de
pouvoir le faire. Je pense autant aux appareils technologiques qu’aux drogues
en tous genre et aux égrégores.
Ce qu’il y a derrière ces comportements, ce sont des croyances
qui visent toutes à répondre à la peur de la mort, au besoin d’amour.
Derrière
le sentiment que j’aie ressenti en voyant les yeux pleins de larmes du toubib,
il y avait aussi un raisonnement fondé sur des croyances, et régit par le
mécanisme de comparaison, d’évaluation, comme une sorte de compétition.
Un
raisonnement qui venait autant de la notion de mérite, de punition, d’avoir
raison, de prouver la valeur de ses croyances. Le besoin de comprendre pourquoi
certains sont touchés et pas d’autres, hormis le fait d’être plus ou moins au
contact de ce virus.
Un schéma encore fondé sur la notion de justice divine
inculqué pendant des siècles par les religions et même au travers de la notion
de karma. Toutes ces questions m’ont traversées et c’est comme si j’étais
plongée dans la tête de millions de gens à travers elle.
Puis une conversation
entendue à la pharmacie à propos de lundi férié m’a ramenée à l’idée que nous
sommes en période Pascale, celle où tous les chrétiens se tournent vers le ciel
pour avoir de l’aide, des réponses à leurs angoisses existentielles.
Le premier
réflexe a été de me dire « je ne veux pas être traversée par toutes ces
pensées, ces énergies, je ne suis pas un canal poubelle » !
C’est
clair que cette fête comme la plupart des moments qui en fait marquent des
points clefs dans le cycle du vivant, des saisons, ont été utilisées pour
vendre des trucs, des idéologies jusqu'aux chocolats, pour faire augmenter les bénéfices des
entreprises qui vivent de leur vente. Mais dans cette situation, nos plus
grandes peurs se montrent et chacun réagit selon ses propres croyances,
conditionnements.
Ce
qui apparait de plus en plus comme une évidence, c’est que chacun à sa façon
participe à cette ouverture de conscience et de cœur, collectivement. Chacun se
remet en question dans ce contexte de face à face avec soi-même, avec ses
proches.
La volonté de tout humain est d’être en paix, de s’épanouir juste
parce l’énergie vitale en soi veut perdurer, se déployer. C’est ce qui motive
autant l’instinct de survie que les actes qui s’en suivent eux-mêmes générés
par les croyances.
Selon
le degré de conscience, chacun sera attiré par des moyens, des outils,
permettant de trouver cette paix, de s’épanouir.
Dans
l’ensemble, les humains ont adhéré à l’idée que la croissance économique,
l’augmentation du pouvoir d’achat était le summum de la réalisation de soi.
Que
la richesse matérielle était le signe de l’évolution et c’est cela qui est
remis en question par ce confinement qui à mon sens est un moyen de limiter les
dégâts.
Non pas au niveau de cette pandémie puisque les statistiques sont
toujours ciblées, limitées, faussés, mais plutôt vis-à-vis des croyances qui
associent le bien-être au fait de disposer de biens matériels. Derrière cela il
y a la peur du manque, le sentiment d’illégitimité, le besoin de sécurité mais
est-ce que stocker de la nourriture, du papier toilette, avoir des actions, une
assurance vie, peut vraiment éliminer cette peur du manque, de la mort ?
C’est
ce que chacun peut expérimenter en ce moment et ça amène à revoir ses
priorités, à constater la fragilité de ce système fondé sur l’avoir, la libre
circulation des biens qui prive les nations d’autonomie, la spéculation qui
fait que plus aucun pays n’est autonome alimentairement. Ce qui est intéressant à noter c'est que notre perte d'autonomie est liée à la dette de l'état ce qui représente à l'échelle individuelle, l'habitude compulsive de vivre à crédit.
Oui, il y a
interdépendance mais elle peut être fondée sur le respect mutuel plutôt que sur
l’art de la guerre, sur le désir croissant de paix plutôt que sur le rejet et
la discrimination.
Si
on transpose cela au niveau de l’énergie, on peut constater que c’est la
projection de croyances qui partent aussi d’une réalité vibratoire.
Nous sommes
issus de la même conscience Une mais être un individu séparé, vivant dans un
corps humain est l’occasion de devenir un univers complet et autonome.
La
reliance est toujours vibratoire et une réalité au niveau de la conscience Une.
Nous avons l’occasion d’être une étoile qui rayonne en conscience l’amour que
nous sommes.
En conscience parce que volontaire pour assumer ses propres
émanations, accueillir ses propres énergies, pensées, émotions et savoir ainsi
que le sauveur, que le pouvoir est dans ce positionnement intérieur au centre
de l’être.
Que la contribution la plus utile au changement de paradigme est à
mon sens, celui de choisir d’être responsable de soi, de voir et lâcher les
croyances fondées sur le manque, le besoin, d’être soi-même.
La
libre circulation de l’énergie en soi est synonyme d’épanouissement, de joie
d’être, de santé mais quand ce principe est matérialisé dans le monde, ça devient
la libre circulation des biens entrainant délocalisations, perte d’autonomie, l’ouverture
des frontières qui permet les trafics en tous genres, c’est ce que la majorité
peut constater dans cette situation.
Tout comme la perte de liberté associée au
sentiment de sécurité nous ramène encore à notre pouvoir personnel, à notre
responsabilité. Est-ce qu’on préfère avoir un sentiment de sécurité précaire en
comptant sur une autorité supérieure (médecine, gouvernement, dieu, lois liberticides, maitres
ascensionnés), ou est-ce qu’on choisit la liberté d’être, à l’intérieur, qui se
répercute à l’extérieur ?
Entre
ces deux extrêmes il y a autant de paliers que d’individus mais lorsqu’on est
conscient de la puissance de l’amour et que celle-ci est notre essence
primordiale, apprendre à accueillir ce qui se présente en soi, dans l’instant
permet de goûter au sentiment de liberté, de sécurité. Autant dans les moments
de doute où on va retourner à des vieilles croyances et en voir l’impasse, en
ressentir l’impact sur notre état d’être que dans le lâcher prise qui produira
l’effet inverse.
Ces
allers retours dans différents états de conscience et d’être nous aident à
prendre confiance en tout ce que nous sommes, à valider concrètement la
prédominance de l’énergie, de la vibration dont tout est issu.
On va savoir par
nous-mêmes que l’aspect matériel est la conséquence des pensées associées aux
émotions, elles-mêmes générées par les croyances.
Elles sont générées par les
croyances et en sont aussi issues.
Ce constat, le fait de sentir comment notre
état d’être nous relie à la fois aux égrégores générés par la dualité, le rejet
de la peur, et comment cela impacte sur notre corps, démontre clairement la
puissance de la vibration et la force de focalisation du mental.
Le désir de
lâcher les croyances nous amène à faire face à nos propres blessures, limites,
mais aussi à entrer en résonance avec l’extérieur au niveau vibratoire,
énergétique.
Ainsi,
l’idée intuitive de soutenir les enfants abusés, manipulés…en accueillant
l’enfant en soi, devient une réalité concrète. Ceci dit je n’ai toujours pas
écouté l’intégralité de la vidéo de Nassrine au sujet de l’accueil de la peur
parce que malgré que je ressente que c’est en résonance avec ce que je pense et
vis, malgré que je sois en accord avec
sa vision, j’ai besoin de sentir l’élan spontané à agir.
J’ai bloqué au moment
où elle parle du petit être, au tout début.
Je contacte l’enfant en moi à ma
façon depuis quelques temps déjà mais par-dessus tout j’apprends à accueillir
tout ce que je suis.
Là aussi, oser se fier à son propre ressenti, intuition,
raison, c’est grandir en conscience, être de plus en plus responsable de soi et autonome.
C’est acquérir la confiance en notre propre guidance, en notre corps physique
qui nous porte et nous enseigne à travers les élans spontanés quels qu’ils soient,
c’est aussi aider le mental à se délester des pensées conditionnées et
l’émotionnel à s’équilibrer.
C’est voir et sentir que chacun d’eux est un
guide, qu’ils fonctionnent ensemble et qu’ils sont motivés par l’amour.
C’est
vibrer la confiance, la cohérence, l’harmonie et voir que celles-ci sont à
l’œuvre à chaque instant, c’est retrouver l’amour pur, lâcher l’idée de
hiérarchie, d’hégémonie, l’illusion de la guerre pour honorer la paix.
Cette
paix qui est toujours présente, au-delà des tourmentes du mental.
C’est faire
UN avec la vie sans se sentir englouti par les énergies, les comportements, les
luttes extérieures et intérieures.
C’est se sentir chez soi, en soi, à la
maison, en famille.
Cette famille composée d’un père bienveillant et déterminé à la
fois ; le mental qui observe et prends soin de ne pas cultiver des pensées
duelles, de ne pas les réfréner, mais de les offrir à la source, à la lumière
de la conscience neutre, qui veille à laisser le corps se détendre de façon à
permettre au corps émotionnel, matrice de la création, récepteur de l’essence
de vie, d’extérioriser les émotions associées aux pensées conditionnées et de
les laisser révéler leur message alors qu’elles sont alchimisées dans le
ventre, le cœur, la tête et redistribuées dans tous le corps physique.
Ce
processus alchimique se réalise dans chaque centre nerveux, chaque cerveau de
façon simultanée. Le message de paix, d’amour, essence pure et vitale, se
transmet ou s’active en chaque cellule.
C’est une image, une représentation
subjective de ce que je perçois dans ces moments de détente à la fois mentale,
émotionnelle et physique.
Elle me sert à revenir à l’accueil/détente avec plus de
confiance sans être obligée de raisonner ou de me convaincre à nouveau que
c’est la voie du bien-être, de l’épanouissement.
La confiance en ce processus,
cette ouverture, cet accueil, grandit à mesure que c’est vécu. "La maison", dans
cette perspective, c’est le corps physique qui accueille les dimensions mentale,
émotionnelle et éthérique, énergétique de l’être.
Et bien sûr, l’enfant, c’est
le potentiel créatif, le moi véritable, l’expression du mouvement des énergies,
de l’âme, au présent.
C’est aussi le vecteur de la mémoire traumatique,
l’aspect interne qui dit ce qui est, dans l’instant, ce qui émerge des
profondeurs.
A la fois création du mental et de l’émotionnel et mouvement,
témoin du présent, du passé et du futur, futur dans le sens de désir créatif.
C’est l’expression de l’innocence, de la liberté, de la vérité du moment.
Tout
comme on peut le constater sur terre, cette famille intérieure vit selon les
croyances et les conditionnements de son époque, selon son degré de conscience
et quand l’amour est présent entre ces membres, quand il s’exprime par le
respect mutuel, l’écoute, l’attention bienveillante, chacun est épanoui,
heureux parce qu’il donne le meilleur de lui-même, il offre sa singularité, son
potentiel, participant ainsi au bien-être, à l’enrichissement de l’ensemble.
Le
seul fait de ramener le mental à la maison, à l’attention, à l’écoute bienveillante
de l’enfant en soi, à l’observation neutre des tensions, à leur détente
naturelle, restaure la force du masculin, la capacité à choisir ce que l’on
veut vibrer.
Mais cette volonté est consciente de l’importance du féminin,
capacité d’accueillir et de la sagesse du corps physique, capacité à
harmoniser.
Une force qui n’est pas dominatrice, qui est magnifiée par le
féminin, qui reconnait l’importance de l’intuition, du ressenti, qui sait écouter
et suivre l’élan qui émerge de l’harmonisation des corps.
Cette
situation avec le médecin m’a aidée à reprendre conscience et confiance dans la
force de focalisation du mental, l’importance de l’unité intérieure et la
force de l’accueil. La responsabilité et le pouvoir qui découle du bien-être de
cette famille intérieure, d’ancrer plus en profondeur ce désir de paix juste en
la vivant en soi.
Puis
ce qui est magique, c’est que l’enfant en soi suscite l’envie de rêver, de se
projeter, d’utiliser l’aspect imaginaire du mental associé à l’émotionnel pour
créer des images, faire des voyages, pas nécessairement dans l’astral, juste se
laisser porter par le désir de voyager, par la musique, ou par un récit. L’idée
d’écouter la vidéo de Nassrine revient mais il y a encore de la résistance…je me contente de le constater
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées