lundi 8 août 2016

« Une transformation de ce que nous n’aimons pas n’est possible qu'en l'acceptant » Lise Bourbeau






Je suis bien consciente que cette affirmation est difficile à bien assimiler. Je me suis rendu compte que la grande majorité des gens ont besoin de l’entendre plusieurs fois avant de commencer à l’assimiler. 
Cette affirmation spirituelle ne peut être vraiment comprise et assimilée que par l'expérience. Pourquoi ? Parce que les notions spirituelles ne peuvent être comprises par le mental. Elles ont besoin d'être vécues, expérimentées.
C'est seulement alors que nous pouvons en vérifier la véracité

Ce qui rend l’acceptation de cette notion encore plus difficile, c’est que nous laissons à notre ego le pouvoir de diriger notre vie. Il est impossible pour l’ego de comprendre tout ce qui est d’ordre spirituel. Par contre, il faut faire la différence entre l’ego et le corps mental.
Le mental est utile quand il est au service de l'être et nous en avons besoin pour différentes sphères du quotidien. L’ego est de la création mentale qui résiste ; ce sont nos croyances et nos peurs. Il fait tout pour nous trouver des raisons de ne pas adhérer à ce qui est spirituel par peur de perdre sa place. Il ne veut pas que nous apprenions à nous centrer*.

COMMENT ACCEPTER ? Voilà une question que j’entends sans cesse. 
Comme toutes les notions spirituelles, accepter est tellement simple que nous avons, pour la plupart, de la difficulté à réaliser que cela puisse être si puissant.  

Accepter c’est observer, reconnaître, dire oui à ce qui est, sans aucun jugement ou accusation ni désir de changer (soi ou les autres). 

Par exemple, on voit quelqu’un d’agressif, on observe simplement que cette personne est agressive à cet instant pour une raison qui lui appartient. De plus, l’acceptation s'applique à la façon d'ÊTRE et non à l'AVOIR ou au FAIRE. 
COMMENT SAVOIR SI NOUS ACCEPTONS UNE CERTAINE ATTITUDE (une façon d'être)?
·         Nous demeurons calmes, nous nous observons sans accusation. Nous savons que ce n’est pas notre attitude préférée, mais nous nous donnons le droit d'être parfois  de cette façon et parfois le contraire. 
      Nous sommes comme une médaille à deux faces. 
      Personne n'est capable d'être toujours tel qu'il préfère. 
      Par exemple, parfois nous sommes patients, parfois impatients. 
      En apprenant à accepter nos différentes attitudes, nous apprenons aussi à accepter celles des autres. 

J’ai souvent rencontré des gens qui sont convaincus d’accepter une personne et de préciser que c’est son comportement qu’ils ne peuvent pas accepter, car l’autre a tort d’agir ainsi selon eux. 
Prenons l’exemple d'une dame qui attend en ligne depuis vingt minutes. Lorsqu'une personne veut passer devant elle, elle lui dit à haute voix et avec colère de retourner en arrière et d'attendre son tour comme tout le monde. 
Elle affirme agir avec colère simplement pour faire valoir ses droits et être juste car elle est convaincue que lorsque quelqu’un est fautif, elle a le droit de se défendre ainsi. 

Le fait qu’elle perde patience et soit en colère (ici exprimée – souvent refoulée) indique qu’elle n’accepte pas l’autre personne et c'est son manque d'acceptation qui la fait réagir. En se demandant de quoi elle juge la personne d’ÊTRE, elle découvre alors qu’elle ne s’accepte pas elle-même quand elle EST de cette façon. 
·         Nous sommes capables de ressentir de la compassion (pour soi ou les autres) en voyant la peur qui nous habite et en reconnaissant que c'est humain d'avoir peur. 

Supposons qu'une personne soit agressive envers vous – physiquement ou psychologiquement. Ce genre de situation peut vous aider à vérifier votre degré de conscience de l'agressivité en vous. 
Si vous en voulez à l’autre, la situation vous enseigne que lorsque vous êtes agressif, vous vous en voulez, vous ne vous aimez pas, vous voulez vous changer. 
Acceptez-vous d’être parfois agressif – en paroles, en pensée, en actions ? 
Il se peut même que cette attitude soit tellement inacceptable pour vous que vous vous contrôlez sans cesse pour ne pas être agressif aux yeux des autres. 

Si c’est votre cas, il est tout d'abord nécessaire de prendre conscience et d'admettre votre propre agressivité, même si elle est refoulée. 
Ce sera la première étape vers l'acceptation. 

En se fiant à la loi spirituelle de la responsabilité, il est impossible de juger l'agressivité des autres si l'on accepte notre propre agressivité (contrôlée ou non). Je peux vous assurer que lorsqu'une personne en approche une autre avec une attitude agressive et est accueillie avec une totale acceptation, son agressivité est annulée par l'acceptation. 

L'acceptation est une des innombrables facettes de l'amour. L'amour transforme tout. Nous avons tous la capacité de ressentir ce qui se dégage des autres, même s’ils en sont plus ou moins conscients. 

Les conséquences bénéfiques du fait d’apprendre à accepter sont immenses. 
La première est la guérison autant d’ordre physique qu’émotionnelle et mentale. 
Les changements se feront visibles dans votre vie. 
Les peurs diminuent, vous écoutez davantage vos besoins, vous êtes plus souvent centré et laissez donc moins votre ego diriger. 
Vous vous dirigerez de plus en plus vers ce que vous voulez plutôt que ce que vous ne voulez pas. 

Revenons à l’exemple de l'agressivité. Si vous décidez de vouloir être plus tolérant, vous arriverez à équilibrer ces deux aspects en vous autorisant à être parfois agressif et parfois tolérant. 
Plus vous portez attention à ce que vous ne voulez pas être, plus ces attitudes non acceptées sont renforcées. Plus vous vous acceptez, plus elles diminuent. 
J’espère avoir le plaisir de vous rencontrer lors d’une conférence cet automne ou lors d'un prochain atelier. 
Lise Bourbeau




*Selon mon point de vue, rien en soi n’est "mauvais" et l’ego est un peu trop incriminé alors qu’il est un aspect viable comme les autres. Le fait de l’accepter comme un partenaire, restaure l’unité intérieure, l’amour inconditionnel de soi. 

C’est encore ce qui divise les individus qui s’intéressent à la spiritualité et peu admettent que le ‘problème’ n’est pas l’ego mais le fait de s’identifier à la personnalité seulement ou au corps physique exclusivement pour ceux qui se disent athées. 
Ceci dit, bien que Lise Bourbeau parle de l'ego en ces termes*, elle ne pousse pas non plus à lutter contre lui. La précision que j'ajoute me semble juste utile.

Nous sommes multidimensionnel, déjà au niveau de la personnalité humaine puisque nous sommes tout autant physique qu’énergétique. La pensée, les émotions ne sont pas visibles, palpables tout comme l’énergie mais on peut les ressentir et souffrir intensément de s’identifier aux pensées difficiles, aux émotions douloureuses.

Tant qu’on considère une part de soi comme coupable ou responsable de son mal-être, c’est qu’on s’identifie à ce seul aspect de l’être multidimensionnel que nous sommes, on lui accorde plus de place et d’importance qu’il n’en a.

La notion de multidimensionnalité est large et infinie mais on peut déjà différencier les corps subtils, se rendre compte que chacun d’eux forme une entité si on peut dire et très souvent la souffrance vient de la division intérieure, du conflit qui se joue entre les différents aspects de la personnalité.

L’ego est une manifestation de l’être qui agit de façon automatique selon l’instinct de survie et il mène la barque tant qu’on ne sait pas qui on est véritablement et qu’on croit être séparé, isolé de la source. 
On peut dire que l’ego se manifeste par des stratégies qui forment ensemble la personnalité humaine. 
Tant qu’on n’accepte pas d’être responsable de soi, soit par ce qu'on ignore qui on est en vérité soit parce qu'on pense qu'on n'en est pas capable, on aura la sensation d’être manipulé. Il n'y a pas à craindre une quelconque incapacité puisque ça n'est pas le mental qui décide et peut agir mais le cœur.
C’est parce qu’on nourrit encore des peurs et des croyances, qu'on pense que c’est notre mental qui doit tout gérer, que pour manifester le divin en soi, il faut faire preuve de sagesse et on associe la sagesse à l’intellect, à l'action.

Le mental, l’ego, le système de survie sont des outils viables, nécessaires, dans cette incarnation et lorsqu’on confie à la source la gestion de nos aspects multiples, de nos pensées émotions, l’ordre se rétablit à mesure qu’on s’identifie davantage à la paix, à l’amour lumière que nous sommes qu’à un seul des aspects de l’être.  

Vous pourriez penser que mon ego est surdimensionné puisque j’ose remettre en question les propos d’une personne reconnue dans le développement personnel qui en plus exerce son métier depuis des décennies. Et j'ai aussi douté de la pertinence de mon commentaire, j'ai hésité avant de publier cet article qui était prêt depuis quelques jours déjà. 
Mais après tout, je ne fais que donner mon point de vue puisque ce blog en est l’expression. 
La question n’est pas de savoir qui a raison mais d’ajouter les points de vue dont la vision globale est commune, afin que vous puissiez vous faire votre propre opinion selon la résonance intérieure. Selon ce qui fait écho à votre vision et à votre ressenti.

Nous sommes ici, à mon avis, pour manifester de façon unique, à travers ces multiples aspects de l’être qui nous composent dans cette incarnation, la vibration de la source qui toujours selon ma propre vision/intuition/ressenti, est unité, harmonie, paix, liberté d'être.  Elle se révèle ou émerge, selon le paradoxe de l'humain divin, la loi des contraires, dans l'équilibre intérieur, lorsque l'humain est dans la simplicité, l'authenticité, la spontanéité, la transparence et l'humilité.
Chaque individu a un rôle à jouer au niveau de l’ensemble mais c’est l’âme qui sait cela et il vaut mieux éviter de se coller une étiquette parce que chacun est nécessaire au plan et le mental aura tendance à interpréter les choses en terme de supérieur ou inférieur, de mérite, de récompense…

La valeur d’une personne n’est pas liée à ses connaissances, à sa position sociale, à son comportement mais à ce qu’elle est en essence et comme nous sommes tous faits du même ‘matériau’ il n’y a pas lieu de juger.

C’est à chacun de trouver, de reconnaitre cette essence, à l’intérieur et de faire en sorte qu’elle puisse rayonner librement en lui-même.  En le faisant on ne doute plus de sa valeur mais elle n’est pas construite sur la comparaison, la notion de bien et de mal, elle n’a plus besoin d’être confirmée ou justifiée par les autres. Ceci dit, ça ne se fait pas non plus du jour au lendemain parce que le contexte de la dualité qui est révélateur peut aussi nous maintenir dans les extrêmes et la patience est aussi à acquérir...
Du point de vue de l’âme, chacun est nécessaire à l’évolution de l’ensemble et les rôles sont distribués de façon à servir l’ensemble dans l’interdépendance. 

Mais cette répartition des rôles n’est pas sensée valoriser des êtres plutôt que d’autres, elle est motivée par l’amour lumière que chacun porte et la façon dont la vibration est émise. Mais je ne vais pas m’embarquer dans des théories pour savoir qui fait quoi, si untel est plus lumineux que l’autre même si au niveau ressenti je ne doute pas que chacun soit indispensable au plan commun. 
Seule l’âme a une vision large et juste des choses, le mental peut adhérer à certaines notions spirituelles par expérience et par les déductions qu’il tire de l’observation neutre mais comme cette posture est rare, je me contente d’en prendre l’habitude et de nourrir la confiance en l’intelligence du cœur. 
Être toujours plus consciente, présente et en paix, c’est déjà tout un art et il est bon de ne pas vouloir forcer les choses parce que la volonté humaine n'est pas celle qui décide ou agit.  
Seul l'acceptation, l'offrande à la source, à l'amour lumière en soi, amène un changement profond et durable, comme le dit Lise Bourbeau.

Merci de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr ) afin d’honorer l’expression unique de chacun.