Depuis
hier, je suis dans une phase d’intégration de nouvelles énergies et en même
temps de déconstruction de croyances et repères. Ça n’est pas très confortable,
je n’ai envie de rien, je me contente de rester en mode observation. Je n’essaie
pas de susciter la joie, je laisse les énergies passer.
En général dans ces
moments là, je ne publie pas ce que j’écris parce que ça me semble plat,
répétitif et je remets en cause la pertinence de ce blog.
La foi demeure et s'ancre de plus en plus mais la
façon d’interpréter les choses change. Tout me semble obsolète, vain et encore
très imprégné de notions erronées.
Comme ça n’est pas la première fois que ça
arrive et d’ailleurs, le message de Magali à ce sujet, à propos du caractère
cyclique et spiralaire de ce parcours, est venu à propos comme pour me rappeler que le mouvement en dent de scie est naturel.
Si
je me réfère à la nature, c’est un cycle logique de vie et de mort, tout est toujours en mouvement et ça suffit à rassurer le
mental, à éviter de nourrir le jeu des questions réponses.
Quand je n’ai envie
de rien, quand je reporte à demain ce que j’étais supposée faire, c’est que de
nouvelles énergies s’installent ou que le taux vibratoire étant plus haut, tout
ce qui n’y fait pas écho se désagrège. Une phase d'ajustement qui entraine un mouvement chaotique, de déconstruction et de renouveau. C’est un constat qui me fait penser que
c’est tout à fait naturel de ressentir ces sensations de vide et ce cycle
révèle le caractère normal de ces états d’âme.
Déjà, ça ne m’angoisse pas
puisque j’offre à la source tout ce qui émerge et là aussi je constate que ce
sont toujours les mêmes pensées qui bloquent l’énergie ou qui font ressortir
des émotions excessives. Elles sont désagréables tant que je les qualifie de
cette façon parce qu’une fois que je lâche prise, ça passe.
Je
vais à l’essentiel, ce qui revient à stopper le jeu de questions réponses et à
seulement observer. Moins on s’attarde sur ces états d’être et plus l’énergie
coule naturellement.
Les pensées de jugement, de critique, la culpabilité, la pression,
tout cela a besoin d’être pacifié, équilibré, harmonisé dans le cœur.
Il
est clair que les notions de séparation, de division, de bien et de mal sont encore actives mais elle se
dissolvent peu à peu et c’est cela qui donne la sensation d’être dans le flou, en
perte de repères.
C’est
une phase qui vient du fait de choisir de lâcher prise, de laisser aller tout
ce qui nourrit le conflit, toute la violence intérieure, les regrets, tout ce
qui nourrit les croyances passées, collectives, basées sur l’idée de
séparation. Une intention amène des réactions nécessaires à l'ajustement vibratoire.
L’idée
que je ne suis rien, que je suis un simple canal d’énergie, que mon corps
physique ne m’appartient pas, pas plus que mes pensées ou les émotions qui me
traversent, laisse un sentiment de perte, de deuil, d’abandon. Mais je ne le
perçois pas comme quelque chose de douloureux et même si pour le moment je ne
peux m’expliquer cette notion d’individualité et d’appartenance, qui perdent leur
sens, même si j’ai du mal à voir les limites de ce que je suis, ça ne créé pas
de peur ou de souffrance.
C’est
plutôt la fatigue et la lassitude qui se manifestent et je me contente d’écouter
mon corps physique, de suivre l’élan qui vient même s’il n’est pas forcément
joyeux.
De toute façon, tout passe, et même si le côté répétitif des jours peut
donner l’impression que la vie est illusion, je ne lutte pas contre les pensées
qui émergent.
Je me contente de ne rien croire et de laisse passer, venir, être.
Je ne
projette rien et agis de plus en plus d’instant en instant selon l’envie qui se
manifeste, selon l'idée qui émerge de nulle part. Je sens bien que je n’ai aucun contrôle sur quoi que ce soit et que
mon seul pouvoir réside dans la façon dont je reçois ces nouvelles énergies. Soit dans l'accueil, soit dans la résistance.
L’idée
que la vision de l’amour est encore empêtrée de manque, d’appartenance, d’appropriation
même, est mise en évidence par les plantes grimpantes qui s’accrochent à d’autres
plantes, qu’elles étouffent peu à peu. Ces volubilis dont les feuilles sont en
forme de cœur, me rappellent le côté possessif et destructeur de l’amour qui
veut garder, contrôler, enfermer.
Je
remets en question la pertinence de ce blog parce que je sens qu’il m’est
demandé de lâcher le rôle de sauveur enfin l’idée de croire que je puisse aider
les autres. Je laisse le cœur tempérer les choses, relativiser les pensée et harmoniser les énergies.
Ces moments où je me détache
de l’ancienne vision, des vieilles croyances et des comportements automatiques, se traduisent par ces
quelques mots : je me fous de tout.
Parfois
je me dis que si je deviens insensible, je ne serais plus reliée aux autres
mais l’image de l’interdépendance entre tout ce qui est ou de l’inter-reliance
pour ne pas nourrir la peur que ça suscite, vient effacer la pensée initiale. Enfin je devrais dire le sentiment de perte qui apparait à l'idée de ne pas "m'appartenir".
En
tous cas, je sens qu’il me faut lâcher toute forme d’attachement, que ce soit
aux pensées, aux croyances, aux émotions, ou aux sentiments.
Enfin, « il me faut » ça se fait sans que
je le décide.
Ça aussi, c’est dur à avaler pour l’ego ou pour la croyance en
mon individualité.
L’idée
que je suis de passage ici et en plus que je suis traversée sans cesse par toutes
sortes d’énergies que je n’ai pas choisies, qui ne m’appartiennent, pas laisse
parfois un sentiment de n’être rien. Mais bizarrement, ça ne m’effraie pas et
ne créé pas plus de résistance que ça.
Même
la musique ne me réjouit pas puisque de toute façon ça me ramène dans le passé
et sur des fréquences qui ne me correspondent plus. Je zappe et finalement il
reste peu de morceaux que je peux écouter sans revenir dans des basses énergies
de révolte inutile, de rébellion et même d’espérance.
Finalement espérer quoi ?
Que le monde change, que les consciences s’ouvrent, que ma propre vie soit plus
épanouissante ? Ça semble si illusoire de se projeter dans l’avenir et
abusif de vouloir changer le monde. C’est marrant parce que chaque fois que je
me tourne vers l’extérieur, déjà c’est le signe que quelque chose en moi est
troublé mais ça créé comme un sentiment de rejet de soi, de déni, de
dévalorisation parce que la comparaison se met en place et comme je me fie à
des êtres que je crois plus évolué, ouverts, éveillés, forcément, ça n’arrange
pas les choses.
Bon,
une douche va me faire du bien et même si cet état un peu dépressif ne me plait
pas trop, le fait que je ne m’angoisse pas ou que je ne cherche pas à le
changer me pousse à me demander si je ne suis pas un peu maso. Il y a comme de
la résignation qui ne me déplait pas même si ça ressemble à une stratégie du
mental. Enfin parler de stratégie sur un ton un peu méprisant, c’est oublier
que les corps et leur mode de fonctionnement sont voulus par la source. Qu’il n’y
a pas de hasard, d’erreur et que je suis toujours guidée.
Le truc c’est que je
ne comprends pas ce qui se passe la plupart du temps et la façon dont j’interprète
les faits est toujours très aléatoire puisque déduite de la logique, du
raisonnement du mental qui se réfère aux croyances. Là encore, ce sont des
systèmes d’apprentissage, un mode d’évolution que je n’ai pas à remettre en
cause mais juste à accompagner.
Hier,
j’essayais de me raccrocher aux nouvelles croyances mais aujourd’hui ça me
semble être encore un geste désespéré complètement inutile. Faire appel aux
guides, aux rayons est un acte de résistance à ce qui est, en plus, c’est
plutôt insensé de croire que la volonté puisse avoir une quelconque influence
sur la réalité.
Je
constate que toutes les stratégies que j’avais mises en place pour gérer le
temps, pour manifester la joie de vivre, sont devenues inutiles. Il est temps d’arrêter
de cogiter et de passer à l’action.
Au
fait, d’où ça vient l’idée qu’il faille manifester de la joie ? C’est
encore une vision du monde, un conditionnement relatif au besoin de plaire, de
performer, de montrer qu’on a le contrôle sur sa vie, qu’on a du pouvoir dans
ce qui semble être le libre arbitre. Comme le disait si justement Jérôme
Matanaël dans une de ses métaclefs, le libre arbitre, c’est le droit de juger,
d’avoir une interprétation personnelle des choses. Et comme le jugement est
toujours arbitraire, comme c’est une vision faussée de la réalité, une
interprétation mentale aléatoire, basée sur le vécu, les croyances, une
projection subjective, il s’agit plutôt de reconnaitre que nous sommes toujours
guidés et que la chose la plus pertinente qu’on puisse faire, c’est de se laisser
porter par la grâce.
Ce n’est pas une question de morale mais la logique du cœur
et l’envie de neutralité, de ne plus nourrir le conflit, la dualité.
D’ailleurs,
en allant sous la douche, une image de vagues est apparue en réponse à ma
question pourquoi devrait-on manifester toujours de la joie ? L’idée c’est
que parfois on est porté sur le haut de la vague et à d’autres moments, on est
en son creux.
Accepter cela est ne pas y résister nous libère de l’attachement,
du manque, du besoin de contrôle.
Le
truc en ce moment, c’est d’accepter de se laisser porter, d’être tout
simplement sans trop se poser de question. Bien sûr ça demande d’avoir
confiance mais d’un autre côté il n’y a pas d’autres choix. Enfin si, on a le
choix de lutter, de résister mais l’état dans lequel on va être nous ramène à l’évidence
que laisser faire, se laisser être, est beaucoup plus confortable. L'écoute
de la métaclef de Jérôme Matanaël m'a fait du bien aussi parce que ça
résonne fortement et le mental peut suivre bien qu'il s'agisse de
notions spirituelles. Et c'est encore selon l'élan spontané que l'idée de la regarder à nouveau est venue. Je note une nette progression dans la confiance en soi parce que l'idée n'est pas venue d'un mal-être ou d'un besoin d'être rassurée face à cette absence momentanée de motivation.
MétaClé 04 "Les Signes et Synchronicités"
Enseignements des Guides Spirituels / Anges
Retrouvez Jérôme Matanaël sur le site http://www.guidancelumiere.com
C’est
sûr que l’ego a du mal à accepter le fait d’être un simple émetteur et
récepteur d’ondes, de ne pas avoir le contrôle ou d’être guidé à l’aveuglette
mais ces moments de sensation de vide, de néant, où tout apparait comme vain et
illusoire sont finalement libérateurs.
Lâcher les croyances ou ne pas s’attacher
aux références mentales en se laissant être à chaque instant, permet d’ancrer
en soi la foi, la confiance et de faire du lâcher prise, un réflexe
automatique.
On pourrait se dire à quoi bon exister si on ne peut rien
projeter, voir, si notre identité en tant que personne, individu, c’est du vent,
mais la sensation de liberté, de légèreté, qui émerge de ce constat suffit à
avancer. Enfin quand je dis avancer, je devrais dire une fois de plus, suffit à
être soi, même si l’individualité est très relative. Parce que finalement nous
sommes Un au niveau de l’âme, de la source, il n’y a pas de séparation et le
caractère éphémère de la personnalité rend l’individualité très superficielle.
Bon,
il serait bon que je fasse quelque chose qui m’aide à m’ancrer dans le corps. La
ballade dans la nature, le tour au jardin n’ont pas encore permis cet ancrage.
Les
vertiges, la sensation de flottement et de vide, tout ça semble être l’expression
de la réception de nouvelles énergies. En tous cas, le mot d’ordre pour moi
reste le même "laisser faire et se laisser être".
C’est sûr que pour abandonner
toute forme de résistance, il faut être placé face à ce qui justement est en
conflit avec ce désir de paix profonde.
Déjà, l’idée que quelque chose vient
perturber ma progression, mon bien-être, comme si j’étais mise à l’épreuve, n’apparait
plus comme une réalité. Avant, quand j’affirmais quelque chose et que peu de
temps après, je vivais quelque chose qui venait contredire ce que j’avais
exprimé, ça me donnait la sensation que quelque chose d’extérieur venait faire
barrage.
Maintenant, je me dis déjà que c’est en moi que quelque chose s’oppose
ou résiste mais je ne culpabilise plus, je ne me dis plus que j’ai fait quelque
chose de mal ou que je me suis plantée dans ma façon d’interpréter les choses.
Je constate simplement qu’un choix ou qu’une affirmation tranchée a besoin d’être
relativisée, que la foi, l'assurance n’est pas intellectuelle ou qu’elle ne s’appuie
pas sur un raisonnement mental si ‘logique’ soit-il. Pas très clair tout ça.
Disons que je perçois plus les choses comme la conséquence de l’harmonisation
énergétique, de l’ajustement qui s’opère à l’intérieur.
Mon
discours est si flou que je ne suis pas certaine de le publier. La tendance à
vouloir montrer l’aspect magique, fantastique et joyeux du parcours spirituel est
encore très forte parce qu’évidemment c’est plus attractif mais à quoi bon
continuer de prêcher un chemin qui serait constitué seulement de moments
extatiques, joyeux, alors que la réalité est toute autre. Nous sommes dans un monde où le contraste est révélateur. Le chemin qui mène à la source passe par l'observation des contraires et leur réunification ou harmonisation.
C’est "normal" de passer
par des moments de flou, de doute, de tristesse et ce chemin n’est pas tout
rose bien qu’on parle d’amour et de lumière. Nous sommes seulement à la phase
où nous prenons conscience des fausses croyances où nous tombons les masques où
nous apprenons à accueillir tout ce que nous sommes. C’est un mouvement qui
nous fait passer par toutes sortes de pensées émotions, qui génère des
réactions, des phases de déconstruction nécessaires à l’évolution, à la
libération.
La clef, c’est toujours de se placer en mode observateur, de ne pas
s’identifier au mouvement mais de rester focalisé au centre, de se souvenir que
nous ne sommes pas la vague mais l’océan tout autant que la goutte.
Parfois on
sent la puissance qui vient de la conscience d’être l’océan et à d’autres
moments, on se sent tout petit parce qu’on est conscient d’être aussi la goutte.
Je sens que c’est cela qui se joue en ce
moment, unifier les paradoxes, ramener au point zéro toutes les énergies,
pacifier tout ce qui est simplement en cessant de lutter contre soi, les autres,
la vie.
Oui, c’est toujours le même sujet, le même propos, le même ‘travail’
mais il y a tant à lâcher que l’idée maitresse qui ressort de tout ça, c’est
toujours d’ancrer les énergies de la source sans résister, en accompagnant le
mouvement intérieur sans se perdre dans les projections.
Puis
pour gagner en confiance, il faut bien s’abandonner à l’intelligence du cœur,
faire un pas dans le vide. Prendre le risque de suivre l’élan qui vient sans
savoir où ça va nous mener pour abandonner enfin toute forme de contrôle.
Prendre
le risque de sortir de sa zone de confort pour gagner en confiance et s’offrir
la liberté d’être.
Le fait d'avoir exprimé tout ça m'a permis de changer de fréquence et même si je ne suis pas spécialement joyeuse, je suis allée en course sans speeder, sans stresser, dans un état de neutralité que j'ai rarement ressenti.
Faire comme on le sent, comme ça vient, c'est un bon moyen de s'ancrer dans la foi en suivant la guidance de la source intérieure.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr