Depuis
dimanche, enfin disons depuis quelques temps, quelques situations perçues au
départ comme difficiles, m’ont amené à confirmer ce que je pense au sujet de l’amour,
de la force de cette vibration, du fait qu’elle se cultive en soi dans la
relation transparente, le dialogue sincère avec les corps mental, émotionnel et
physique qui forment l’équipe dans la matière dont le guide est la conscience
neutre.
Ce dialogue est devenu, par obligation, puisque les troubles extérieurs
m’ont obligé à en faire une habitude, une priorité, un moment privilégié
amenant à commencer la journée dans cette vibration qui détermine l’état d’être
et donc la qualité de vie, du quotidien. Il faut souvent être ramené par les
circonstances à se positionner intérieurement pour en faire une habitude
On
se complique beaucoup la vie tant qu’on est dans la lutte permanente et ça n’est
que le reflet de ce que nous vibrons. Cette lutte qui vient du fait qu’on se
bat sans arrêt contre soi-même, contre le mental, contre le corps physique,
contre les pulsions, les émotions ou les pensées dites négatives, et par
extension, contre les injustices sociales, contre les prédateurs, les menteurs,
les manipulateurs…cette lutte donc nous prend toute l’énergie dont nous
disposons. Elle nous donne la sensation désagréable d’être divisé, incomplet,
impuissant et cela nous pousse à chercher des réponses à l’extérieur, à espérer
trouver l’amour, à chercher un sauveur, un soutien, un guérisseur, un chaman…qui
seront capables de nous aider.
D’un
côté on veut vivre l’amour et de l’autre on lutte contre soi. Le paradoxe est
évident mais on ne fait pas le rapprochement entre ce que nous vibrons et ce
que nous vivons, entre ce que nous voulons et ce qui se passe à l’intérieur. On
pense manquer d’amour, de soutien, on rêve d’un monde meilleur sans se rendre
compte que nous sommes un monde, que nous sommes l’amour, que nous pouvons
choisir d’incarner les valeurs qui nous sont si chères, à chaque instant.
C’est
clair que ça n’est pas facile de s’y retrouver tant les voix internes peuvent
être discordantes. Mais nous ne sommes pas démuni, seul, face à ces nombreuses
voix.
Il
suffit juste de revenir à l’observation neutre, de se positionner en spectateur
pour constater que chacune de ces voix est un précieux messager.
Que chacune d’elles
portent des revendications légitimes et que le premier message est le suivant :
« Écoute, entends ».
On prie des dieux, des anges, des êtres de
lumière, on manifeste, on se bat, on gesticule dans tous les sens alors que ce
qu’on cherche à l’extérieur est précisément ce que nous sommes.
Cet observateur
silencieux, qui ne juge pas est ce dieu qu’on appelle au secours quand le
trouble intérieur nous bouleverse.
On
est si impacté par ces mouvements internes, par ces émotions considérées comme
négatives qu’on ne sait plus faire la part des choses. Et comment le
pourrait-on puisqu’on a appris dès l’enfance à ne pas exprimer notre ressenti,
à ne pas dire ce qu’on pensait.
On a juste appris à ne pas déranger, à s’effacer,
à écouter les adultes et à leur faire confiance.
On a tellement appris à ne pas
exister, à ne pas se fier à notre intériorité et à sélectionner ce qui serait
admis par l’extérieur, ce qu’on pouvait s’autoriser à exprimer, que les voix du
censeur et du critique sont devenus nos maitres.
Ces voix qui tiennent le même
discours que celui de nos parents, de leurs parents, de la société, sont de
plus en plus puissantes autant dans le monde qu’en nous.
Lorsqu’on observe tout
cela en soi et à l’extérieur, lorsqu’on laisse toutes ces voix s’exprimer sans
retenue et sans y accorder du crédit, on va comprendre qu’elles sont autant
positives que négatives. Tout comme nos émotions, elles nous indiquent que nos
besoins ne sont pas satisfaits, qu’il y a un déséquilibre interne qui demande
juste à être vu et pacifié.
Nos
besoins fondamentaux étant d’être aimé, respecté, entendu, il suffit juste d’y
répondre. Plus on crie à l’injustice et plus cela nous montre que c’est à l’intérieur
que se vit ce sentiment. Simplement parce que nous ne voulons pas écouter et
accueillir ce qui se manifeste en soi.
Cela parait trop simpliste pour être
vrai et pourtant, il suffit de le vivre, d’en faire l’expérience pour constater
l’évidence.
Le
seul fait de pouvoir s’écouter penser démontre qu’il y a deux aspects en soi,
deux points de vue différents, un aspect calme, ouvert et un autre agité, anxieux.
Deux points de vue qui semblent opposés mais qui
sont la base de notre être, l’expression de la vie et notre force, notre plus
haut potentiel.
Ce positionnement d’observateur nous aide à savoir combien nous
sommes puissants, combien l’écoute de nos corps nous ramène au centre et à la
complétude.
Cela peut sembler compliqué d’écouter ses corps mais il n’y a rien
de plus simple. Dans cette observation silencieuse, la conscience d’être à la
fois l’observateur et l’observé, de pouvoir incarner ces deux points de vue
devient évidente.
L’écoute du corps physique, c’est juste ce détachement qui
permet de constater qu’il est "écouté" lorsqu’il se détend, lorsque la
respiration se pose dans le ventre.
Il ne s’agit pas de scanner les douleurs et
de se focaliser dessus en espérant qu’elles disparaissent ou en essayant de
comprendre leur sens, il s’agit plutôt de comprendre comment le corps s’exprime.
La compréhension, la cause de la douleur ou de la maladie, devient illusoire
lorsqu’on comprend que le bien-être et l’équilibre du corps physique se réalise
naturellement par la détente.
Là encore pas besoin de faire des séances de
cohérence cardiaque, de visualiser un corps en santé, il suffit juste d’observer
sans tenir compte des pensées, des peurs. Sans pour autant les empêcher de s’exprimer.
Par cette observation neutre, on comprend que le corps est capable de s’autoréguler,
juste lorsqu’on cesse de lutter, de chercher, de s’interroger, de poser une
intention autre que celle de connaitre par soi-même.
En
prenant l’habitude d’observer cela en silence, la confiance s’installe entre le
mental et le corps physique. C’est une étape importante qui nous aide à lâcher
prise, à lâcher les croyances et les conditionnements au sujet de ce qu’est le
corps physique, la santé ou la maladie.
On perçoit ainsi autant son
intelligence par cette capacité à harmoniser tout ce qu’il est que son mode de
communication très simple : crispation = stress ; détente = harmonie.
C’est une forme de dialogue basique qui passe par le ressenti.
Le stress nous
ramène au centre et à l’écoute du mental et de l’émotionnel.
On va comprendre
qu’ils nous parlent de nos besoins, qu’ils expriment une peur, une colère, une
tristesse, refoulées. On va voir que ces deux corps fonctionnent en binôme et
que lorsqu’on pense que la peur est refoulée ou qu’elle ne s’exprime pas de
façon physique, énergétique, le seul fait que le mental émette des pensées dites
négatives en est l’expression légèrement filtrée.
Le
dialogue tel qu’on l’entend, sous forme de mots, se vit avec le mental puisque c’est
son mode d’expression propre. C’est clair que si on s’identifie aux pensées qu’il
émet, on ne va pas pouvoir être à l’écoute et la confusion sera grande. Mais là
encore, pas besoin de se prendre la tête, il suffit de se dire, je suis essentiellement celui/celle
qui écoute, qui entend les pensées, pour revenir au centre, à la conscience.
En
prenant l’habitude de ce positionnement, la confiance vis-à-vis des émotions
dites négatives va s’installer. Elles ne seront plus perçues comme mauvaises ou
dangereuses mais plutôt comme des messagères, comme l’essence précieuse qui
relie la pensée à l’action, qui en est l’énergie de la concrétisation.
Cette
observation régulière permet de valider l’intuition, les connaissances qui ont
résonné à l’intérieur, qui ont été perçues comme des vérités:
La
vibration qu’on émet se concrétise dans la matière en influençant notre vision et
ce que nous vivons. Nous créons donc notre réalité selon ce que nous vibrons,
selon notre façon d’être à l’intérieur, selon notre relation plus ou moins
pacifique avec le mental, l’émotionnel et le corps physique.
L’amour que nous
cultivons à l’intérieur vibre vers l’extérieur et nous fait voir les choses de
façon détachée, nos gestes sont équilibrés, nous agissons en toute simplicité,
fluidité.
Nous trouvons alors les ressources de l’intérieur, les idées
innovantes, intuitives, utiles au présent, dans l’instant, justes ou vraies ou
en accord avec nos désirs, nos valeurs, en cohérence avec ce que nous sommes,
ce que nous vibrons. Sans même avoir besoin d’y réfléchir puisque l’élan spontané
qui nous pousse à agir vient de l’unité entre les corps.
Les réactions, les
peurs qui ont émergé à l’idée d’agir, de faire quelque chose qui suscitait des
craintes ont été accueillies, pacifiées par cet accueil et c’est depuis l’harmonie
intérieure que l’élan spontané se manifeste. Il n’y a donc pas à se soucier du
résultat ni à douter de sa pertinence.
Depuis
l’espace de paix interne et par cet élan spontané, le geste est toujours
pertinent, juste, et comme il est porté par la vie, il ne peut nuire à
personne.
Les doutes qui peuvent surgir sont l’expression de la peur d’être
rejeté, incompris. Ces voix parentales, ancestrales vont s’estomper à mesure
que la confiance en soi grandit par cette ouverture, ces rencontres intimes
entre les corps et la conscience neutre.
Hier,
alors que j’étais submergée par les doutes, la peur du manque, ce dialogue est
venu spontanément et j’ai envie de le partager juste pour illustrer le fait que
"savoir" ne va pas empêcher ces moments de doute qui sont autant d’occasions d’intégrer
la transparence nécessaire. C’est aussi une façon de ne pas rejeter le mental, de
ne pas se dire qu’il est inférieur parce qu’on pense souvent qu’être éveillé c’est
être désincarné ou au-dessus de la matière.
Si on reconnait l’intelligence de
la source pourquoi douter de la pertinence de tout ce que nous sommes ?
Pourquoi douter de la nature, de la matière, de leur potentiel, de leur
intelligence ?
On confond
détachement et mépris, on croit que s’identifier à l’observateur c’est
considérer la personne, le corps physique, les émotions, le monde, comme des
objets alors qu’il s’agit à mon sens, de sujets.
Ce qui veut dire qu’ils ont
leur propre intelligence, leur propre potentiel et qu’ils sont tout aussi
respectables que "le divin" ou l’observateur. Car sans eux, l’observateur ne
pourrait pas s’exprimer, se manifester, se contempler.
Là
aussi, je pense que ce genre de point de vue qui hiérarchise relève d’un mental
divisé et souffrant, en mal de reconnaissance. Les phrases comme celle du
nouveau testament « vous êtes dans ce monde mais vous n’êtes pas du monde » (ou quelque chose comme ça)
sont l’expression du rejet de soi tout en créant une distinction avec les
autres, les ‘mécréants’, un concept qu’on trouve dans toutes les religions d’ailleurs.
Idem pour le concept de karma qui se traduit par des classes inférieures et
supérieures, dans la réalité concrète. Pourtant il est aussi dit dans les évangiles que « vous les
reconnaitrez à leurs œuvres »…
En observant sans juger, on sent, on
perçoit tout l’amour qui motive ses corps et comment cet amour existe entre l’observateur
et l’observé, comment cet aspect neutre est bienveillant, reconnaissant de
pouvoir vivre cette expérience, cette union consciente. Voici donc le dialogue dont je parle plus haut:
« Pourquoi
je n’entends pas ta voix ?
"Ma voix", c’est "ta" voix quand tu te
positionnes en observateur neutre.
Comment je peux laisser la peur s’exprimer
alors que tant de stratégies l’empêchent de se manifester ?
Elle se
manifeste toujours parce que de par sa nature énergétique, vibratoire, elle n’a
pas de limites et elle envahit ton mental ce qui se traduit par des
pensées dites négatives, une crispation généralisée, dans le corps
physique ; une respiration saccadée dans le haut des poumons, une bouche
sèche, des tensions et des douleurs.
Elle est présente mais tu crois qu’elle
doit se manifester avec violence dans le ventre, par la transpiration soudainement
excessive ou par un arrêt momentané du rythme cardiaque.
Ce sont des signes de
sa présence mais cela se manifeste de cette façon en cas de danger extrême,
immédiat, or ça n’est pratiquement jamais le cas.
Plus tu apprends à observer
et plus ce que tu crois être des blocages, des stratégies d’évitement, sont perçus comme l’expression de la peur qui n’est pas aussi concentrée ou localisée dans le
ventre. C’est le signe qu’elle circule davantage, qu’elle continue de se
manifester et qu’elle le fait en association avec le mental qui lui l’exprime
par des pensées, des croyances, des jugements, des accusations, un sentiment
d’impuissance.
Lorsque tu prends du recul sur ces pensées, tu sens une détente
intérieure, une détente psychique et physique, une respiration ventrale qui revient
naturellement.
C’est tout le principe de l’accueil, de l’écoute des corps, du
soutien que tu peux leur apporter.
Même quand tu t’identifies aux sensations
physiques le fait de pouvoir prendre un
peu de recul ne serait-ce sur les pensées, favorise la libre circulation
de l’énergie, de l’énergie des pensées et des émotions qui sont toujours
associées. C’est quelque chose que tu peux constater. C’est la même énergie,
électrique et magnétique qui s’équilibre naturellement quand tu es détendue
créant une dynamique alors qu’elles luttent et "s’annulent" lorsque tu essaies de
contrôler les pensées et les émotions.
La peur et l’amour sont les deux faces
d’une même pièce, c’est la même énergie qui est bloquée lorsqu’elle est
perçue sous l’angle de la peur et qui circule librement lorsque tu es en
accueil, en harmonie, en cohérence intérieure, cohérence entre ce que tu
penses, entre tes valeurs, ta vision de la vie et les actes et ce sans même
avoir à y penser. »
J’ai
copié-collé ce qui est sorti tel quel mais je ne cherche pas à savoir précisément
qui est cette voix. Elle est à l’intérieur, s’exprime à travers le mental et sa
provenance n’a aucune importance. J’ai la sensation qu’elles ne font qu’une.
Ce
qui est dit au sujet des énergies est transmis par le mental qui peut colorer
ce qu’il reçoit bien que la façon spontanée d’écrire me laisse penser que c’est
du "sans filtre".
De
toute façon ça reste subjectif quand même, comme tout ce que j’écris ici.
Ce qui en fait ma
vérité, c’est le vécu, la sensation de paix et la spontanéité de l’écriture qui
sont associées, dans ces moments là.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées