Lorsque
je parle de la dualité en tant que principe révélateur, il est avant tout le
moyen de savoir qui on est vraiment, c'est-à-dire quelles sont nos valeurs. Il
ne s’agit pas de fuir le monde mais plutôt de commencer à se tourner vers
l’intérieur afin d'agir depuis l'équilibre interne plutôt que de réagir
vis-à-vis de l’extérieur. Ce léger recul sur les pensées
permet de lâcher les conditionnements et de pouvoir penser par soi-même, c'est-à-dire
d’avoir une vision objective sur soi-même et sur les événements extérieurs. On
évite ainsi de se laisser manipuler par tous ceux qui se nourrissent de l’ignorance,
du ressentiment, de la peur et de la
culpabilité.
Il est facile de les reconnaitre puisque ce sont ceux qui divisent
et invitent les masses à aller au combat pour leur intronisation. Que ce soient dans le domaine spirituel ou politique. Ils
manipulent les consciences afin d'être valorisé, élevés par l'ensemble, de se faire élire en se positionnant en sauveur
après avoir attisé les colères, les peurs. Tout en se maintenant à des postes privilégiés, très
confortables.
Pour cela, ils utilisent la démagogie et
les réflexes conditionnés des humains, la peur et la culpabilité tout autant que les attentes, les espoirs. Ils se parent de l’habit du gars sympa,
simple, ou "sage", ou rempli de pouvoirs surnaturels, parlent un langage populaire ou d'initié et catalysent la colère des peuples tout en
agissant de façon contraire à leur discours lorsqu’ils sont au parlement ou chez eux.
Par
exemple, pour les politiciens, ils parlent de réformer l’Europe (depuis 40 ans) tout en ayant un
siège au parlement qu’ils n’occupent pratiquement jamais ou lorsqu’ils
assistent aux assemblées, votent contre les intérêts qu’ils prétendent défendre
pratiquement à chaque fois. On reste dans l'utopie, on fait rêver les masses...
Idem pour l'écologie, mêmes ressorts, on utilise les réactions des gens face au constat de la réalité, on se sert des réseaux sociaux pour repérer les tendances et on les utilise pour manipuler par la peur, la culpabilité, on vend une solution utopique pour amener une nouvelle forme de consommation. C'est tellement absurde parfois qu'on en rit. Comme cette idée que la voiture électrique serait plus propre que l'énergie fossile. Euh, le nucléaire plus propre que le diesel ?
Ils tiennent un discours contraire à leurs actes et
savent parfaitement utiliser la rhétorique pour dire tout et son contraire. Ils
emploient un langage populaire et sophistiqué à la fois pour légitimer leur supériorité tout en démontrant leur proximité avec le peuple.
Ils sont mis en examen pour abus de biens sociaux, délit d’initié, détournement
de fonds publics…Ils parlent au nom du peuple, alors qu’ils vivent dans les
quartiers parisiens dont le montant des loyers est astronomique. Ils bénéficient
souvent de logement sociaux, de temples magnifiques, luxueux, de résidence secondaire "à la campagne"…Et c'est ainsi qu'ils nous disent connaitre la nature, depuis les villes et les quelques heures passées à la campagne, chez les ploucs. Ou plutôt à l'écart des ruraux, bien à l'abri derrière leurs portails électriques donc écolos...
Ils critiquent le gouvernement en place sans jamais apporter
de solutions réalistes ou cohérentes, ils sont financés par des banques et sont toujours en déficit. Ils ont une attitude autoritaire et belliqueuse surfant sur
les colères légitimes des peuples. Ils défendent leur intérêt personnel avant
toute chose, leur carrière et celles de leurs proches.
Ils nous vendent des techniques, des stages pour visiter les mondes paradisiaques, ils nous disent que nous sommes la crème de l'humanité, que nous sommes initiés, élus, cultivés, au-dessus de la masse dans les milieux dits spirituels...Ils nous disent de développer nos capacités psychiques, de nettoyer notre troisième œil, de suivre un régime alimentaire spécifique...de combattre les mauvaises pensées, les émotions négatives, d'évoluer en niant l'aspect matériel, humain, d'être plus fort, plus éveillés, de chercher l'illumination...tout en nous vendant les techniques pour y arriver, techniques complexes, exclusives, reçues par Dieu dont il sont l'élu...
Ce n'est d'ailleurs pas toujours conscient. C'est aussi cela qui nous oblige à revenir au centre. Et ce que j'écris ici peut aussi être valable pour moi parce que ce cheminement passe par les étapes successives et répétées qui utilisent l'effet miroir, l’accueil, l'attraction/répulsion, la dualité, l'ouverture/fermeture afin de devenir davantage conscient, humain, sensible, lucide, permissif, souple...équilibré, complet, vivant.
La capacité à prendre du recul permet de revenir au centre, seul lieu
de notre pouvoir au niveau humain/vibratoire où l’accueil des émotions va précisément nous
donner l’énergie et l’élan d’agir en fonction de nos valeurs. Cela demande d'accueillir la colère engendrée par le constat de ces manipulations de masse grossières. On passe naturellement de l'indignation à la neutralité ou au sourire
L’effet miroir
nous aide à comprendre où se situe notre réel pouvoir, c'est-à-dire à l’intérieur.
Quand on comprend que c’est la résistance aux pensées et aux émotions dites
négatives qui crée des conflits, des limitations internes et nous maintient
dans des jeux de rôles, victime, bourreau, sauveur, on apprend à s’en détacher.
Et par là même, on sait qui on est au-delà et à travers ses stratégies automatiques.
La
conscience, celle qui observe d’un large point de vue tel que devrait le faire
un journaliste, de façon objective, s’élargit. On perçoit les faits et leurs
conséquences avec davantage de clarté.
L’accueil des émotions donne l’énergie d’agir
depuis cet espace serein et dans l’alignement intérieur. Ce qui veut dire que
nos actes sont en cohérence avec nos valeurs. Il y a une continuité entre qui
nous sommes en tant qu’être multidimensionnel, doté d’un esprit, d’un corps et
de l’énergie de vie qui permet le mouvement, l'acte conscient, cohérent.
Quand je parle
de multidimensionnalité, je parle de nos corps subtils, le mental, l’émotionnel
qui habitent un corps physique, qui existent dans la matière et au-delà, je parle de vibration, d'énergies. Je
parle des égrégores qui sont crées parce que la pensée associée à l’émotion est
une énergie qui par nature n’a pas de limite, qui crée ainsi des mondes
éthérés, invisibles qui impactent notre état d’être. Ils nous manipulent plus
ou moins selon qu’on les nourrit ou non, selon notre degré de conscience, c'est-à-dire
avant tout la connaissance de qui nous sommes en tant qu’humains. La vibration qui se compose de multitudes de fréquences dont la cohérence forme l'unité et la dynamique, la géométrie sacrée...
Qui nous
sommes en tant qu’humain se révèle dans la déconstruction intérieure des
structures mentales inconscientes. Elles se déconstruisent d’elles-mêmes dès
lors qu’on les reconnait en tant que stratégies de survie, réflexes
conditionnés.
En les observant sans les juger, juste ne les reconnaissant pour
ce qu’elles sont, à la fois des stratégies utiles à notre survie tant qu’on ne
sait pas qui on est mais aussi parce qu’elles régissent les mouvements internes
dans l’équilibre, la respiration, le flux sanguin, les battements de cœur…Puis elles participent à l'unité de l'être qui fait entrevoir la perfection des choses, de ce qui est.
Devenir
conscient c’est connaitre ce qui se passe en soi et en toute simplicité, sincérité, transparence, comme
on peut observer tout cela on réalise qu’il y a deux points de vue intérieurs.
Disons trois si on tient compte des réflexes conditionnés au niveau
inconscient.
On
constate qu’il y a une partie de nous qui s’agite, s’interroge, passe d’une
pensée à l’autre et une autre qui observe cela en silence.
Une
émotion accueillie s’équilibre d’elle-même et devient alors l’essence, l’énergie
de l’action qui s’enclenche sans même qu’il y a ait besoin de calculer, d’anticiper.
On sait ce qu’on a à faire dans l’instant, on n’en doute pas. On agit plus en
réaction, en fonction de nos blessures, on n’est plus sur la défensive, on agit
en conscience.
Cela
ne veut pas dire qu’il n’y a plus de réactions en soi mais on ne s’y identifie
plus et on ne les rejette pas non plus.
