jeudi 30 juin 2016

« Je Suis » du verbe être et suivre à la fois






Ce matin, je me suis réveillée au moment où le jour se levait, en étant heureuse d’être ici, de retrouver mon corps physique, mon mental apaisé et réjoui de cet état d’esprit. 
Je les ai remerciés de me donner l’occasion de pouvoir expérimenter la vie d’un être humain et de leur bonne volonté à être en paix. 
J’ai allumé l’ordi comme tous les matins mais comme à 5h45, on entend seulement les oiseaux qui saluent une nouvelle journée en sifflant leurs plus beaux chants, j’ai ouvert la fenêtre en grand pour profiter de cet hymne à la joie. J’ai observé le paysage avec de nouveaux yeux, plus de conscience, d’attention et j’ai remercié ce que je voyais. 
Comme la box effectuait une mise à jour, j’ai suivie l’envie d’aller voir le lever du soleil dans la nature. 
Juste pour que mon corps physique puisse saluer les éléments qui le constituent, se remplir des vibrations harmonieuses de la nature et se mettre en mouvement afin de lui donner l’élan à agir spontanément. Une façon de l’honorer, de le remercier et d’installer le sentiment de gratitude pour le seul fait d’être en vie.

Je n’ai pas intellectualisé cela, j’ai juste suivi cet élan à plonger dans l’incarnation et à me caler sur le rythme du soleil et de la terre. Je me suis reliée à ces énergies et suis allée au jardin pour photographier les fleurs qui commençaient à s’ouvrir. 
Le moment privilégié du matin où je me relie à mes corps physique, mental émotionnel et spirituel, sur le trône, est un rituel qui me permet de rappeler à la conscience humaine qu’elle est guidée, aimée et que l’esprit est heureux d’habiter ce corps.  

J’ai rappelé à chacun des corps qu’il est aimé sans conditions et que chacun d’eux a le droit d’être ce qu’il est. Puis j’ai remercié le mental de lâcher peu à peu le besoin de contrôle, les attentes, et l’ai invité à se laisser guider par l’intuition, l’âme. Ou dit autrement, à continuer de faire confiance à la vie et à l’intelligence qui habite chaque cellule, chaque corps. Savoir cela est essentiel parce qu’alors, on peut parler à chacun d’eux et être sûr que la communication est effective.


Dans toute relation humaine, on peut constater que lorsqu’on peut établir le contact, le dialogue, parler en toute sincérité de cœur, le conflit est impossible et chacun  va apprendre de l’autre. Et lorsque les langages sont différents, on peut utiliser celui des signes pour se faire comprendre et s’entendre. Les synchronicités et les signes sont le langage de la source, de l'âme, de la présence et de la guidance.

Nos corps subtils et notre corps physique, habité par la conscience Une, ont aussi leur propre langage, leur propre façon de percevoir et d’interpréter ce qui est.
Au-delà de ce qui est apparent, les énergies, la vibration que le cœur émane : l’unité, l’harmonie, la paix et la joie, relient en permanence chacun d’eux et lorsqu’on en est conscient, on peut le percevoir. 
En ayant conscience de cela et en étant à l’écoute, on va pouvoir apprendre le mode de fonctionnement de chacun des corps, leur façon de s’exprimer, de se faire comprendre. 

Comme lorsqu’on apprend une langue étrangère, au début, on cafouille un peu mais avec de la patience, de la persévérance dans la pratique et encore mieux en s’immergeant dans le pays, on sera de plus en plus à l’aise. En étant présent à son corps, en s'immergeant en lui on va comprendre peu à peu son langage.

Ce langage est subtil mais il est perceptible et en s’exerçant à revenir à l’écoute intérieure et attentive, la conscience ou lumière, va nous apprendre à comprendre les messages des corps. Généralement, on se tourne vers l’intérieur quand l’harmonie interne est rompue soit par un symptôme, une douleur, une tension, une émotion difficile, bloquée accompagnée de pensée de même fréquence. 

Les émotions nous révèlent une absence d’attention à ce qu’on fait, un blocage énergétique, un trouble, qui nous invitent à revenir au centre, à l’écoute et à observer ce qui se manifeste. 
Elles signalent que l’énergie de vie peine à circuler, qu’il y a des pensées de jugement, de peur, de critique, que nous ne sommes plus aligné intérieurement. 




Lorsqu’on revient à la conscience du corps physique on va constater que nous sommes à la fois présent et en même temps observateur. On constatera que notre conscience n’est pas partout à la fois, que nous avons conscience seulement de l’endroit où nous focalisons notre attention. 
D’une certaine manière, nous n’habitons jamais vraiment notre corps puisque la plupart des mécanismes sont inconscients. 
Il n’a pas besoin de notre attention pour fonctionner et cela démontre son intelligence, son autonomie et le fait que nous soyons seulement locataire des lieux. 

C’est une entité autonome à laquelle j’avais beaucoup de mal à m’identifier, dans laquelle je me sentais à la fois étrangère et prisonnière. C’est paradoxal parce que je faisais tout pour le fuir alors que je ne l’habitais pas vraiment. 
Je fuyais le chaos intérieur simplement parce que j’ignorais que j’avais la possibilité d’instaurer la paix. Enfin de la trouver en dedans et de la laisser rayonner.
Je refusais de m’incarner dans de telles conditions et ce rejet créait encore plus de chaos, de division. 
Je le considérais comme un boulet, une charge sans me rendre compte qu’il se débrouillait tout seul. 
On agit la plupart du temps comme des automates, répétant les mêmes gestes, la même routine, laissant l’inconscient gérer notre quotidien et on s’étonne de se sentir une victime impuissante, manipulée par les autres !

Maintenant que je le considère comme un ami, un compagnon de route, une intelligence qui est un univers à part entière, je le regarde avec curiosité et j’ai envie de vivre avec lui en paix, en associé, d’apprendre son langage, d’explorer ses mondes intérieurs et de cocréer une vie qui corresponde à ma vision d’un monde idéal. 
Je suis même honorée d’être son invitée, de pouvoir interagir avec lui et d’apprendre ses secrets. 

Je sais que je peux lui faire confiance puisque son but est le même que le mien, l’harmonie. J’ai envie d’honorer la Vie tout comme lui, de lui offrir le meilleur, d'écouter et de suivre ses envies ; de porter un regard bienveillant sur lui et ainsi de vibrer l’amour, la paix, la liberté d’être, de communiquer dans la joie, de partager. D’offrir ainsi à chacun des corps, ce que j’estime être le plus précieux.

Mais il ne s’agit pas de le penser, il est plutôt question d’agir et de me souvenir à chaque instant qu’il agit toujours dans l’harmonie.

Chers corps je me réjouis de pouvoir vivre ensemble dans la paix et de laisser la vie nous traverser, la conscience et l’âme nous guider.
Merci mon cœur de vibrer l’énergie de la source, de l’amour inconditionnel, d’être le réceptacle et le rayonneur de la conscience Une.

Je ne suis pas un corps physique limité et soumis aux aléas de la vie, je suis la conscience Une venue explorer la vie dans un corps physique intelligent, autonome et individualisé. 
Sa forme est délimitée afin de permettre l’expression unique de l’être dans cette combinaison spécifique de corps subtils plus ou moins denses et d’interagir dans la matière avec d’autres formes toutes issues de la même source. 




L’énergie de vie me traverse et anime chacune des cellules tout comme la lumière de la conscience et l’amour de la source qui permet la cohérence de cette structure magnifique. 

Je Suis La Vie, manifestée dans la matière sous cette forme éphémère en constante évolution dont l’essence est éternelle. 
Chaque instant, je peux offrir la paix à tout mon être simplement en focalisant mon attention sur cette paix qui est à l’intérieur. 

Chaque pensée, chaque émotion qui me trouble, est une énergie pure qui s’exprime afin que ma conscience revienne habiter mon corps et observe le mouvement de la vie, la façon dont elle circule à nouveau librement. 
Mes corps subtils m’apprennent à revenir au centre, à retrouver la paix et l’harmonie par ces mouvements internes chaotiques. 
Une tension est la manifestation d’une pensée de peur, d’une émotion injuste qui demande de l’attention afin d’être accueillie dans la paix du cœur pour que je constate par moi-même la puissance de l’amour, du lâcher prise, de l’accueil, de l’offrande à la source et que la vibration de la confiance s’installe en profondeur. 

Toute manifestation extérieure qui suscite de l’émoi, de la colère, de la tristesse, m’invite à laisser l’amour et la conscience rétablir l’ordre et l’harmonie. 
Quand j’observe ce qui est, sans jugement, c’est la présence Je Suis, l’âme et la conscience réunies, qui se manifestent afin que je sache qui Je Suis en vérité, en essence et dans la matière.

Lorsque la paix et l’harmonie règnent en moi, l’extérieur m’apparait avec détachement et confiance. Mon bien-être et ma santé dépendent de cette paix et de la qualité de mes pensées émotions. 
Je n’ai pas à chercher à changer la pensée ou l’émotion mais juste à porter une attention neutre sur ces énergies afin qu’elles m’apparaissent de la même façon. 
Parce que finalement c’est ce qu’elles sont, de pures énergies qui sont simplement contrariées dans leur expression. 
Dès que je les accueille, accepte, laisse être, elles s’harmonisent naturellement parce que je suis la paix profondément. 
Je le suis et je le sais aussi intellectuellement parce que c’est ce que j’ai toujours cherché, voulu, comme la majorité des gens. 

Seulement j’attendais que l’extérieur cesse de bouger, se taise, pour enfin me sentir en sécurité. 
Le monde et la dualité sont une mise en scène permettant à la conscience Une, la vibration de la source, d’émerger, de se révéler et de rayonner en chaque individu depuis l’espace du cœur et en chaque cellule. 

L’objectif de tout ceci, c’est de pouvoir agir en conscience, créer sa vie depuis ce point de vue, cette paix, ce sentiment de sécurité qui vient de l’union des corps, de l’âme, de la conscience et de la matière.

Lorsque je fais confiance à la source intérieure, lorsque je constate que la paix demeure au-delà des pensées, des émotions, je fais confiance à la vie, à tout ce que je suis et en me laissant porter par l’élan de l’instant, par le désir qui émerge dans cette conscience d’être la paix, l’amour et la joie, dans cette assurance que tout est parfait, tout se conforme à la vibration que j’émane.

Les autres ne sont plus des empêcheurs de tourner en rond, des ennemis potentiels puisque je sais que tout commence en moi, que ma vision s’adapte à mon positionnement intérieur. 
Ils agissent comme ils veulent et si un comportement me dérange, je reviens à mon corps, mon ressenti et laisse la source harmoniser les énergies qui me traversent. 




Je ne cherche même plus à savoir pourquoi elles se sont manifestées, je sais que mon âme, la source ou la vie me guident toujours vers la libération de l’être, la conscience de ce que je suis.   
Je sais que la vie est intelligente et que si je suis face à quelque chose de difficile, en lâchant prise, en acceptant de ne pas comprendre dans l’instant mais en ayant confiance que tout est juste, je comprendrais plus tard. 

Et même si je ne comprends jamais, je m’en fous parce que je sais que mon mental est limité mais je ne me fais pas de souci puisque le mental n’est qu’un aspect de l’être. 

La seule chose que je sache c’est qu’en me fiant à la paix intérieur, à ce pouvoir d’acceptation de ce qui est dans l’instant, les énergies et donc les pensées et les émotions s’apaisent, s’équilibrent.

Ce n’est pas mon mental qui a la capacité de comprendre ce qui se passe dans l’invisible et même si je peux percevoir parfois des énergies en mouvement, ça n’apporte aucune compréhension que le mental puisse interpréter avec précision et justesse. 

Le seul intérêt de ce genre de vision c’est de me confirmer que tout est énergie, que l’essentiel est invisible et que selon les capacités de perception de mon corps physique, je peux sentir ces vibrations. 
Je peux maintenir la paix et la joie entre tous mes corps et c’est bien suffisant puisque tout se conforme à la vibration que j’émane.

On ne peut pas tricher avec les émotions, on ne peut pas feindre la joie si la colère, la tristesse, sont refoulées ou cachées, contenues. 
L’émotion de l’instant n’est pas un état fixe, figé, c’est une énergie qui par nature a besoin de bouger et si on la laisse s’extérioriser sans la juger, elle va changer d’elle-même. On se rendra compte ensuite qu’on a plus de courage, de détermination et sur le moment on sentira la paix.

Tant qu’on ne fait pas la paix avec les émotions et pensées dites négatives, on sera dans le doute, le doute de soi, on doutera d’être la paix, l’amour, l’intelligence et la joie. 
On s’identifiera au mouvement au lieu de savoir qu’on est fondamentalement la paix infinie. 
Je ne trouve plus les mots pour qualifier l’essence de l’être, c’est quelque chose qu’on ressent et cette sensation qui n’en est même pas une, qui est plutôt un état d’être, libère de la peur, du doute, de l’illusion.  

Cette stabilité intérieure suffit à se laisser vivre en confiance, en totale liberté, sans même savoir de quoi l’instant d’après sera fait.
Laisser la colère, la tristesse, la peur se dissoudre libère des croyances, du passé, des conditionnements, ça c’est une certitude ! 
Je ne m’identifie plus à mon corps physique, au mental, aux émotions, je suis ce que je suis, cet ensemble de corps, d’énergies en mouvement et en perpétuelle évolution. 
Je me découvre au fur et à mesure que les masques tombent, que les croyances se dissolvent et je ne m’attache plus à rien. Je suis...du verbe être et suivre à la fois.  



Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr