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12 Alors que j’écoutais la médiation au sujet du pardon et de ses bienfaits,
déjà l’idée que c’est chaque jour qu’il faut pardonner, ou qu'il est bon de revenir à la paix, cela m'a ramenée à
une expérience, celle du débouchage de l’évier de la cuisine.
En démontant le
siphon, tout s’est bien passé bien que j’aie été étonnée de trouver un bout de
tuyau qui semblait avoir été rajouté. Mais en voulant le remonter et en
constatant que tout était de travers et que je devais forcer pour que ce soit
bien emboîté, la colère envers les hommes a monté puis explosé.
Je n’ai rien retenu,
j’ai exprimé tout ce qui remontait et la différence avec mon attitude passée,
c’est que je n’ai pas nourri ces pensées, je les ai reconnues, j’en ai libéré
les émotions associées mais j’ai lâché prise, je ne m’y suis pas identifié. J’y
ai senti une part de mauvaise foi par le côté exagéré de la réaction qui m’a
ramené à cette vielle rancœur envers la gente masculine.
Bref, j’ai senti d’une
part le trouble physique causé par la colère et les sentiments négatifs et
d’autre part l’apaisement lié au fait de reconnaitre que ces pensées sont
celles du passé, que c'est la vision de l’ego conditionné. Non pas que ces pensées ne soient pas vraies mais
plutôt que mon but étant de maintenir la paix à l’intérieur et de pacifier les
corps, d’harmoniser les énergies en moi, le meilleur choix est toujours
d’abandonner la lutte et le jugement.
La
peur du manque continue de se manifester par rapport à la consommation croissante de bois et comme je
diminue encore la dose de médicaments, c’est naturel qu’elle apparaisse.
Là encore, au sujet de cette diminution à la vitesse d'un escargot, chaque fois que je m'en fais le reproche, j'offre à la source ces pensées. C'est un processus qui semble long et laborieux mais c'est un chemin initiatique dans le sens où ça n'est pas l'objectif qui compte mais la façon d'y parvenir. Et tout ce que je lâche en cours de route.
Une fois que je reviens au centre, à la paix, à la confiance, je me rend compte que je me suis fait un film, que la peur de manquer est une illusion en ce qui concerne le bois. Du point de vue mental, en anticipant, an appréhendant, la quantité semble insuffisante mais si je lâche les pensées de peur, elle apparait largement suffisante. Là encore, la différence selon le positionnement intérieur est flagrante.
Puis
la médiation du 20ème jour de ce matin puisque je suis décalée d’un jour dans
l’écoute des méditations de Deepak Chopra, m’a ramené à mon passé. Tout d’abord
à l’idée que mon âme n’était pas très reconnaissante de ce choix de pardonner à
mes parents ou que je n'étais pas certaine d'avoir été gagnante sur ce coup là.
Puis en fait, de fil en aiguille j’en suis venue à me dire que je ne
lui avait pas encore tout à fait pardonné ce choix comme je continuais d’être
dépendante des cachets. Puisque cela m’empêche de sentir ça présence, c'est comme si je la repoussais.
Petit à
petit, mon raisonnement à évolué et en lisant la question 3 attachée à cette
méditation, j’ai reconnu ma mauvaise foi vis-à-vis de mon âme et par-dessus
tout que c’est envers moi-même qu’il me fallait appliquer ce pardon. Le fait de
vouloir diminuer est un pas vers la libération, une forme de pardon vis-à-vis
du passé mais ce qui nourrit la rancœur envers moi-même, c’est la difficulté à
y arriver parce que je me reproche encore d’avoir fait ces choix auto
destructeurs. Déjà ces derniers jours, l’idée que je continuais d’être
masochiste est apparue assez clairement dans la confidence avec mon âme au
sujet du manque, de la peur du manque.
C’est
clair que se libérer du passé, des croyances limitantes adoptées dans
l’enfance, des choix faits dans l’ignorance de notre vraie nature, c’est un
processus assez long parce que ça demande de prendre conscience de ce que nous
nous cachons à nous-même.
Déjà il ne faut pas s’étonner de toucher des
blessures profondes même après des années de « prises de
conscience ». Enfin je devrais dire d’ouverture de conscience à d’autres
réalités, des réalités parallèles. La mémoire traumatique, les croyances
limitantes et les pensées émotions qui les nourrissent sont nombreuses et la
plupart sont inconscientes. Et celles qui ne le sont pas, ne semblent pas si
lourdes de conséquences, comme le fait de juger, de critiquer soi-même ou les
autres.
C’est
toute une façon de se percevoir et de percevoir le monde qui est à changer. Il
ne s’agit pas non plus de voir des entités invisibles, de voir l’âme ou les
mondes invisibles mais de prendre conscience de l’impact de chaque pensée, de
chaque émotion sur notre état d’être. De comprendre à travers elles la force de
la focalisation, de l’intention et de l’attention, puis bien évidemment les
lois universelles. Puis de sentir comment les pensées et les émotions sont des
énergies qui élèvent ou abaissent notre taux vibratoire.
Selon notre état
d’être, on va comprendre justement la fréquence de chaque pensée, comment cela
nous rapproche ou nous éloigne de l’amour que nous sommes, de l’âme, de la
source, des vibrations de paix, d’unité et de joie.
On va aussi sentir comment
l’énergie circule à l’intérieur selon les pensées et les émotions qu’on
nourrit, selon qu’on lâche prise ou qu’on s’accroche à nos croyances, nos
jugements, nos attentes.
On
va comprendre aussi qu’il ne s’agit pas de prier notre âme pour qu’elle
descende sur nous mais de la toucher à l’intérieur en vibrant sur les mêmes
fréquences. Ce qui veut dire qu’elle est en nous et pas dans un monde éloigné
et qu’il n’y a pas d’effort à faire dans le sens de fayoter ou de vouloir lui
plaire.
Il suffit de lâcher prise, de ne pas s’identifier à la personnalité
séparée conditionnée. Il n’est pas question non plus de proclamer que nous
sommes l’âme, ou l’esprit éthéré en rejetant la matière mais d’apprendre à
percevoir, à ressentir les vibrations de notre âme et à voir les choses de son point de vue élargit.
A distinguer lorsque nous
sommes identifiés à la personnalité et donc à sentir les fréquences du
jugement, de la résistance et celles de la source, de la paix, de l’amour, de
la sagesse. Le jugement nous limite et le fait de qualifier l’énergie de bonne
ou de mauvais en fait partie. Lorsqu’on nomme peur le blocage énergétique, la
contraction qu’on ressent ou la sensation de stress, on enferme encore plus
l’énergie de vie.
Lorsqu’on laisse de côté les jugements, le fait de qualifier
ce qui est pour juste observer, on va savoir faire la différence entre la vision
limitée de la personnalité et celle de l’âme beaucoup plus étendue.
A
mesure que je lâche les étiquettes au sujet de la peur, que je ne qualifie plus
la sensation de désagréable ou d’agréable, le fait de diminuer les cachets
n’apporte plus autant de symptômes. C’est beaucoup plus fluide simplement parce
que je n’arrête plus le flux de l’énergie à l’intérieur par ces jugements, cet
étiquetage.
Ceci
dit, je ne force rien, je me contente là encore d’observer et de noter "les
effets" du lâcher prise. La confiance grandit et l’espoir de me libérer
durablement de toute forme d’addiction amplifie de jour en jour.
J’ai senti
aussi dimanche dernier dans la conversation téléphonique avec ma mère que je
souffrais encore de ne pas pouvoir lui expliquer mon point de vue et ma façon
de vouloir me libérer des addictions.
De mon point de vue et par expérience, on
se libère vraiment de quelque chose par les prises de conscience, le fait de
reconnaitre ce qu’on porte et de lâcher l’identification aux pensées, aux
émotions associées.
Par exemple le fait de reconnaitre que j’avais peur de la
peur m’a amenée à réviser ma façon de l’aborder et à constater que ça n’était
que le fait de nommer cette sensation, de la qualifier de négative qui lui
donnait cette influence et amplifiait le malaise.
Maintenant que je me contente
de ressentir sans qualifier, je peux mesurer l’impact de cette attitude sur mon
état d’être, comment l’énergie du désir circule plus librement entrainant plus
de facilité à agir en étant alignée intérieurement. J’ai félicité mes corps et
mon mental d’avoir eu la patience de remonter la tuyauterie plutôt que de
bloquer sur la colère ou la peur de ne pas y arriver.
La seule pensée :
« j’ai réussi à le démonter il n’y a pas de raison que je ne puisse pas le
remonter » a suffit à me donner l’élan et la confiance nécessaires.
Et oui
là encore, le simple bon sens suffit. Et si je me suis félicitée, c’est aussi
parce que ces derniers temps, je reprochais au mental d’être embrumé, de
tourner en rond…
Pour
en revenir à la conversation avec ma mère, je peux mesurer le degré de
libération du passé, des anciens comportements et mode de pensée parce que
malgré que j’ai vue que l’enfant en moi continuait de rechercher son
approbation, je ne m’en suis pas voulue pour ça. Il y a peu, je me serais dit
que je n’avançais pas, que ça n’était pas normal de continuer d’agir ainsi, que
l’enfant en moi n’était pas guéri…Alors qu’en fait, ce sont tous ces jugements
qui limitent le rayonnement de l’amour, qui en bloque la libre circulation.
Je
ne sais pas si l’enfant en moi finira par ne plus jouer ces jeux de rôles, par
ne plus avoir besoin d’approbation extérieure mais ce que je sais c’est que non
seulement je ne m’identifie plus à cet aspect intérieur mais je ne le rejette
pas non plus. Et ça, c’est de l’amour en action. Il y a une grande différence
entre s’identifier à l’enfant en soi et l’accepter, le reconnaitre comme un
aspect précieux de soi.
S’identifier à l’enfant, c’est croire qu’il est notre
moi isolé et en souffrance alors qu’il est la manifestation du passé et celle
du vivant, de ce qui en soi est bloqué, figé dans le temps. C’est l’aspect
spontané de soi qui manifeste autant le passé que la joie, il exprime les
émotions du moment et le mental, les pensées qui leurs sont associées.
Mais ce
mental continue de qualifier les émotions de la même façon qu’il l’a toujours
fait, selon des croyances et des mécanismes inconscients de survie. Il continue
d’interpréter les faits selon ces références là.
C’est ici que la prise de
conscience intervient, prise de conscience possible lorsqu’on prend un peu de recul.
Soit en se rappelant que nous ne sommes pas uniquement des pensées, un esprit,
un mental conditionné et limité, soit en se positionnant dans le désir de paix,
dans la neutralité ou dans l’amour.
L’amour sans condition qui ne rejette rien,
qui reconnait chaque aspect de soi comme viable et nécessaire à la complétude,
à l’intégrité, au bon fonctionnement de l’ensemble.
Sachant que chaque aspect
de soi porte un message, a une fonction particulière, une énergie spécifique et
par-dessus tout qu’en l’accueillant, en l’intégrant, en l’incluant, c’est
l’amour en soi qui grandit, les vibrations de paix, de joie, d’unité qui
amplifient.
En prenant l’habitude d’accueillir de cette façon ce qui se
manifeste au quotidien, on passe peu à peu de l’identification au passé, à la
personnalité qui se croit blessée, isolée, à la conscience d’être la source,
d’incarner l’unité, d’être l’amour et la paix manifesté dans un corps de chair, l’amour en action. On passe
de l’identification à la souffrance à la conscience d’être multidimensionnel et
on comprend que c’est en rassemblant chaque aspect de soi dans l’amour lumière
de la source que l’unité se réalise, s’incarne dans la chair, au présent.
Chaque
situation, chaque sensation devient l’occasion de revenir à la conscience de Qui
nous sommes en vérité. Ce faisant on s’aligne à la fréquence de l’âme et on
perçoit les choses depuis sa perspective.
On se libère des croyances et du
besoin de croire, on lâche les superstitions et le besoin de magie, de pouvoir.
On comprend que le besoin de croire est une stratégie du mental visant à nous
éloigner de la peur mais que cela nous éloigne de la vérité de qui nous sommes,
du présent, de la sensation de présence de notre âme.
Et qu’en ayant des
attentes on n’est plus à l’écoute, on est fermé, limité dans notre vision, dans
notre capacité de recevoir, on s’attache aux anciennes définitions.
En
réalisant l’impact des pensées, la façon dont elles abaissent ou élèvent notre
vibration et comment elles nous relient au passé ou nous ramènent au présent,
on sait où se situe notre pouvoir véritable et notre champ d’action.
Tant
qu’on réagit par honte, par jugement, par culpabilité en percevant les
blessures, les pensées du passé, la voix de l’enfant en soi, ce qui se
manifeste dans l’instant, c’est qu’on est encore "coupé" de notre essence.
Il y a
beaucoup de barrière à dissoudre pour toucher nos blessures et lorsqu’on les
atteint, ça n’est qu’en les accueillant dans l’amour, c'est-à-dire sans les
juger, sans culpabiliser, sans les croire, sans éprouver de sentiment d’échec,
de honte, que notre cœur s’ouvre et que notre amour peut se déployer.
En fait c'est à travers le(s) monde(s) des pensées, des interprétations et des attentes qu'il nous faut passer pour atteindre l'essence de la source en soi.
Nous
sommes les seuls à pouvoir autoriser cet amour à se manifester et à pouvoir le
ressentir.
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12 Ce matin je me félicite de ne plus chercher à étiqueter ce que je ressens.
Lâcher les croyances, c’est à la fois alléger le mental et donc la vibration
mais c’est aussi faire face au doute que les changements d’attitude entrainent.
Ne plus nourrir la foi par les pensées, les raisonnements, ne plus s’attacher
aux anciennes représentations de la source, de dieu, de l’âme et de ses mondes,
c’est à la fois intégrer la légèreté, la fluidité mais c’est aussi pénétrer un
espace de silence qui peut être troublant.
J’ai
essayé pour la deuxième fois de faire la dernière méditation de Deepak Chopra
sans y parvenir enfin sans arriver à sentir la paix et l’unité. Au contraire,
la colère s’est manifestée. Je l’ai offerte à l’amour lumière intérieurs,
disons plutôt que je l’ai observée sans la juger, sans argumenter en sa faveur
et sans la rejeter non plus.
Puis
en voyant la date du jour, je me suis dit que ça n’était pas étonnant que je
ressente des énergies qui semblent m’agresser parce qu’il y a beaucoup d’attentes
au niveau collectif, beaucoup de peurs.
Même si je peux me dire que je les
attire par effet de résonance, très souvent, j’ai la sensation que ces énergies
ne m’appartiennent pas mais au lieu de spéculer, je reviens à ce que je veux
vibrer dans l’instant, à la façon dont je veux me sentir, aux énergies que je
veux favoriser.
Plus
on s’ouvre au ressenti, plus on est en contact avec l’âme et plus on perçoit
les mouvements de l’énergie environnante ou collective. Quand les sensations
sont agréables, on se complait en elles mais quand c’est chaotique, on a
tendance à vouloir les repousser.
Et quand on s’est gavé de messages canalisés,
ou dits spirituels, on va en rajouter une couche en qualifiant ses énergies en
les localisant dans les mondes de l’astral.
De mon point de vue, ces mondes
sont ceux de la dualité ou la correspondance énergétique de notre monde, des
pensées issues de la vision duelle, conflictuelle qui définit en bien et en mal
tout ce qui existe.
Cette
perspective nous maintient dans le jugement ou nous éloigne de la paix tout en
confinant notre attention dans la sphère du mental et de ses projections conscientes et inconscientes.
Alors on peut préférer cela
au silence de notre âme parce que ça semble plus vivant, plus plein. Mais c’est
une vision intellectuelle des choses, le silence de l’âme n’est pas vide. Même
s’il est dépourvu de concepts, il est pur potentiel, son "langage" est universel et surtout sa guidance se manifeste dans l'instant.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr