Ce
matin, je me suis réveillée au moment où le jour se levait, en étant heureuse d’être
ici, de retrouver mon corps physique, mon mental apaisé et réjoui de cet état d’esprit.
Je les ai remerciés de me donner l’occasion de pouvoir expérimenter la vie d’un
être humain et de leur bonne volonté à être en paix.
J’ai allumé l’ordi comme
tous les matins mais comme à 5h45, on entend seulement les oiseaux qui saluent
une nouvelle journée en sifflant leurs plus beaux chants, j’ai ouvert la
fenêtre en grand pour profiter de cet hymne à la joie. J’ai observé le paysage
avec de nouveaux yeux, plus de conscience, d’attention et j’ai remercié ce que
je voyais.
Comme la box effectuait une mise à jour, j’ai suivie l’envie d’aller
voir le lever du soleil dans la nature.
Juste pour que mon corps physique
puisse saluer les éléments qui le constituent, se remplir des vibrations
harmonieuses de la nature et se mettre en mouvement afin de lui donner l’élan à
agir spontanément. Une façon de l’honorer, de le remercier et d’installer le
sentiment de gratitude pour le seul fait d’être en vie.
Je
n’ai pas intellectualisé cela, j’ai juste suivi cet élan à plonger dans l’incarnation
et à me caler sur le rythme du soleil et de la terre. Je me suis reliée à ces
énergies et suis allée au jardin pour photographier les fleurs qui commençaient
à s’ouvrir.
Le moment privilégié du matin où je me relie à mes corps physique,
mental émotionnel et spirituel, sur le trône, est un rituel qui me permet de rappeler
à la conscience humaine qu’elle est guidée, aimée et que l’esprit est heureux d’habiter
ce corps.
J’ai rappelé à chacun des
corps qu’il est aimé sans conditions et que chacun d’eux a le droit d’être ce
qu’il est. Puis j’ai remercié le mental de lâcher peu à peu le besoin de
contrôle, les attentes, et l’ai invité à se laisser guider par l’intuition, l’âme.
Ou dit autrement, à continuer de faire confiance à la vie et à l’intelligence
qui habite chaque cellule, chaque corps. Savoir cela est essentiel parce qu’alors,
on peut parler à chacun d’eux et être sûr que la communication est effective.
Dans
toute relation humaine, on peut constater que lorsqu’on peut établir le
contact, le dialogue, parler en toute sincérité de cœur, le conflit est impossible
et chacun va apprendre de l’autre. Et
lorsque les langages sont différents, on peut utiliser celui des signes pour se
faire comprendre et s’entendre. Les synchronicités et les signes sont le langage de la source, de l'âme, de la présence et de la guidance.
Nos
corps subtils et notre corps physique, habité par la conscience Une, ont aussi
leur propre langage, leur propre façon de percevoir et d’interpréter ce qui
est.
Au-delà
de ce qui est apparent, les énergies, la vibration que le cœur émane : l’unité,
l’harmonie, la paix et la joie, relient en permanence chacun d’eux et lorsqu’on
en est conscient, on peut le percevoir.
En ayant conscience de cela et en étant
à l’écoute, on va pouvoir apprendre le mode de fonctionnement de chacun des
corps, leur façon de s’exprimer, de se faire comprendre.
Comme lorsqu’on
apprend une langue étrangère, au début, on cafouille un peu mais avec de la
patience, de la persévérance dans la pratique et encore mieux en s’immergeant
dans le pays, on sera de plus en plus à l’aise. En étant présent à son corps, en s'immergeant en lui on va comprendre peu à peu son langage.
Ce
langage est subtil mais il est perceptible et en s’exerçant à revenir à l’écoute
intérieure et attentive, la conscience ou lumière, va nous apprendre à
comprendre les messages des corps. Généralement, on se tourne vers l’intérieur
quand l’harmonie interne est rompue soit par un symptôme, une douleur, une
tension, une émotion difficile, bloquée accompagnée de pensée de même
fréquence.
Les
émotions nous révèlent une absence d’attention à ce qu’on fait, un blocage
énergétique, un trouble, qui nous invitent à revenir au centre, à l’écoute et à
observer ce qui se manifeste.
Elles signalent que l’énergie de vie peine à
circuler, qu’il y a des pensées de jugement, de peur, de critique, que nous ne
sommes plus aligné intérieurement.
Lorsqu’on revient à la conscience du corps
physique on va constater que nous sommes à la fois présent et en même temps
observateur. On constatera que notre conscience n’est pas partout à la fois, que
nous avons conscience seulement de l’endroit où nous focalisons notre
attention.
D’une certaine manière, nous n’habitons jamais vraiment notre corps
puisque la plupart des mécanismes sont inconscients.
Il n’a pas besoin de notre
attention pour fonctionner et cela démontre son intelligence, son autonomie et
le fait que nous soyons seulement locataire des lieux.
C’est une entité
autonome à laquelle j’avais beaucoup de mal à m’identifier, dans laquelle je me
sentais à la fois étrangère et prisonnière. C’est paradoxal parce que je faisais
tout pour le fuir alors que je ne l’habitais pas vraiment.
Je fuyais le chaos
intérieur simplement parce que j’ignorais que j’avais la possibilité d’instaurer
la paix. Enfin de la trouver en dedans et de la laisser rayonner.
Je refusais de m’incarner dans de telles conditions et ce rejet créait
encore plus de chaos, de division.
Je le considérais comme un boulet, une
charge sans me rendre compte qu’il se débrouillait tout seul.
On agit la plupart
du temps comme des automates, répétant les mêmes gestes, la même routine,
laissant l’inconscient gérer notre quotidien et on s’étonne de se sentir une
victime impuissante, manipulée par les autres !
Maintenant
que je le considère comme un ami, un compagnon de route, une intelligence qui
est un univers à part entière, je le regarde avec curiosité et j’ai envie de
vivre avec lui en paix, en associé, d’apprendre son langage, d’explorer ses
mondes intérieurs et de cocréer une vie qui corresponde à ma vision d’un monde
idéal.
Je suis même honorée d’être son invitée, de pouvoir interagir avec lui et d’apprendre
ses secrets.
Je sais que je peux lui faire confiance puisque son but est le
même que le mien, l’harmonie. J’ai envie d’honorer la Vie tout comme lui, de lui
offrir le meilleur, d'écouter et de suivre ses envies ; de porter un regard bienveillant sur lui et ainsi de vibrer
l’amour, la paix, la liberté d’être, de communiquer dans la joie, de partager.
D’offrir ainsi à chacun des corps, ce que j’estime être le plus précieux.
Mais
il ne s’agit pas de le penser, il est plutôt question d’agir et de me souvenir
à chaque instant qu’il agit toujours dans l’harmonie.
Chers
corps je me réjouis de pouvoir vivre ensemble dans la paix et de laisser la vie
nous traverser, la conscience et l’âme nous guider.
Merci
mon cœur de vibrer l’énergie de la source, de l’amour inconditionnel, d’être le
réceptacle et le rayonneur de la conscience Une.
Je
ne suis pas un corps physique limité et soumis aux aléas de la vie, je suis la
conscience Une venue explorer la vie dans un corps physique intelligent,
autonome et individualisé.
Sa forme est délimitée afin de permettre l’expression
unique de l’être dans cette combinaison spécifique de corps subtils plus ou
moins denses et d’interagir dans la matière avec d’autres formes toutes issues
de la même source.
L’énergie
de vie me traverse et anime chacune des cellules tout comme la lumière de la
conscience et l’amour de la source qui permet la cohérence de cette structure
magnifique.
Je Suis La Vie, manifestée dans la matière sous cette forme éphémère
en constante évolution dont l’essence est éternelle.
Chaque instant, je peux
offrir la paix à tout mon être simplement en focalisant mon attention sur cette
paix qui est à l’intérieur.
Chaque pensée, chaque émotion qui me trouble, est
une énergie pure qui s’exprime afin que ma conscience revienne habiter mon
corps et observe le mouvement de la vie, la façon dont elle circule à nouveau
librement.
Mes corps subtils m’apprennent à revenir au centre, à retrouver la
paix et l’harmonie par ces mouvements internes chaotiques.
Une tension est la
manifestation d’une pensée de peur, d’une émotion injuste qui demande de l’attention
afin d’être accueillie dans la paix du cœur pour que je constate par moi-même
la puissance de l’amour, du lâcher prise, de l’accueil, de l’offrande à la
source et que la vibration de la confiance s’installe en profondeur.
Toute
manifestation extérieure qui suscite de l’émoi, de la colère, de la tristesse, m’invite
à laisser l’amour et la conscience rétablir l’ordre et l’harmonie.
Quand j’observe
ce qui est, sans jugement, c’est la présence Je Suis, l’âme et la conscience
réunies, qui se manifestent afin que je sache qui Je Suis en vérité, en essence
et dans la matière.
Lorsque
la paix et l’harmonie règnent en moi, l’extérieur m’apparait avec détachement
et confiance. Mon bien-être et ma santé dépendent de cette paix et de la
qualité de mes pensées émotions.
Je n’ai pas à chercher à changer la pensée ou
l’émotion mais juste à porter une attention neutre sur ces énergies afin qu’elles
m’apparaissent de la même façon.
Parce que finalement c’est ce qu’elles sont,
de pures énergies qui sont simplement contrariées dans leur expression.
Dès que
je les accueille, accepte, laisse être, elles s’harmonisent naturellement parce
que je suis la paix profondément.
Je le suis et je le sais aussi intellectuellement parce que c’est ce que j’ai
toujours cherché, voulu, comme la majorité des gens.
Seulement j’attendais que
l’extérieur cesse de bouger, se taise, pour enfin me sentir en sécurité.
Le
monde et la dualité sont une mise en scène permettant à la conscience Une, la
vibration de la source, d’émerger, de se révéler et de rayonner en chaque
individu depuis l’espace du cœur et en chaque cellule.
L’objectif de tout ceci,
c’est de pouvoir agir en conscience, créer sa vie depuis ce point de vue, cette
paix, ce sentiment de sécurité qui vient de l’union des corps, de l’âme, de la
conscience et de la matière.
Lorsque
je fais confiance à la source intérieure, lorsque je constate que la paix
demeure au-delà des pensées, des émotions, je fais confiance à la vie, à tout
ce que je suis et en me laissant porter par l’élan de l’instant, par le désir
qui émerge dans cette conscience d’être la paix, l’amour et la joie, dans cette
assurance que tout est parfait, tout se conforme à la vibration que j’émane.
Les
autres ne sont plus des empêcheurs de tourner en rond, des ennemis potentiels
puisque je sais que tout commence en moi, que ma vision s’adapte à mon
positionnement intérieur.
Ils agissent comme ils veulent et si un comportement
me dérange, je reviens à mon corps, mon ressenti et laisse la source harmoniser
les énergies qui me traversent.
Je ne cherche même plus à savoir pourquoi elles
se sont manifestées, je sais que mon âme, la source ou la vie me guident toujours
vers la libération de l’être, la conscience de ce que je suis.
Je sais que la vie est intelligente et que si
je suis face à quelque chose de difficile, en lâchant prise, en acceptant de ne
pas comprendre dans l’instant mais en ayant confiance que tout est juste, je
comprendrais plus tard.
Et même si je ne comprends jamais, je m’en fous parce
que je sais que mon mental est limité mais je ne me fais pas de souci puisque
le mental n’est qu’un aspect de l’être.
La seule chose que je sache c’est qu’en
me fiant à la paix intérieur, à ce pouvoir d’acceptation de ce qui est dans l’instant,
les énergies et donc les pensées et les émotions s’apaisent, s’équilibrent.
Ce
n’est pas mon mental qui a la capacité de comprendre ce qui se passe dans l’invisible
et même si je peux percevoir parfois des énergies en mouvement, ça n’apporte
aucune compréhension que le mental puisse interpréter avec précision et justesse.
Le seul intérêt de ce
genre de vision c’est de me confirmer que tout est énergie, que l’essentiel est
invisible et que selon les capacités de perception de mon corps physique, je
peux sentir ces vibrations.
Je peux maintenir la paix et la joie entre tous mes
corps et c’est bien suffisant puisque tout se conforme à la vibration que j’émane.
On
ne peut pas tricher avec les émotions, on ne peut pas feindre la joie si la
colère, la tristesse, sont refoulées ou cachées, contenues.
L’émotion de l’instant
n’est pas un état fixe, figé, c’est une énergie qui par nature a besoin de
bouger et si on la laisse s’extérioriser sans la juger, elle va changer d’elle-même.
On se rendra compte ensuite qu’on a plus de courage, de détermination et sur le
moment on sentira la paix.
Tant
qu’on ne fait pas la paix avec les émotions et pensées dites négatives, on sera
dans le doute, le doute de soi, on doutera d’être la paix, l’amour, l’intelligence
et la joie.
On s’identifiera au mouvement au lieu de savoir qu’on est
fondamentalement la paix infinie.
Je ne trouve plus les mots pour qualifier l’essence
de l’être, c’est quelque chose qu’on ressent et cette sensation qui n’en est
même pas une, qui est plutôt un état d’être, libère de la peur, du doute, de l’illusion.
Cette
stabilité intérieure suffit à se laisser vivre en confiance, en totale liberté,
sans même savoir de quoi l’instant d’après sera fait.
Laisser
la colère, la tristesse, la peur se dissoudre libère des croyances, du passé,
des conditionnements, ça c’est une certitude !
Je ne m’identifie plus à
mon corps physique, au mental, aux émotions, je suis ce que je suis, cet
ensemble de corps, d’énergies en mouvement et en perpétuelle évolution.
Je me
découvre au fur et à mesure que les masques tombent, que les croyances se
dissolvent et je ne m’attache plus à rien. Je suis...du verbe être et suivre à la fois.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr