Je
suis bien consciente que cette affirmation est difficile à bien assimiler. Je
me suis rendu compte que la grande majorité des gens ont besoin de l’entendre
plusieurs fois avant de commencer à l’assimiler.
Cette
affirmation spirituelle ne peut être vraiment comprise et assimilée que par
l'expérience. Pourquoi ? Parce que les notions spirituelles ne peuvent être
comprises par le mental. Elles ont besoin
d'être vécues, expérimentées.
C'est seulement alors
que nous pouvons en vérifier la véracité.
Ce
qui rend l’acceptation de cette notion encore plus difficile, c’est que nous
laissons à notre ego le pouvoir de diriger notre vie. Il est impossible pour
l’ego de comprendre tout ce qui est d’ordre spirituel. Par contre, il faut
faire la différence entre l’ego et le corps mental.
Le
mental est utile quand il est au service de l'être et nous en avons besoin pour
différentes sphères du quotidien. L’ego est de la création mentale qui résiste
; ce sont nos croyances et nos peurs. Il fait tout pour nous trouver des
raisons de ne pas adhérer à ce qui est spirituel par peur de perdre sa place.
Il ne veut pas que nous apprenions à nous centrer*.
COMMENT
ACCEPTER ? Voilà une question que j’entends sans cesse.
Comme toutes les
notions spirituelles, accepter est tellement simple que nous avons, pour la
plupart, de la difficulté à réaliser que cela puisse être si puissant.
Accepter c’est
observer, reconnaître, dire oui à ce qui est, sans aucun jugement ou accusation
ni désir de changer (soi ou les autres).
Par exemple, on voit quelqu’un
d’agressif, on observe simplement que cette personne est agressive à cet
instant pour une raison qui lui appartient. De plus, l’acceptation s'applique à
la façon d'ÊTRE et non à l'AVOIR ou au FAIRE.
COMMENT
SAVOIR SI NOUS ACCEPTONS UNE CERTAINE ATTITUDE (une façon d'être)?
·
Nous
demeurons calmes, nous nous observons sans accusation. Nous savons que ce n’est
pas notre attitude préférée, mais nous nous donnons le droit d'être parfois de
cette façon et parfois le contraire.
Nous sommes comme une médaille à deux
faces.
Personne n'est capable d'être toujours tel qu'il préfère.
Par exemple,
parfois nous sommes patients, parfois impatients.
En apprenant à accepter nos
différentes attitudes, nous apprenons aussi à accepter celles des autres.
J’ai
souvent rencontré des gens qui sont convaincus d’accepter une personne et de
préciser que c’est son comportement qu’ils ne peuvent pas accepter, car l’autre
a tort d’agir ainsi selon eux.
Prenons l’exemple d'une dame qui attend en ligne
depuis vingt minutes. Lorsqu'une personne veut passer devant elle, elle lui dit
à haute voix et avec colère de retourner en arrière et d'attendre son tour
comme tout le monde.
Elle affirme agir avec colère simplement pour faire valoir
ses droits et être juste car elle est convaincue que lorsque quelqu’un est
fautif, elle a le droit de se défendre ainsi.
Le fait qu’elle perde patience et
soit en colère (ici exprimée – souvent refoulée) indique qu’elle n’accepte pas
l’autre personne et c'est son manque d'acceptation qui la fait réagir. En se
demandant de quoi elle juge la personne d’ÊTRE, elle découvre alors qu’elle ne
s’accepte pas elle-même quand elle EST de cette façon.
·
Nous
sommes capables de ressentir de la compassion (pour soi ou les autres) en
voyant la peur qui nous habite et en reconnaissant que c'est humain d'avoir
peur.
Supposons
qu'une personne soit agressive envers vous – physiquement ou psychologiquement.
Ce genre de situation peut vous aider à vérifier votre degré de conscience de
l'agressivité en vous.
Si vous en voulez à l’autre, la situation vous enseigne
que lorsque vous êtes agressif, vous vous en voulez, vous ne vous aimez pas,
vous voulez vous changer.
Acceptez-vous d’être parfois agressif – en paroles,
en pensée, en actions ?
Il se peut même que cette attitude soit tellement
inacceptable pour vous que vous vous contrôlez sans cesse pour ne pas être
agressif aux yeux des autres.
Si c’est votre cas, il est tout d'abord
nécessaire de prendre conscience et d'admettre votre propre agressivité, même
si elle est refoulée.
Ce sera la première étape vers l'acceptation.
En
se fiant à la loi spirituelle de la responsabilité, il est impossible de juger
l'agressivité des autres si l'on accepte notre propre agressivité (contrôlée ou
non). Je peux vous assurer que lorsqu'une personne en approche une autre
avec une attitude agressive et est accueillie avec une totale acceptation, son
agressivité est annulée par l'acceptation.
L'acceptation est une des
innombrables facettes de l'amour. L'amour transforme tout. Nous avons tous la
capacité de ressentir ce qui se dégage des autres, même s’ils en sont plus ou
moins conscients.
Les conséquences
bénéfiques du fait d’apprendre à accepter sont immenses.
La première est la
guérison autant d’ordre physique qu’émotionnelle et mentale.
Les changements se
feront visibles dans votre vie.
Les peurs diminuent, vous écoutez davantage vos
besoins, vous êtes plus souvent centré et laissez donc moins votre ego
diriger.
Vous
vous dirigerez de plus en plus vers ce que vous voulez plutôt que ce que vous
ne voulez pas.
Revenons à l’exemple de l'agressivité. Si vous décidez de
vouloir être plus tolérant, vous arriverez à équilibrer ces deux aspects en
vous autorisant à être parfois agressif et parfois tolérant.
Plus
vous portez attention à ce que vous ne voulez pas être, plus ces attitudes non
acceptées sont renforcées. Plus vous vous acceptez, plus elles diminuent.
J’espère
avoir le plaisir de vous rencontrer lors d’une conférence cet automne
ou lors d'un prochain atelier.
Lise
Bourbeau
*Selon
mon point de vue, rien en soi n’est "mauvais" et l’ego est un peu trop incriminé
alors qu’il est un aspect viable comme les autres. Le fait de l’accepter
comme un partenaire, restaure l’unité intérieure, l’amour inconditionnel de
soi.
C’est encore ce qui divise les individus qui s’intéressent à la
spiritualité et peu admettent que le ‘problème’ n’est pas l’ego mais le fait de
s’identifier à la personnalité seulement ou au corps physique exclusivement pour ceux qui se disent athées.
Ceci dit, bien que Lise Bourbeau parle de l'ego en ces termes*, elle ne pousse pas non plus à lutter contre lui. La précision que j'ajoute me semble juste utile.
Nous sommes multidimensionnel, déjà au niveau de la personnalité humaine
puisque nous sommes tout autant physique qu’énergétique. La pensée, les
émotions ne sont pas visibles, palpables tout comme l’énergie mais on peut les ressentir
et souffrir intensément de s’identifier aux pensées difficiles, aux émotions
douloureuses.
Tant
qu’on considère une part de soi comme coupable ou responsable de son mal-être,
c’est qu’on s’identifie à ce seul aspect de l’être multidimensionnel que nous
sommes, on lui accorde plus de place et d’importance qu’il n’en a.
La
notion de multidimensionnalité est large et infinie mais on peut déjà différencier les
corps subtils, se rendre compte que chacun d’eux forme une entité si on peut
dire et très souvent la souffrance vient de la division intérieure, du conflit
qui se joue entre les différents aspects de la personnalité.
L’ego
est une manifestation de l’être qui agit de façon automatique selon l’instinct
de survie et il mène la barque tant qu’on ne sait pas qui on est véritablement
et qu’on croit être séparé, isolé de la source.
On peut dire que l’ego se
manifeste par des stratégies qui forment ensemble la personnalité humaine.
Tant qu’on n’accepte pas d’être responsable de
soi, soit par ce qu'on ignore qui on est en vérité soit parce qu'on pense qu'on n'en est pas capable, on aura la sensation d’être manipulé. Il n'y a pas à craindre une quelconque incapacité puisque ça n'est pas le mental qui décide et peut agir mais le cœur.
C’est parce qu’on nourrit encore des peurs et des croyances, qu'on pense
que c’est notre mental qui doit tout gérer, que pour manifester le divin en
soi, il faut faire preuve de sagesse et on associe la sagesse à l’intellect, à l'action.
Le
mental, l’ego, le système de survie sont des outils viables, nécessaires, dans
cette incarnation et lorsqu’on confie à la source la gestion de nos aspects
multiples, de nos pensées émotions, l’ordre se rétablit à mesure qu’on
s’identifie davantage à la paix, à l’amour lumière que nous sommes qu’à un seul
des aspects de l’être.
Vous pourriez penser que mon ego est surdimensionné puisque j’ose remettre en
question les propos d’une personne reconnue dans le développement personnel qui
en plus exerce son métier depuis des décennies. Et j'ai aussi douté de la pertinence de mon commentaire, j'ai hésité avant de publier cet article qui était prêt depuis quelques jours déjà.
Mais après tout, je ne fais que donner mon
point de vue puisque ce blog en est l’expression.
La question n’est pas de
savoir qui a raison mais d’ajouter les points de vue dont la vision globale est
commune, afin que vous puissiez vous faire votre propre opinion selon la
résonance intérieure. Selon ce qui fait écho à votre vision et à votre
ressenti.
Nous
sommes ici, à mon avis, pour manifester de façon unique, à travers ces multiples aspects de
l’être qui nous composent dans cette incarnation, la vibration de la source qui
toujours selon ma propre vision/intuition/ressenti, est unité, harmonie, paix, liberté d'être. Elle se révèle ou émerge, selon le paradoxe de l'humain divin, la loi des contraires, dans l'équilibre intérieur, lorsque l'humain est dans la simplicité, l'authenticité, la spontanéité, la transparence et l'humilité.
Chaque individu a un rôle à jouer au niveau de l’ensemble
mais c’est l’âme qui sait cela et il vaut mieux éviter de se coller une
étiquette parce que chacun est nécessaire au plan et le mental aura tendance à
interpréter les choses en terme de supérieur ou inférieur, de mérite, de
récompense…
La
valeur d’une personne n’est pas liée à ses connaissances, à sa position
sociale, à son comportement mais à ce qu’elle est en essence et comme nous
sommes tous faits du même ‘matériau’ il n’y a pas lieu de juger.
C’est
à chacun de trouver, de reconnaitre cette essence, à l’intérieur et de faire en
sorte qu’elle puisse rayonner librement en lui-même. En le faisant on ne doute plus de sa valeur
mais elle n’est pas construite sur la comparaison, la notion de bien et de mal,
elle n’a plus besoin d’être confirmée ou justifiée par les autres. Ceci dit, ça ne se fait pas non plus du jour au lendemain parce que le contexte de la dualité qui est révélateur peut aussi nous maintenir dans les extrêmes et la patience est aussi à acquérir...
Du point de
vue de l’âme, chacun est nécessaire à l’évolution de l’ensemble et les rôles
sont distribués de façon à servir l’ensemble dans l’interdépendance.
Mais cette
répartition des rôles n’est pas sensée valoriser des êtres plutôt que d’autres,
elle est motivée par l’amour lumière que chacun porte et la façon dont la
vibration est émise. Mais je ne vais pas m’embarquer dans des théories pour
savoir qui fait quoi, si untel est plus lumineux que l’autre même si au niveau
ressenti je ne doute pas que chacun soit indispensable au plan commun.
Seule l’âme
a une vision large et juste des choses, le mental peut adhérer à certaines notions
spirituelles par expérience et par les déductions qu’il tire de l’observation
neutre mais comme cette posture est rare, je me contente d’en prendre l’habitude
et de nourrir la confiance en l’intelligence du cœur.
Être toujours plus
consciente, présente et en paix, c’est déjà tout un art et il est bon de ne pas
vouloir forcer les choses parce que la volonté humaine n'est pas celle qui décide ou agit.
Seul l'acceptation, l'offrande à la source, à l'amour lumière en soi, amène un changement profond et durable, comme le dit Lise Bourbeau.
Merci
de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article
dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin d’honorer l’expression unique de chacun.