dimanche 24 juillet 2016

« La voie du juste milieu se dessine à chacun de nos pas »





22 07 La fraicheur matinale vient comme un écho à ce que je ressens intérieurement. Chaque fois que je lâche prise, que j’offre à la source les pensées émotions des programmes anciens de rejet et de division, la paix s’installe en profondeur et me conforte dans la foi en ce processus d’accueil. C’est vraiment la seule façon de changer de vie, de sortir des rôles de victime, de bourreau et de sauveur.
Toute la patience et la compassion qu’on aura pour ces aspects internes qui s’enclenchent automatiquement, va nourrir l’amour et l’unité en soi.

C’est incompréhensible pour le mental parce que c’est l’inverse de son mode de fonctionnement mais c’est aussi ce qui nous permet de savoir et de constater que quelque chose de plus grand, de plus intelligent et bienveillant, opère en soi.

C’est tout un apprentissage que d’apprendre à être plutôt que paraître, à laisser faire plutôt que de réagir et même parfois d’agir. Cela demande de la présence et de laisser ce qui en nous est le plus éclairé, gérer nos mondes intérieurs.

La meilleure façon de savoir ce que nous sommes essentiellement, c’est d’agir selon la sagesse du cœur, de manifester ce que nous considérons comme le plus élevé, le plus sage et le plus précieux. 
Cela demande de savoir ce qu’est l’amour inconditionnel et d’agir selon ses critères. L’amour ne juge pas, il comprend, il ne rejette pas mais il accueille, il console, il restaure l’intégrité, l’harmonie et l’équité. Nous sommes des enfants au niveau de la personnalité.

Nous recherchons l’amour, la reconnaissance, en pensant qu’il nous faut agir d’une certaine façon pour plaire aux autres, pour être populaire. 
Mais cet enfant n’attend qu’une chose, c’est d’être aimé tel qu’il est, d’être accueilli à bras ouverts par l’amour lumière, par la source en soi.

Lorsqu’on reconnait ces aspects intérieurs en manque d’amour et de compréhension, lorsqu’on considère la personnalité comme un enfant perdu en ce monde, tout en sachant que la source père mère coule en nous, on va pouvoir se laisser guérir et guider. 

Le gamin du quartier qui arrive à l'âge de l’adolescence me renvoie à mes propres réflexes conditionnés. Il m’invite à faire preuve de patience vis-à-vis des parts internes moins éclairées, celles que j’ai mise de côté pour jouer les adultes ou que j’ai tendance à mettre en avant quand je me sens agressée.

Lorsque j’imagine comment lui expliquer ce que j’ai compris de la vie afin de l’aider à grandir en sagesse, ça m’amène à simplifier, à aller à l’essentiel. Et bien évidemment ça me renvoie toujours au pouvoir de l’accueil des pensées émotions générées par le manque d’amour inconditionnel de soi.

C’est certainement la chose la plus importante à transmettre puisque tout est là. 
Quand on sait confier à la source les soucis, les peurs, les doutes, les à priori, les jugements arbitraires..., la sagesse intérieure se manifeste, la lumière apparait au-delà de l’obscurité, révélant ses perles de sagesse telle la rosée du matin. 
Et tout comme la rosée est un processus naturel qui résulte de la rencontre équilibrée des éléments, l’alchimie intérieure agit de la même façon. 

C’est bien dommage que la science ne cherche pas à comprendre ces phénomènes naturels intérieurs et extérieurs autrement que pour les remplacer par des molécules artificielles. Vouloir remplacer la nature en  la contrôlant est vraiment le reflet du comportement de toute une génération, ça correspond à l’arrivée massive de l’héroïne et de la cocaïne dans tous les milieux et parallèlement à la puissance croissante des laboratoires pharmaceutiques. La plupart de leurs médicaments anti douleurs sont composés de dérivés d'opium, un produit hautement addictif...
Autrefois, ces produits étaient réservés aux initiés, aux intellectuels, aux artistes, à une certaine classe sociale relativement cultivée qui n’avait pas besoin de dominer les autres puisque leur talent ou leur fortune les plaçaient au dessus de la masse. Les laboratoires ont rendu les drogues accessibles aux plus grand nombre et les anti dépresseurs, les coupe faim, les anti symptômes naturels du corps qui sont l'expression de l'âme ont été effacés coupant l'individu de sa propre sagesse interne, de son coeur, de sa capacité à être empathique.
Lorsque ces produits tombent dans les mains de personnes en manque de reconnaissance sociale, en manque de confiance et d’amour de soi, ça crée toutes les dérives, les excès et les abus de pouvoir qu’on peut constater dans les cités, les médias, les relations dans le travail... La performance est devenue la règle et elle touche tous les secteurs de la société.

Il est vrai qu’ils donnent la sensation d’être invincible simplement parce que ça coupe des émotions mais sans ce baromètre intérieur essentiel, on sombre dans le mépris et l’insensibilité. La plupart des produits de substitution rendent insensible, froid et inconscient. 
Les émotions sont très importantes parce qu’elles nous permettent de connaitre les conséquences de nos actes, c’est une façon de savoir où s’arrêter, de poser des limites et d’interagir sainement avec les autres. 
Sans elle tout comme la sensation de douleur nous empêche de nous détruire, nous agirions de façon égocentrique sans avoir de retour, sans avoir conscience de l’impact de nos actes sur l’extérieur. 




Le corps émotionnel est un précieux outil de connaissance mais nous ne savons pas l’utiliser à bon escient et très souvent nous sommes manipulés de l’intérieur et nous souffrons de l’intensité de ces vagues incontrôlables. 
Plus c’est intense et plus il sera difficile de ne pas s’identifier à la souffrance, aux rôles de victime, de bourreau, de sauveur et de tous les personnages qui gravitent autour de ces stéréotypes. 
On peut connaitre le degré de sagesse d’une personne dans sa capacité à maitriser ses émotions mais très souvent c’est dans le contrôle que ça se réalise. 
On associe la vieillesse à la sagesse simplement parce que la capacité de lâcher prise augmente au fil des expériences. 

Celui ou celle qui sait gérer ses pensées émotions, accède à la sagesse innée de la source intérieure. Avoir l’humilité de laisser l’âme agir plutôt que de suivre les réactions de la personnalité humaine, pouvoir marquer un temps de pause entre la stimulation et la réaction, permet de casser les réflexes conditionnés. C’est en ce sens que je parle d’offrir à la source les pensées émotions difficiles ou intenses.

Les sages parlaient de se soumettre à dieu, à l’intelligence supérieure et il est clair que si on ne sait pas que la sagesse divine est en soi, on va chercher à l’extérieur l’autorité, la compréhension et la justice. 
Mais tout se vit à l’intérieur, nous sommes autant divin qu’humain, autant parfait qu’imparfait, autant puissant que fragile, autant omniscient qu’ignorant, autant omnipotent qu’impuissant…C’est simplement le contexte de dualité qui régit le monde qui nous donne ce sentiment d’extrêmes opposés. 
En recherchant la paix et l’unité en soi, la source se révèle en douceur, l’âme et le Soi restaure l’ordre et l’équilibre.

Il est naturel d’avoir l’impression de régresser lorsque les mêmes pensées d’indignité, de critique et de rejet se manifestent parce que nous portons des mémoires génétiques qui s’enclenchent automatiquement dès que quelque chose nous contrarie. 

Intégrer une nouvelle réalité n’est pas instantané, heureusement parce que nous ne comprendrions pas les leçons de sagesse qu’offrent les expériences. 
C’est tout le processus qui permet de manifester les qualités de la source. 
En chemin, on se rend compte du potentiel et de la puissance de l’accueil, de l’acceptation, de l’amour, la capacité du cœur d’alchimiser, de pacifier, de transmuter les énergies en les harmonisant.

La voie du juste milieu se dessine à chacun de nos pas, de nos choix, nous libérant des attachements et du mode inconscient des croyances et conditionnements.
Le cœur ne jette ni ne rejette rien, il recycle en permanence et utilise les énergies avec intelligence et discernement.
Quand je dis le cœur, c’est parce qu’il est le chef d’orchestre mais ce sont tout les corps, tous les systèmes qui travaillent de concert. Chacun  apporte ses qualités et compétences et se met au service du tout, de la vie, de l’amour lumière ; l‘intelligence consciente de faire partie du tout, d’être relié à tout ce qui est, de provenir de la source Une.

Je suis allée chercher du tabac et j’ai senti des regards plutôt admiratifs qui ne m’ont pas agressé comme c’était le cas avant. Plus je m’accepte telle que je suis et moins j’ai besoin de plaire, de convaincre, d’aider même et lorsqu’il n’y a pas d’attente de reconnaissance, le regard des autres change. Je constate que mon corps physique rajeunit, qu’il exprime de plus en plus la paix et l’harmonie. Il est plus féminin, mature, naturel et libre. 

C’est par des petits détails que je constate le changement profond qui s’opère. La pression que je me suis collée ces derniers jours est retombée et ça fait un bien fou de se laisser être. J’ai toujours revendiqué la liberté d’être en tant que femme égale de l’homme, en tant qu’individu à part entière mais c’était dans l’excès et le rejet de l’autre, ce qui correspondait au rejet de soi, du masculin tout autant que du féminin. Enfin je réagissais selon les croyances du monde à propos de ces énergies complémentaires. Je les amputais de leur potentiel en essayant de rejeter les aspects que je pensais être négatifs mais c’est simplement parce que je voulais suivre un modèle idéalisé.  J’essayais de correspondre à l’image formée par le mental, en luttant tantôt contre les croyances du monde ou en mettant en avant les aspects qui avaient de la valeur à mes yeux.

Maintenant que je ne rejette plus consciemment ce que je suis,  je peux voir tout autant mes qualités que mes défauts et je constate qu’ils s’équilibrent, se complètent.
On peut voir comment le mental essaie de produire une image idéale de soi et combien d’énergie il dépense pour coller à ce modèle. 
Et par-dessus tout, il n’est jamais satisfait, il se focalise sur ce qui ne va pas et la vibration qu’on porte est toujours négative, basse. Il essaie de se rassurer en se comparant aux autres mais son souci de perfection attire son regard vers ce qu’il pense être supérieur. 
La spirale descendante de dévalorisation nous enferme dans un cercle vicieux et on devra compenser en se tournant vers ce qu’on juge inférieur à soi.

La perfection réside dans la reconnaissance et l’acceptation de tout ce qui nous constitue, dans l’identification à la vibration de la source qui s’exprime de façon unique à travers soi. L’esprit de compétition, la valorisation au travers de la comparaison, la concurrence, se dissolvent peu à peu dans cette conscience nouvelle que nous sommes Un. 
Indissociables au niveau de la conscience Une, de l’âme de la terre, mais nous souffrons de mettre en relief et de nourrir les attachements au niveau de l‘inconscience et de la division. 
L’expansion de conscience et de cœur créent tout un bouleversement intérieur dans tout les corps et leur façon de gérer le vivant. On peut les remercier d’effectuer cette prouesse qui consiste à passer de l’ego au cœur, de l’individu qui se croit séparé intérieurement et avec toute vie, à la conscience de soi qui réunit le corps, l’âme et l’esprit. 

Cette réunification intérieure qui nait de la connexion à la source nous permet de prendre conscience de l’interdépendance entre tout ce qui est. Cette reconnaissance se fait pas à pas, en réintégrant les projections mentales émotionnelles dans l’espace serein du cœur. 




Chaque fois que nous accueillons dans l’amour et la lumière un aspect de la personnalité que nous rejetions antérieurement, nos nous réconcilions avec ceux qui sont en résonance avec ces énergies. 
Il n’est pas nécessaire d’embrasser celui qui est violent parce que cela se réalise au niveau subtil, au niveau de l’âme et ça se manifeste dans la réalité par le fait que la violence des autres ne nous affecte plus. 
Peu à peu les choix des autres ne viennent plus perturber les nôtres ou les influencer. 
De cette façon non seulement on trouve l’intégrité intérieure qui agit comme une protection, par le fait que nos énergies soient stables et équilibrées mais en plus on est plus déterminé dans ses propres choix et convictions. 

Plus j’admets et accepte cette interdépendance entre tous en accueillant toutes les vagues d’émotions douloureuses en mon cœur, et moins je me sens manipulée par l’extérieur. 
Le fait de rayonner intérieurement la paix, l’unité et l’harmonie me relie aux autres au niveau de la conscience Une, de l’âme. Et à l’image des connexions neuronales internes, la vibration me relie à l’aspect le plus intelligent et bienveillant des autres, quels qu’ils soient. 

Je ne suis plus attirée par ceux qui ont les mêmes idées que moi exclusivement mais je peux me relier à l’amour lumière, à l’âme de ceux qui m’entourent, qu’ils soient conscients ou non de la reliance interne à la source, à l’âme. Je n’ai plus besoin que l’autre change ou qu’il vibre la paix et l’amour, parce que ce qui entre en résonance, c’est la source dont nous sommes tous issus.  

Être à l’écoute des besoins immédiats et les nourrir sans jugement ou appréhension, facilite l’intégration du nouveau mode de fonctionnement. Le sentiment de liberté qu’on éprouve lorsqu’on s’autorise à être soi-même permet la libre circulation de l’énergie et la détente aussi bien mentale que physique. Ça ressemble à l’effet de certaines drogues sauf que c’est la conscience qui choisit ce postulat et pas l’ego qui agit en force, en voulant contrôler la vie.

J’ai remarqué que l’herbe m’aidait à être plus spontanée mais c’est l’enfant en moi qui s’exprimait, qui s’imposait, sans se soucier des conséquences. Quand on s’autorise à ressentir les pensées, émotions, énergies des aspects infantiles en nous et qu’on les confie à la source père mère, le juste équilibre s’installe.

J’ai une soudaine envie de dormir et je crois que je vais aller m’allonger. Après tout, l’essentiel, c’est d’accompagner le changement vibratoire puisque tout en découle.
La vie prend soin d’elle-même, le jardin est suffisamment arrosé, le ménage attendra l’élan spontané et enthousiaste. 
Je ne me force plus à rien faire, je suis l’élan qui émerge intégrant ainsi la liberté d’être. Quand on observe son comportement on va constater que c’est toujours la peur ou le manque qui stimule et pousse à agir. De cette façon, on nourrit les croyances difficiles de sacrifice, de pénibilité, de souffrance, qui sont des interprétations faussées des enseignements des maitres de sagesse. 
Ce qu’on perd en suivant la source, son cœur, plutôt que la peur et les croyances communes, ce sont les illusions du monde telles que le pouvoir basé sur la domination, le sentiment de supériorité, le contrôle.

On ne peut pas parler de sacrifice parce qu’on gagne la paix, l’unité et l’équilibre intérieur.
Plus le geste est spontané, plus il est juste et guidé par le cœur. 
Si le résultat est douloureux, ça demande juste de prendre du recul et de laisser l’amour rectifier le tir. 
C’est l’occasion d’accueillir en son cœur les pensées de culpabilité, de critique, de jugement, la peur de faire une erreur et ainsi le besoin de perfection, de contrôle seront tempérés par l’amour lumière. 
L’idée de perfection pousse à s’améliorer mais si c’est le mental qui gère les choses tout seul selon ses stratégies, on agit avec violence, dans la contrainte et on n’évolue pas. 
Le bon geste est toujours porté par la joie parce qu’il permet de vibrer sur les hautes fréquences de la source.
Le présent est vécu comme un cadeau et l’avenir se dessine selon la même fréquence de gratitude, de joie et de liberté d’être. 




23 07
J’ai passé quelques heures au jardin à récolter les légumes que j’ai partagé avec les voisins. C’est vraiment agréable de donner spontanément, sans attente, juste pour le plaisir de partager. Avant, je donnais comme si je ne méritais pas d’avoir et très souvent je me retrouvais démunie. Puis j’ai dû apprendre à ne plus donner, à dire non et maintenant que je déborde, j’offre sans compter, sans calculer, en me faisant passer en premier. 

La façon dont j’écris et publie change aussi à mesure que je revois mes priorités. Je n’hésite pas à tout laisser en plan si l’envie de bouger ou de faire se manifeste. J’ai l’impression que le blog est piraté enfin quelque chose cloche mais je ne m’en occupe pas. Les statistiques montrent qu’il est visité par des personnes venant de sites de rencontre et je reçois des demandes d’amis plutôt louches. 
Je précise donc que je ne cherche pas de compagnon, ni pour une relation durable, ni pour des relations uniquement sexuelles. Il y a quelque chose en moi qui attire cette situation mais je laisse le soin à la source de m’éclairer à ce sujet, je me contente de lui offrir le peu de réactions que ça suscite.  

Tout commence en soi et tant qu’on est en carence on vivra l’interdépendance dans la souffrance, la résistance. Je ne ressens pas de manque au niveau sexuel mais il est vrai que l'ennui s'installe facilement. C'est logique puisque le quotidien est encore trop routinier mais en agissant dans l'élan spontané, l'énergie du désir sert la joie et la liberté d'être.

J’ai dû demander à mon âme de m’apprendre à prendre soin de moi-même parce que j’ai enfin reconnu et admis que jusqu’à peu, je fuyais cette responsabilité. 
Là encore, si j’avais reconnu cela en me reprochant de ne pas être à la hauteur, je serais restée engluée dans la culpabilité et rien n’aurait changé concrètement. Je me laisse guider pour adapter mon alimentation, mon comportement quotidien aux signes du corps physique, à l’élan de l’instant.

Il est clair que lorsqu’on se tourne vers la spiritualité, c’est parce que nous sommes prêts à vivre dans l’amour inconditionnel et que l’âme a acquis une certaine sagesse. 
Mais tant qu’on ne se laisse pas guider par l’âme, l’amour sans condition de soi, le désir d’unité et d’harmonie, tant qu’on essaie de gérer les choses par l’intellect ou l’ego seulement, tant qu’on ne guérit pas le corps émotionnel en confiant le soin à la source intérieur de rétablir l’équilibre, la sagesse innée ne peut pas se manifester de façon équilibrée. 

Toute la sagesse de l’âme passe par l’accueil de l’enfant en soi, de l’aspect humain, éphémère, vulnérable et c’est ainsi qu’on trouve l’équilibre entre puissance et humilité. 


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr