17
02 Je suis épatée de constater combien les choses s’accélèrent quand on lâche
prise, quand on cesse de s’accrocher aux émotions, quand on les laisse
s’exprimer sans y ajouter aucune pensée.
Je réfléchissais à l’amour de soi, à
la façon de le nourrir de l’éveiller en soi et c’est clair que la
reconnaissance des dons et talents y participe tout autant que la capacité à
revenir au cœur, à abandonner toute forme de jugement.
Lâcher les références et
définitions du passé est indispensable et lorsqu’on vient au centre, au point
zéro, c'est-à-dire au non jugement, au fait de ne pas nourrir les émotions et
pensées dites négatives, la vision change.
Les dons ne sont pas liés au
« faire » mais à l’Être. Ils viennent de notre constitution et de
l’essence qui nous anime. Les dons et talents ce sont les attributs de notre
être multidimensionnel. Au niveau humain les dons se traduisent par la capacité
à voir au-delà des voiles, au-delà du jugement, au-delà des jeux de rôle et des
stratégies ; Et les talents concernent d’abord le choix de notre
positionnement et de notre vision.
C’est
en acquérant la maitrise des pensées puis en laissant les émotions s’exprimer
sans y ajouter aucune pensée appartenant au passé, qu’on va développer notre
pouvoir de créer. On ne contrôle pas l’émergence des pensées ni celles des
émotions mais on a toujours le choix de croire ou de ne pas croire les pensées.
Puis de refouler, de lutter ou de laisser l’émotion s’exprimer.
Et ça change
tout, ça change notre vision et notre vibration.
Ça change la vision qu’on a de
soi parce que dans l’abandon du jugement, l’amour se déploie et on peut voir
avec objectivité les attributs qui sont les nôtres, les capacités que l’âme a
développées. Ou plutôt devrais-je dire les connaissances qu’elle a acquises
dans l’expérience.
Non pas des aptitudes à créer dans la matière mais plutôt
des connaissances au niveau des lois universelles, de la constitution d’un
corps, de la nature des pensées, des émotions, et comment gérer les énergies,
comment l’alignement des corps et la purification de ceux-ci libère l’énergie
de vie, la capacité de réaliser ses aspirations profondes.
On
purifie la vision en lâchant les croyances et définitions élaborées dans
l’inconscience en choisissant d’activer l’amour en soi. L’amour c’est
l’acceptation, le fait d’observer sans juger. En accueillant dans l’espace
neutre du cœur les émotions qu’on a appelées négatives comme la colère, la
tristesse, la peur et la honte, on va sentir que c’est de la pure énergie en
mouvement.
Au
lieu de bloquer ou de refouler la colère, de s’interdire de vivre cette émotion
on va la laisser s’exprimer sans y ajouter aucune pensée et cela suffit à lui
permettre de se stabiliser. Au lieu de la projeter vers l’extérieur en accusant
l’autre d’avoir éveillé ce qu’on porte en soi, on va décrire les sensations,
suivre le mouvement de l’énergie.
C’est un processus très puissant parce que la
pensée, l’émotion qui lui est associée, c’est de l’énergie et l’énergie par
nature est libre.
Il
faut tout de même savoir que lorsqu’on veut lâcher les masques, les anciennes
croyances ou quand on reçoit l’énergie de la source, ces vagues d’amour et de
lumière, cela met en mouvement les émotions refoulées.
Tout ce qui a été retenu,
tout ce à quoi on s’accroche, va
remonter à la surface.
La colère, les émotions négatives vont se
présenter afin d’être libérées et on le fait en étant juste dans
l’observation neutre.
De même pour que
le corps émotionnel soit purifié, toutes les émotions refoulées doivent être
extériorisées et cela créé des mouvements internes chaotiques.
Des émotions
polarisées vont se manifester nous faisant passer de la joie à la tristesse en
quelques instants.
On peut voir comment le pendule se balance de droite à
gauche et inversement avant de se stabiliser et pour les émotions, c’est la
même chose.
Quand on a maintenu les émotions dites négatives dans l’inconscient
ou quand on les a empêché de s’exprimer, elles vont apparaitre comme lorsqu’on
lâche l’élastique.
La pression qu’on a exercé sur ces énergies une fois
relâchée va donner la sensation de l’extrême, d’un mouvement violent et plus on
laisse faire, plus l’énergie se stabilise simplement, rapidement et sans
effort.
La
notion d’effort finalement revient à résister, à s’opposer à ce qui est.
Cela
ne fait qu’amplifier le mal-être, le stress et quand on lâche cette résistance,
le stress s’efface. On passe de la réaction de survie à l’abandon total à la
source, à l’amour lumière, de façon progressive.
L’équilibre
émotionnel est finalement facile à trouver mais ça demande un gros travail sur
notre mental. Un déconditionnement ou du moins une attention vers l’intérieur
et la ferme intention de maintenir la paix en soi, de ne plus croire aux
pensées de victime, de bourreau et de sauveur.
Et pour comprendre la valeur du
non jugement, de l’observation, il faut le vivre en situation. Apprendre à
aborder les émotions différemment, ne plus s’y attacher, ne plus chercher à
avoir raison, à argumenter.
Pacifier le discours intérieur est essentiel et
c’est en le faisant qu’on peut confirmer la foi en l’amour lumière, la paix que
nous sommes en essence.
Tant
qu’on juge, tant qu’on accuse, tant qu’on projette notre mal-être sur
l’extérieur, on ne peut pas sentir cette paix intérieure ni l’amour que nous
sommes en essence.
Cet amour c’est la sensation de paix et de confiance qui
viennent quand on ne nourrit pas les réactions, quand on cesse de bloquer
l’énergie par le jugement et l’attachement.
Par exemple, j’attends la livraison
des pièces pour la voiture. Selon le suivi colis, il est parti à 8h30 de
Perpignan. Je suis à 60 km de cette ville et mes premières estimations amenaient
la livraison autour de 10h. Et comme il est 10h30, je commence à m’impatienter.
Au lieu de cogiter, d’y voir encore une forme de trahison, de malchance…je me
centre et il m’apparait comme une évidence que je ne suis pas la seule à être
livrée. Je rigole même à l’idée que j’ai pu croire qu’un camion livrait les
colis à la pièce !
Les
pensées de la victime, sont toujours égocentriques, dans son obsession à se
croire victime, elle interprète tout comme si elle était le centre du monde,
comme si tout le monde conspirait contre elle. Même si consciemment elle est
convaincue que la vie, le monde lui en veut, la manipule, ses raisonnements
sont irréalistes et conditionnés par le passé.
Cette vision égocentrique, c'est le vague souvenir de notre cœur sacré, une expression faussée de la puissance de ce centre.
Reconnaitre
cela, c’est déjà s’en détacher et quand on se centre dans le cœur, la vision
s’élargit, on tient compte de ce que vivent les autres et plus seulement de ce
qu’on pense subir.
C’est ce qu'on appelle la compassion puisqu’on sort d’une
vision égocentrique et on peut voir les choses sur un plan élargit en
reconnaissant que c’est l’enfant en soi qui s’exprime, que ce sont les
stratégies qui s’activent, les croyances du passé qui sont projetées dans notre
quotidien afin de les lâcher.
Quand on peut se dissocier de ces mécanismes et
avoir de la compassion pour l’enfant en soi ou simplement reconnaitre des
réflexes inconscients, ne pas s’y attacher, on peut avoir la même vision
vis-à-vis des autres et tenir compte de
leur vécu, entrer en empathie sans se sentir au-dessus d’eux.
Et
quand l’émotion se stabilise en même temps qu’on cesse de s’accrocher aux vieux
raisonnements, on entre en empathie sans se sentir submergé par la souffrance
de l’autre.
Tant
qu’on ne prend pas conscience des jeux de rôles, tant qu’on y reste attaché, on
a un point de vue très limité de ce qui est ; on est encore l’objet de nos
émotions par ignorance. L’observation neutre de ces mécanismes, des émotions,
nous en détache automatiquement, naturellement.
Par
l’expérience répétée, il est de plus en plus facile de ne pas s’identifier à
ces mécanismes, de ne plus résister à l’émotion et de retrouver la paix
instantanément.
On constate que cette paix est en soi et facilement accessible,
qu’elle ne vient pas des circonstances extérieures mais de notre
positionnement.
C’est
un immense pouvoir quand on considère l’état du monde. On sait alors que la
réaction à ce qui se manifeste dans le monde est le parfait reflet de notre
état d’être intérieur et on revient à la paix du cœur avec facilité. On peut
mesurer notre progression dans la compréhension et l’application des lois
universelles en observant comment on réagit à ce qui est.
La
tendance à vouloir sauver le monde va perdurer quand on comprend que tout est
en soi mais peu à peu, en reconnaissant et en lâchant les rôles par cet accueil
des émotions, par le non jugement, notre vision va changer.
On
sait que personne d’autre que nous même ne peut avoir de pouvoir sur notre état
d’être à moins d’être inconscient des lois universelles, de la loi de
résonance, d’attraction, donc de l’effet miroir.
Personne ne peut choisir pour
nous-même comment on va réagir, quel positionnement on va adopter et en toute
évidence, on ne peut pas non plus choisir pour l’autre.
Dans
cette reconnaissance, on lâche peu à peu l’idée de pouvoir guérir et sauver les
autres. Ce qu’on peut faire, c’est maintenir la paix en soi, la conscience
éveillée afin de ne plus nourrir les jeux de rôles dans l’interaction aux
autres.
On
n’interfère plus dans les choix et comportements des autres ni même dans leur
croyances mais par effet de résonance, les personnes qui cherchent la guérison
et la libération, la clarté, la transparence, seront attirées par notre
vibration.
Notre
vibration est une réponse pour ceux qui se posent la question correspondant à
l’appel du cœur de se libérer des jeux de rôles, de manifester la paix.
Lorsqu’on
est dans la paix du cœur, le désir d’unité, la résonance se fait par
complémentarité de la même façon que lorsqu’on est identifié au rôle de
victime, on attire le bourreau et le sauveur.
On reçoit ce qu’on émane et la
complémentarité se situe au niveau de question et de la réponse.
Si je rayonne
l’énergie pure de la source, la paix, l’unité et la joie sereine du cœur,
l’équilibre émotionnel, j’attire des personnes qui cherchent cela. Qui sont
prêtes à lâcher prise, à vibrer la paix. Ce n’est pas mon mental qui les
attire, c’est la vibration que j’émane.
Plus
le monde est chaotique et plus les espaces de paix seront appréciés à leur
juste valeur. Le monde se meurt de continuer de se croire soumis à l’extérieur
mais il ne se rend pas compte que tout est en soi, que tout changement vient de
l’intérieur.
Passer de la réaction, de la projection vers l’extérieur, tant de ses
souffrances, pensées émotions difficiles, que de ses espérances, libère de
toute autorité extérieure, on devient son propre sauveur.
Sauveur
dans le sens où on est conscient que la paix est notre nature véritable et
qu’il suffit de vouloir l’instaurer en soi pour qu’elle émerge. Tout comme
l’amour, cette vibration d’acceptation, d’abandon, de reconnaissance et de
compassion se manifeste lorsqu’on cesse de fonctionner selon les anciens modes
de fonctionnement basés sur la survie.
Le
stress est la cause de notre mal-être, des maladies et cela nourrit constamment
l’inconscience, les modes et systèmes de croyances qui font de la dualité une
réalité incontournable et cruelle.
Savoir
aborder, apprivoiser son système mental émotionnel permet au corps physique de
restaurer la santé, l’harmonie et l’énergie en abondance.
Et
pour savoir comment ils fonctionnent, cela demande juste d’observer avec
neutralité, comme le font les scientifiques.
Observer, recevoir l’info qu’on
applique et ce faisant l’expérience valide la théorie.
La connaissance est
alors acquise, on ne croit plus, on sait parce qu’on le vit.
L’intuition
et la guidance interne par synchronicité, nous dirige vers les infos utiles et leur application
confirme autant la présence de l’âme que la théorie.
Toutes les infos sont
accessibles depuis notre cœur sacré et la résonance nous guide vers ce que nous
avons-nous-même sollicité, vers la réponse qui n’attend que d’être reconnue et reçue,
donc vécue.
Ce
qui au départ est une intime conviction, une intuition ou ce qu’on appelle la foi, sera démontré par
l’expérience et cela nourrit la confiance en notre âme et notre soi ou en la
source. La dualité est un moyen de connaissance et en même temps le principe
dynamique du vivant, l’essence de la source qui peut ainsi par projection se
reconnaitre, se goûter, à travers l’expérience, s’expanser dans la matière.
Tant
qu’on s’accroche à nos jugements on reste identifié à la personne, celle qui se
croit victime, isolée, mais on s’attache à des systèmes de survie, des
principes partagés par l’inconscience collective, on s’identifie aux
mécanismes, à ce qui découle de la réaction de survie, à l’effet.
Et ce n’est
pas non plus en cherchant la cause qu’on supprime l’effet, on reste encore
identifié à ce qui est le résultat.
Ce sont juste les mécanismes qui sont à
observer afin de s’en détacher, de percevoir au-delà des mouvements internes,
cet espace de sérénité, de confiance.
Toutes
les réactions appartiennent au passé, le reconnaitre, c’est déjà s’en libérer.
Ce
qui est difficile, c’est de maintenir la foi que nous sommes la paix alors que
tout en nous s’ajuste, s’équilibre ou quand on est en colère mais en gardant
cela en tête, en s’attachant à cette unique vérité, le mental émotionnel
s’apaise naturellement.
Un
autre exemple de lâcher prise, je m’agace à attendre le livreur et comment je
suis restée disponible pour ne pas le rater au lieu d’avoir agit sans me
soucier de lui, ça suscite des critiques intérieures.
Dès que je vois que
j’agis selon un réflexe conditionné et en l’occurrence par l’auto jugement, je
reviens à la paix.
Je vois alors que je suis encore dépendante du comportement
des autres mais au lieu de me braquer ou d’en vouloir au mental, au système
interne, je ne fais aucun commentaire et j’offre à la source tout ce que ça
suscite de colère, tristesse, déception…
Bref
toute réaction est ainsi harmonisée dans l’accueil, le lâcher prise.
Je vois
ensuite l’aspect positif ou la direction à prendre, les choses à faire afin
d’augmenter la confiance en soi et déjà le fait d'avoir reconnu ce mécanisme et retrouvé la paix nourrit la confiance en ce que je suis.
Simplement
continuer de ne plus réagir aux réactions, de ne plus craindre la peur et me
laisser guider. Dans cette ouverture d’esprit je saisi les opportunités, les
infos utiles que je n’aurais pas remarquées si j’étais restée enfermée dans
l’auto-jugement.
Je créé de l’espace et dirige mon attention vers ce qui va me
permettre d’avancer, l’énergie circule librement et je me sens en confiance.
Je
suis en paix avec moi, que le livreur vienne ou pas, peu importe, cela ne vient
plus perturber mon emploi du temps, je n’agis pas selon ce que fait l’autre mais
selon mon envie du moment.
Cela
peut sembler insignifiant mais c’est là que se situe mon pouvoir, celui d’agir
selon mon ressenti, selon l’élan porté par la joie plutôt que dans la
contrainte, la lutte, la colère.
La
colère envers l’autre me ramène toujours à la colère envers moi-même, celle qui
vient quand je me rends compte que je me suis laissée influencer par le mental
et que j’ai été dans l’attente au lieu d’être dans l’action.
C’est
là où la patience entre en jeu ou la conscience que c’est un mécanisme et comme
tout mécanisme inconscient, il se déconstruit à mesure que je change ma façon
de réagir face à ces comportements instinctifs.
C’est souvent à ce stade qu’on
s’auto-sabote parce qu’on est dans le rejet, la lutte contre une part de soi alors
que seul l’amour peut guérir, l’unité et la paix intérieures, le fait de
maintenir cette vibration en soi.
Quand le mental voit les limites d’une
stratégie, il perd ce réflexe et change de lui-même. Et quand il comprend,
quand il constate que l’acceptation permet de trouver de nouvelles solutions,
il va cesser de vouloir contrôler.
Il passe peu à peu du mode contrôle à la
position d’observateur. Et donc d’acteur conscient.
Comme
tout ce qui me stimule me ramène à l’intérieur, la notion d’ego, devient celle
de l’individualité, et l’égocentrisme devient la conscience de mon centre cœur et la puissance du positionnement au centre.
L’espace ou je suis alignée intérieurement et où j’entre en empathie avec tout ce qui est.
Je ne suis plus dans une
bulle de protection afin de me protéger de l'extérieur mais dans un espace de paix qui me libère de tout conflit,
de tout attachement et qui démystifie la peur, les anciennes croyances. Un espace où je peux être en relation de cœur à cœur avec toute vie.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr