vendredi 1 décembre 2017

« Se libérer de l’idée qu’on se fait de la peur »





Je vais de surprises en surprises dans l’abandon du jugement, des croyances et des conditionnements. Cela révèle à la fois la force des pensées, des croyances et donc de la façon dont nous observons les choses et leur caractère emprisonnant. 
Dans le contexte de la dualité qu’offre cette incarnation, chaque chose comporte un aspect bénéfique et un aspect limitant, aliénant. 

Mais cela vient du fait qu’on reste conditionné par nos croyances et par le mode de jugement qui consiste à qualifier les choses de bien ou de mal. 
C’est clair que nous avons besoin de reconnaitre ce qui est bénéfique, ce qui nous correspond, ce qui nous fait du bien mais trop souvent on se limite au jugement basique et ce mode de fonctionnement nous limite, nous enferme, enfin cela contraint l’énergie et nous éloigne de notre cœur.

En se positionnant dans l’observation neutre on va se rendre compte que chaque chose, chaque situation, nous invite à nous tourner vers l’intérieur afin d’y trouver l’essence de l’être et de reconnaitre nos besoins véritables. 
On y trouve à la fois le besoin et la façon de le nourrir dans cette connexion à la source, en suivant la guidance qui émane du cœur, de ce positionnement d’ouverture.


J’ai pu observer les sensations physiques lorsque je conduisais hier pour aller au village d’à côté. Déjà, il a fallu reconnaitre et offrir à la source les peurs qui m’empêchait d’aller faire ce trajet pourtant court. 
Depuis 15 jours, je me disais que je devais y aller mais je reportais à chaque fois. Pourtant aucune peur ne me bloquait en théorie, aucune raison ne m’empêchait de faire ces quelques kilomètres. Même si je devais mettre du liquide de refroidissement afin de partir tranquille mais comme je n’en avais plus, ça n’est pas le fait de devoir demander à un voisin de m’en passer qui pouvait raisonnablement me bloquer. 

Je n’ai pas voulu me forcer à bouger mais j’ai observé les pensées ou les arguments qui me retenaient. D’un côté, je n’avais aucune raison de bloquer sur le fait de demander de l’aide mais de l’autre, je ressentais des blocages, un certain malaise intérieur. 

Il est vrai que cela m’a permis de voir que je continuais de me méfier des autres, de vouloir me débrouiller seule quitte à me limiter, que je manquais de confiance en moi mais tout cela appartient au passé, ce sont des conditionnements de l’enfance et j’avais du mal à comprendre pourquoi je continuais de bloquer alors que j’en étais consciente. 




C’est sûr que de changer sa façon d’être n’est pas si évidente parce que la volonté de contrôler, le besoin d’efficacité et l’impatience font qu’on continue d’agir selon les anciens schémas. 
On continue de penser que parce qu’on comprend on ne devrait plus être dérangé ou bloqué par des peurs, des sensations désagréables. 
Déjà là, c’est une vision formatée, conditionnée aux croyances passées.

J’ai pu observer les sensations tandis que je roulais et il m’est apparu comme une évidence que ce sont vraiment mes croyances au sujet de la peur qui donnaient de l’intensité à ce ressenti. 
Peu à peu, le mental s’est calmé et j’ai pu sentir les énergies se fluidifier à mesure que j’observais avec neutralité. 
Et comme pour la libération des croyances, je suis passée de l’idée de la peur, à la colère envers ce que j’appelais une faiblesse de ma part jusqu’à pouvoir observer objectivement. A ce stade, c’est la curiosité et l’étonnement qui ont remplacé les pensées de peur et de colère.

Ceci dit, tout cela s’est passé assez vite et là encore, le fait d’avoir déjà expérimenté l’effet du positionnement au centre a facilité le processus. Pourtant, toute ma vie, j’ai bloqué sur une sensation négative, lui donnant de l’énergie soit en la fuyant soit en la diabolisant. 

Et ce faisant, je tournais en rond, j’ajoutais la colère, la culpabilité, à ce que j’appelais la peur. Il a fallu expérimenter plusieurs fois ce retour au centre pour pouvoir penser à le faire en situation de façon naturelle. Le mental se focalise sur l'ombre en la diabolisant sans être conscient que cette ombre est la projection de la lumière.

Au début, cela me demandait des efforts, je devais convaincre le mental en quelque sorte puis il a fallu le rassurer. Mais le fait de confier à la source les peurs du mental a nourrit et cultivé cette connexion me donnant davantage de confiance en l'âme, la guidance.




Maintenant, ce qui fait la différence, c’est que le mental revient de lui-même à la neutralité, qu’il veut se poser en observateur neutre. Il n’y a plus de lutte entre l’inconscient et la conscience actuelle, il y a plutôt comme une volonté de se comprendre, de s’accepter mutuellement. 

Là encore, la façon dont on considère chaque aspect de soi, c’est déjà les charger d’un poids, leur donner une image, une énergie négative ou contrainte, polarisée. 
Ce jugement, c’est déjà une façon d’orienter l’énergie dans une impasse, c’est la priver du mouvement. 
Cela semble être quelque chose de peu d’importance mais en fait, ça change tout.

Je sais que je parle de ces choses depuis pas mal de temps mais entre le comprendre et le vivre, entre le vivre en étant conscient, en faisant l’effort d’y penser et avoir cette attitude de façon naturelle, il y a une grande différence. 

Quand cette attitude devient naturelle, c’est le signe que le mental est en paix avec l’inconscient qui lui-même ne gère plus complètement notre vie. 
Plus on est conscient objectivement de nos modes de fonctionnement et moins on en est l’objet. 
C’est toujours une question d’identification soit aux pensées, aux émotions, aux stratégies, aux croyances, soit à la neutralité, à la paix, au silence. Ce détachement est progressif parce que nous avons beaucoup à apprendre en chemin, en autre la patience et la persévérance.

Je devrais peut-être dire qu’il suffit de ne pas s’identifier aux pensées, aux émotions mais ce serait oublier le fait que ces pensées et ces émotions s’expriment afin de nous aider à mieux nous connaitre, nous comprendre et surtout à nous aimer sans conditions, à accepter d’être à la fois humain et divin. 
Humain avec ses croyances, ses conditionnement, ses limites et divin dans le sens de potentiel infini, capacité d’aimer, d’accueillir, d’observer sans juger, sans commenter. 

Plus on reconnait, plus on accepte les limites de l’humain et plus on s’en détache. Plus on s’en détache et plus on est proche de notre nature divine, essentielle.

Bon je ne vais pas encore ressasser les mêmes choses d’autant plus que le message essentiel de cette publication, c’est de lâcher l’idée qu’on se fait de la peur
En la considérant comme une étiquette qui enferme et conditionne l’énergie de vie, on va pouvoir aborder les sensations d’une toute nouvelle façon et se rendre compte que lorsqu’on enlève l’étiquette, il reste juste de l’énergie qui retrouve le mouvement fluide.   




Ce qui crée de la souffrance et bloque l’énergie de vie, du désir, de la joie, ce sont les idées qu’on se fait à propos de tout. Non seulement ça nous enferme dans le mental, les croyances et le passé mais ça nous empêche de voir ce qui est avec lucidité, ouverture. 
En observant avec objectivité, on regarde avec les yeux de l’âme, de la source en soi. 
On se place à sa hauteur, dans ses vibrations et notre vision s’élargit en conséquence.   
On ne voit plus l'ombre mais la lumière qui projette cette image, on est conscient que ça n'est qu'une image, une idée faussée par ce regard biaisé, limité. 

En apprenant à se positionner dans la neutralité, on focalise son attention d'abord sur la lumière et de ce point de vue, on va comprendre le sens de ce qui est perçu. On va se rendre compte que tout dans notre vie nous a ramenè à cette conscience de qui nous sommes en vérité, en  profondeur. Que les autres nous renvoient nos propres croyances, souffrances, attentes et qu'en les accueillant, en les confiant à la source, ou juste en devenant conscient de nos blocages, on va s'en libérer, s'en détacher. 
On cultive alors la gratitude et on savoure la paix, l'amour dans cette communion intérieure...on ne voit plus les autres de la même façon, on voit qu'ils participent à notre libération. Ils ne sont plus des ennemis potentiels, des personnes qui nous dérangent mais des révélateurs de notre propre lumière, des âmes sœurs. 

Certains parlent de contrat d'âme, de décision prises ensemble avant de s'incarner mais à mesure qu'on prend l'habitude de s'intérioriser, d'utiliser l'effet miroir, on se rend compte que tout nous renvoie à l'intérieur, tout nous invite à mieux nous connaitre, à reconnaitre notre personnalité unique et en même temps ce qui nous relie aux autres au-delà de la forme. Même les animaux, les objets, nous révèlent notre inconscient, nos profondeurs. 




Plus on lâche les attentes vis à vis de soi-même et des autres et moins on a besoin de reconnaissance. En utilisant l'effet miroir, on n'a plus besoin de se comparer parce qu'on change son point de vue. 
On ne cherche plus nos qualités par rapport aux autres, nos atouts, nos talents, on les "re"trouve dans la connexion à la source et dans le fait de cultiver ses qualités, de vibrer sur ses fréquences. 
Très souvent quand on parle de conscience éveillée ou élargie, on s'attend à découvrir quelque chose d'extraordinaire selon l'imagerie populaire et les témoignages actuels de personnes dites éveillées ou spirituelles. 
Mais en fait il s'agit plutôt de changer le regard qu'on porte sur soi, d'aller dans les profondeurs sans aucun jugement, sans à priori, pour s'ouvrir aux multiples réalités de nos différents corps. Ce faisant on s'ouvre et on perçoit à la fois d'une façon beaucoup plus étendue mais aussi affinée, profonde et totalement nouvelle, inédite. 

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr