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03 La journée d’hier a été intense et à la fin de la journée, je me suis
dit : pour un anniversaire, c’était plutôt ma fête ! J’ai dû
accueillir la colère, la déception, l’auto-critique, la peur et je suis allée
me coucher apaisée mais pas mécontente que la journée soit terminée.
Pourtant,
cette journée avait plutôt bien commencé mais il a suffit de quelques appels
téléphoniques de la plateforme d’orange pour que peu à peu la colère éclate.
Lors du premier appel, mon interlocuteur me parlait d’une réduction de mon
forfait avec un accent qui rendait son discours tellement confus que j’aie mis
fin rapidement à la conversation.
Je n’ai rien contre les étrangers à priori puisque je suis d'origine espagnole mais comme les contrats sont remplis d’astérisques, d’alinéas ou d’exceptions,
il y a intérêt à pouvoir se comprendre clairement. Puis au-delà du fait que je
comprenais mal ce qu’il me disait, la colère envers la privatisation de France
télécom qui a poussé des centaines de gens au suicide et délocalisé les emplois
à l’étranger, est remontée à la surface.
Par moments, je me disais aussi que
cette colère rencontrait les égrégores racistes que les élections mettent en
avant et cela m’amenait à vouloir me centrer davantage. Une fois tout cela
apaisé, les appels qui ont suivi où on me raccrochait au nez ont permis à
l’émotion colère de s’exprimer dans l'observation intérieure neutre au lieu de la projeter vers l'extérieur. La colère trouve ses raisons d'être dans les situations mais ça n'est qu'en l'observant en soi qu'elle peut être harmonisée et servir l'être, la compréhension profonde.
Entre
prendre conscience d’une colère et se raisonner mentalement à coup d’arguments
et laisser l’émotion s’exprimer pour l’offrir à l’amour lumière afin qu’elle
s’équilibre et délivre son message, il y a une grande différence.
Très souvent,
on choisit la première option et l’émotion est alors contrôlée, bloquée.
Cette
attitude bloque l’énergie et les anciennes croyances ne seront pas actualisées
pas plus que les blessures ne seront guéries.
Alors j’ai laissé sortir cette
colère démesurée à chaque fois que la sonnerie retentissait au lieu de
décrocher le combiné. Cela m’a amenée à contacter l’adolescente intérieure qui
restait blessée pas des expériences amoureuses douloureuses vécues avec des
marocains.
A cette occasion j’avais remarqué à quel point une victime peut
basculer dans le rôle du bourreau et ainsi se venger de son sort. Enfin elle croit qu'elle va trouver la confiance en soi, le respect des autres, en les dominant, en les manipulant mais cela ne nourrit pas l'amour en soi. L'amour de soi se nourrit dans le respect de toute vie et ça commence à l'intérieur. J'ai cru naïvement qu'une victime ne pouvait pas abuser d'une autre victime.
En effet, les fils d'immigrés étaient frustrés, identifiés à la victime puisqu'ils avaient vu leur père se soumettre sans broncher aux européens qui les utilisaient comme une main d'oeuvre à moindre coût et endurer les railleries, l'injustice, le racisme...
La deuxième génération n'a pas trouvé d'autres moyens que de s'élever par le gain en vendant des drogues illicites, plutôt que de s'engager en politique ou dans des associations afin de faire valoir leurs droits puisque nés en France.
Mais on ne guérit pas les blessures en se vengeant ou en obtenant du pouvoir sur les autres par la feinte. Cela ne nourrit pas l'estime et la confiance en soi au contraire on reste enfermé dans le triangle dramatique en passant du rôle de victime à celui de bourreau. On voit bien comment ces schémas mènent à l'extrême si les individus ne prennent pas conscience de ce qu'ils sont en profondeur et en totalité.
Mais on ne guérit pas les blessures en se vengeant ou en obtenant du pouvoir sur les autres par la feinte. Cela ne nourrit pas l'estime et la confiance en soi au contraire on reste enfermé dans le triangle dramatique en passant du rôle de victime à celui de bourreau. On voit bien comment ces schémas mènent à l'extrême si les individus ne prennent pas conscience de ce qu'ils sont en profondeur et en totalité.
La seule façon de sortir de ce cycle, c'est de devenir conscient de ces schémas psychologiques, de savoir qui on est en vérité, ce que l'on veut vraiment, de reconnaitre les besoins essentiels tels que l'amour, la paix et de respecter cela, de tout faire pour maintenir cette vibration en soi.
Dans ma naïveté d'adolescente qui cherche en l'amour d'un homme un sauveur, je suis tombée dans le panneau et j'ai été abusée par des hommes qui cherchaient à se venger.
On parle de manipulateurs pervers mais ces comportements sont inconscients et il faut vivre ces relations faussées pour comprendre ce que sont l'amour et la lumière, pour devenir conscient tant des schémas psychologiques que de leurs conséquences désastreuses.
On parle de manipulateurs pervers mais ces comportements sont inconscients et il faut vivre ces relations faussées pour comprendre ce que sont l'amour et la lumière, pour devenir conscient tant des schémas psychologiques que de leurs conséquences désastreuses.
Pour sortir des rôles, il faut pouvoir les reconnaitre et savoir qu'on n'est pas obligé de reproduire ces schémas indéfiniment. Des souvenirs sont remontés à la surface mais au lieu de raisonner l’ado en moi, j’ai écouté
tout ce qui émergeait toutes les pensées, tant la colère d’avoir été manipulée
que celles au sujet du prince charmant, de la recherche d’un sauveur.
Du coup,
comme je ne répondais plus au téléphone, j’ai raté l’appel de mon père.
Je ne
l’ai pas rappelé et je n’ai pas non plus espéré qu’il me rappelle comme il me
le disait sur son message.
J’ai pu sentir que la colère envers les hommes du
sud assez macho était mise en avant dans ces deux situations. Là encore, je
n’ai pas cherché à comprendre intellectuellement ou à convaincre l’enfant
intérieur que le passé était ce qu’il était, qu’on ne pouvait pas le changer,
je me suis contentée d’écouter ce qui émergeait sans m’y identifier.
Dans
l’élan, j’ai décidé que je n’irais pas au pique nique de dimanche pour
plusieurs raisons et même si la peur en est à l’origine, j’ai senti que je
n’étais pas prête et qu’il était inutile de se forcer. Jusqu'à mardi ce désir était vif et rien ne s'y opposait mais après la journée d'hier l'introspection m'a révélé que les motivations derrière cet élan, n'étaient pas celles qui correspondait à ce que je voulais vraiment vivre.
Puis c'est en disant à ma mère que la peur ne me faisait pas mal au ventre et que c'était donc le signe que j'étais capable d'aller à ce pique-nique, que j'ai pris conscience que ce n'était pas clair ni juste. En effet, j'étais habituée à me fier à mon ressenti non pas tant celui de la joie mais c'est le fait de ne pas avoir mal qui servait de jauge. Même si la souffrance et l'absence de souffrance peuvent servir de guide, c'est encore nourrir les schémas de victime, la dualité.
Suivre la Joie sans la susciter, sans la considérer en termes de non souffrance mais plutôt par rapport au sentiment de paix, de fluidité, voilà qui correspond mieux à ce que je veux.
Puis c'est en disant à ma mère que la peur ne me faisait pas mal au ventre et que c'était donc le signe que j'étais capable d'aller à ce pique-nique, que j'ai pris conscience que ce n'était pas clair ni juste. En effet, j'étais habituée à me fier à mon ressenti non pas tant celui de la joie mais c'est le fait de ne pas avoir mal qui servait de jauge. Même si la souffrance et l'absence de souffrance peuvent servir de guide, c'est encore nourrir les schémas de victime, la dualité.
Suivre la Joie sans la susciter, sans la considérer en termes de non souffrance mais plutôt par rapport au sentiment de paix, de fluidité, voilà qui correspond mieux à ce que je veux.
Ce matin, j’ai continué
de confier à la source le soin de consoler les aspects internes frustrés par
cette décision. Hier, c’était des critiques qui exprimaient les frustrations
mais ce matin, la priorité c’est que l’enfant intérieur soit traité avec
compassion. Ou dit autrement, en ayant vu et senti que je voulais forcer les choses, agir selon les anciens modes de fonctionnement où on se fixe un objectif comme s'il s'agissait de conquérir quelque chose, j'ai suivi le désir de maintenir la paix et l'unité, l'amour et la joie en moi.
Les aspects positifs de cette journée d’hier, c’est que je ne me
suis pas étonnée ou même irritée de sentir ces émotions s’exprimer, je ne me
suis pas dit que le passé me rattrapait ou que j’étais en train de régresser.
L’avantage
d’être à l’écoute de l’enfant/ado en soi c’est qu’il se confie peu à peu et surtout
que la confiance s’installe entre les aspects de la personnalité. Ce qu'il exprime révèle les besoins essentiels et la façon de les nourrir en cessant déjà de lutter contre soi, de se faire violence ou d'agir selon les vieux schémas, les anciennes croyances de manque, de nécessité de souffrir pour grandir...
Puis c’est le fait que la paix demeure au-delà des mouvements du
mental et de l’émotionnel, de la mémoire, qui permet de faire face à ces croyances de l'enfance sans s'y identifier. Le fait que tout ce qui a été
contenu, nié ou rejeté puisse s’exprimer librement sans qu’on s’y attache est l'expression de l'authenticité, de la libération, de l'unification en cours, de la conscience et du coeur qui s'expansent dans le désir de paix et d'unité.
Ensuite, on comprend pourquoi on a adopté telle ou telle croyance, tel masque
et cela permet de les lâcher puis surtout de restaurer l’amour en soi. Je n’ai
pas non plus cherché à savoir si ce rejet de l’autorité masculine abusive
trouvait son origine dans une vie ‘passée’ mais quand j’ai commencé à penser à
cela, j’ai offert à mon âme le soin de gérer ce qui lui appartient en réitérant
le choix de vivre dans l’unité intérieure.
Ce que l’âme a pu expérimenter
auparavant ne me concerne pas même si j’en porte éventuellement la mémoire tout
comme celle de mes ancêtres.
Disons plutôt que c’est un bagage que je suis
libre de croire ou de lâcher lorsqu’il s’active en moi. Les pensées négatives
au sujet du genre humain, des dominateurs, des manipulateurs, sont légitimes si
on croit en être victime ou même si on l’a été.
Mais quand on sait que ce qui
attire notre attention et suscite des réactions extrêmes est l’expression de ce
qu’on porte en soi dans les profondeurs de l’inconscient et que cela fait
partie de l’aspect humain, qui est une infime part de ce que nous sommes, on ne
s’y attache plus de la même façon.
Non pas en le niant mais parce qu’on sait que ces mémoires
sont des hypothèses qui nous invitent à choisir ce qu’on veut sentir et rayonner, au présent.
Ce qu’on veut sentir en l’occurrence la paix, la joie, par l’abandon du jugement, de l’attachement, mais qui
passe tout de même par l’expression libre des pensées émotions de l’humain.
Ce
n’est pas un processus intellectuel mais une forme d’acceptation, de
reconnaissance de ce qui est, de ces processus internes qui s’expriment
inconsciemment en l’humain.
Et c’est le fait qu’ils viennent à la conscience
sans qu’on s’y attache qui nous en libère.
C’est quelque chose qui se vit, se
ressent et dont on voit le déroulement sans en souffrir. On sent l’émotion de
colère, on entend les pensées critiques mais on n’y accorde pas de crédit.
La
colère est l’expression d’une incompréhension mais elle est aussi instinctive,
c’est une forme de défense naturelle, automatique. Elle nous amène dans les
profondeurs, au cœur de l’humain, de l’animal, puis dans le détachement, elle
trouve sa place en tant qu’énergie d’action et pas de réaction. Dans la paix et l'unité intérieures, l'énergie de la colère sert l'épanouissement de l'individu, la confiance en soi et l'audace de poser l'action juste qui sert son bien-être.
Pas
facile à expliquer mais dans l’expérience de lâcher prise, on sait ce qu’il en
est.
Chaque message est avant tout initiateur de mouvement, celui du
retour au centre, à la neutralité puis l’émotion libérée, l’énergie pousse à
agir selon ses aspirations véritables.
Au lieu de me forcer à aller au pique nique simplement parce que je m’y
étais engagée, j’ai pris la décision d’utiliser cet élan à bouger, à sortir, en
commençant par aller à la plage. C’est beaucoup moins loin et cela me permettra
de sortir de ma bulle, à mon rythme. Le terme "sortir de ma bulle" est encore péjoratif parce que c'est naturel de vouloir se préserver quand on se sait fragile. Il ne s'agit pas de gagner la confiance en soi en se posant des challenges mais d'écouter et d'unifier toutes les voix en soi.
Et le fait d’aller voir la mer, que j’ai
d’ailleurs écrit ‘mère’ avant correction, correspond à mon envie de sortir tout en maintenant en
place le désir d’harmonie, d’unité.
Une sortie qui va réjouir l’enfant en moi
sans toutefois l’exposer au risque du rejet.
Parce que cette peur est apparue
dans l’écoute de ce qui émergeait à l’idée d’aller à ce pique nique. La peur de
l’ennui s’est aussi manifestée et l’évidence que je suis beaucoup plus à l’aise
dans une relation entre deux personnes plutôt que parmi un groupe.
Je crains
encore l’effet de masse, l’esprit grégaire et ses dérives sectaires tout
simplement parce que l’unité intérieure n’est pas suffisamment affermie.
J’ai
beaucoup plus confiance en moi mais la relation à l'enfant est encore fragile et comme il
exprime enfin les émotions refoulées, ce serait dommage qu’il se renferme à
nouveau. Puis cet aspect intérieur est fragile par nature et il ne s'agit pas de le contraindre à changer mais de prendre en charge ce qu'il a porté si longtemps sans pouvoir trouver une écoute, un accueil favorable.
Prendre confiance dans ce que je ressens et ne pas m’y attacher, c’est
déjà beaucoup, cela demande d’être attentive, présente et si j’étais
parfaitement à l’aise, je n’aurais plus besoin de la carapace chimique.
C’est
là où la patience est nécessaire parce que l’enfant en soi est "animal" dans son
mode d’expression, impulsif et lorsqu’il a été brimé, il faut beaucoup d’amour
pour que la confiance s’installe.
Ceci
dit, ce qui me montre que cette confiance s’installe, c’est le fait que je me
détache naturellement des cachets. Il n’y a déjà plus de critique à ce sujet
mais simplement des constatations, une observation neutre du processus qui
m’amène à me replier derrière ce geste.
C’est clair que la capacité à observer
sans jugement se cultive patiemment une fois qu’on sait que c’est le chemin de
la délivrance. Et cette assurance vient par le constat des nombreuses
tentatives basées sur le déni, le rejet, qui ont échoué.
On ne guérit pas par la contrainte, l’obligation,
par peur, par devoir, ces modes d’action sont des stratégies guerrières de
lutte contre des aspects internes fragiles ou extrêmes.
Le déni est aussi une
stratégie et penser qu’on se libère des croyances en se disant que nous ne
sommes pas cet humain n’est pas non plus la solution.
Non seulement parce que
c’est l’expression de cette réalité terrestre, ou du jeu dans la dualité, dans
la matière mais surtout parce que ce déni est une forme ultra violente de rejet
qui peux amener à l’insensibilisation. Pour avoir utilisé des drogues dures, je
peux témoigner qu’elles portent bien leur nom parce qu’elles rendent
insensibles dans le sens où seul l’assouvissement de nos besoins compte, on ne peut plus sentir ce qu'on ressent ni entrer en empathie avec les autres. On est
déconnecté des émotions, de la réalité terrestre, coupé du reste du monde en
niant totalement nos blessures. Pour quelques temps, elles sont masquées par la
chimie interne qui anesthésie le mental émotionnel mais qui coupe aussi du désir, de
l’énergie de vie. L'empathie permet de comprendre l'autre mais c'est avant tout vis à vis de soi qu'il faut pouvoir faire preuve de compréhension, de compassion sinon on est soit submergé par les émotions des autres, par les nôtres, soit on se coupe instinctivement du ressenti.
J’ai
écouté des émissions qui parlent du travail de Carl Gustav Young et j’ai été
frappée part la résonance avec mon point vue. Cela m’a fait le même effet que lorsque
j’ai lu la bible pour la première fois. Comme si ces connaissances étaient
naturellement en moi. Elles le sont par la reliance tant au niveau de la conscience Une que de l'inconscient collectif.
Maintenant, par les connaissances que j’ai des phénomènes
de projection, de la pensée énergie, des égrégores, cela s’explique
naturellement. Nous portons tout en nous et c’est comme une immense
bibliothèque qui possède autant de tiroirs qu’il y a eu d’expériences humaines.
Nos gènes portent autant la mémoire animale,
ancestrale humaine, collective et individuelle que les connaissances
profondes, les initiations vécues par les humains.
Tout est là en tant que potentiel et s’active selon nos choix, nos désirs et notre capacité d’ouverture. Selon notre propre vision, on entre en résonance avec les égrégores correspondants mais aussi avec ceux qui sont attirés par nos aspects refoulés.
Tout est là en tant que potentiel et s’active selon nos choix, nos désirs et notre capacité d’ouverture. Selon notre propre vision, on entre en résonance avec les égrégores correspondants mais aussi avec ceux qui sont attirés par nos aspects refoulés.
J’ai la nette impression qu’on accède à tous les égrégores et qu’on
reste enfermé dans ces sphères astrales tant qu’on nourrit la dualité, la lutte
et le déni. Ainsi on peut voir que les égrégores de l’ombre tout comme ceux de
la lumière nous accompagnent tout au long de notre vie et nous enseignent
chacun leur tour.
C’est aussi ce qui m’a fait reculer à l’idée de me retrouver
avec des gens attachés à l’amour lumière qu’on oppose à l’ombre. D’ailleurs
dans l’écoute des travaux de Jung bien que les termes barbares aient tendance à
me rebuter, l’idée de faire face à sa propre ombre après avoir trouvé la
lumière vient aussi dans le processus d’accomplissement de soi.
Je
comprends mieux d’où vient cette quête d’accomplissement comme s’il s’agissait
d’une conquête, d’un combat à mener alors qu’il s’agit plutôt de s’ouvrir et d’aller
à la rencontre de ce qu’on porte, avec lucidité, au-delà des croyances. Ne plus
se traiter comme un objet mais comme un sujet remarquable que révèle
l’introspection, voilà qui libère l’humain de ces attachements, de la lutte et
du déni.
J’ai
donc observé les pensées que je considérais avant comme négatives ou auxquelles
j’attribuais un sens à travers la notion de bien mal, de ce que je jugeais
comme tel et j’ai été étonnée de constater qu’une pensée contenait autant de
point de vue possible selon l’angle par lequel on l’observait.
En ce sens, la
réalité subjective est totalement aléatoire et à moins de regarder
objectivement on penchera pour un côté ou l’autre de ces différents points de
vue.
Par exemple, au lieu de considérer mon appréhension face aux groupes et
encore plus, face à ceux qui se réunissent autour d’un point de vue relativement similaire, comme
l’expression du rejet de l’autre ou du repli sur soi, je suis allée au bout de
ces pensées.
Il en ressort le besoin de sortir du lot, d’être unique, d’être
fidèle à soi-même, puis d’avoir des relations authentiques. Là c’est l’aspect
que je pourrais qualifier de positif mais cela émerge des peurs et j’aurais pu
m’arrêter aux pensées citriques qui précédaient les positives. Par exemple,
j’aurais pu exprimer cela en termes d’égocentrisme, du besoin d’être vue,
aimée, considérée comme un être exceptionnel, d’être la vedette.
Toutes ces
idées appartiennent à l’humain et sont l’expression tant des blessures que
celles des besoins essentiels. Elles sont toutes légitimes pour l’enfant en soi
et même pour l’âme qui souhaite briller, faire la différence, apporter sa
vibration spécifique, sans honte et sans complexes.
Au-delà des jugements et à priori, de la contrainte, du
fait de rejeter les pensées tant dites positives que négatives, dans l’accueil,
les besoins s’équilibrent et trouvent leur chemin d’accomplissement dans la
reconnaissance de tous les aspects de l’être.
C’est naturel que l’enfant en soi
ait besoin de reconnaissance, de liberté, que l’adulte même ait aussi ces
besoins mais dans sa façon de faire par le contrôle, la domination et la
sélection de ce qu’il estime juste et bon, il brime l’enfant intérieur et se
prive de la reconnaissance tant attendue par l’enfant et l’adulte ou la
personnalité.
Reconnaitre et accepter cela comme des traits spécifiques de
l’humain permet au cœur ou l’amour et la conscience en soi d’harmoniser ces
énergies de façon à créer la dynamique, le mouvement équilibré, le juste milieu
et l’accomplissement des désirs dans le respect de toute vie.
J’aurais pu me
dire que je n’avais pas respecté l’élan premier qui m’avait poussé à m’inscrire
au pique nique mais en considérant que les interactions invitent à se tourner
vers l’intérieur, à utiliser l’effet miroir non pas pour juger l’autre ou soi-même, mais
pour trouver ce qui a été éveillé en soi, tant l’ombre que la lumière, je me
dis que le processus a atteint son objectif.
Le premier, c’est celui de
regarder en soi, ce qui remue et le second, c’est de lâcher la critique, les
jugements pour approfondir l’écoute et entendre les voix internes qu’on a
refoulées ou qu'on juge infantiles, inadaptées. Dans l'accueil, l'écoute neutre, on peut mieux se situer, se connaitre, se comprendre et savoir ce qu'on veut vraiment.
Puis l’idée que mon désir de tomber les masques selon mon propre rythme, selon le chemin tracé par mon âme et à nouveau apparue comme une évidence.
Ce chemin se dessine au fur et à mesure selon les synchronicités, la guidance intérieure portée par la joie, il a pour but de reconnaitre et d’unifier tout ce que je suis, tout en apprenant à reconnaitre cette forme de guidance.
Puis l’idée que mon désir de tomber les masques selon mon propre rythme, selon le chemin tracé par mon âme et à nouveau apparue comme une évidence.
Ce chemin se dessine au fur et à mesure selon les synchronicités, la guidance intérieure portée par la joie, il a pour but de reconnaitre et d’unifier tout ce que je suis, tout en apprenant à reconnaitre cette forme de guidance.
En ce sens, les deux décisions contradictoires participent
également au processus intime de connaissance de soi. Maintenant c’est en suivant cette guidance, ce désir de
faire, à chaque instant, par le ressenti, celui de la joie, avant les raisonnements, que la
confiance en son intuition s’installe.
Puis en allant au bout du raisonnement
les besoins qui apparaissent sont perçus dans leur totalité, relativisés, observés à l’intérieur, dans le retour, au centre, la
relation à soi, à son âme.
C’est ce retour qui est nécessaire et que je ne me
suis pas sentie capable de vivre parmi des gens que je ne connais pas.
Aller
vers l’autre était beaucoup plus simple quand j’étais ado parce que je ne me
posais pas de question mais en fait, je suivais la pulsion sexuelle et mon
comportement était celui de la séduction. Je ne séduisais pas par mon apparence
qui ne correspond pas aux critères de la mode mais par une personnalité
originale, libre et sans complexe.
Puis la vie m’a montrée que je n’étais pas
comblée dans ce type de relation ou d’approche et mon baptême à l’âge de 30 ans
a clos le dossier sexualité du moins tel que je l’envisageais auparavant. Non
pas dans la séduction, l’excès, mais au moins dans la liberté d’agir avec un
partenaire amoureux et l'idée que seule la relation de couple pouvait amener à l'épanouissement. La notion de sentiment a été incluse à l’adolescence mais
elle revêtait un caractère dramatique du fait de la dépendance affective. Puis cette dépendance affective est relativisée dans l'accueil de tous les aspects de soi, la réunification, elle devient désir de partage, d'échange qui n'a pas besoin d'une cible précise...
Maintenant, je considère le désir de façon globale dont la sexualité fait partie et les désirs comme l’expression de l’énergie de vie,
comme une pulsion au même titre que l’appétit, le désir de créer, une fonction
naturelle qui initie le mouvement.
D’ailleurs la pulsion de vie tout comme
celle de la mort ont cette même fonction.
J’ai écouté avec intérêt la 13ème
reconnexion âmique guidée par Magali, toujours selon l'élan de l'instant (3 jours après le direct), le désir spontané, la confiance, dans ce désir de connaitre au-delà des préjugés. Cela m'a confortée dans ma vision au sujet des égrégores de toutes vibrations, qui sont des enseignants et des initiateurs de mouvement, des amplificateurs, révélateurs...
« 13ème Séance de Reconnexion Âmique »
avec Magali Magdara
C’est clair que mes
préférences vont vers la paix, la fraternité, l’amour sans conditions, le
respect mutuel mais cela ne peut pas s'exprimer naturellement et spontanément si la paix n'est pas en soi, si elle est simulée. Cette paix ne se construit pas dans la lutte, le déni, la contrainte mais elle se révèle dans l'accueil de ce qui se manifeste dans l'instant, sans jugement.
Bon,
je vais au jardin...
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr
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