On ne les nourrit plus parce qu’on sait que ce sont seulement des
automatismes. On ne les rejette pas non plus parce qu’on a compris qu’ils nous
révèlent nos peurs cachées. Derrière la tristesse, la colère, il y a souvent la
peur.
S’éveiller,
à mon sens, c’est devenir conscient de ce qu’on porte, des mécanismes inconscients par ce
positionnement neutre qui se révèle à lui-même. Il ne s’agit pas de voir des
mondes éthérés, d’être perché, de fuir la réalité humaine par des voyages
astraux. Cela s’appelle du déni et bien que ces mondes soient une forme de
réalité, du moins que ce soit réel au niveau énergétique, là encore, c’est un
miroir, un moyen de reconnaitre l’aspect vibratoire, énergétique de l’être.
Une
façon aussi de comprendre comment le mental dans sa part inconsciente et l’émotionnel
peuvent former ces « visions ». Là encore ce sont des outils de
connaissance qui invitent à s’ancrer dans la matière, à revenir vers soi, à
voir ce qui se cache dans notre inconscient. Toujours par le même procédé, la
conscience qui observe en silence.
Mais si nous sommes encore embrouillés, identifiés aux croyances
et conditionnements, la vision sera confuse, l’interprétation faussée par le
filtre des croyances et au pire le voyage sera douloureux.
Selon l’intention et
le positionnement interne, la vision de ces mondes sera correspondante à notre
propre vibration. Les drogues ont cette fonction, une façon d’ouvrir sa
conscience sur d’autres réalités. Mais elles nous apprennent autant la relation
entre la qualité de la vision et l’état d’être intérieur que le principe de
dualité.
En effet, autant la montée est superbe, agréable, autant la redescente
est douloureuse, horrible, infernale. On monte très haut et on redescend très
bas en prenant le risque de rester figé dans les mondes éthérés. Ces mondes
sont à la fois l’image de ce que nous portons et une réalité éthérique crée par
toutes les projections psycho-émotionnelles des humains, par les intentions,
les rêves, les peurs, les frustrations, les rêves de chacun.
Il y a autant de
mondes éthérés que l’humain peut en imaginer parce que l’imagination crée tout
comme l’inconscient, les énergies bloquées par des croyances, conditionnements…
Les
visions nous aident à comprendre l’effet des pensées, des émotions en tant qu’énergie
et au travers de cela le potentiel créatif humain ; les lois universelles.
Mais c’est à intégrer dans la matière, il ne s’agit pas de rester perché parce
que la réalité physique ou l’attraction terrestre va nous ramener brusquement à
elle.
Ceux
qui témoignent de leurs voyages astraux ne parlent pas trop des expériences
difficiles, des rencontres effrayantes. Il est intéressant de s’interroger au
sujet des intentions qui nous poussent à agir ou à vouloir visiter ces mondes.
On constatera souvent qu’il s’agit d’un besoin de fuir sa propre réalité, de
refuser l’incarnation, de refuser la chair, le ressenti émotionnel, le besoin de se sentir exister, aimé. Il y a
souvent derrière cela le rejet de ses blessures, le déni des souffrances
internes qui nous font chercher d’autres
mondes.
Tant qu’on considère cela comme un outil, ça peut être bénéfique mais
comme la vibration se compose de l’intention, des pensées conscientes et
inconscientes, elle dirigera notre voyage.
Idem lorsqu’il s’agit de
canalisation, le message est sensé parler d’amour mais il y a souvent beaucoup
de jugement. Là encore, on peut utiliser ces message comme des outils qui nous
aident à reconnaitre les vibrations, à cultiver le discernement, en portant
attention à ce qu’on ressent, en se fiant à ses propres valeurs ou s’y attacher
en pensant qu’on a affaire à des sauveurs. Accueillir les réactions internes nous aide à voir tout cela dans le détachement. Et c'est ainsi qu'on se désidentifie peu à peu des rôles de victime, de bourreau de sauveur.
Plus
on se connait, plus on ose faire face à ces blessures et moins on a besoin de
recevoir une confirmation de l’extérieur. A mesure qu’on se connait et qu’on
prend confiance en soi, on n’a plus besoin de quelqu’un qui validera nos
croyances.
Non seulement parce que les croyances apparaissent aussi comme des
outils de connaissance, des marches qui nous amènent dans nos profondeurs vers
ce qui a besoin d’être vu et accueillie en soi, davantage que vers des mondes
éthérés idylliques mais aussi parce qu'on prend confiance en soi.
Comprendre
que la dualité est un outil de connaissance, un principe universel du vivant,
une vision mentale de la vie, une interprétation mentale du principe d’attraction/répulsion,
nous aide à revenir au centre, à l’observation neutre.
Lorsque
l’équilibre est retrouvé au niveau énergétique, vibratoire, dans l’accueil des
émotions, le détachement des pensées, on constate ce principe du vivant contre
lequel le combat est vain puisque c’est une dynamique incontrôlable mentalement
et encore moins émotionnellement. On peut observer la nature, les éléments et
la façon dont cela fonctionne afin de mieux comprendre comment fonctionnent les
énergies, les flux, les mouvements en soi.
La
vie, la nature nous enseignent par le fait d’exister, d’être vraies, avec simplicité
et humilité. Hier, en allant chercher l’eau de source, l’idée que l’eau est l’expression
même de la liberté est venue comme une évidence. Elle s’offre librement, gratuitement,
ne peut être contenue indéfiniment, elle suit son cours naturellement et avec
force, détermination.
On est loin de la vision transcendantale, magique et
pourtant cela apparait comme une évidence sur le moment parce que la sensation
est aussi là.
La première fois où j’ai eu l’idée d’aller en chercher, j’ai eu
un doute quand à la pertinence de cet élan puis j’ai demandé à mon corps ce qu’il
en ‘pensait’. En m’approchant de la fontaine, j’ai senti un bouillonnement dans
le ventre, comme une vibration. J’ai alors demandé si c’était l’expression de
la peur puisque je suis novice dans la reconnaissance des sensations.
Une idée
toute simple, logique est alors venue effaçant le doute d’un seul coup : « si
elle n’était pas potable, ce serait écrit sur un panneau ». J’ai eu cette
idée en même temps que je passais à côté du panneau « baignade interdite ».
Un panneau planté selon le principe de précaution enfin une façon pour la
municipalité de se décharger de toute responsabilité puisque la profondeur de
la rivière est de 30 cm.
J’ai
ri et le doute s’est envolé puis très peu de temps après en avoir bu, je suis
allée aux toilettes et me suis réjouie de pouvoir uriner facilement. Les
douleurs aux reins ne sont plus et je ne bloque plus sur les toilettes. Cela
suffit à me convaincre de la pertinence de cette idée. Une eau dynamique par
nature puisqu’en perpétuel mouvement, une eau gratuite, offerte généreusement, non manipulée par des
machines, non traitée, autant par des produits chimiques que par des
manutentionnaires maltraités, non polluée psychiquement, vibratoirement, venant
des entrailles de la terre. Même si la nappe phréatique est polluée, c’est le
mieux qu’on puisse trouver. En tout cas, ça me va parfaitement.
Ce
genre d’expérience me motive à persévérer en cet accueil, cette écoute
intérieure, cette connaissance intime des lois universelles, de la nature de l’énergie,
cette union des corps qui communiquent en permanence entre eux et avec la
conscience silencieuse, la vibration source.
Une
façon d’intégrer en conscience l’unité, l’harmonie intérieure naturelle plus ou
moins consciente. Une façon de se réconcilier avec la matière, la chair perçue
comme intelligente. C’est d’ailleurs en lien avec le fait qu’on reconnaisse l’intelligence
et la sensibilité animale. Une façon de reconnaitre l'unité entre l'humain et le divin dans cette dynamique des contraires
Pour
en revenir à ce qui se passe dans le monde, la connaissance intime de soi, la
confiance qui s’installe dans cet accueil qui amène à agir de façon spontanée
et sure en fonction de ses propres valeurs, cet élan se manifeste en cohérence
avec la vie du monde.
Concrètement, cela amène à choisir en conscience de
suivre l’élan cohérent qui résonne avec cet état d’être, d’esprit. Je choisi de
soutenir ceux qui choisissent d’agir avec respect autant des individus que des
lois dans une vision lucide des faits et un projet à long terme pacifique. Une
vision claire, honnête cohérente fondée sur la réalité et les valeurs qui ont
fondé notre société : liberté, égalité, fraternité.
C’est la vibration
spécifique de ce pays que j’aime pour cela parce qu’elle pose les fondations d’un
contrat social équilibré, juste. C’est clair que cela dérange les élites qui
préfèrent manipuler des êtres attachés aux religions, des individus qui
cherchent un père, une autorité extérieure et considère toujours l’autre comme
un mécréant.
D’où l’intérêt récent des politiciens pour les musulmans manipulés
de part et d’autre, d’un extrême à l’autre. Sans parler de la démographie et du
fait qu’il faut toujours désigner un ennemi pour diviser et perpétuer le
système tel qu’il est.
Un système dont le profit se fonde toujours sur la
prédation, la spéculation, la manipulation, la division des peuples, le
formatage médiatique, sociétal, la guerre, le pillage des richesses, la vente d’armes
dont on se félicite et qu’on cautionne en l’associant au pouvoir d’achat des
individus…et tout cela bien-sûr au nom des droits de l’homme…
La représentation
dans la matière de ce qui se passe en soi.
Lutter contre cela passe par la
pacification des forces en soi.
Tant qu’on croit qu’on obtiendra justice par la
lutte, on ne fait qu’alimenter ce système. Et ça, les élites s’en réjouissent.
Il suffit de voir où on est en après un an de manifestations. Le seul bénéfice
à mon sens, c’est le fait que les gens se soient à nouveau rassemblés, unis,
reconnus en tant que frères, peuple. On a pu voir aussi comment cela a été vite
récupéré de toute part.
Sortir du déni, de l’aveuglement passe toujours par une
phase de colère. La prochaine étape qui permettrait vraiment d’avancer, c’est
que chacun fasse la paix avec lui-même, avec le mental, l’ego, les émotions, le
corps physique, la réalité de ce monde, pour ceux qui se disent ‘spirituels’. Ceci dit, je ne suis pas au-dessus de cela non plus, c'est un apprentissage que la vie/source nous offre, chacun à son rythme, sans notion de hiérarchie, de meilleur, de bons et de méchants...Chacun est à sa juste place dans ce mouvement vers la reconnaissance de l'unité. Rien n'est figé non plus
On
voit souvent des gens qui se disent éveillés, se couper de la réalité du monde,
être attachés à leurs expériences, mépriser la chair, se complaire dans une
position qu’ils imaginent supérieure. C’est vrai qu’il y a de la demande, un
besoin de sens (donc un business florissant) mais cela passe par l’observation
objective et honnête de soi.
Une remise en question s’en suit mais elle se fait
naturellement par cet accueil des émotions, au-delà de toute forme de jugement.
Ou disons plutôt par le fait de ne pas lutter contre les pensées, les émotions.
Les jugements sont des automatismes qui appellent à être vus, conscientisés,
légitimes pour des aspects de soi qui ont besoin d’attention, d'écoute. Ce sont des peurs
enfouies qui ne demandent qu’à être accueillies pour révéler leur message :
nos vraies valeurs, notre véritable personnalité, nos besoins fondamentaux et
la façon de les nourrir dans le respect de toute vie.
Il ne s’agit pas d’être
gentil, de "faire le bien" mais d’être en cohérence avec ses propres valeurs, les valeurs intrinsèques de l'humain conscient de lui-même et de l'autre. Plus
on devient conscient, plus on accueille les émotions et plus on est heureux d’être,
plus on est en paix avec la chair, le matériel, le monde tel qu’il est.
Mais ça
ne veut pas dire de regarder tout cela de haut en méprisant les pauvres êtres
"inconscients", "non éveillés" ou de feindre le détachement.
Au contraire, on perçoit toute la sagesse, la
beauté, l’évolution des individus qui affirment de plus en plus leur volonté de
paix, de fraternité, de respect mutuel. Et comme on est en paix avec soi-même, il n'y a pas d'attente spécifique tant à l'intérieur que vis à vis des autres. Plus de notion d'urgence non plus mais davantage de présence à soi, au monde. "Poc à poc", en douceur, par cet effet de balancier vécu entre le ciel et la terre, les forces élémentaires, entre l'intérieur et l'extérieur, l'union de l'humain et du divin, de l'esprit et de la matière...la conscience Une se révèle dans toute sa splendeur
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