mardi 12 juillet 2016

« La loi du miroir : ce que vous voyez chez les autres est votre reflet » Sarah Boucault & « Le syndrome du miroir » Jeanne Perreard





Lorsque nous construisons chaque étape de notre épanouissement personnel, nous nous focalisons à l’excès sur notre intérieur, alors qu’une grande partie de ce que nous pouvons apprendre se trouve à l’extérieur ou dans notre entourage de confiance.

Une infinité de légendes nous ont appris depuis l’Antiquité que ce que nous voyons chez les autres nous révèle une information sacrée sur ce que nous sommes nous-même.

Les études de psychologie personnelle là-dessus sont nombreuses. Elles affirment que l’extérieur agit comme un miroir pour notre esprit.
Un miroir où nous voyons différentes qualités, caractéristiques et aspects de notre propre essence, de notre être primitif se refléter.

Nous parlons des situations que nous vivons souvent dans notre quotidien quand nous observons quelque chose qui ne nous plaît pas chez les autres et que nous ressentons un certain rejet, voire même du mépris.

Car c’est la loi du miroir, qui dit que, d’une certaine manière, ce qui ne nous plaît chez une personne en particulier existe en nous.
Pourquoi cela nous arrive-t-il ? Aujourd’hui, nous allons partager avec vous la fonction et l’origine de cette loi.


“Les gens nous renvoient seulement le reflet de la manière dont nous leur parlons.”
-Laurent Gounelle-
Le défaut que nous percevons se trouve donc à l’extérieur, et non pas en nous-même ? 

La loi du miroir dit que notre inconscient, aidé par la projection psychologique que nous faisons à ce moment, nous fait penser que le défaut que nous percevons chez les autres existe seulement “là-bas dehors”, et non pas en nous-même.

La projection psychologique est un mécanisme de défense par lequel nous attribuons aux autres des sentiments, des pensées, des croyances ou même des actions personnelles inacceptables pour nous. 

La projection psychologique commence à se mettre en marche lors des expériences difficiles qui supposent un conflit émotionnel ou quand nous nous sentons menacés, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Quand notre esprit comprend qu’il existe une menace pour notre intégrité physique et émotionnelle, elle émet comme rejet vers l’extérieur toutes ces qualités (positives ou négatives), en les attribuant à un objet ou un sujet extérieur à nous-même. 
Ainsi, en apparence, nous plaçons ces menaces en dehors de nous.

Les projections arrivent aussi bien avec les expériences négatives qu’avec les émotions positives.
Notre réalité est retranscrite sans filtre au monde extérieur, construisant alors la vérité extérieure avec nos propres caractéristiques personnelles.

Une expérience caractéristique de la projection psychologique arrive lorsque nous tombons amoureux et que nous attribuons à la personne aimée des caractéristiques qui n’existent qu’en nous.
Nous projetons sur notre entourage notre propre réalité 
La loi du miroir se reflète quand nous affirmons bien « connaître » d’autres personnes alors qu’en fait, nous ne faisons que projeter sur elles notre propre réalité.
Quand cette situation a lieu, nous superposons notre vision projetée de nous-même sur l’image physique de ladite personne, captée par nos sens.

Être conscient du fait que nous projetons sur les autres nous permet de découvrir comment nous sommes en réalité.
Nous permettre d’être conscient de ce mécanisme mental nous aide à retrouver le contrôle sur ce qui est en train de se passer dans notre intérieur pour pouvoir nous responsabiliser et travailler sur les aspects que nous voulons conserver ou transformer chez nous.

Il est indispensable de se souvenir que nous prenons pour la réalité tout ce qui arrive à travers nos sens mais nous ne reconnaissons pas souvent la partie d’interprétation ou de subjectivité qui s’y trouve.

Nous vivons en accord avec cette manière de percevoir la réalité, créant des distorsions négatives qui provoquent du mal être lorsque nous avons des relations avec les personnes de notre entourage, et même avec nous-même.

Si nous voulons employer cette ressource naturelle -projeter- de manière saine et pleine pour obtenir un épanouissement intérieur sain, la méditation nous aidera à tracer cette fameuse frontière, en facilitant un apprentissage différent de la manière de voir les choses. 

Toujours en se souvenant de la prémisse suivante : « observer en dit plus sur l’observateur que sur ce que l’on observe ».

“Mais je l’ai vu… Mon esprit déchaîné était déjà le reflet de ton esprit. Toute mon âme s’est répandue dans ton âme, et en elle, on pouvait y voir comme dans un miroir clair.”
-Pedro Antonio de Alarcón-
Sarah Boucault




« Le syndrome du miroir » Jeanne Perreard
La répercussion de ce que révèle le miroir sur notre physique peut nous affecter dans nos rapports avec les autres et même avec nous-même. Le dénommé « syndrome du miroir » est bien plus fréquent que ce que l’on pourrait croire.

Dans cette habitude de se regarder dans le miroir et de s’analyser, peut naître le besoin d’apprendre à vivre avec le corps que l’on a et d’analyser nos défauts et nos complexes, avant de les chercher chez les autres.
Le syndrome du miroir se rapporte à des comportements en lien avec votre propre image, que vous déformez, jusqu’à affirmer avoir certains défauts que vous croyez avoir.
Cet objet que vous avez dans votre chambre, dans la salle de bain ou dans n’importe quelle autre pièce de la maison, est une sorte de médiateur dans une relation.
La plupart du temps, lorsqu’un membre du couple pense à son image, la relation peut alors devenir nocive, remplie de problèmes, de souffrances, de difficultés, d’inquiétudes, de disputes, etc.

Tout comme nous devons apprendre à vivre avec quelqu’un, nous devons également apprendre à vivre au quotidien avec notre corps, et surtout, avec ce reflet que nous renvoyons dans le miroir, qui n’est rien de plus qu’une projection que nous nous faisons de nous-même.

« Miroir, miroir… Qui est la plus belle ? » disait la méchante sorcière du conte de Blanche-Neige. La pauvre aurait tout fait pour se voir toujours jeune et belle.
Dans la réalité, il n’existe pas de potions ou d’ensorcellements pour que cela se produise. La fontaine de jouvence n’existe pas.

Cependant, le fait de vous aimer tel que vous êtes et surtout de vous accepter, peu importe votre âge, votre poids, vos quelques rides ou votre taille, est réellement possible.
Le syndrome du miroir devient une pathologie à traiter lorsqu’il provoque boulimie et anorexie, deux troubles très fréquents chez les adolescents, plus particulièrement chez les femmes.

Peu importe le nombre de kilos qu’elles perdent, ces jeunes filles (ou jeunes garçons) se verront toujours grosses et laides, à cause d’une distorsion au niveau cognitif.

Comment surmonter ce syndrome ?
Tout d’abord, il faut laisser de côté les préjugés et les comparaisons. 
Vous n’êtes pas mieux ou pires que les autres, vous êtes tout simplement différent.
Plus gros, plus mince, plus grande, plus petite, moins joli, plus moche… 
Il ne s’agit là que d’appréciations arbitraires.
La mode évolue et change en permanence, tout comme les standards de beauté
Et si vous ne me croyez pas, jetez un œil aux différentes peintures des trois siècles derniers.

Chacun d’entre nous est beau, de par ses caractéristiques particulières. 
Nous sommes uniques et extraordinaires, les êtres les plus beaux de toute la création.
Cela ne veut pas dire que vous devez devenir narcissique et vous admirer en permanence, en vous sentant au dessus de tout et de tout le monde et en vous exhibant. 
Cela signifie apprendre à s’aimer et à s’accepter tel que vous êtes réellement.

D’autre part, il est vital de commencer à rire de vous-même, de vos erreurs et de ce qui ne vous plaît pas.
Un peu d’humour vous soulagera grandement l’existence et améliorera la relation que vous avez avec votre corps et avec les autres.

Il est également fondamental que vous deveniez votre meilleur ami et complice. Cela signifie arrêter les préjugés envers ce reflet que vous renvoie votre miroir.

Si vous êtes de bonne humeur, heureux et satisfait… La taille de vos hanches, de votre ventre ou de votre nez importe-elle réellement ?

Il est fondamental que vous vous aimiez vous-même pour ensuite aimer les autres et que ceux-ci vous aiment en retour. Si vous ne vous respectez pas, personne ne le fera.

La seule personne à qui vous pouvez vous comparer, c’est vous-même, et personne d’autre. Vous devez vous battre chaque jour pour être une personne meilleure et développer de nouvelles capacités*.
Vous pouvez analyser ce que vous étiez hier et ce que vous êtes aujourd’hui, non pas pour vous critiquer, mais pour savoir comment agir pour aller de l’avant.

La perception de votre physique n’est qu’un simple reflet de votre état intérieur. En dehors de votre santé, ne vous préoccupez plus de votre corps et de votre aspect physique.
Si vous vous regardez un jour où vous êtes triste et que vous comparez avec un jour où vous êtes heureux, vous aurez alors une perception différente de ce reflet dans le miroir.

Acceptez-vous tel que vous êtes, riez de vos erreurs, sans vous préoccuper de ce que reflète le miroir ! Vous deviendrez alors une personne véritablement heureuse et équilibrée.
Si vous êtes capable de rire de vous-même, vous pourrez enfin rire avec les autres.
Jeanne Perreard




*Je tiens à préciser que le terme « se battre » concerne la capacité de choisir mentalement les pensées auxquelles ont accorde du crédit. Nous avons le choix de laisser de côté les pensées qui nous dévalorisent ou qui jugent notre comportement mais si nous luttons contre elles, cela ne va rien arranger à l’affaire. 
Une pensée est toujours associée à une émotion et c’est toujours en acceptant ce qui se manifeste, en laissant le cœur harmoniser ses énergies que la libération s’effectue. 

Le mental ne peut pas agir sur l’émotion de façon efficace. La seule chose qu’il sache faire c’est de refouler celles qu’il considère comme mauvaises. Et bien évidemment, comme l’énergie est vivante et comme elle est mouvante par nature, si on tente de la contraindre, non seulement elle va amplifier mais en plus, on ne pourra pas ressentir la paix que nous sommes fondamentalement. 
On continuera de maintenir les jeux de rôles en place, la souffrance due à l’identification aux pensées et aux émotions qui leurs sont associées.

Il n’est pas évident d’utiliser cette loi du miroir mentalement parce qu’on va s’empêtrer dans la recherche des causes et très souvent du point de vue du mental, ça revient à juger et accuser, à chercher le coupable. 
Plus on est dans l’intellect et plus on s’identifie à l’outil de la conscience et non pas à l’être. Ce n’est pas notre intellect qui peut comprendre à lui tout seul, ce que les autres nous renvoient ni comment changer les énergies, les comportements, par contre, en commençant par changer ses croyances, on va pouvoir focaliser son attention sur le cœur, laisser l’intelligence harmoniser les énergies et unifier les corps de façon à donner une vision globale et objective de la situation. 

En ce sens sa capacité à se projeter vers l'extérieur sera utilisée vers le cœur, ou dans des sphères imaginaires représentant la source, l'âme, le soi, l'harmonie, la paix, l'unité...
Le mental sert à reconnaitre ce qui est mis en évidence par l’intuition, une fois qu’on a admis cette loi du miroir. 
Mais ça demande de lâcher prise, d’offrir à l’amour lumière en soi, ce qui a été reconnu. 

Par exemple, si je constate qu’une émotion surgit à propos de quelque chose d’extérieur, si je l’offre à la source, si je l’observe sans juger, je vais voir ce qu’elle me révèle précisément. Ça peut-être un sentiment de jalousie, une peur de l’échec…c’est toujours une pensée émotion qui s’oppose à la paix, l’amour sans condition, qui révèle un manque d’amour de soi et de conscience de qui on est. Le seul fait de reconnaitre, de prendre conscience de la pensée qui bloque la circulation de l'énergie, suffit à ramener l'équilibre et l'énergie de la pensée contraire à l'amour sera utilisée pour rendre plus autonome, conscient et bienveillant.

Ce n’est pas non plus le mental qui peut définir qui nous sommes en vérité et en totalité mais peu à peu en revenant systématiquement au centre, au point de neutralité, il va prendre confiance en la puissance et l’intelligence du cœur et sera plus ouvert, réceptif à l’intuition qu’il pourra mieux interpréter.

En simplifiant le processus dès qu’une émotion surgit, en la confiant à l’intelligence du cœur, on évite au mental de dépenser beaucoup d’énergie et de nourrir le conflit intérieur. Il va prendre confiance et lâcher prise plus facilement et de cette manière, la paix va demeurer puis le sentiment d’unité va peu à peu remplacer celui de dualité conflictuelle.   

Reconnaitre cette loi du miroir, c'est retrouver son pouvoir d'être, d'aimer et de créer parce que lorsqu'on comprend/ressens que l'autre est une part de soi et inversement, on réalise que nous sommes tous issus de la même conscience, qu'il n'y a pas d'ennemi. 


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