4 08 Les températures
extrêmes donnent la sensation qu’on va imploser et brûler de l’intérieur
tellement les montées énergétiques sont puissantes. Mais comme je ne retiens
plus rien, comme je confie tout à la source, non seulement ça passe tranquillement
mais en plus l’énergie harmonisée donne à chaque fois l’élan d’agir avec
assurance et détermination.
En prenant l’habitude de suivre l’élan motivé par
l’enthousiasme, sans se poser de questions, la confiance qui s’installe me
donne la sensation que je peux enfin décider et agir en conséquence.
Quand on
est dans la peur, le déni ou simplement dans la résistance face à ce qui se
manifeste en soi, on a la sensation d’être manipulé par des forces invisibles,
d’être le jouet des mécanismes inconscients. Et c’est la vérité puisqu’on
assiste impuissant à ces montées émotionnelles et on voit les stratégies
employées pour les contenir.
Mais en continuant de simplement observer ces
phénomènes, en accueillant cela comme un fait actuel tout en sachant que rien
n’est fixé ou immuable, on se détend déjà mentalement. Et c’est cette détente
mentale qui élève notre vibration permettant d’accueillir sans crainte ces
poussées émotionnelles.
Le fait de pouvoir calmer le mental en ne s’attachant à
aucune pensée est très reposant, revigorant même parce que l’énergie n’est plus
employée dans la lutte. Quand on cesse de se demander pourquoi on ressent telle
ou telle émotion et qu’on la laisse s’exprimer, circuler librement, cela
démontre que le mental est pacifié, l’énergie ne reste plus enfermée en ce
corps. Elle peut circuler en tous sens, en tous nos corps et un désir sera
satisfait de la meilleure des façons, sans contrainte, avec fluidité et
légèreté.
C’est
difficile de décrire l’intuition, les pressentiments parce que c’est quelque
chose d’intime et d’instantané, valable dans le présent et pour la personne qui
le vit.
Cependant, on peut sentir que dans ces moments là, tous nos corps sont
alignés, il n’y a pas de rupture dans l’énergie, pas de distorsion, le mental
et le cœur sont associés.
Et même plus, le corps, l’âme et l’esprit sont sur la
même longueur d’onde.
Le désir, l’idée et l’action sont simultanés et
spontanés.
Je
constate combien ça m’est plus facile d’aborder les contrariétés parce que je
trouve la solution sans avoir besoin de me poser la question. Je laisse le
mental émotionnel s’exprimer lorsque je suis face à quelque chose qui me
contrarie et l’action suit naturellement, une fois que ces corps se sont vidés des conditionnements et préjugés.
Je ne me dis plus « on verra
bien » en appréhendant mais en ayant conscience que la solution viendra le
moment venu.
Et tout ce que cela fait émerger est regardé en face, ressenti
sans attaches, sans résistances et sans attentes. Peu à peu l’idée même de
contrariété se transforme.
Rien ne dure, tout est mouvant, changeant et quand
on reconnait cela, on en bénéficie.
On peut se le dire en se lamentant et plus
on va lutter contre cela, plus on va souffrir et donner de l’énergie à la
résistance. Mais en prenant l’habitude de lâcher prise, on va voir les choses
autrement et le changement sera perçu comme un bienfait non pas parce qu’on se
dit que ça sera mieux demain, ce qui constitue une fuite mais plutôt parce
qu’on fait confiance à la vie. Tout est question de désidentification, de lâcher prise.
Accueillir une peur qui trouve son origine dans
l’enfance, c’est libérer la charge émotionnelle, apaiser le corps émotionnel,
fluidifier l’énergie et devenir autonome affectivement.
On sait que le manque
affectif engendre des comportements toxiques, destructeurs et créé des attentes. On aura
tendance à s’en vouloir de ne pas se respecter, de ne pas s’aimer suffisamment,
de chercher un partenaire inconsciemment ou volontairement afin de combler ce
manque tout en sachant que l’amour doit d’abord trouver sa place et rayonner en
soi.
Quand on comprend cela, on se demande comment s’aimer vraiment. Alors on
se dit qu’on ne sait pas, parce qu’on ne nous a pas appris ou encore qu’on va
faire des efforts pour mieux s’aimer, mieux se respecter. On prend des ‘bonnes
résolutions’ qui ne tiennent pas et alors on s’en veut encore et encore.
C’est
pourtant tellement simple.
Tout le monde sait aimer parce que nous sommes
l’amour en essence et en mouvement. On sait correspondre aux attentes des
autres, les servir, agir pour leur faire plaisir mais on est incapable de se
traiter avec autant d’attention et de prévenance.
Pourtant si déjà on cesse de
se juger, de se critiquer, l’énergie va circuler avec plus d’aisance. En
écoutant les pensées qui nous traversent on va détecter le nombre incalculable
de fois où on est dur envers soi, critique, accusateur et même bourreau.
En
considérant l’amour comme l’essence de l’être et sa nature vibratoire en
perpétuel mouvement, on peut comprendre comment le fait de cesser de nourrir
des pensées négatives à notre sujet, c’est permettre à cette énergie de
circuler et de grandir dans ce mouvement libre.
Parler avec amour ou au moins
avec respect au mental, ne pas rejeter les pensées de jugement mais les
considérer comme des pensées automatiques inhérentes à l’humain, restaure le
lien d’amour entre le cœur et la tête.
Chaque parole bienveillante envers soi,
chaque fois qu’on reconnait les pensées de l’enfant, de la peur, de l’ignorance
et qu’on les laisse passer, sans les croire, sans les juger, on se réconcilie
avec l’humain que nous sommes, avec l’enfant, donc avec le passé.
Ce libre
échange entre les différents aspects de l’être tout en ayant conscience d’être
l’amour en essence et en mouvement, permet à cette essence de grandir en nous.
Le rayonnement de notre cœur qui peut atteindre chaque parcelle d’ombre, chaque
pensée jugée comme inférieure amène l’harmonie et l’expansion de l’amour.
L’amour
c’est échanger, partager, communiquer avec authenticité, spontanéité. Quand on
sait que nos cellules communiquent entre elles, on comprend que notre corps physique
est tout amour. Nous avons tellement limité et conditionné l’amour que nous ne
savons plus le reconnaitre dans sa pureté, son innocence.
Qu’est-ce
qu’on aime chez les petits enfants, c’est leur authenticité, leur simplicité et
leur spontanéité, leur capacité à aller vers l’autre sans préjugé.
Nous sommes
aussi cela, l’enfant en nous continue d’exister mais il est dissimulé derrière
les conventions, obligé de se taire pour qu’on puisse paraitre quelqu’un de
raisonnable.
On confond la sagesse et le conformisme. On a tellement peur
d’être critiqué ou rejeté qu’on préfère taire notre vérité, notre ressenti du
moment, notre vision de la vie et notre cœur. Et quand on ose être sincère, on
a peur de blesser, on culpabilise.
Le cœur ne peut pas faire souffrir l’autre
si l'intention est pure, dénuée d'attente et la sincérité qui en émane ne blesse l’autre que si nous sommes nous même
coupés de notre essence, de notre vulnérabilité.
Quand nous sommes en paix
avec nous-même, nous ne risquons plus de blesser l’autre parce qu’il n’y a pas
d’attente, de calcul dans notre langage. On sait de plus que la façon dont
l’autre reçoit ce qu’on dit lui appartient.
Et
quand c’est l’autre qui nous blesse, cela nous renvoie à nos mondes intérieurs.
C’est l’occasion d’entendre les réactions, les plaintes, les pensées qui
émergent. Entendre, ressentir et juste laisser dire, laisser l’émotion
s’exprimer librement. On sait quand l’enfant en soi est guéri ou du moins quand
la mémoire traumatique est libérée lorsque plus de voix intérieure ne se fait
entendre lors d’une conversation.
5 08 J’ai encore la sensation de sentir ce qu’on pourrait appeler des montées de
kundalini tellement ça brûle à l’intérieur mais comme je le vis dans le
détachement, la transparence et le lâcher prise, c’est supportable.
Je constate
combien on souffre à rajouter des pensées auxquelles on s’attache lorsqu’on ne
comprend pas ce qui se vit en soi et quand on veut à tout prix trouver du sens.
Et quand on dispose d’une connexion Internet, on peut trouver une multitude de
réponses à nos questions du moment mais cela ne fait qu’augmenter le malaise
parce qu’on reste confiné dans la sphère du mental.
Pourtant en étant juste
dans l’accueil en cessant de s’interroger, tout s’équilibre naturellement et
simplement.
Puis je sais qu’après les montées de chaleur vient l’orage et
d’ailleurs, la météo le prévoit pour bientôt. Cette info a suffit à me
maintenir dans la confiance malgré les sensations de brûlure intérieure.
6 08 La pluie annoncée a fini par tomber et je reçois cela comme un cadeau !
Non seulement ça m’a permis de mieux dormir mais en plus ça m’évite d’avoir à
arroser pendant au moins deux jours.
Je constate une fois de plus que je
fonctionne dans la dynamique des contraires, que les obligations donnent un
rythme à ma vie et que je suis perturbée de disposer de ce temps libre. J’ai
tourné en rond sans trop savoir quoi faire et là encore, je constate que
l’habitude de se sentir obligé d’agir est bien ancrée.
Pouvoir observer tous
ces mécanismes est intéressant quand on ne n’y porte aucun jugement. On peut
comprendre comment les croyances et les conditionnements dictent nos actes. Et
au-delà, constater que ce qui nous fait souffrir, c’est le fait de vouloir
changer en force.
J’ai
un nouveau voisin juste au dessus et je constate que le bruit que
j’appréhendais ne me dérange pas autant que j’aurais cru. C’est dans ces petits
constats quotidiens que je peux mesurer combien le lâcher prise et l’accueil me
changent en profondeur. La souplesse d’esprit, la capacité d’écouter et de
suivre l’enthousiasme du moment rendent les journées légères et faciles. Quand
on n’a plus d’attache ni d’attente, tout devient possible.
Après
le feu, c’est la tristesse et l’ennui mais au lieu de m’en plaindre, de m’y
attacher, je laisse passer. C’est naturel de passer par tous les états dans ce
désir de dépouillement et d’harmonisation du corps émotionnel. Je vais aller
m’allonger…
7
08 Je remarque aujourd’hui que le coup de téléphone d’hier avec ma mère n’a pas
laissé de traces émotionnelles. Avant, je ruminais et me sentais mal à l’aise
selon la conversation qu’on avait. J’avais encore des attentes et cela se
faisait sentir autant dans le dialogue avec elle que dans le dialogue
intérieur. Je ris maintenant des pensées automatiques du mental qui a pris
l’habitude de juger et de se fier à cela.
Pouvoir observer et entendre la voix
de l’enfant en soi, sans juger ni commenter, libère considérablement. Le
détachement se réalise pas à pas, à tous les niveaux et se répercute dans le
quotidien par davantage de confiance en soi, de détermination.
Cette
détermination s’installe à mesure que je lâche toute forme de jugement. Le
jugement est arbitraire et n’a rien à voir avec le discernement qui lui est une
forme de lucidité, de clarté. On sait ce qui est juste pour soi-même dans
l’instant.
J’ai
reçu la convocation trimestrielle de la conseillère professionnelle et je
constate combien j’ai progressé parce que cela ne m’a pas perturbée comme
avant. Pas d’appréhension, pas d’anticipation, pas de pensées de justifications
juste la conscience que je fais de mon mieux en toutes circonstances. Il sera
temps d’y penser le moment venu et quand j’y pense, je me contente d’observer
les pensées, de ressentir ce qui se manifeste à l’intérieur.
J’ai
publié un message des êtres de lumière reçu par Monique Mathieu à propos de la
peur. Il date un peu mais le sujet est toujours d’actualité. C’est clair que la
peur se manifeste de multiples façons et elle est à l’origine des blessures,
des stratégies.
Du moins, c’est la résistance à la peur, le fait qu’elle soit
traitée de façon inconsciente par le système de survie, qui lui donne une
apparence négative.
En lâchant le jugement, la notion de bien et de mal, la
vision duelle, elle apparait comme une simple énergie qui indique une
incompréhension, un blocage.
Mais le mental a tellement imaginé de scenarii
catastrophe à son sujet qu’on s’en fait tout un drame. Et plus on dramatise
plus elle prend de l’ampleur, de l’intensité, de la force.
Il a tellement pris
l’habitude d’y résister ou de la nier, que cela demande d’être attentif afin de
ne pas se laisser impressionner.
Et le plus remarquable, c’est la façon dont
elle se dégonfle lorsqu’on l’observe sans jugement, sans contrainte. Quand je
sens que je commence à anticiper ou à appréhender, je me dis juste :
« je me fais un film » et cela suffit à calmer le mental. Le mental apaisé, je peux sentir la fluidité
énergétique ou le déblocage de l’énergie.
Quand
on lâche les étiquettes à propos de tout, du divin, de l’amour et surtout de la
peur, quand on aborde les choses avec la conscience que nous sommes de
l’énergie, l’énergie de Vie, de la source, avant d’exister sur ce plan, que
tout est énergie, cela modifie notre vision et notre vibration. C’est magique !
Je
continue d’écouter les romans du siècle dit des lumières et je suis stupéfaite
de constater que la plupart des auteurs avaient la même vision. Ce qui est
logique puisque leur raisonnement s’appuie fortement sur la notion de bien et
de mal, de mérite et de récompense.
Une perspective très limitante où on tourne
en rond et où la vibration majeure est celle de la dualité conflictuelle.
L’amour est perçu comme un objet à conquérir, à mériter ou comme une vertu qui
demande abnégation, altruisme au dépend de ses propres besoins.
Les notions de
sacrifice, de mérite et de récompense enferment l’amour qui ne peut s’exprimer
qu’en toute liberté et sincérité de cœur, dans un élan spontané.
En écoutant
des récits qui évoquent quelques scènes de guerre, je peux voir comment je suis
beaucoup moins émotive. Avant j’étais incapable de regarder des films violents
et quand les personnages étaient injustes, avides, motivé par le désir de
vengeance, j’en souffrais.
Malgré que je sois moins émotive, moins sensible, la
compassion demeure et l’attitude des autres ne me laisse pas indifférente. Le
fait d’accueillir les aspects internes que je considérais avant comme
inférieurs me permet de développer la tolérance. Je sais trop que personne d’autre
que soi-même ne peut ouvrir son cœur et sa conscience.
8
08 Encore une matinée de fraicheur bienvenue. Je suis retournée dans le passé
ce matin, à la période de l’adolescence. Des images des premières relations
amoureuses et des moments difficiles où les ruptures m’ont ouvert les yeux. Je
croyais naïvement qu’un homme pourrait me ramener à la vie et qu’en me livrant
corps et âme, je serais heureuse.
L’idée n’était pas mauvaise en soi et il y
avait un peu de vérité puisque c’est cette attitude vis-à-vis de la source
intérieure qui mène au bien-être, à la paix et au sentiment de complétude.
Mais
il a fallu passer par toutes sortes d’expériences douloureuses ou heureuses
pour enfin le comprendre et l’accepter.
Je reviens de courses et là encore j’ai
pu constater comment je suis beaucoup plus confiante parce que je suis sortie
avec très peu de dose de médicaments dans le corps. Quand je me suis rendue
compte que je n’avais pris qu’un quart, j’ai senti que ça suffisait. Avant, je
ne pouvais pas mettre le nez dehors sans avoir au moins pris les ¾ de la dose
journalière.
C’est
vraiment en apprenant le détachement vis-à-vis des pensées et des émotions
dites négatives et même positives, que la confiance en la source et en la vie,
en soi aussi, s’installent et s’ancrent profondément jusque dans l’inconscient.
Et cela sans effort, sans avoir besoin de lutter mais simplement en se
maintenant "collé serré" avec la source en soi, en nourrissant le désir de paix
et d’unité.
Je ne regarde plus les addictions comme des problèmes mais j’observe
les pensées qui s’y rattachent et accueille les peurs qui peuvent se
manifester.
Toutes ces pensées sont l’expression des désirs contrariés et le
seul fait de les considérer honnêtement en libère la charge émotionnelle. Bon
je me répète encore mais c’est tellement stupéfiant que je n’en reviens pas
tellement c’est simple et efficace.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr