Le
chemin qui mène à la source, à l’amour pur en soi peut sembler long et douloureux parce qu’on
aborde le sujet avec notre mental en cherchant à comprendre ce qui doit surtout
se vivre.
Au niveau de la compréhension du processus de guérison, c’est très
simple.
Mais déjà, on pense en termes de guérison alors qu’il s’agit de trouver
l’essence de qui on est.
Cette vie qui a un commencement et une fin n’a d’autre
objectif que de nous permettre de trouver l’amour lumière intérieurs, de trouver
et de sentir que l’amour est en soi. Et de le manifester en conscience ou par choix délibéré, de laisser la vibration remplir nos corps.
Chaque expérience nous amène à chercher le
sens de la vie mais on cherche à comprendre mentalement. On a une vision de la
vie qui est faussée par les croyances, les conditionnements, les attentes, par
le fait qu’on l’observe d’un point de vue intellectuel en pensant que la
compréhension nous permettra de guérir mais il s’agit de lâcher l’identification
au mental, d’abandonner le jugement et d’embrasser les émotions, les réactions
humaines qu’on vit en soi.
J’ai
parlé avec mon âme hier parce que des émotions de peur et de colère faisaient surface comme
je me suis blessée à l’épaule au jardin. J’ai laissé le mental exprimer les
doutes, les interrogations au sujet du sens de la vie, sans retenir les
émotions qui accompagnaient ces pensées.
Sur le moment, il est difficile de
faire la part des choses parce qu’on vit l’émotion et on est identifié aux
pensées, aux questions mais peu à peu, la vision change, la paix revient et on
retrouve l’amour, la compassion pour l’aspect humain auquel on ne s’identifie
plus.
On sent que c’est un personnage, une forme particulière, un
contexte, un moyen de vivre le retour la
source, à la conscience de qui nous sommes en essence. Mais il n'y a pas de mépris dans ce regard.
J’avais de la colère
envers mon corps physique qui semble se détériorer alors qu’en théorie il
devrait aller mieux puis ensuite, c’est envers l’addiction que j’accusais d’être
responsable de mon état de santé…Déjà, je focalisais sur ce qui stagne au lieu de voir ce qui s'est amélioré.
Je sais que lorsque je suis dans l’accusation,
le jugement, c’est la peur qui parle, le mental qui panique et cette
connaissance m’aide à revenir à la raison du cœur, à ne plus m’identifier à ces
pensées.
Avec du recul, j’ai compris que j’essayais encore de forcer la
guérison en établissant de nouvelles stratégies pour organiser mon temps et
ainsi me donner l’impression de pouvoir contrôler ma vie.
La stratégie qui vise
à faire de l’exercice pour ne pas souffrir de voir mon corps gras n'est pas de l'amour mais du rejet, c'est une fuite, alors que c’est
seulement par l’acceptation et la communion avec l’âme que la vision de soi
peut changer justement parce qu’on n’est plus autant attaché à la forme.
Mais cette
sensation ne dure que le temps de la communion avec l'âme ou du silence et c’est "ce temps" qu’il est bon
de vivre de plus en plus souvent afin de se détacher progressivement de l’éphémère
sans pour autant le rejeter.
Au contraire d’ailleurs parce qu’on comprend la
valeur de ce contexte, de cette vie par son caractère unique et particulier.
Le
chat était avec moi cette nuit et hier soir, alors que je le regardais dans les
yeux j’ai eu la sensation que c’était la même conscience dont le regard se
croisait à travers cet humain et ce chat.
C’est difficile à décrire avec des
mots parce que la sensation est d'abord "silencieuse" et ensuite associée aux pensées et c’est cela qui marque
ou qui donne un goût de vérité à ce qu’on perçoit.
J’ai eu aussi la sensation
que ce point de vue, ce regard entre le chat et moi, était un moment unique, un
contexte dans la forme que je ne vivrais jamais plus de cette façon.
Là encore
impossible de décrire cette ‘expérience’ et même le mot expérience n’est pas
vraiment approprié parce que la sensation est trop fugace.
Puis ce matin, les
images symboliques viennent au sujet du sens de la vie. Des réponses aux
questionnements d’hier apparaissent selon une nouvelle perspective.
Il ne s’agit
pas de guérir afin de vaincre la mort ou la maladie mais de changer la vision de soi, de la vie, de toucher l’essence de l’être et de savoir que c’est
ce que nous sommes au-delà de la forme.
On nait et on meurt simplement pour
faire l’expérience de l’amour, pour élargir notre conscience et notre
compréhension de cette essence qui anime toute vie.
Le
regard profond et détaché du chat me renvoyait parfaitement cela.
J’ai
prévu d’aller enfin m’acheter de nouvelles chaussures, ça fait plus d’un an que
j’y pense mais comme j’étais encore très identifiée au mental, motivée par le
besoin de comprendre intellectuellement, ça passait toujours après, je
reportais sans arrêt.
Un
acte totalement anodin pour la majorité des gens et qui est même une joie pour
les femmes en général, relevait de l’acte héroïque pour moi. C’était l’expression
du mépris pour mon corps physique et l’attachement au mental.
Comme si je
pensais être dans le détachement par mépris alors que le détachement véritable
vient de l’amour qu’on cultive en soi, dans le fait de ne pas s’identifier aux
mécanismes internes.
Et on ne s’y identifie pas non plus par rejet ou par
mépris du mental mais dans cette communion intérieure, cette confidence, cette
transparence dans l’expression humaine envers l’âme.
C’est toute la difficulté
de la période actuelle où le mental est développé et où nous recevons beaucoup
d’infos à propos de la constitution de l’humain et du divin intérieur. On a
tendance à croire que la compréhension intellectuelle peut nous amener à
toucher l’essence de l’être.
Comme si le fait de comprendre le sens du terme
lâcher prise pouvait nous amener effectivement à ne plus juger du jour au
lendemain. Comme si le fait de savoir que nous sommes divins, que nous sommes
des êtres vibratoires, énergétiques, suffisait à le ressentir, comme si la
médiation pouvait nous amener à rencontrer la source.
La
compréhension nécessaire c’est celle qui consiste à savoir que nous ne sommes
pas notre mental, notre corps, nos émotions mais que nous sommes la paix.
Mais,
cela ne suffit pas et très souvent, c’est perçu selon l’intellect qui va
élaborer des stratégies, des croyances, des postures, qui lui donneront l’illusion
de l’amour, de la paix.
Se dépouiller du personnage, des rôles, du passé, n'est pas sensé être une souffrance et quand c’est vécu dans la paix du cœur seule la
compassion apparait. Si on se sent coupable, minable, perdu, c’est parce qu’on
essaie de toucher notre âme, de guérir, de changer, selon des stratégies
mentales.
Pouvoir
être sincère avec l’âme dans ce qu’on ressent, c’est déjà une démarche qui va
élever la vibration et changer le regard sur soi parce que tôt ou tard, la
compassion envers les aspects humains va émerger.
La colère envers l’âme par
rapport au fait que je fais tout pour aller mieux et mon corps semble me lâcher,
une fois exprimée en sa direction a changé mon état intérieur et ma vision.
J’ai
pu voir que je m’égarais en pensant que c’est en forçant, en travaillant dur,
en obligeant le mental à être en paix ou à changer, que l’amour allait se
manifester.
L’amour vient quand on s’abandonne, quand on reconnait qu’on agit
selon une stratégie, une croyance, en contrôlant ou en résistant à ce qui est,
en essayant de changer en force, sans culpabiliser.
On peut alors distinguer la
stratégie de l’être, sentir que nous sommes l’amour dans ce regard compatissant
envers les aspects humains.
Ce n’est pas du tout un processus intellectuel.
Même si la compréhension vient dans cet état de paix, de compassion, elle reste
relative et éphémère. Elle change la vision dans le sens où on repérera de plus
en plus vite lorsque c’est le mental qui est aux commandes mais ça n’est qu’en
accueillant l’émotion, qu’on finira par sentir la paix et par voir sans juger. En prenant l’habitude de lâcher le contrôle et de se confier à l’amour lumière
intérieur que la confiance en l’âme va s’installer parce qu’on la reconnait en
tant que vibration. Une vibration qui se traduit par un ensemble de sensations,
de paix, de détente, de laisser aller, ou de relâchement, de pensées spontanées
de clarté, de compassion, de détachement. Un détachement véritable dans la
sensation d’être infini, éternel.
J’ai
d’ailleurs eu l’image non plus d’un enfermement soit dans le mental, soit dans
le corps physique mais plutôt comme une occasion particulière de pouvoir vivre quelques
instants dans ce corps, ce lieu, ce contexte.
Quelques instants au regard de la
conscience éternelle, immuable, où je peux expérimenter dans la matière, au
travers des sens, ce que je suis en essence, cet amour sans conditions. La
conscience qui s’habille d’un corps, d’un ensemble de corps dans lesquelles
elle peut goûter la sensation physique d’être.
Cela est venu après que j’ai pu
exprimer les pensées de la victime qui se demande ce qu’elle fait sur terre,
pourquoi elle doit vivre ces sensations désagréables, être ballottée entre joie
et tristesse, sentir des douleurs dans le corps et selon le point de vue
énergétique, absorber et être traversée par toutes ces énergies difficiles et
contradictoires.
Du point de vue de la victime, je nais et je reçois toutes
sortes de fréquences lourdes telles une éponge émotionnelle, fréquences qui me
maintiennent dans la souffrance, la tristesse, la lourdeur pour vivre une vie
douloureuse et mourir à la fin, quel non sens !
Une fois tout cela exprimé
en vérité, selon la sensation et les pensées du moment, peu à peu je m’en
détache parce que la vision de l’âme
vient à ma conscience en même temps que la sensation que tout cela est
éphémère, illusoire ou irréel.
Non pas dans une forme douloureuse de
désillusion bien que cela passe par cette étape mais dans la conscience d’être
éternelle.
Puis ensuite, le mental se rend compte à quel point la plupart des
croyances sont infondées, faussées. Mais là encore, ce constat va généralement
amener à adopter de nouvelles croyances au lieu d’aller au cœur de la matière,
au lieu de libérer la mémoire émotionnelle qui rattache aux anciennes croyances.
Tant que le mental bloque l’émotion, il tient les rênes et on sera identifié
aux sensations, la mémoire traumatique s’activera à la moindre contrariété.
Au
lieu de fuir l’écran en allant au jardin, accepter que je sois encore attachée
à ce mode d’expression me donne l’élan naturel de prendre soin de la matière
par amour et plus par obligation ou par contrainte, par peur, par volonté de
guérir.
La douleur à l’épaule me rappelle tout cela et m’invite à me fier
uniquement au désir de l’instant puis quand je prends une décision, quand je
veux passer à l’action à vérifier quelles sont les motivations qui en sont à l’origine.
Une fois que je constate que j’agis par stratégie, en accueillant les émotions
que la réflexion aura suscité, l’élan qui vient après est motivé par l’amour
sans conditions.
En
vérifiant l’exactitude des motivations et en laissant s’exprimer les émotions
qui émergent, la dissociation s’effectue entre les pensées inconscientes liées
aux croyances, au rôle et les émotions qui leurs sont associées. La mémoire
traumatique se libère ainsi et en même temps, la transparence révèle la pureté de
l’expression et le lien entre la pensée et l’émotion.
Et dans l’élan qui émerge
de la paix et de l’amour, la pensée, l’émotion et l’intention le geste, sont
alignés à la vibration de la source, de l’amour lumière.
En
conséquence, aujourd’hui la priorité, c’est de ménager mon épaule et de prendre
les doses de médicaments de façon à être suffisamment sensible pour me rendre
compte si je force.
C’est aussi cela qui m’a mise en colère hier, le fait de m’être
fait mal par manque d’attention et aussi face à la contradiction interne entre
les pulsions de vie et celles de l’autodestruction. Et par-dessus le marché, la
pluie qui tombait alors que la météo avait prévu du soleil ! Pour une fois
que je m’y fiais, j’avoue que je l’ai regretté.
Là encore, c’est un message de
l’âme. Faire confiance au mental et à ses stratégies ou faire confiance au
monde ça revient au même on fait fausse route. Ça me rappelle une affirmation
de Jésus qui prévient de ne pas placer sa confiance dans un bras de chair ou
quelque chose comme ça.
C’est clair que la confiance en l’âme ou l’essence de l’être,
ne peut pas non plus se trouver par la compréhension intellectuelle mais dans
la sensation intérieure, dans la communion, dans le fait de choisir l’amour
plutôt que la lutte.
L’amour dont on ne connait qu’une vague expression sur ce
monde et ce qui s’en rapproche le plus sur ce plan, ce sont les sentiments de
compassion, de paix, d’ouverture, d’acceptation, d’abandon, de confiance en la
vie.
Ces sentiments qu’on éprouve naturellement lorsqu’on est enfant.
C’est
pour cela que l’enfant en soi est précieux parce qu’il est la mémoire et l’expression
de la vie même. Il porte autant les souvenirs douloureux que la Joie de vivre au présent.
Pour pouvoir intégrer l’amour et le manifester simultanément
dans la confiance totale envers l’âme, ou la source, il faut constater l’effet
des stratégies du mental et leur inefficacité et j’ai été servie.
Je peux
comparer les deux façons d’aborder les choses et comment l’une me maintient
dans la souffrance, l’attachement à l’éphémère et comment l’autre m’ouvre le cœur
et la conscience.
Par ces constats, le mental prend confiance en la présence de
l’âme, la puissance de l’amour, de l’abandon.
En vérifiant la vibration qui
motive mon action, j’apprends à agir par et dans l’amour pur. Pas celui que les
humains ont défini dans l’ignorance de l’essence de l’être mais selon la
fréquence de l’acceptation et de l’ouverture.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr